Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Jeu 26 Juil - 20:35
TOUR 7 – Septembre -335
Carte:
Europe:
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L'Europe est calme. Les villes continuent de prospérer sous l'impulsion de leurs dirigeants, et Amphipolis est rétrocédée par le roi Symos de Thrace au Royaume de Macédoine.
Cependant, Aspasie de Thrace, s'est faite remarquer en quittant la capitale Pella à la tête d'une représentation diplomatique importante et sous escorte militaire par l'armée de Thrace. Elle franchit la frontière illyrienne et s'enfonça dans cette région étrange et pas particulièrement amicale ... Non sans avoir signé, juste avant son départ, un accord avec Sparte, accord selon lequel la Macédoine garantissait l'indépendance de la cité grecque et de ses alliés contre d'éventuelles interventions militaires.
En Illyrie, la reine de Macédoine rencontra Javis, un chef de clan influent en Illyrie et prétendant au trône royal. Ils joignirent leurs forces et marchèrent sur les autres clans pour les soumettre. Les plus faibles furent rapidement battus, les quelques autres se retranchèrent dans leurs forts. La reine de Macédoine laissa le soin à un commandant thrace de finir la campagne, et rentra à Pella à la fin du mois.
Quand elle arriva à son palais, elle trouva la ville dans un certain émoi : une flotte perse était passée au large d'Amphipolis et avait largué des centaines de corps de marins criblés de flèches pour qu'ils s'échouent dans le port ...
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Aspasie de Thrace (Pella) Athos de Corinthe (Corinthe) Symos de Thrace (Byzance) Eudamidas (Sparte)
Ionie:
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Profitant de l'obscurité de la nuit, Memnon de Rhodes lança ses troupes à l'assaut de Nicomédie. Les remparts n'avaient pas pu être réparés convenablement depuis la prise de la ville par Alexandre et la milice n'était pas reformée. La garnison thrace sonna l'alerte dès que possible, mais il fallut un moment avant que tous les hommes soient engagés dans la bataille. Les hoplites mercenaires grecs se battirent avec férocité pour progresser en ville contre les fantassins lourds. Il y avait toutefois un déséquilibre notable : si les premiers étaient harangués par Memnon de Rhodes, les seconds étaient seuls. Cléon de Thrace gisait toujours dans son palais, et la garde fut même doublée car une nouvelle tentative d'intrusion eut lieue, repoussée cette fois.
Peu avant le lever du soleil, une trêve fut mise en place pour que Memnon de Rhodes et le commandant thrace se rencontrent. La bataille était à l'évidence perdue pour ces derniers, même si la garde royale était encore en mesure d'offrir un dernier carré des plus violents. Il fut néanmoins convenu que l'armée thrace pourrait évacuer ainsi que ses blessés jusqu'à l'autre rive de la mer de Marmara, en échange de quoi Attale et Cléon seraient pris en otage par les assaillants. Le coeur déchiré, le commandant accepta cette offre. Toutefois, lorsque les hoplites mercenaires se rendirent au manoir occupé par Attale, celui-ci venait de prendre la fuite, sentant sans doute la menace arriver.
La bataille avait été très dure, et des montagnes de corps furent formées à l'extérieur de la ville. L'armée thrace rentra chez elle, le moral au plus bas.
Pendant ce temps, une flotte battant pavillon macédonien fut interceptée, au large du détroit des Dardanelles, par l'amiral Rataksès et ses navires. Les Perses, plus nombreux et sous les ordres d'un amiral courroucé, criblèrent les navires macédoniens de flèches et ne firent pas de quartier.
Un peu plus tard, Alexandre de Macédoine et Aris de Corinthe passèrent à l'attaque en traversant la rivière. Ils affrontèrent une armée perse très nombreuse, mais démoralisée, qui rompit rapidement les rangs et se replia jusqu'à Sardes. Une fois Cyzique prise, le roi de Macédoine marcha jusqu'à la capitale du satrape pour y mettre le siège, tandis que le jeune général de la Ligue de Corinthe fit demi-tour pour aller confronter Memnon de Rhodes et reprendre Nicomédie.
L'annonce du siège de Sardes fut probablement l'élément déclencheur des évènements suivants. Smyrne, Ephèse et Millet furent animées d'un même mouvement citoyen de protestation. La population s'insurgea contre l'absence de réaction du satrape face aux pillages opérés par la flotte de la Ligue de Corinthe, et proclama la formation de la Ligue d'Ionie. Elle plaça à sa tête l'homme le plus influent de la région, Harpale, le mécène du Temple d'Artémis.
Sensiblement au même moment, un accrochage eut lieu en mer entre la flotte de l'amiral Rataksès et des navires battant pavillon corinthien. Ces derniers furent forcés de rompre le combat et de regagner leur port d'attache après que les Perses eurent coulé plusieurs d'entre eux.
Vers la fin du mois, une nouvelle bataille eut lieu entre Cyzique et Nicomédie. Les deux armées grecques se rencontrèrent au cours d'un affrontement acharné et particulièrement sanglant. L'armée de la Ligue était légèrement plus nombreuse que son adversaire, mais l'expérience de Memnon de Rhodes fut déterminante. Il parvint, contre toute attente, à renverser la bataille pour obtenir une victoire de justesse. Il ne put pas à poursuivre son ennemi, qui se replia jusqu'à Cyzique.
Enfin, le dernier évènement notable fut la grande fête à Rhodes pour célébrer en même temps la levée du blocus, les pillages réussis le mois précédent, et ... La sortie de l'île de la Ligue de Corinthe, pour rejoindre la Ligue Egéenne.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Alexandre de Macédoine (Sardes, hors de la ville) Memnon de Rhodes (entre Nicomédie et Cyzique) Hyppodamos de Rhodes (Rhodes) Harpale (Ephèse)
Egypte:
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Antipater passa plusieurs jours sur le site de la bataille précédente, et en profita pour reconstituer ses rangs avec de nouveaux mercenaires. Il marcha ensuite vers le Sud et mis le siège sur Memphis.
Antigone, quant à lui, pris d'assaut les murs de Saïs. La bataille fut sanglante, il perdit de nombreux hommes, mais les hoplites qu'il avait sous ses ordres lui offrirent la victoire en bousculant les défenseurs chaque fois qu'ils tentaient de tenir une position. Le général profita ensuite d'une semaine de repos pour s'entretenir avec les représentants des notables locaux, et faire dresser une stèle mi-grecque mi-égyptienne pour commémorer le début de la libération de l'Egypte par Antigone, général du roi Alexandre de Macédoine.
Antigone fut cependant surpris par l'arrivée de deux armées égyptiennes, venues de l'Est, qui mirent le siège sur Saïs et prirent le contrôle des bacs permettant de rejoindre la rive Ouest du Nil.
En parallèle à ces diverses batailles, une rumeur globale enfle en Egypte. Il se dit que les Macédoniens veulent chasser les Perses pour rétablir la culture et la société égyptienne, qui sont beaucoup souffert de l'occupation et qui ont été durement réprimées lors de la révolte générale il y a quelques années ...
Les Egyptiens parlent à voix basse.
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Séleucos (Rosette) Antipater (devant Memphis) Antigone (Saïs, assiégé)
Arménie:
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Héphaestion abandonna le siège de Trapezos en laissant toutefois quelques mercenaires pour distraire les défenseurs. Il avança à marche forcée jusqu'à Phasis, où il trouva la ville toujours assiégée par le satrape d'Arménie. L'arrivée de ces renforts amena à une sortie de la garnison pour prendre les assiégeants en tenaille. Le satrape d'Arménie fut dépassé et son armée se dispersa rapidement en direction des montagnes.
Cependant, alors qu'Héphaestion et Eumène de Cardia soufflaient en profitant de cette victoire, de nouveaux nuages noirs présagèrent de l'arrivée imminente de nouveaux ennemis ...
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Héphaestion (Phasis) Eumène de Cardia (Phasis)
PERSONNAGES DISPARUS:
Cléon de Thrace Attale Thersandre de Thèbes
RUBRIQUE NECROLOGIQUE:
PERSONNE LOLZ
Beregil Maître Platypus
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Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Jeu 2 Aoû - 14:42
TOUT LE MONDE A SES STATS. Actions pour mercredi 8 août à 19h00.
Classement d'influence:
1 Alexandre de Macédoine 2 Symos de Thrace 3 Aspasie de Thrace 4 Eudamidas de Sparte 5 Harpale 6 Eumène de Cardia 7 Antigone 8 Antipater 9 Attale 10 Héphaestion 11 Hyppodamos de Rhodes 12 Séleucos 13 Athos de Corinthe 14 Cléon de Thrace 15 Thersandre de Thèbes
Nouvelles règles:
ECONOMIE
La richesse d'une ville ne peut pas aller au-delà de 15D10. Les niveaux supérieurs rapporteront 1D10 d'influence par tour au lieu d'1D10 statères.
Le niveau d'une ville déterminera combien de commerces elle peut accueillir. Ainsi, une ville de niveau 8 pourra avoir jusqu'à 8 commerces en son sein. A PARTIR DU PROCHAIN TOUR, LES COMMERCES EN TROP SERONT SUPPRIMES ET REMBOURSES. Vous pouvez encore améliorer le niveau d'une ville si vous souhaitez la mettre en conformité évidemment.
REDACTION DES ACTIONS
C'est un peu l'anarchie dans la manière de rédiger les actions, donc merci de suivre désormais les indications suivantes : - Si votre action inclue une dépense (achat de troupes, amélioration de ville, n'importe quoi), commencez par "Je dépense X statères pour ..." ; - Si votre action est d'envoyer une lettre à un autre joueur ou un PNJ, écrivez "Lettre pour X :"Blablabla" ; - Une ligne = une action ; - Ne sautez pas de lignes ; - N'utilisez pas de spoilers.
RECRUTEMENT
Le fait de recruter des troupes ou des navires n'est pas instantané. Cela ralentira votre armée ou votre flotte d'un ou plusieurs jours. Plus vous recrutez, plus vous serez ralentis.
