Bon, je vais faire un effort et te répondre vraiment sérieusement, même si j'ai comme l'impression de rentrer dans un jeu pervers et que j'ai du boulot pour mon IUT. Et qu'à cause de toi je vais rater mes études et devenir pauvre.
- Iorel a écrit:
- Grave question. On s'interresse tous à la notion de pauvreté ainsi que de ses bénéficiaires...
Déjà, ça part mal. Les
bénéficiaires de la pauvreté ? Je voudrais pas dire, mais ... what the fuck ?
- Iorel a écrit:
- Pourquoi les pauvres existent ?
Ils existent parce qu'un système monétaire existe et qu'à partir du moment où tu introduis la notion de monnaie il y aura des gens qui en manqueront et des gens qui en auront honteusement trop. C'était la problématique du débat ? Bon, bin tant mieux, le débat est fini. Mais je vais quand même m'intéresser à la suite.
- Iorel a écrit:
- Masse informe et inculte, qui pollue notre espace essentiel
Seriously ? Ceci n'est pas un troll ? C'est comme ça que tu démarres un débat SERIEUX ?
Bon, alors on va le faire point par point.
Masse informe : Je ne vois pas ce que ça vient faire ici, ce terme pourrait aussi bien s'appliquer aux riches, à la classe moyenne, aux nazis, aux hippies, aux médecins ... Et il n'aurait pas plus de sens, quelle catégorie de population peut vraiment prétendre avoir une forme ?
Inculte : Ouais, c'est des vilains, ils n'achètent pas de livres, ils ne regardent pas de documentaires sur arte, ils ne se cultivent pas. On a déjà répondu à ça, la culture ça coute, ça ne nourrit pas quand tu as faim, ça ne réchauffe pas quand tu as chaud. Alors oui, tout ça c'est des besoins primaires, et je sais que tu méprises ceux qui ne pensent qu'à leurs besoins primaires ? Mais ... quel est le mot que tu n'as pas compris entre BESOIN et PRIMAIRE ? Ce sont des choses dont tout le monde a besoin pour survivre, et si ils sont primaires ça ne veut pas dire qu'ils sont primitifs mais qu'ils sont PRIORITAIRES. Prétendre que la culture soit ne serait-ce qu'aussi importante que la survie est bien plus bobo (et je sais que tu détestes ce mot) que tous les arguments qu'on a pu sortir. Sauf que tel que tu te sers de cet argument c'est davantage du bobo-fasciste.
Pollue : Donc ce sont des déchets ? Je note.
Notre espace essentiel : Parce que NOUS avons un espace essentiel. Eux NON, ils sont pauvres, ils vivent dans la rue. Et là tu vas être heu-reux, puisque je vais t'offrir
un point godwin. Content ? Tant mieux, le point godwin c'est un concept de nazi.
- Iorel a écrit:
- Quels est leur rôle ?
Pourquoi devraient il AVOIR un rôle ? Pourquoi devraient-ils être d'autres briques qui rentrent parfaitement dans le mur ?
- Iorel a écrit:
- N'ont-ils pas honte de vivre ?
Si, peut-être. Est-ce que ça les prive pour autant du droit à la vie ? Je ne crois pas. Si ils en ont honte, est-ce que c'est à raison ? Je crois encore moins. Quand on se fait chier dessus par un pigeon, on est pas responsable, quand on se fait chier dessus par la vie, on ne l'est pas plus.
- Iorel a écrit:
- Il a été démontré que les pauvres avaient tous un faible niveau intellectuel
Comme les nègres, quoi. C'est prouvé, ils ont des plus petits crânes, même si on a jeté tous les crânes trop gros pour la démonstration et qu'on a découvert ensuite que la taille ne comptait pas. Bref, tu peux citer tes sources ? Tu peux dire quels critères on a utilisé pour faire cette affirmation quelque peu déconcertante ?
- Iorel a écrit:
- qu'ils possédaient une notion très étroite des valeurs
Quelles valeurs ? Les valeurs républicaines ? Catholiques ? Manichéennes ? Humaines ? Libéralistes ? Jacobines ? Bourgeoises ? Ou tout simplement de TES valeurs ? Et encore une fois, sources, critères ?
- Iorel a écrit:
- ainsi que du concept de leur environnement.
Sources, valeurs ? Et signification, parce que je ne suis pas sûr de saisir. L'environnement est un fait, pas un concept.
- Iorel a écrit:
- Ils sont interressés par les problèmes quotidiens et locaux et non par les perspectives universelles et à long terme.
Ils ONT des problèmes quotidiens et locaux. Tous les jours. Et dans tous les lieux. Quand tu nages dans un océan de merde, tu ne te préoccupes pas de savoir sa taille, tu essaies juste de trouver l'île la plus proche.
