Journée rouge à San Guaracha.

Tu joues un COMMUNISTE !

L'espion, toujours discret, classe et séduisant, approcha tel un félin des hauts plateaux des Andes de la table du dangereux communiste, avec un nouveau geste au serveur.

"J'ai dit "Une tequila pour mon ami, camarade", tovarich !"

Fareihni, ralentit sa lecture et dirigea son attention sur les agissements de l'homme au costard noir, tout en ne quittant pas des yeux ses documents.

"Ce serveur est un incompétent... Assieds toi "Camarade" et dis moi ce que tu attend de moi ? moi qui représente le capitalisme à l'extrême."


Kevigor prend son verre vide et le balance au serveur, cela frôle de peu le nouvel arrivant.

"GROUILLES TES PUCES TOI !"

"Signor excuse moi, mon "père" m'a appelait"

Pedro passa derrière le bar et envoya toutes les commandes.

Fareihni se retourna lentement en direction de l'homme qui avait gueulé sur le serveur. Il fit un bref mouvement de la main et haussa les sourcils. Puis, le fixant froidement, il prononça, d'une voix sèche et basse : "On ne vous a pas apprit à vous excuser ? C'est la moindre des choses en société" !

Au loin, le bruit sourd d'une série d'explosion se fit entendre.

Le bar fut pris de secousse

Pedro se leva et dit : "Que se passe t-il ? Un nouveau Bombardement ?"

Alcalo Sandres, le boulanger du quartier, pousse la porte de ce taudis à l'enseigne "Bar". Il est vêtu d'un pantalon gris foncée et d'une chemise blanchie par la farine. Comme tous les jours, il venait vendre son pain ici, lors de sa tournée, et en profitait pour prendre une bonne bière.

- Gracias, amigos ! dit-il en arrivant.
Les gens du bar le regardaient, un poil sidérés, puis avec un sourire d'absolu dédain, reprirent leurs conversations. Alcalo avait l'habitude de ces étrangers qui sillonnent le pays depuis quelque temps. Il voit, et sait, bien plus que tout autre. Car, quand on est boulanger, on est le centre des ragots du coin.

Après avoir fait affaire avec le patron, il s'assit et attendit sa bière.

"Une Bière signor Sandres ? Savez vous ce qu'il se passe ?"

Pedro s’assit à la table du boulanger en attendant de nouvelle commande et l'argent des ventes de boisson ainsi que les pourboires...

Au loin, un terrible grondement de tonnerre se fait entendre, frappant en plein dans une station essence qui explosa littéralement en morceau. C'est à ce moment là que Don Vito, homme agé de 28 ans, membre de la pègre, plus communément appelée la mafia, coiffé de son chapeau blanc cintré d'une bande noire, habillé, comme à son habitude d'une chemise blanche, surmontée d'une veste de costard noire, et une cravate rayé obliquement rouge foncé, rouge clair habille son torse. Son pantalon n'est autre qu'un pantalon de costard noir.

Entrant dans la pièce, balayant d'un regard la salle, il commanda une grappa au Barman.

Putain pas le temps d'écrire son message tranquille !

- Caramba ! Prions, mes amis, le Seigneur Dieu notre Abuelo qu'il nous épargne en ce jour !
Le boulanger ôta sa casquette et, à genoux sur le sol, pria.

"Une grappa senor ? Tout de suite !"

Pedro sauta de sa chaise, se rendit derrière le bar, choisit une bouteille de grappa bien fraîche et servit Don Vito.

L'homme fut frappé par l'accent aussi... défectueux du Barman.
"Un conseil l'ami: Il vaudrait mieux pour toi de ne jamais parler italien" lui chuchota-t-il en lui payant son verre.
Il se retourna ensuite et regarda tranquillement la scène qui se passa sous ses yeux, tout en sirotant sa grappa bien fraîche.

Après une franche poignée de main avec son cousin Juan, Ernesto lui demanda ce que le petit moustachu lui avait proposé et si il pensait avoir enfin un travail digne de lui.

Du coin de l'oeuil, Ernesto dévisagea l'italien, comme un chien qui voit un intrus s'approchant de soin territoire.

"Une grappa signor"
Tu rajoutais juste un "e" à signor et mettait un "a" à une, et ça faisait de l'italien :p

Don Vito, en balayant la pièce de l'oeil n'en cru pas ses yeux... "Non, ce n'est pas possible" se disait-il. Il laissa son verre sur le comptoir et se dirigea vers Ernesto.

-Ernesto je présumé ?

"Lui même, mais il me semble que nous ne nous soyons pas encore présentés."

"Quoi le binoclard ? Des excuses ? Et pourquoi pas la fin de la guerre aussi !"

Eclate de rires... "Sinon toi le coco, tu me veux quoi exactement ?"

Pedro ayant fini son service rentra chez lui pour s'occuper don père adoptif.

Comprendre je dois arrêter l'ordi et je suis là que demain aprem.

"C'est exact" répliqua Don Vito. "Je me présente, Don Vito, membre de la Cosa Nostra. J'ai été envoyé par mon chef afin de parler affaire. Pourriez-vous me suivre un instant?"

"Comme vous semblez déjà me connaître, je ne vous inflige pas ma présentation. J'imagine que les discussions à propos du business se font loin des plausibles oreilles indiscrètes. J'espère que nous ne seront pas en désaccord."
sort de la salle accompagné par Don Vito