Beregil Maître Platypus
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Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Mer 8 Aoû - 21:52
TOUR 8 – Octobre -335
Carte:
Europe:
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C'est vers Athènes que tous les regards européens se sont tournés. Très rapidement, de multiples délégations se présentèrent devant les citoyens. Des Spartiates, des Crétois, et finalement des Corinthiens. Les deux premiers groupes sont venus proposer à la cité de quitter la Ligue de Corinthe pour rejoindre la Ligue Egéenne, avançant la possibilité de signer un traité de paix avec l'Empire Perse comme Rhodes a pu le faire le mois dernier. Les discussions furent importantes dans l'Agora, certains avançant que la campagne militaire d'Alexandre devrait s'arrêter maintenant que la Ligue d'Ionie a retrouvé son indépendance, d'autres arguant qu'il y a de nombreuses villes qui restent à libérer ou à piller. Le représentant d'Athos de Corinthe, quant à lui, rappela à la cité son engagement au sein de la Ligue de Corinthe et la nécessité pour les Grecs de rester unis pour parler avec davantage de force avec leurs interlocuteurs, dont notamment le Royaume de Macédoine et le Royaume de Thrace. Seul Symos de Thrace envoya une délégation se mêler aux discussions, pour soutenir Athos de Corinthe.
Après deux semaines d'intenses débats, la question fut mise au vote, et le stratège athénien proclama le résultat : les citoyens avaient voté l'adhésion d'Athènes à la Ligue Egéenne. Durant les semaines suivantes, des émissaires furent envoyés auprès de l'Empire Perse pour commencer à négocier un traité de paix avec la cité.
Depuis Corinthe, le stratège Athos fulmina. Mais il devait respecter la décision de cette cité, et se concentrer sur son projet : la tenue des jeux isthmiques. Cet évènement sportif attira des représentants de toutes les cités d'Europe, et se déroula relativement dans le calme même si la tension était palpable entre certaines délégations.
En Macédoine, Aspasie de Thrace organisa des festivités afin de recevoir bientôt le roi d'Illyrie, Javis. La rumeur courait qu'il avait obtenu la victoire contre la plupart de ses rivaux. L'armée thrace était d'ailleurs en route vers le Sud et rejoignit Corinthe. Cependant, les fêtes furent retardées lorsqu'un messager apporta une triste nouvelle. Javis d'Illyrie avait été pris à partie lors d'une bagarre pendant un banquet, et avait reçu un coup de poignard par un étranger qui a pu s'enfuir. Si ses jours ne semblent pas en danger, il ne lui est pas possible de se déplacer pour l'heure.
A la surprise générale, la flotte rhodienne se présenta au port d'Athènes en escortant des navires de transport. Aris de Corinthe, le fils du stratège de la Ligue, revenait avec ce qu'il restait du corps expéditionnaire grec ... Et il se dit qu'il y a à peine le tiers des forces initiales.
Enfin, les marchands font état d'un nombre croissant d'actes de piraterie dans la mer Egée. Il n'est pas possible de déterminer si la flotte perse est derrière tout cela.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Aspasie de Thrace (Pella) Athos de Corinthe (Corinthe) Symos de Thrace (Byzance) Eudamidas (Sparte)
Ionie:
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Assez rapidement, Alexandre de Macédoine rassembla ses hommes et leur fit un long discours. L'heure était venue de briser définitivement le satrape d'Ionie et de marquer l'achèvement de la première phase de la campagne, et pour cela, il fallait prendre Sardes ! L'arme à la main, il mena ses troupes en ordre de bataille jusqu'aux murs de la ville ... Pour découvrir, pendu au-dessus de la porte principale, le corps d'un homme présenté comme un espion macédonien.
Les murailles étaient encore solidement dressées et les brèches peu nombreuses. Dans un cri de guerre, plus de vingt mille Macédoniens s'élancèrent à l'assaut avec des échelles, des grappins et des béliers. Cette marée humaine fut stoppée un instant lorsque les tireurs de la garnison décochèrent leurs premières volées. Mais une fois remis de ce premier impact, les hommes reprirent leur progression, non sans difficulté. Et une fois les échelles dressées et les portes attaquées, le corps à corps commença.
Il fallut près de trois heures à la Phalange pour prendre pied sur certains pans de muraille et commencer enfin à s'engager dans la cité. La porte, quant à elle, ne céda qu'à la quatrième heure. Quatre heures durant lesquelles le ciel fut constamment obscurci par les volées de flèches tirées depuis la ville. Quatre heure durant lesquelles les Macédoniens piétinèrent, se protégeant tant bien que mal avec leurs boucliers et leurs sarisses. L'armée d'Alexandre fit alors une importante brèche et progressa dans plusieurs quartiers à la fois, l'infanterie macédonienne pouvant enfin montrer sa supériorité face aux mercenaires perses.
Toute la journée, la ville fut déchirée par le tumulte de la bataille. Mais, implacablement, la Phalange progressait, jusqu'à ce que le satrape lui-même, tentant une contre-offensive, fut happé par une sarisse. Ce qu'il restait alors de soldats perses se débanda et Sardes fut prise. Alexandre fut contraint de laisser son armée se reposer deux semaines entières pour permettre le nettoyage des rues et l'enterrement des morts. Il profita de ce délai pour prendre contact avec la Ligue Ionienne, et négocia l'intégration de Sardes en son sein.
Une fois la Phalange remise, elle reprit la route en direction de Cyzique, où elle trouva la ville – ou plutôt les vestiges – vide. Quelques habitants racontèrent que l'armée de la Ligue de Corinthe était partie vers le Sud, puis que Memnon de Rhodes était revenu avec une nouvelle armée, avant d'embarquer vers une destination inconnue. Alexandre marcha ensuite sur Nicomédie, où il trouva à nouveau une ville laissée sans défense, la milice n'ayant même pas pu être reconstituée entre tous les sièges. Ces deux villes furent rendues à une armée thrace qui a pu traverser le Bosphore.
Il n'apprit qu'à la fin du mois que Memnon de Rhodes était réapparu à Ephèse. Débarqué sur place par la flotte perse, il exigea que le stratège de la ville lui ouvre les portes pour recevoir l'allégeance de la Ligue envers l'Empire Perse. Le gouverneur d'Ephèse refusa au nom d'Harpale, stratège de la Ligue, et le siège commença.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Alexandre de Macédoine (Nicomédie) Memnon de Rhodes (Ephèse, hors de la ville) Hyppodamos de Rhodes (Rhodes) Harpale (Ephèse)
Egypte:
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L'Egypte gronde. Littéralement. Il n'y a pas une seule ville dans laquelle il ne se murmure pas qu'il serait possible qu'une nouvelle révolte éclate, comme celle ayant eu lieu quelques années plus tôt. La présence macédonienne semble être vue un peu partout comme une bénédiction, une opportunité de se libérer du joug perse.
En attendant, la situation macédonienne laissait à désirer. A Saïs, Antigone faisait face à une troupe quatre fois plus nombreuse que son armée. A Memphis, les hauts remparts de la ville se dressaient toujours face à Antipater. Et à Rosette, on attendait avec un brin d'anxiété les nouvelles du satrape de Cyrénaïque et de son positionnement dans ce conflit.
Finalement, c'est à Saïs que la première situation éclata. Les Perses n'attendirent pas et se précipitèrent à l'assaut des remparts fatigués de la ville dégarnie. Ils pénétrèrent sans grande peine dans l'enceinte et découvrirent de riches quartiers qu'ils pillèrent immédiatement, la victoire étant acquise. Ou du moins, c'est ce qu'ils pensaient ... Jusqu'à ce qu'Antigone, à la tête de ses troupes et d'une large partie de la population de la ville, mena une contre-attaque d'une violence extrême. Les Perses, paniqués, tentèrent de se regrouper hors de la ville, mais ils furent assaillis sur leur arrière par deux mille mercenaires qui coupèrent leur voie de retraite. Pris entre le marteau et l'enclume, l'armée perse fut intégralement massacrée. Cette victoire fut fêtée pendant deux semaines par la population, qui porta Antigone en triomphe.
Face à Memphis, Antipater ordonna finalement de lever le camp et d'abandonner le siège. Mazacès décida alors de faire une sortie et de se précipiter vers le village de bac pour traverser le Nil. Dans sa hâte, il négligea ses flancs et fut assailli par Antipater, resté en embuscade à bonne distance de la ville. Mazacès organisa aussi rapidement que possible son armée pour retenir les Macédoniens, quitte à sacrifier toutes ses troupes, et tenta de s'esquiver à la tête d'un petit groupe de cavaliers pour rejoindre le bac, mais il y fut accueilli par un contingent d'archers qui l'abattirent comme le dernier des chiens.
Une fois victorieux, il retourna à Memphis ... Où il trouva les portes grandes ouvertes à son arrivée. La population, en liesse, l'attendait pour l'acclamer dans les rues. Le "Libérateur de l'Egypte" fut accueilli comme un roi, et passa le reste du mois à recevoir des présents de la population et des notables égyptiens.
Pendant ce temps, des troubles éclatèrent également à Heliopolis. La garnison manqua de se faire submerger par une insurrection populaire, et il fallut l'intervention en urgence d'une armée du satrape de Petra, Botaxès, pour reprendre les rues. Lorsque la rumeur de la mort de Mazacès se répandit, le général de Petra proclama que la ville allait finalement passer sous contrôle de son satrape Botaxès, et que quiconque aurait quelque chose à redire à cela recevrait le même sort que les derniers émeutiers : une mort douloureuse. La garnison de Tanis, dans un premier temps indécise, décida de se ranger elle aussi sous l'autorité de Botaxès en attendant un avis éclairé des autorités impériales ou du satrape de Syrie.
Mais alors que toutes ces bonnes nouvelles parvenaient à l'archonte Séleucos resté à Rosette, un milicien entra en hâte dans son bureau. Entre deux respirations frénétiques, il lui hurla qu'une flotte perse était au large et que des navires de débarquement étaient en approche. Séleucos ne perdit pas son sang froid et se dépêcha d'organiser sa garnison pour faire face. Mais le milier de volontaires fut submergé par un ennemi deux fois plus nombreux, et composé pour moitié d'hoplites mercenaires. La ville fut prise, et l'archonte avec elle ...