- Iorel a écrit:
- Ils souffrent souvent de problèmes mentaux, liés à leur situation de vie : alcoolisme, dépression (des études ont montré que les suicidés avaient un faible niveau intellectuel), toxico...
C'est pas exactement ça. Ils souffrent souvent de problèmes mentaux effectivement, parce que les hôpitaux psychiatriques n'ont pas la place de loger tout le monde, que le gouvernement supprime régulièrement des lits ou des hôpitaux entiers, et que par conséquents des gens qui devraient être internés se retrouvent à la rue sans personne pour les encadrer. Par ailleurs, que vient faire ici cette petite parenthèse sur les suicidés et leur niveau intellectuel ? Encore une fois, quels sont tes sources, et quels critères a-t-on utilisé pour démontrer que les personnes sur
cette liste étaient toutes dotées d'un faible niveau intellectuel, même si la plupart d'entre eux étaient artistes, philosophes, psychologues ou chefs d'états ? Et quelle est la pertinence de cette information ?
- Iorel a écrit:
- Souvent, très souvent, ils sont moches : gros ou grosse, le visage difforme, les dents pourris ou édentés, des traits grossier en générale.
Ha, j'aurais dû attendre un peu avant de parler de pertinence. Tu te sentirais plus à l'aise dans la rue si tu croisais Marilyn Monroe en train de faire la manche plutôt qu'un vieux monsieur édenté ? Désolé pour toi que ces gens ne correspondent pas à tes critères esthétiques ... Ho, attend ... En fait je m'en fous. Et je m'étonne qu'une personne qui se soucie de problèmes universels soit si préoccupé par l'apparence physique des pauvres.
- Iorel a écrit:
- Je dis la réalité cher aux réalistes, n'en déplaise aux gauchistes qui idéalisent le peuple.
Note : Si on est réaliste, on est de droite.
Je suis de gauche, je me considère comme faisant partie du peuple, je ne l'idéalise pas spécialement. Je considère simplement que n'importe quel être humain a des droits fondamentaux, notamment celui au respect. Par ailleurs, je trouve que ton argumentaire contient bien plus de cliché que de réalisme, il ne faut pas oublier que ce n'est pas parce qu'un cliché est le notre qu'il n'est plus un cliché.
- Iorel a écrit:
- Je parle évidemment du vrai pauvre : celui qui est né pauvre, qui le reste en diffusant dans l'atmosphère sa haute connerie et qui crève pauvre ; non pas de l'étudiant qui a dû mal à payer ses études ou qui ne trouve pas de travail dans ses qualifications, donc Dorhinel sera gentil de ne pas me sauter dessus.
Bien, là c'est de l'or. La pauvreté est un statut de naissance et inaliénable, on n'est pas pauvre si on ne l'a pas été toute sa vie et qu'on ne le reste pas jusqu'à la fin de sa vie. Heureusement qu'on a aboli la notion de noblesse et de tiers-état, où on serait aujourd'hui sinon. Ensuite, les pauvres sont cons, et leur connerie se répand par un moyen un peu flou mais probablement réaliste. Enfin, on m'expliquera quand je serais plus grand.
- Iorel a écrit:
- Être pauvre n’insinue pas seulement avoir un faible capital : c'est une manière de vivre, de penser.
Bref. Le débat est lancé.
Une manière de vivre : Oui. Qu'on ne choisis pas. Je ne vois pas en quoi il est criminel de subir.
Une manière de penser : Je ne vois pas en quoi.
Quel débat ? Tu fais énormément d'affirmations, et au final tu ne poses aucune question qui ouvre vraiment un débat.
- Iorel a écrit:
- Du calme, Fabian. Je souhaite simplement débattre, sans langue de bois. Je n'ai absolument aucune animosité contre les pauvres, je souhaite simplement raisonner au-delà de l'idéalisation gauchiste de ces misérables. Mon propos est de leur ôter leur tissus dorés pour découvrir les oripeaux qui les enveloppent.
Sans langue de bois mais en disant beaucoup de conneries. Par ailleurs, aucune animosité ...
- Iorel a écrit:
- Masse informe et inculte, qui pollue notre espace essentiel
- Iorel a écrit:
- N'ont-ils pas honte de vivre ?
- Iorel a écrit:
- Je parle évidemment du vrai pauvre : celui qui est né pauvre, qui le reste en diffusant dans l'atmosphère sa haute connerie et qui crève pauvre
- Iorel a écrit:
- ces misérables
... aucune animosité, donc.