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Séleucos (Rosette, capturé) Antipater (Memphis) Antigone (Saïs) Botaxès (SergueiBorav, Petra)
Arménie:
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Après avoir réorganisé son armée et la garnison de Phasis, Héphaestion se retourna en urgence pour faire face à l'armée arménienne qui venait à sa rencontre. Malgré leur supériorité numérique, les Arméniens ne purent résister à l'assaut des phalangistes, et furent dispersés. Il y eut toutefois d'importants combats d'arrière-garde menés par leurs troupes légères, renforcées par des survivants de l'armée du satrape. Héphaestion put néanmoins marcher jusqu'à Trapezos et y remettre le siège.
A Phasis, l'inquiétude était grande. De nombreuses patrouilles surveillaient la région pour prévenir de toute approche ennemie, mais en l'absence de menace, les affaires commençaient enfin à reprendre un peu ...
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Héphaestion (Trapezos, assiège la ville) Eumène de Cardia (Phasis)
PERSONNAGES DISPARUS:
Thersandre de Thèbes Cléon de Thrace Attale Séleucos
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Beregil Maître Platypus
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Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Jeu 9 Aoû - 13:07
MAJ 2.2 ET ECLAIRCISSEMENT DES REGLES:
MAJ 2.2
- Révision du tableau des unités pour modifier la quinquérème afin qu'elle représente davantage son efficacité. - Au prochain tour, le renouvellement des unités citoyennes commencera, je suis encore en train de réfléchir au mécanisme précis.
Eclaircissements 1 - A partir du prochain tour, réécriture du modèle de base des stats pour plus de clarté, notamment sur les villes, les commerces et les convois marchands. 2 - Concernant les Ligues, elles ont trois étapes de centralisation. De base, "AUCUNE", c'est-à-dire qu'il s'agit à la limite d'une alliance, mais sans chef clair à sa tête et sans mise en commun de moyens. La Ligue Egéenne est dans cette situation. 2.1 - La première étape de centralisation est "FAIBLE". L'alliance dispose d'un stratège à sa tête, nommé par les différentes cités membres, et le stratège perçoit une taxe correspondant à 50% des revenus des cités membres. Il doit cependant utiliser régulièrement cet or pour développer toutes les cités, sinon il risque d'être renversé. Elles peuvent quitter facilement une Ligue si elles le souhaitent, sans même déclencher de Crise. La Ligue de Corinthe et la Ligue Ionienne sont dans ce statut. 2.2 - La deuxième étape de centralisation est "MOYENNE". Le stratège est plus puissant, il reçoit 100% des revenus des cités membres, mais doit toujours en investir une partie dans les villes de manière régulière. De plus, il doit encore recevoir l'accord de chaque cité pour pouvoir utiliser les troupes citoyennes, et les cités doivent donner leur accord pour les traités diplomatiques. Elles peuvent aussi se retirer de la Ligue, mais à l'issue d'une Crise, même si elles sont à l'initiative du départ. 2.3 - La troisième étape de centralisation est "FORTE". Le stratège est un roi qui n'en a pas le titre. Il reçoit 100% des revenus des cités membres et a les pleins pouvoirs sur les troupes citoyennes. S'il doit théoriquement rendre des comptes à ses cités-membres, il ne peut être destitué qu'à l'issue d'une Crise difficile (-20 d'influence pour l'initier) pour les cités. Les cités ne peuvent se retirer d'une telle Ligue qu'à l'issue d'une Crise très difficile (-40 d'influence pour l'initier), même si elles sont à l'initiative du départ. 3 - Les trières sont des navires plutôt légers, rapides et manoeuvrables, qui accueillent à leur bord un équipage de rameurs, 10 hoplites et 4 archers. Leur principale tactique est d'éperonner l'ennemi pour l'envoyer par le fond, et ils peuvent également procéder à des abordages avec leurs quatorze combattants. Les quinquérèmes, quant à elles, peuvent embarquer jusqu'à une centaine de fantassins, voire même des catapultes, et si elles sont moins rapides et moins maniables que les trières, elles cherchent surtout à tuer l'équipage ennemi avec une pluie de projectiles. Les deux types de navires n'ont donc pas les mêmes rôles dans la bataille.
Classement d'influence tour 8:
1 Alexandre de Macédoine 2 Aspasie de Thrace 3 Harpale 4 Symos de Thrace 5 Botaxès 6 Eumène de Cardia 7 Antipater 8 Héphaestion 9 Hyppodamos 10 Attale 11 Antigone 12 Eudamidas de Sparte 13 Athos de Corinthe 14 Memnon de Rhodes 15 Séleucos 14 Cléon de Thrace 15 Thersandre de Thèbes
ACTIONS POUR LE JEUDI 16 AOÛT A 19H00.
Beregil Maître Platypus
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Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Ven 17 Aoû - 0:10
TOUR 8 – Novembre -335
Carte:
Europe:
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Dans les premiers jours de novembre, une importante délégation macédonienne, accompagnée par des représentants de la cité de Corinthe, se présenta aux portes d'Athènes. Les diplomates demandèrent à s'entretenir avec le stratège de la cité pour obtenir son retour sous le giron de la Ligue de Corinthe. Si le dirigeant athénien protesta vigoureusement contre une telle exigeance, il fut forcé de convoquer une séance extraordinaire de l'assemblée, et des délégations spartiates et crétoises se présentèrent également.
Après d'âpres échanges, parfois très houleux, voire même menaçants, les citoyens athéniens votèrent de justesse pour le maintien dans la Ligue Egéenne. Les délégations macédoniennes et corinthiennes repartirent furieuses.
Une semaine plus tard, les cors résonnèrent en Macédoine pour saluer l'arrivée du roi d'Illyrie, Javis, à la tête de son armée. Escorté par des soldats macédoniens, il se rendit à Pella ... Mais subit une attaque à quelques distances de la ville. L'important convoi tomba dans une embuscade par une troupe peu nombreuse mais bien installée sur des hauteurs, qui fit pleuvoir des projectiles et des ballots enflammés sur l'escorte. Les assaillants furent dispersés par des charges de cavalerie, mais leur traque prit plusieurs jours, et les pertes étaient importantes au vu de la rapidité de l'affrontement.
Javis parvint sain et sauf à la capitale macédonienne pour y rencontrer la reine, et ploya le genou devant elle – enfin, devant Alexandre représenté dans l'instant par sa femme Aspasie. Des otages furent laissés à Pella, et une fois la cérémonie et les festivités finies, les armées macédoniennes, thraces et illyriennes partirent vers le Sud ...
En plein milieu de novembre, peu après le départ des troupes vers le Sud, une armée débarqua à Lysimachia, venue de la mer Egée. Elle ne perdit pas de temps en politesses et s'élança immédiatement à l'assaut des murs de la ville. La garnison, bien moins nombreuse, fut submergée sous les hoplites mercenaires, et la ville tomba. Elle fut livrée au pillage quelques jours avant de repartir vers l'Ouest, et offrit le même traitement à Amphipolis – qui résista bien moins. Elle disparut ensuite en embarquant pour repartir en mer.
Dans la semaine qui suivit, la troisième du mois, des armées macédoniennes, thraces et corinthiennes se présentèrent aux portes de Delphes et de Thèbes. Elles réclamèrent le droit d'entrer dans ces cités pour y établir des garnisons, ce qui fut refusé catégoriquement par les autorités municipales. Les armées se replièrent alors ... Afin de se regrouper et de marcher sur Thèbes. Pour la deuxième fois en deux ans, la cité fut assaillie par ceux qu'elle pensait être des alliés. La garnison était en alerte sur les murailles depuis la venue quelques jours plus tôt des coalisés, mais ce ne fut pas suffisant. L'assaut fut terrible, et les miliciens, appuyés par ce qu'il restait des hoplites de la cité, firent payer cher le moindre pas en avant fait par les assaillants, mais ils finirent par céder. Les rues étaient des rivières de sang, et l'air ne sentait que la mort.
Dès le lendemain de leur victoire, les coalisés quittèrent la ville au pas de charge pour se diriger vers Delphes. Ils furent accueillis par une armée plus nombreuse qu'à Thèbes, et qui hurlait sa soif de vengeance. La nouvelle de l'attaque précédente avait visiblement eu le temps de venir jusqu'ici ... Les coalisés étaient plus nombreux mais épuisés par leur campagne, là où leurs adversaires se battaient sans fatigue. Et lorsque le stratège de Delphes brandit la tête tranchée du général thrace, le moral coalisé craqua. Les fuyards se regroupèrent à Thèbes.
Pendant ce temps, l'armée illyrienne avait évité ces batailles et, accompagné d'un contingent macédonien, franchit l'isthme de Corinthe pour entrer sur le territoire de Sparte. Le roi Eudamidas rassembla ses forces devant sa cité, et fit face aux envahisseurs. La mobilisation de la milice offrit aux Spartiates l'équivalence du nombre, mais la qualité des troupes était de fait très disparate. Et Eudamidas n'avait encore jamais connu la bataille ...
Les hoplites mercenaires de la Macédoine, placés à droite de leur ligne de bataille, enfoncèrent sans peine la milice postée en face. A l'opposé, les hoplites spartiates démontrèrent la qualité de leur entraînement en taillant en pièce les Illyriens. Mais la clé de la bataille fut la venue de l'armée athénienne, qui avait suivi à bonne distance les coalisés depuis leur traversée de l'ithsme. Entre six et huit mille hommes déferlèrent sur le dos des Illyriens et des Macédoniens, semant une pagaille qui fit voler en éclat la ligne de bataille. Les Athéniens voulurent tuer un maximum de fuyards, mais ils furent culbutés par l'arrivée d'un contingent corinthien. Si celui-ci était peu nombreux, il suffit néanmoins à imposer le respect aux peltastes et cavaliers légers, permettant à l'armée coalisée de se replier jusqu'à Corinthe. Après la bataille, l'armée athénienne ne s'attarda pas et repartit rapidement rejoindre sa cité.