Bref ... Tissus doré ? Je ne sais pas comment ça se passe là où tu habites, mais partout où j'ai été les pauvres se promenaient rarement dans du tissus doré et ne cachaient pas vraiment leurs "oripeaux". Et ceci s'applique que tu parles au premier ou au second degré.
- Iorel a écrit:
- C'est du réalisme, les gars. Que ça vous plaise ou non, je dis la réalité, n'en déplaise aux bobo-gauchistes.
Pauvre = moche, bête et dérangé mentalement. Je n'appelle pas ça la réalité, j'appelle ça un cliché, n'en déplaise aux sales cons condescendants.
- Iorel a écrit:
- Maintenant, après avoir établi ce constat, il faut réfléchit à la légitimité de leur existence.
Ils sont humains. Leur existence est légitime. Point.
Je sais, ma réflexion n'a pas duré longtemps, mais il vaut parfois mieux une réponse simple qu'une question con.
- Iorel a écrit:
- Une première piste : pourquoi les pauvres s'entêtent-ils à procréer ? Dans une société agraire, une progéniture mâle est parfois avantageuse (pour le travail de la terre), mais maintenant ? Cela les augmente inutilement (participant à l'augmentation des prestations sociales et conséquemment à la baisse du pouvoir d'achat) et contrairement à celui des classes supérieurs, l'enfant d'un pauvre n'est qu'une bouche à nourrir de plus pour ses parents.
J'arrive pas à croire que les conneries malthusiennes fassent encore partie des boulets qu'on se traine depuis le XIX° siècle. Mais je vais tenter de te répondre.
Quand on a à peine de quoi vivre, on ne pense pas forcément à dépenser les quelques sous qui nous restent en capotes et pilules du lendemain. Par contre, le sexe est gratuit (parfois) et pas encore illégal (du moins si on respecte certaines conditions). Il arrive ce qui arrive.
Quand on est pauvre, on est parfois catholique, musulman, ou simplement convaincu que l'avortement c'est mal. Parfois aussi, on a pas eu l'éducation nécessaire pour comprendre qu'on est enceinte avant que la date limite ne soit passé, on ne compte pas forcément les jours entre ses règles ou on est en tellement mauvaise santé qu'il arrive de ne pas en avoir pour toutes sortes de raisons, et on ne s'étonne pas forcément d'une prise de poids parce qu'on ne surveille pas sa ligne. Pour rappel, il n'y a pas de balances dans la rue et celles de la pharmacies sont payantes, si il y en a encore. Parfois aussi, on a peur des médecins, et ils ne font pas forcément grand chose pour arranger ce fait.
Bref, les enfants ça ne dépend pas toujours de notre volonté, et je pense que quand on est pauvre on ne les programme pas. Et non, l'enfant pauvre n'est pas QUE une bouche à nourrir pour des parents pauvres, c'est aussi LEUR ENFANT. Si tu as un problème avec cette idée, ton cas est désespéré.
- Iorel a écrit:
- Excusez-moi de sortir de temps en temps des schémas bien pensants classiques.
Tu as raison, les schémas mal pensant originaux sont toujours mieux.
- Iorel a écrit:
- Je ne comprends pas pourquoi on me crache à la gueule, simplement parce que je dis des vérités certes, dures à entendre, mais réels quand même. Le danger est justement de les taire, un bon moyen pour ne pas les résoudre.
Ce n'est pas parce que TU vois le monde de cette manière que c'est LA vérité. Stigmatiser les pauvres ne résout rien. Et encore moins des vérités, parce que lexicalement on ne résout pas des vérités.
- Iorel a écrit:
- Dis-moi Kevin... Tu connais la liberté d'expression ? Fermer le topic ? Je croyais qu'on s'était émancipé de PTW pour échapper à la censure ?
Je t'invite à participer au débat, non à le détruire.
ps : idéaliser les pauvres est d'un plus grand mépris.
La liberté d'expression stipule que Kevin a le droit de demander la fermeture du topic, il ne fait que s'exprimer. Ceci-dit, le corolaire de la liberté d'expression est le droit de fermer sa gueule.
ps : Je te mets au défi de trouver UNE citation qui prouverait que quelqu'un ici idéalise les pauvres. A moins que tu considères que les considérer comme des individus ayant le droit à la vie et au respect est déjà une idéalisation en soi ?
Bref, j'ai perdu plus d'une heure de ma vie à pondre ce pavé, je suis presque sûr que ça ne fera PAS avancer le débat parce que tu resteras campé sur tes positions et nous aussi, je suis aussi quasiment sûr que tu ne penses pas ce que tu dis et que j'ai d'autant plus perdu mon temps mais c'est peut-être te sous-estimer. J'espère vaguement que ta prochaine réponse sera un peu moins rempli de bien-pensance anachronique, mais je n'y crois pas trop.