Enfin, dans les derniers jours de novembre, une escadre thrace accosta à Byzance. La rumeur disait qu'elle avait fait une incursion jusqu'à Sinope, en pleine capitale de Cappadoce. Les gardes royaux qui étaient à son bord retournèrent au palais ... Accompagné de Cléon. Libéré. Délivrééééé.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Aspasie de Thrace (Pella) Athos de Corinthe (Corinthe) Symos de Thrace (Byzance) Cléon de Thrace (Byzance) Eudamidas (Sparte)
Mer Egée:
Vers le quinze du mois, une très importante flotte thrace tenta de traverser les détroits pour rejoindre la mer Egée. Elle fut néanmoins bloquée à la sortie des Dardanelles par l'amiral Rataksès, qui forma un cordon impénétrable pour verrouiller ce goulot d'étranglement. Les Thraces tentèrent bien de percer, mais leurs essais furent balayés par la maîtrise de la situation qu'avait leur ennemi.
La situation se débloqua après quatre jours d'escarmouches, quand des navires macédoniens et corinthiens arrivèrent dans le dos des Perses. L'amiral Rataksès retourna alors une partie de sa flotte pour faire face à ces nouveaux arrivants tandis qu'il resserrai l'étau sur les Dardanelles avec une escadre réduite. Les Thraces, voyant cela, pressèrent à nouveau pour passer.
Pris entre deux feux, Rataksès résista pendant cinq heures avant de devoir rompre le combat. Les coalisés se replièrent chacun dans leurs ports d'attache, éreintés. L'amiral Rataksès avait réussi à désengager une partie de sa flotte qui longea l'Ionie et dépassa Rhodes ...
... Rhodes qui sortait tout juste d'un évènement on-ne-peut-plus troublant. Le stratège Hyppodamos devait inaugurer au milieu du mois la mise à flot de vingt navires pour renforcer sa flotte. Il reçut d'ailleurs le renfort de navires athéniens, spartiates et crétois, qui séjournèrent quelques jours à quais pour attendre la cérémonie. Mais une nuit, des contingents de hoplites se précipitèrent sur les équipages coalisés pour s'en saisir, et tentèrent de monter à bord des navires. Pris par surprise, les marins furent interloqués, mais refusèrent pour beaucoup de se laisser faire, si bien que des combats violents et confus se déroulèrent à la fois sur les navires, sur les quais et dans les quartiers alentours. Plusieurs vaisseaux parvinrent à larguer les amarres, mais la plupart furent rattrapés par la flotte rhodienne. Au petit matin, la population de l'île fut médusée en découvrant le carnage. Cet évènement fut rapidement appelé "les flots pourpres".
Après cela, la flotte rhodienne embarqua une armée et mis les voiles vers la Crète. Elle mis à terre plusieurs milliers d'hommes et se dirigea vers Héraklion pour mettre la ville sous embargo. Sur terre, on raconte que les Rhodiens marchèrent vers la capitale ... Mais nul ne sait vraiment la suite. La seule certitude, c'est que l'amiral Hyppodamos découvrit, un matin, la rade d'Héraklion envahie par des têtes humaines emballées dans des bannières rhodiennes. Et il y en avait beaucoup. Vraiment beaucoup.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Hyppodamos de Rhodes (devant le port d'Héraklion)
Ionie:
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Après avoir fait jonction avec une armée thrace à Nicomédie, Alexandre de Macédoine fit demi-tour et repartit vers le Sud. A Cyzique, il fut acclamé par les survivants, qui venaient de recevoir leurs administrateurs thraces. A Sardes, il trouva la ville en pleine réparation, se remettant doucement du siège brutal et de la fin du satrape. A Smyrne, il rallia huit mille soldats de la Ligue Ionienne. Et il parvint enfin, après une bonne semaine de voyage, en vue d'Ephèse ...
... Sauf qu'il n'y trouva qu'une ville dévastée. Car dès les premiers jours de novembre, Memnon de Rhodes lança ses troupes sur la ville. Malgré la mobilisation des citoyens d'Ephèse et les quelques milliers de mercenaires que Harpale fit venir par le port, les défenseurs étaient moitié moins nombreux que les assaillants. Et lorsque ces derniers arrivèrent aux portes ... Elles leur furent ouvertes ! Plusieurs compagnies mercenaires de la ville révélèrent leur félonie et se rangèrent du côté de leur vrai maître, celui qui les avait envoyé spécialement dans le but de tromper Harpale : Memnon de Rhodes.
Profitant de cette brèche soudaine, le mercenaire de Darius s'engouffra dans la ville qui plongeait totalement dans le chaos. La garnison fut culbutée sans aucun ménagement par devant, s'empala sur les lances des traîtres par derrière, et lorsqu'elle leva les yeux vers le ciel pour chercher un brin d'espoir, elle ne reçut que les volées de flèches des archers félons qui occupaient les remparts.
Et la ville tomba.
Maître des lieux, Memnon de Rhodes fit fouiller de fond en comble la cité par ses hommes. Il n'y eut pas de destructions inutiles : ils cherchaient quelque chose, ou quelqu'un. Même le Temple d'Artémis, siège du pouvoir d'Harpale, ne fut pas épargné par ces investigations. Et après trois jours, l'armée mercenaire quitta Ephèse pour partir vers l'Est.
Quand Alexandre entra à Ephèse, il trouva Harpale, qui avait échappé aux fouilles, en train de mettre de l'ordre dans ce chaos. Huit mille hommes étaient également venus de Milet, mais trop tard pour la bataille. Le roi de Macédoine rassembla alors tous les soldats disponibles, et s'élança à la poursuite de Memnon de Rhodes. Passant devant Pessinus, il obtint en une heure la soumission du gouverneur de la cité, et il continua jusqu'à atteindre la frontière de la satrapie de Cappadoce. Il décida alors que la poursuite n'en valait pas la peine et marcha jusqu'à Iconium, puis Side, qui se rangèrent sous son autorité également.
Enfin, les pirates ont visiblement profité de la confusion importante qui régnait en mer Egée et sur les côtes pour s'attaquer à un important convoi marchand rhodien qui passait au large de Side. Quelques survivants ont pu retourner chez eux pour apporter la nouvelle, mais les navires, eux, sont bien absents ...
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Alexandre de Macédoine (Side) Harpale (Ephèse)
Egypte:
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Assez vite, Antigone quitta Saïs vers l'Ouest, où il attendit un moment la venue de renforts phalangistes dépêchés par Antipater. Une fois la jonction faire, il se rendit jusqu'à Rosette, où il ne trouva qu'un champ de ruines. Quelques locaux indiquèrent que les mercenaires étaient repartis avec leur flotte une fois le pillage achevé, emportant leur butin au loin.
Un peu dépité, Antigone fit demi-tour, et en arrivant au bac, il apprit que le satrape Botaxès était sur le point de mettre le siège sur Saïs. Il eut à peine le temps de rejoindre la ville en traversant le Nil avant que des navires perses vinrent verrouiller le port.
Du côté de Memphis, Antipater s'autoproclama archonte d'Egypte et assuma de fait le commandement de l'expédition. En plus des renforts envoyés à Antigone, il déploya des guetteurs le long du Nil, et put ainsi apprendre rapidement une tentative de traversée de la part d'une armée perse. Les Macédoniens se mirent rapidement en position, ce qui fit faire demi-tour aux Perses.
Des actes de sabotage ou d'embuscades furent signalés dans la région d'Heliopolis, ce qui amena les Perses à augmenter leur surveillance des locaux.
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Antipater (Memphis) Antigone (Saïs) Botaxès (Saïs, assiège la ville)
Arménie:
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Devant Trapezos, Héphaestion demandan à pouvoir s'entretenir avec le gouverneur de la ville. Après quelques négociations, il se fit remettre les clés des portes sans combat. Il n'y avait de toute façon qu'une maigre troupe perse à l'intérieur des murs, qui se dispersa avant même que les Macédoniens ne franchissent le corps de garde.
Réorganisant son théâtre, l'archonte d'Arménie fit déplacer de nombreuses troupes et personnels administratifs de Phasis à Trapezos, et pris le commandement de renforts débarqués ce mois-ci. Il marcha ensuite jusqu'à Armavir, où il mit le siège.
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Héphaestion (Armavir, assiège la ville) Eumène de Cardia (Trapezos)
PERSONNAGES DISPARUS:
Thersandre de Thèbes Memnon de Rhodes Attale Séleucos
RUBRIQUE NECROLOGIQUE:
PERSONNE LOLZ
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Sam 18 Aoû - 15:15
ERRATA DU TOUR:
Suite à un oubli de ma part, notez l'élément suivant :
Aspasie de Thrace a quitté la Macédoine par navire à la fin du mois de novembre, et a rejoint Sardes.
MAJ 2.3:
MERCENAIRES
Chaque théâtre va se voir indiquer un volume maximal de mercenaires recrutables dans l'année. Ce volume est commun pour tous les joueurs. Quand quelqu'un recrute des mercenaires, il va piocher dans le volume disponible sur son théâtre. Si le volume maximum de mercenaires recrutables du théâtre est atteint, il n'est plus possible de recruter davantage pour cette année !
SI PLUSIEURS JOUEURS RECRUTENT EN MÊME TEMPS ET DEPASSENT LE VOLUME MAXIMUM DU THEÂTRE, UNE CRISE VA SE DEROULER. Il faudra alors que chacun mise de l'influence pour essayer d'attirer le plus grand nombre de mercenaires à lui.
LES MERCENAIRES TUES NE REDEVIENNENT PAS DISPONIBLES. Chaque unité tombée au combat est perdue pour toute l'année !
LES MERCENAIRES RENVOYES PAR LEUR CHEF SONT REAJOUTES AU VOLUME MAXIMUM DE MERCENAIRES RECRUTABLES DU THEÂTRE ACTUEL. Ainsi, si quelqu'un recrute des mercenaires en Europe et les démobilise en Anatolie, cela redonnera des effectifs disponibles pour l'Anatolie. Attention, certains effectifs démobilisés pourraient cependant faire demi-tour !
UNE NOUVELLE UNITE VA APPARAÎTRE : LES MILICIENS. Similaires aux garnisons des villes, les unités de milice sont des hommes en armes irréguliers peu habitués aux combats. Moins efficaces, moins coordonnés, moins endurants que des vrais soldats, ils ont toutefois l'avantage d'être très peu chers et toujours disponibles. LES MILICIENS NE COMPTENT PAS DANS LE VOLUME MAXIMUM DES MERCENAIRES.
HIVER
Chaque année, l'hiver signe la suspension des campagnes militaires et le repos des troupes. Désormais, les mois de janvier, de février et de mars ne seront pas joués. Une ellipse va se dérouler pendant laquelle la situation va stagner, et un certain nombre de choses seront remises à zéro.
DURANT L'HIVER, VOS MERCENAIRES SERONT DEMOBILISES. Ne resteront donc que les unités citoyennes et les navires.
DURANT L'HIVER, VOUS CONSERVEZ VOTRE STOCK D'OR. L'argent qui reste après vos dépenses de décembre est conservé, et est remis dans votre trésor de la nouvelle année.
DURANT L'HIVER, VOUS NE GAGNEZ PAS D'OR OU D'INFLUENCE. Peu importe que vous ayez des villes, des commerces ou n'importe quoi, vous n'aurez pas d'or ni d'influence supplémentaire. Seul le premier tour de l'année vous apportera à nouveau tout cela.
DURANT L'HIVER, UNE MISE A JOUR DES EFFECTIFS DES UNITES CITOYENNES EST FAITE. Cette mise à jour comprend deux aspects. D'UNE PART, LE VOLUME MAXIMUM DES CITOYENS DISPONIBLES EST REVU. Ce volume dépend de la richesse de chaque cité pouvant produire ces unités citoyennes. Si la richesse est plus haute que l'hiver précédent, le nombre d'unités citoyennes maximales de la ville va augmenter. Et inversement. D'AUTRE PART, LES PERTES DES UNITES CITOYENNES POURRONT SE REGENERER. Mais cela dépendra du contexte. Par exemple, une cité qui s'est faite décimer risque d'avoir des difficutlés à renouveler ses effectifs.
DURANT L'HIVER, UNE MISE A JOUR DES EFFECTIFS MERCENAIRES EST FAITE. Le volume maximum de chaque théâtre dépend de la richesse cumulée de toutes ses villes.
DURANT L'HIVER, LES BONUS/MALUS DE TROUBLES LIES AUX PERSONNAGES SONT APPLIQUES AUX VILLES ET AUX ARMEES. Par exemple, un général qui administre une ville durant l'hiver se retrouvera avec +30% de troubles l'année suivante.
A LA SORTIE DE L'HIVER, TOUTES LES CITES GENERERONT LE MAXIMUM DE LEURS REVENUS ET DE LEUR INFLUENCE. Une cité de niveau 20 rapportera donc 150 statères au lieu de 15D10, et 50 d'influence au lieu de 5D10, pour ce tour uniquement.
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Mer 29 Aoû - 22:30
TOUR 10 – Décembre -335
Carte:
Europe:
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D'importants recrutements eurent encore lieu en Europe. Malgré la chute des premières neiges, tous les royaumes mobilisèrent les mercenaires disponibles. Pour ce dernier mois, d'importantes armées allaient circuler sur ce théâtre.
Partant de Byzance, Cléon de Thrace s'arrêta quelques jours à Pella pour y recevoir le commandement de troupes macédoniennes. Il poursuivit ensuite sa route vers le Sud jusqu'à Thèbes, qu'il atteint au milieu du mois.
Pendant ce temps, Sparte, Corinthe et Athènes rassemblèrent bon nombre de mercenaires. Ce qu'il restait des troupes illyriennes et macédoniennes à Corinthe quittèrent la ville pour rejoindre Thèbes. Javis et le général macédonien durent cependant passer à proximité d'Athènes. Et là, ils trouvèrent face à eux deux armées : celle du stratège d'Athènes, et celle d'Agrès, un général spartiate. Surclassés par le nombre et avec un moral en berne, les Illyriens et les Macédoniens furent rapidement balayés par la charge des hoplites grecs, et lorsque Javis lui-même fut tué dans la bataille, tout espoir disparut.
Vers le dix décembre, une puissante armée venue de Sparte vint se placer sous les ordres d'Agrès. Le général, fort de vingt mille hommes, marcha sur Corinthe et mis fit préparer des équipements de siège. En ville, Athos de Corinthe organisa les défenses avec ce qu'il restait de hoplites, mais même avec le renfort de mercenaires et la milice de la ville, il faisait face à un contre deux. Et la rumeur monta dans les murs : Athos de Corinthe avait participé à la trahison de Thèbes et de Delphes aux côtés des Macédoniens et des Thraces par soif de pouvoir, et ne serait peut-être pas le dirigeant bon et attentionné qu'il aime montrer à ses citoyens.
Dans le même temps, la flotte corinthienne avait rejoint la côte spartiate et se livrait à des raids sans merci contre tout navire passant dans ces eaux. Pêcheurs, marchands et contrebandiers furent durement malmenés et de multiples embarcations coulèrent avec leurs richesses. Et à Athènes, la même situation se produisit, mais causée par la flotte thrace.
Quand Cléon de Thrace arriva en vue de Thèbes, il vit la ville en proie à la guerre. Les armées de Delphes et d'Athènes étaient en train d'en percer les défenses, et la garnison cosmopolite et mal dirigée perdait complètement pied. Le général thrace se jeta à son tour dans la bataille avec les renforts macédoniens, fit une brèche dans le siège et entra en ville pour tenter de rallier les défenseurs. Mais malgré ses efforts, les mercenaires se dispersaient sur tous les fronts. Là où Cléon passait, les troupes se regroupaient et faisaient face, mais le général ne pouvait être partout à la fois, aussi les Grecs finirent par prendre définitivement l'ascendant. Constatant que la victoire ne pouvait plus être obtenue, Cléon fit évacuer autant d'hommes que possible par la brèche qu'il avait ouvert, et sauva des milliers de vies. Plusieurs compagnies de mercenaires décidèrent de rester avec lui pour l'hiver, en remerciement pour sa bravoure et pour son attachement à les sauver de ce qui aurait du être un massacre.
A Corinthe, Athos vit que sa situation devenait de plus en plus intenable. La pression mise par les Spartiates sur la ville était énorme, et bon nombre de Corinthiens osaient discuter devant le stratège de la forte probabilité de défaite, et des troubles que cela causerait ensuite pour la cité. Et, au matin du 18 décembre, une assemblée citoyenne extraordinaire fut rassemblée avec un sujet à l'ordre du jour : la destitution d'Athos de Corinthe. Le stratège fulmina et dénonça une tentative de destabiliser la cité alors que les renforts venus de Macédoine et de Thrace allaient arriver sous peu pour écraser les Spartiates ... Mais son argumentaire vola en éclat lorsqu'Aris de Corinthe, son fils, révéla que plusieurs témoignages confirmaient la défaite des coalisés à Thèbes et le repli de Cléon de Thrace face à des armées grecques implacables. Les cris de protestation et d'inquiétudent fusèrent de toutes parts, Athos tentant de sauver sa fonction et sa tête au milieu de ce chaos, mais le résultat du vote fut sans appel : il fut démis de son titre de stratège et remplacé par son fils, Aris. Et, immédiatement, le nouveau stratège fit emprisonner son père et demanda une entrevue avec le général spartiate Agrès.
Les deux hommes se rencontrèrent devant la cité. La tension était palpable, chaque armée se tenait sur ses positions, presque à portée de flèches. Aris de Corinthe amena avec lui son père Athos, enchaîné. On raconte que cette entrevue visait la rédemption de Corinthe pour avoir trahi Thèbes et Delphes, et une tentative de réconciliation du monde grec au sein d'une grande Ligue apaisée. On raconte que les deux hommes s'étreignirent avec force avant de se quitter. Et ce qui est sûr, c'est qu'Agrès de Sparte et ses officiers entrèrent pacifiquement à Corinthe pour y célébrer un banquet. Et que chaque Grec put rentrer chez lui sans avoir combattu. Enfin, sauf Athos de Corinthe, qui fut décapité par Agrès de Sparte en raison de sa tyrannie et de sa félonie vis-à-vis de Thèbes et de Delphes.
Enfin, deux dernières nouvelles, moins martiales. D'abord, un convoi thrace en direction du Royaume du Bosphore ne revint jamais. Nul ne sait ce qu'il en est advenu. Ensuite, tous les dirigeants d'Europe et d'Ionie reçurent une missive d'Alexandre de Macédoine :
"Messieurs, l'heure est grave. Mes services m'ont fait part de cette lettre d'Eudamidas, adressée à Memnon de Rhodes et à celui que le roi de Sparte appelle déjà "le Roi des Rois". Nous devons tous prendre des mesures pour empêcher cet homme, un véritable agent perse, de mettre la Grèce à feu et à sang au bénéfice d'un souverain oriental sauvage. Je n'ai aucune animosité envers les spartiates, et je connais la lutte des leurs face aux perses. Mais Léonidas disait au Perse qui lui demandait de déposer les armes "Venez les prendre", et non pas "Nous vous les vendrons contre un prix tout à fait honorable". Nous devons tous prendre acte et faire un choix, le choix de la gloire de la Grèce, le choix de ceux qui se battent contre les perses et non de ceux qui se battent contre les grecs."
Et avec cette missive d'Alexandre était jointe la copie d'une lettre attribuée à Eudamidas de Sparte.
"Cher Memnon, aujourd'hui, nous vous informons de la destruction totale de la flotte coalisée Thraco-Macédo-Corinthienne et le contrôle total des mers. Ils ont tenté de détruire la flotte perse, mais la ligue Egéenne les en a empêcher, tous assez remontés contre l'arrogance macédonienne qui nous menace de plus en plus pour forcer notre entrée en guerre à leurs côtés tout en demandant des tributs. Cela sera leur avertissement. De plus, si vous trouvez Thersandre de Thèbes, ou nos hommes le cherchant, vous seriez aimable de nous le livrer ou de laisser faire le cas échéant, en effet il pourrait être intéressant de l'avoir à nos côtés pour faire chuter Thèbes de la ligue de Corinthe et encore l'affaiblir, ces derniers n'étant pas insensible à leur ancien dirigeant. J'espère que vous vaincrez vite Alexandre, les choses vont s'accélérer en Europe. J'ai un champion à ma disposition, si il est toujours ennuyant le mois prochain, il ira tenter de le blesser, même s'il ne devrait arriver que vers la fin du mois prochain au vu de la distance. Prenez en compte cette donnée au cas où. Les troupes thraco-macédonienniennes en Europe vont être bait ce mois-ci dans un conflit au Sud, et certaines de leurs villes vont être pillées. Il serait peut-être intéressant de profiter de cette supériorité navale si chèrement acquise pour venir débarquer en Europe et mettre à sac les capitales européennes ? L'armée d'Alexandre chutera d'elle même en apprenant que ses cités seront en proie au massacre, le tout étant de l'engluer là où il est. Nous vous demandons de réfléchir à cette éventualité. Eudamidas"
Nul ne sait encore quels effets ces deux lettres auront sur la Ligue Egéenne et sur les autres rois d'Europe ou stratèges d'Ionie ...
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Symos de Thrace (Byzance) Cléon de Thrace (Byzance) Eudamidas Ier de Sparte (Sparte) Agrès de Sparte (Sparte)
Mer Egée:
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La flotte rhodienne continua de faire le blocus sur Heraklion, mais sans son amiral, qui s'entoura d'une vingtaine de navires pour regagner sa cité. Là, il rassembla les deux tiers de ce qu'il restait de l'armée rhodienne et la prépara à embarquer. Mais les signaux d'alarmes interrompirent tout cela : une large flotte se présentait face à la ville, venue de l'Est. Et à sa tête, l'amiral Rataksès. Hyppodamos se précipita sur les quais pour organiser les défenses, déployant les hoplites dans la ville, envoyant des guetteurs sur toutes les côtes, quand ... Une flèche teintée en rouge le frappa entre les homoplates. Et alors que le stratège tombait à genoux, cherchant désespérément à pouvoir respirer et à arrêter la perte de sang, un homme cria "TRAÎTRE !".
La panique gagna la ville. Les officiers rhodiens furent partagés entre chercher l'assassin et préparer les défenses, si bien que des ordres contraires furent donnés alors que des navires de débarquement avançaient vers les quais. La vingtaine de navires que le stratège avait ramené avec lui tentèrent de se dégager du port pour combattre, mais ils furent pilonnés par le feu des quinquérèmes perses. Et quand il n'y eut plus de navires pour défendre les quais, ces derniers devinrent la cible des balistes, catapultes et archers.
La première vague d'assaut fut repoussée par les hoplites de la ville après un âpre corps-à-corps. Mais le feu des quinquérèmes forcèrent les défenseurs à céder du terrain, et les Perses revinrent à l'assaut, débarquant à chaque fois des miliers d'hommes. Plusieurs quartiers de la ville s'embrasèrent, soit sous les projectiles enflammés de l'artillerie navale, soit du fait des pillages et des destructions causés par les assaillants.
Après plusieurs jours de combats, une clameur s'éleva de l'Ouest. Une armée spartiate entra en ville après avoir débarqué à l'opposé de la flotte perse, sur la côte Ouest, et pris la main sur ce qu'il restait de défenses rhodiennes. Avec ce renfort, les troupes d'assaut perses furent repoussées jusqu'à la rade du port.
Voyant qu'il y avait désormais plusieurs milliers de Spartiates, dont une large part de hoplites, pour défendre la cité aux côtés de ce qu'il restait de la milice rhodienne, l'amiral Rataksès renonça à lancer un nouvel assaut. En revanche, il resta une semaine à pilonner sans relâche la ville, nuit et jours, et envoya régulièrement des troupes réduites pour opérer des sabotages et des raids sur les défenseurs. Et quand il y eut assez de destructions, et peut-être aussi avant que l'hiver ne frappe trop durement la flotte, il quitta les lieux et repartit vers l'Est.
Le contingent spartiate n'eut aucun mal à s'imposer comme maître de ce qu'il restait de la cité. Un administrateur rhodien fut nommé pour commencer la reconstruction, sous l'oeil attentif des occupants. La trahison des Flots pourpres était encore dans toutes les mémoires. Hyppodamos de Rhodes n'eut d'ailleurs aucune cérémonie, son corps disparut dans le tumulte de la bataille.
Mais tout ceci ne concernait que Rhodes et une petite partie de sa flotte. Le reste, soit cinquante navires, était toujours à faire le blocus d'Heraklion selon les ordres du stratège. Aucun navire de guerre, de commerce ou même de pêche ne put quitter les principaux ports de l'île sans être envoyé par le fond par les Rhodiens.
Du moins jusqu'au 16 décembre. Ce jour-là, une flotte de près de quatre-vingt vaisseaux arriva du Nord et s'élança vers le blocus. Des trières à l'avant formaient une pointe pour éperonner le centre rhodien, de nombreuses quinquérèmes au centre suivaient pour arroser de projectiles quiconque aurait survécu au choc, et une arrière-garde de trières surveillait les flancs. Cette flotte était celle des Argonautes pour la Liberté, et était menée par Thersandre de Thèbes.
Les Rhodiens, surpris par l'arrivée soudaine de cette large flotte et en l'absence de leur amiral Hyppodamos, tentèrent de se regrouper pour faire face. Mais la surprise et le poids du nombre mirent fin à la bataille avant même son début, et plus les heures passaient, plus la flotte rhodienne paraissait en piteux état. Les derniers navires finirent par se rendre ou s'enfuir.
Thersandre de Thèbes rencontra alors brièvement le roi de Crète, lequel le remercia d'avoir mis fin au blocus rhodien.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Personne de notable
Ionie:
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En Ionie, la principale discussion concernait la Ligue Ionienne, dont le stratège actuel, Harpale, remettait sa fonction en jeu devant les différentes cités. Il s'agissait toutefois davantage d'un contrôle que d'une réelle élection, car aucun stratège de la Ligue ne se présenta pour faire face à Harpale.
Défendant son action en tant que stratège pour soutenir le commerce et l'économie, ses négociations avec Alexandre de Macédoine pour obtenir des garanties et des avantages pour la Ligue, et indiquant avoir obtenu le retour rapide des hoplites de la Ligue qu'Alexandre avait mobilisé le mois dernier, Harpale fut réélu à l'unanimité à la tête de la Ligue Ionienne.
Le reste du mois fut plutôt calme ... Jusqu'à ce qu'une armée de Cappadoce se précipite sur Nicomédie durant la dernière semaine. Prise par surprise, la garnison tomba rapidement et la ville fut mise à sac et capturée.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Alexandre de Macédoine (Side) Aspasie de Thrace (Side) Harpale (Ephèse)
Anatolie:
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Une fois arrivé devant Sinope, Memnon de Rhodes passa plusieurs jours dans son campement à échanger une correspondance fournie avec des messagers venus du Sud. Il rencontra finalement le satrape de Cappadoce après une semaine, et les deux hommes convinrent de faire des festivités avant le début de l'hiver et de préparer les futures offensives contre les téméraires Macédoniens.
C'est ainsi que la large armée mercenaire de Memnon fut invitée à entrer dans la ville et à se mélanger avec la population et les troupes du satrape. Les nombreuses troupes du satrape, d'ailleurs. La rumeur dit que des Thraces avaient pu s'introduire jusqu'aux geôles du satrape le mois dernier et s'enfuir avec un prisonnier, et depuis, un nombre colossal de troupes avait été levé.
Bref, les banquets commencèrent et l'alcool coula à flots, que ce soit dans les rues, dans les casernes ou au palais du satrape. Ces hommes en armes, tous équipés pour le combat, riaient et se partageaient d'avance le butin pris sur l'envahisseur grec. Jusqu'à ce que ...
... Un homme se mette à se rouler par terre en se tenant le ventre et en hurlant. Un mercenaire grec. Puis un autre. Puis des dizaines. Puis même des hommes du satrape de Cappadoce tombèrent, même si bien moins nombreux. Et même au palais, le second de Memnon s'effondra, pris de convulsions. Le général mercenaire, pris d'une quinte de toux, cracha du sang au sol et s'écria "traître !" en dégainant son épée et en regardant le satrape. Et le satrape, avec un sourire carnassier, lui répondit "nous disions depuis le début qu'il ne fallait pas te faire confiance, et nous avions raison". Un Perse sortit de l'ombre, s'avança auprès de Memnon qui chancelait, et le poignarda au ventre. Il chuchota alors à l'oreille du Grec :"Darius III t'envoie ses salutations".
Pendant ce temps, partout dans Sinope, la ville était en proie au chaos. Les mercenaires de Memnon, qui s'étaient visiblement préparés au combat, tentèrent d'assaillir leurs hôtes, mais ceux-ci étaient tout aussi préparés et avaient pris soin d'éviter, la plupart du temps, le poison contenu dans les banquets. Aussi s'agissait-il davantage d'un massacre que d'une bataille, car les Cappadociens savaient que s'ils pouvaient attaquer et tuer leurs invités, ils pouvaient tout autant attendre qu'ils s'effondrent d'eux-mêmes pour venir ensuite les achever.
Il fallut une semaine pour que la ville soit nettoyée des corps, du sang et des entrailles. Et après cette semaine, vingt mille têtes étaient plantées sur des piques depuis la porte de Sinope jusqu'à la frontière de la satrapie vers Nicomédie. Quant à celle de Memnon de Rhodes, elle ornait désormais la porte principale de la capitale de la Cappadoce.
Après cela, et pour finir le mois de décembre, le satrape de Cappadoce quitta sa cité avec son armée pour aller justement vers l'Ouest, vers Nicomédie ...
Pendant ce temps, au Sud, à Side, Alexandre congédia le général thrace et les hoplites ioniens afin qu'ils rentrent sur leurs terres respectives. Il fut rejoint par Aspasie de Thrace. Il garda avec lui sa Phalange et les mercenaires, et se dirigea à travers les Monts Taurus pour rejoindre Tarsus. Il fut cependant assailli aux Portes de Cilicie par une forte troupe de tirailleurs perses, qui, profitant de leur légèreté et de leur connaissance du terrain, rendirent chaque pas dans ces gorges mortel pour les Macédoniens. Et la sortie de ce goulot d'étranglement était tenue par une armée retranchée.
N'écoutant que son courage, Alexandre de Macédoine harangua ses troupes, aidé par un prêtre qui hurla que la destinée des Macédoniens était de franchir cette passe et de soumettre ces odieux Perses sous les ordres du roi Alexandre. La Phalange réagit alors comme elle se devait de réagir, et, en formation, elle s'élança vers l'ennemi.
La bataille fut terrible, car les Perses avaient habilement préparé leurs défenses, et le terrain n'était pas propice aux manoeuvres disciplinées. Aussi la charge macédonienne n'eut pas exactement l'impact habituel. Malgré l'organisation des troupes et le sérieux des officiers, les phalangistes finirent par rompre les rangs et s'engager dans une mêlée sanglante, toujours sous les projectiles lancés par les tirailleurs depuis les hauteurs, sans que les tireurs macédoniens ne puissent les forcer au repli. Le charisme d'Alexandre poussa ses hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes, et les Perses finirent par se replier en bon ordre vers Tarsus. Les Portes de Cilicie étaient ouvertes !
Mais malheureusement, Alexandre estima qu'il ne lui restait plus assez d'hommes pour pousser jusqu'à la cité pour la prendre d'assaut. Plus de la moitié de son armée avait été mise hors combat durant le passage de ces cols, et il ne savait pas combien de Perses étaient encore à l'attendre plus avant. La mort dans l'âme, il fit faire demi-tour à son armée et retourna à Side pour hiverner aux côtés de son épouse.
PERSONNAGES SUR LE THEÂTRE : Personne
Egypte:
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Antipater rassembla ses hommes à Memphis et se mit en marche rapidement vers le Nord. Mais à peine avait-il quitté la ville que des messagers vinrent l'informer de l'assaut en cours sur le bac par une armée perse ! Avec l'aide de trières, les troupes de Botaxès passaient en force et débarquaient en nombre. L'archonte d'Egypte ordonna alors une marche forcée, mais il n'arriva pas avant que le général perse ait pu prendre pied sur la rive occidentale.
L'armée perse était supérieure en nombre mais la Phalange et les Compagnons apportèrent une nouvelle fois la victoire aux Macédoniens. Cependant, les Perses se battirent jusqu'au dernier, car les trières ne rembarquèrent personne. Enfin si, le général, mais lui seul. Les pertes d'Antipater furent donc plus lourdes que prévues.
A Saïs, Botaxès lui-même supervisait le siège. Il parada à plusieurs reprises devant la ville, hors de portée des défenseurs, pour appeler les Egyptiens à se soumettre au Pharaon, Darius III, et à se rebeller contre les usurpateurs macédoniens ; pour promettre de couvrir d'or quiconque oeuvrerait à la libération de la ville par son armée ; pour dire, enfin, qu'Antipater était mort et qu'aucun renfort ne viendrait désormais !
De son côté, Antigone décida d'organiser une sortie nocturne de son armée pour prendre les Perses par surprise. En comptant sur la connaissance du terrain par les Egyptiens, il prépara minutieusement son plan. Et la nuit venue, il fit sortir ses troupes par une porte dérobée.
Le soucis, c'est que l'armée macédonienne tomba nez-à-nez avec l'armée perse, venue pour profiter d'une porte qui devait être ouverte selon un informateur.
Cela tourna donc à l'affrontement dans le chaos le plus total, l'obscurité n'aidant évidemment pas à s'y retrouver. Mais petit-à-petit, les Perses firent peser leur nombre et gagnèrent la porte. Et ils en gagnèrent d'autres en même temps d'ailleurs, car en plusieurs points de la ville des sentinelles changèrent de camp. Antigone fut contraint de se replier au coeur de la ville et d'organiser un dernier carré, mais ses hommes finirent par se rendre à l'évidence : la victoire n'était pas possible. Antigone demanda alors à se rendre avec les honneurs et à ce que sa vie et celles de ses hommes soient épargnées. Ce que Botaxès accepta.
Pendant ce temps, en Cyrénaïque, plusieurs ambassades se rencontrèrent, envoyées par l'archonte d'Egypte Antipater, le satrape de Petra Botaxès, et le satrape de Syrie Melioxès. Toutes courtisèrent (ou menacèrent) le satrape de Cyrénaïque pour qu'il sorte de sa neutralité et qu'il s'engage dans la guerre d'Egypte. Mais malgré les éclats de voix et les arguments percutants des Perses, qui eurent davantage l'attention du satrape de Cyrénaïque, celui-ci ne se décida pas à attaquer à la veille de l'hiver et reporta sa décision au printemps prochain.
Quand finalement Antipater arriva à hauteur de Saïs, il apprit la triste nouvelle : il était le dernier officier macédonien de l'expédition d'Egypte. Un brin dépité, il fit demi-tour et rejoint Memphis, où il hiverna.
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Antigone (Saïs) Botaxès (Saïs)
Arménie:
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Héphaestion, devant Armavir, pris le temps de recruter bon nombre de mercenaires pour renforcer son armée. Il attendit plusieurs semaines et ne passa à l'attaque que lorsqu'il se sentit prêt, et que le froid de l'hiver commençait à causer des problèmes réels à son armée. Surclassant la garnison du satrape, il pris d'assaut les murs et captura la ville, exécutant le maître de l'Arménie.
Profitant de l'élan de sa victoire, il envoya Eumène de Cardia comme ambassadeur auprès du gouverneur de Mtskheta, et après de fortes négociations, ce dernier se joignit à la cause macédonienne.
PERSONNAGES DANS LE THEÂTRE : Héphaestion (Armavir) Eumène de Cardia (Trapezos)
PERSONNAGES DISPARUS:
Thersandre de Thèbes Attale Séleucos Antigone
RUBRIQUE NECROLOGIQUE:
Athos de Corinthe Hyppodamos de Rhodes Memnon de Rhodes
kevin13 La victoire jusqu'à Jérusalem !
Messages : 1913 Date d'inscription : 03/12/2011 Age : 29 Localisation : LYON ! (oui Lyon ^^)
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Mer 29 Aoû - 23:50
Memnon, petit ange parti trop top.
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Sam 22 Déc - 2:40
Tour narratif 11 – Avril -334
Carte:
Europe:
L'hiver fut l'occasion pour chaque pays de rassembler ses forces. De nombreuses rencontres diplomatiques eurent lieu entre les représentants des rois d'Occident et d'Orient, et ces échanges aboutirent à l'évacuation du contingent macédonien encore stationné en Egypte. Antipater rentra à Pella à la tête de ce qu'il restait de la Phalange d'Egypte, tandis qu'Antigone et Séleucos furent livrés par Botaxès, qui les détenait jusqu'alors comme prisonniers.
La famille royale macédonienne annonça une grande nouvelle alors que les neiges d'hiver fondaient : une naissance allait avoir lieu. Aspasie de Thrace, reine de Macédoine, accoucherait au milieu de cette année, et tous espéraient qu'elle donnerait un héritier au trône.
Galvanisé par ce présage des dieux, Alexandre rassembla la Phalange. Les lourdes pertes subies durant les campagnes précédentes furent remplacées par de nouveaux citoyens, et celle armée reconstituée prit la route ... Du Sud. De la Grèce. Alexandre commandait la majeure partie des troupes par l'Est, en direction des Termopyles, tandis qu'Antipater marchait sur le flanc gauche vers Delphes.
Mais les cités grecques s'attendaient visiblement à une nouvelle offensive, les négociations de paix entamées à la fin de l'année dernière n'ayant pas abouti. Face aux armées macédoniennes se tenaient les armées de Delphes, de Thèbes et d'Athènes, qui furent les plus promptes à réagir.
Quand les armées se rencontrèrent, les Macédoniens furent stupéfaits : face à eux se tenaient des phalanges grecques, équipées et entraînées comme leurs modèles de Pella ! Alexandre et Antipater tâchèrent, chacun de leur côté, de ne rien laisser transparaître de leur trouble, mais l'assurance des Macédoniens était ébranlée.
Les batailles se révélèrent être de véritables boucheries. Les phalangistes des deux camps se chargèrent et se percutèrent en même temps, aucune formation ne pouvant prendre l'avantage sur l'autre puisque les sarisses avaient la même taille. Les soldats s'entretuèrent donc durant une journée entière. Les deux camps finirent par se retirer, épuisés par une bataille sans précédent jusqu'alors, et des milliers de citoyens grecs et macédoniens manquèrent à l'appel le soir venu.
Après ce premier affrontement, les Grecs cédèrent du terrain et se replièrent dans leurs cités, permettant aux Macédoniens de panser leurs plaies et de reprendre prudemment leur marche.
Pendant ce temps, en mer Egée, le rassemblement des flottes macédoniennes, thraces et ioniennes rencontrèrent une partie de la flotte grecque. Cette dernière se replia rapidement du fait de son infériorité numérique.
Anatolie:
Héphaestion, l'ancien stratège d'Arménie, avait été rappelé durant l'hiver avec ses phalangistes pour être déployé en Anatolie. Il remplaça Alexandre pour tenir toutes les cités conquises, et fut assisté pour cela par Harpale, le stratège de la Ligue Ionienne.
Mais avec le printemps, une triple menace traversa les montagnes d'Anatolie pour venir à la rencontre des Macédoniens.
Darius III, le Roi des rois, quitta la Syrie à la tête d'une immense armée et atteint Ancyre, pour marcher ensuite sur Iconium puis sur Pessinus. Les garnisons levées par Héphaestion furent balayées comme des fétus de paille et chacune de ces villes fut décimée pour s'être rendu à Alexandre l'an dernier.
Plus au Sud, le satrape de Syrie lança son armée depuis Tarsus en longeant la côte. Après avoir battu un contingent macédonien qui s'était mis sur sa voie avant Side, il captura cette dernière sans peine.
Enfin, au Nord, le satrape de Cappadoce marcha sur Cyzique et repoussa à la mer les défenseurs thraces.
Face à tous ces assauts, Héphaestion avait ordonné un repli général de toutes ses forces. Conscient qu'il lui était impossible de tenir un front aussi étendu face à trois adversaires, le stratège macédonien fit jonction avec les hoplites de la Ligue Ionienne, et prépara son plan d'action ...
Egypte:
Avec l'évacuation du contingent macédonien, Botaxès s'imposa comme maître de l'Egypte, conforté par Darius III. Mais sa prise de contrôle ne se fit pas sans mal, car la population égyptienne tenta de s'opposer à l'entrée de ses troupes. La malice de Botaxès eut toutefois raison de ces miliciens désorganisés, et Memphis tomba rapidement. Les meneurs furent exécutés pour l'exemple.
La vallée du Nil pacifiée, Botaxès se fit l'émissaire du Roi des rois pour aller demander des comptes au satrape de Cyrénaïque. Ce vassal de la Perse avait brillé par son inaction face au débarquement macédonien en Egypte, et il devait désormais faire face à ses responsabilités.
Un général de Botaxès captura la ville de Marsa Matruh, tandis que le nouveau satrape d'Egypte mettait le siège devant l'Oasis d'Amon.
Arménie:
Abandonnés par la Phalange, les quelques officiers macédoniens et mercenaires laissés en Arménie tentèrent d'organiser un semblant d'ordre. Mais ils furent très rapidement assaillis par la Cappadoce et le nouveau satrape d'Arménie, qui reconquit sans tarder Armavir.
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Sam 22 Déc - 2:41
Tour narratif 12 – Mai -334
Carte:
Europe:
Après la première surprise des phalanges grecques, Alexandre garda la tête froide : il devait à la fois contenir à l'intérieur de leurs murs les armées de Delphes et de Thèbes, et se préparer à faire face à l'arrivée des troupes de Corinthe et de Sparte en soutien de celles d'Athènes. Il confia à Antipater le soin d'assiéger Delphes et à Antigone celui d'assiéger Thèbes, tandis qu'il rassemblait le gros des forces macédoniennes devant Athènes. Là, il rencontra le roi de Sparte, le stratège de Corinthe et le stratège d'Athènes.
Les forces grecques dépassaient en nombre celles de la Macédoine, et deux de leurs armées étaient encore en pleine forme du fait de ne pas avoir combattu le mois dernier. Mais le rapport de force se renversa lorsque, la veille de la bataille, la flotte de la coalition macédonienne chassa à nouveau la flotte grecque au large d'Athènes et que l'armée thrace débarqua sur le flanc grec.
Ce mouvement précipita la bataille alors que la nuit commençait à tomber. Alexandre profita de la rapidité et de la puissance de frappe des Compagnons pour former une troisième menace, obligeant les Grecs à se méfier à la fois des Thraces, de la Phalange et des Compagnons. Les phalangistes grecs ne purent suivre ce rythme et finirent par se faire déborder. Et une fois le mur de sarisses tombé, l'infanterie lourde thrace se précipita au contact pour sceller le cours de la bataille.
Pendant ce temps, autour des détroits de la mer de Marmara, des groupes d'assauts cappadociens prirent position sur les rives occidentales. Le gros de l'armée thrace étant en Grèce, le roi Symos dut faire charger sa garde royale pour repousser les Perses.
Anatolie:
Darius III continua son avancée jusqu'à Sardes. La ville avait été fortifiée par la Ligue Ionienne et était autant défendue que possible. Mais le Roi des rois était serein, il savait qu'il était bien entouré, flanqué au Nord par le satrape de Cappadoce et au Sud par le satrape de Syrie. Aussi se risqua-t-il à lancer ses forces à l'assaut des murs.
Durant quatre jours, les assaillants perses furent repoussés. Mais Darius III ne s'en inquiétait pas. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, au cinquième jour, une clameur s'éleva du Sud et une armée macédonienne déferla sur le flanc des assiégeants ! C'était Héphaestion avec les meilleures troupes d'Anatolie, qui revenait d'une bataille qu'il avait mené dans les montagnes face au satrape de Syrie, bataille qu'il avait emporté.
Les phalangistes macédoniens et les hoplites ioniens étaient déterminés à briser le siège, mais ils étaient fatigués par leur bataille précédente et la marche forcée qui leur avait été imposée. Et ils ne représentaient qu'une minuscule goutte au regard de la marée immense qui entourait Sardes. Mais le stratège d'Anatolie était déterminé, et il parvint à s'approcher assez de Darius III pour engager le combat avec les Immortels du Roi des rois.
Même si Héphaestion ne manqua ni de bravoure, ni de fureur martiale, il fut contraint de se replier sous le poids du nombre. Ses hommes et lui parvinrent à se mettre à l'abri derrière les remparts, en laissant un nombre impressionnant de cadavres derrière eux. Les Macédoniens et les Ioniens avaient prouvé que les Immortels ne l'étaient pas tant que ça.
Ebranlé par l'intervention d'Héphaestion, Darius III appela à ses côtés le satrape de Cappadoce pour finir le siège avec leurs deux armées rassemblées. Cela scella le destin des défenseurs et du courageux stratège d'Anatolie, mais offrit un répit essentiel à la Thrace, car le satrape de Cappadoce, avant d'être appelé par son maître à Sardes, était sur le point de traverser les détroits avec plusieurs dizaines de milliers d'hommes ...
La Ionie pleura longtemps la perte de Sardes et la mort d'Héphaestion. Mais les Ioniens n'attendirent pas derrière leurs murs l'arrivée de Darius III, et ils embarquèrent en grand nombre pour fuir vers la Grèce. Mais à Ephèse, les navires furent interceptés par l'amiral Rataksès, qui envoya par le fond les plus téméraires et obligea les autres à regagner la ville.
Egypte:
Botaxès rassembla ses troupes à l'Oasis d'Amon et lança l'assaut final sur le palais du satrape de Cyrénaïque. Ce dernier fut capturé, promptement jugé sur le parvis de son palais, et décapité pour trahison envers l'Empire Perse.
Apprenant cela, la cité de Cyrène envoya des émissaires rencontrer Botaxès et implorer sa clémenche. Le satrape de Petra était désormais maître de tout le territoire allant de Cyrène à Petra, et était devenu en l'espace d'un an l'un des hommes forts de l'Empire Perse.
Arménie:
Les débris de l'armée macédonienne se dispersèrent face à la progression des Perses en Arménie. Les dernières villes se rendirent sans combattre.
Dernière édition par Beregil le Sam 22 Déc - 2:41, édité 1 fois
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Sam 22 Déc - 2:41
Tour narratif 13 – Juin -334
Carte:
Europe:
En Grèce, Delphes fut la première cité grecque à tomber à nouveau entre les mains de la Macédoine. Après ce succès, Antipater se dépêcha de rejoindre Antigone à Thèbes et ils prirent la ville à deux. Les généraux retrouvèrent ensuite Alexandre devant Athènes. Il fallait faire tomber cette ville avait de poursuivre vers Corinthe et Sparte.
L'armée thrace ne resta pas en Grèce et réembarqua rapidement pour rentrer. Mais la flotte coalisée fut interceptée par l'amiral Rataksès au milieu de la mer Egée, et le Perse pris sa revanche : il profita de la faible manoeuvrabilité du convoi ennemi qui accompagnait des navires de transport pour les prendre de vitesse. Si une partie de la flotte coalisée parvint à rompre le combat et à se replier vers Amphipolis, de nombreux navires furent envoyés par le fond, et beaucoup de Thraces ne rentrèrent jamais chez eux.
En Thrace justement, le satrape de Cappadoce arriva à forcer le détroit des Dardanelles avec ses troupes et marcha sur Lysimachia. Le roi Symos envoya ses meilleurs hommes pour tenir la ville, mais elle fut emportée par un assaut sanglant. Le dernier espoir de la Thrace était le retour de ce qu'il restait d'armée depuis Amphipolis.
Anatolie:
Darius III fut fort mécontent lorsqu'il atteint Smyrne. Il voulut faire de la Ligue Ionienne un exemple. Il ordonna que si Harpale, le stratège de la Ligue, lui était livré dans les sept jours, il n'y aurait qu'un habitant sur dix qui serait exécuté. Si Harpale n'était pas retrouvé, alors ce serait un sur cinq.
Malgré des recherches intensives par les troupes du Roi des rois, le stratège de la Ligue resta introuvable. Darius III mit alors sa menace à exécution, et un habitant sur cinq fut pendu à Smyrne, Ephèse, Milet et Sardes.
Après cela, la colère du Perse se tourna vers l'Ouest. Par delà la mer Egée se trouvait celui qui l'avait défié, qui avait osé s'attaquer durement à son empire. Et il allait bientôt être l'heure de lui rendre la pareille ...
Beregil Maître Platypus
Messages : 680 Date d'inscription : 29/12/2011 Age : 31
Sujet: Re: [MV] De Pella à l'Indus II Sam 22 Déc - 2:46
Vous l'aurez compris, c'est la fin officielle de DPI2. J'ai été très heureux de faire ce MV jusque là, mais je n'ai pas pu trouver la motivation de lancer cette nouvelle année, à moitié parce que j'ai traversé une période compliquée IRL qui m'a drainé ma motivation, et à moitié parce que les choix que vous avez fait durant les derniers tours m'ont fait dire que cette nouvelle année n'aurait pas pu bien se finir. Les coalisés allaient se disperser et s'affaiblir mutuellement tandis que Darius III arrivait en force pour contre-attaquer. Cela ne me paraissait pas vraiment intéressant à jouer, et je n'ai pas voulu non-plus tordre le cou à la logique des choses pour vous faciliter la tâche.
Je prends donc la décision de clore DPI2 avec ces trois tours narratifs, que j'ai fait en essayant de respecter au mieux les "orientations" dont vous m'aviez parlé avant la pause. Je suis navré s'il y a des écarts, si vous auriez vu les choses autrement, mais c'est ainsi !
Les titres et un bilan final vont venir dans les prochains jours.
En même temps, je regarde comment concrétiser un autre projet de MV qui me trotte dans la tête depuis longtemps ... > spoiler <