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 [TAB] La défense de Cap-Tempête

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Beregil
Maître Platypus
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Beregil


Messages : 680
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MessageSujet: [TAB] La défense de Cap-Tempête   [TAB] La défense de Cap-Tempête Icon_minitimeMer 26 Juin - 5:31

[TAB] La défense de Cap-Tempête 2a9caeb947
Deuxième tentative de coloniser Cap-Tempête

- Général, nos ingénieurs du Génie viennent d'achever les fortifications défendant la voie ferrée. Elles ne sont toutefois pas encore occupées.
- Pourquoi ? Il est essentiel que cette position soit tenue, il s'agit du dernier rempart de notre quartier général face à la horde à venir.
- Le Haut Commandement a ordonné de suspendre les liaisons ferroviaires tant que l'issue de la bataille à venir ne sera pas connue. Les dernières brigades que nous attendions n'ont donc pas pu être acheminées jusqu'à la colonie ...


Je pestais. Nos défenses étaient solides, les meilleures que l'Empire ait pu nous fournir, et je pouvais compter tout de même sur huit compagnies - soit 264 hommes - de fantassins réguliers et sur l'appui d'un sniper spécialement détaché par l'état-major, mais je doutais que cela soit suffisant. J'avais déjà tenté d'établir une colonie sur cette presqu'île très riche en ressources et très facile à défendre. Mais les Infectés avaient été tellement nombreux à nous assaillir qu'avant nos deux mois d'installation, nous avions été débordés. Mille cinq cent colons et deux cent fantassins avaient été massacrés, et je n'avais survécu que dans la honte, exfiltré par les troupes de choc qui assuraient ma protection. J'avais espéré pouvoir encore recevoir une ou deux brigades pour dépasser les 300 militaires sur place, mais l'état-major en avait visiblement décidé autrement.

Il est essentiel que cette position soit tenue:

Mon plan de bataille était toutefois prêt. Dix lignes de murailles, chacune hérissée de nombreuses tours de gardes. Chaque ligne tenue par une brigade, les plus expérimentées tenant les lignes arrières pour permettre un repli ordonné des premiers rangs. Des balistes dressées sur les flancs pour pouvoir abattre les Infectés les plus monstrueux. Et un dernier rempart chevauchant la ligne de voie ferrée, en ultime recours. Mais sans les deux dernières brigades que l'état-major devait me fournir, mon arrière était dégarni.

Je fus interrompu dans mes réflexions par le cri strident d'une sirène à vapeur, puis par les cris des officiers sur les remparts. Tout le monde se redressa, les fusils furent posés sur les créneaux des tours, les portes furent fermées et les balistes armées. La horde était là, vomissant son flux abominable d'Infectés depuis ce grand pont.

Le claquement des fusils était noyé dans les râles des Infectés:

Je scrutais la mêlée depuis mon quartier général avec une longue vue. Il m'était difficile de voir le pont avec toutes les tours se dressant entre lui et moi, mais il m'arrivait toutefois d'apercevoir par moment la silhouette gigantesque d'un Infecté boursouflé plus grand que nos murailles. Et il semblait ne pas y avoir qu'un seul de ces monstres. Je tirais nerveusement des bouffées de fumée sur ma pipe et comptait les tours encore debout en première ligne. Six, sept, huit ... Neuf. Elles tenaient. Incroyable.

Ou du moins elles ont tenu quelques minutes. Mais malgré l'acharnement de la première brigade, malgré le tir de suppression opéré depuis les deuxième et troisième remparts, malgré les traits de balistes qui déchiraient les chairs des plus grands des Infectés, des estafettes arrivèrent à bout de souffle jusqu'à moi.

- Au rapport.
- Hhh ... Plusieurs centaines d'Infectés tués ... Brèche dans le mur, sur les flancs ... hh ... Le capitaine Garland demande à pouvoir se replier ... hh ... Aucune perte à signaler ...


Je fronçais les sourcils et pris un instant de réflexion. La première ligne était la plus solide structurellement, car étant dépourvue de porte, elle résisterait davantage. Mais en même temps, il me fallait économiser mes hommes car les dernières lignes de défense n'étaient pour l'heure pas occupées, et si je tardais trop à donner l'ordre de repli, la muraille serait percée en de trop nombreux points et la brigade ne parviendrait pas à se mettre en sécurité à temps.

- Transmettez au capitaine Garland : "Repli immédiat de toute sa brigade ; regroupement et réapprovisionnement aux fortifications de la voie ferrée".
- Bien général ... hh
- Transmettez également au capitaine Styrlo de la deuxième brigade : "Couvrez le repli de Garland ; préparez l'abandon de la deuxième muraille quand la pression sera trop forte ; économisez les hommes, mais pas les munitions".
- A vos ordres.


Alors que les estafettes quittaient mon bureau, je reprenais ma longue vue. Les Infectés semblaient être en train de faire des brèches dans la première enceinte par endroits, et à d'autres, ils l'escaladaient en formant une montagne de corps. Dix minutes de plus et ni Garland ni ses hommes n'auraient été en mesure de quitter leurs tours. Mais là, l'ordre leur parvient à temps et ils purent gagner les lignes arrières

Soudain, un fracas immense retentit. La deuxième muraille s'effondra sous le poids de la charge dès le premier assaut. Le capitaine Styrlo se retrouva isolé sur le flanc gauche, une nuée d'Infectés se dressant entre lui et la porte d'accès de la troisième enceinte. Malédiction ! L'installation d'une porte et de tours à balistes dans le deuxième mur l'avait rendu plus fragile que je ne l'avais estimé. Les escouades les plus proches de la porte purent emboîter le pas du capitaine Garland vers l'arrière, mais la plupart des hommes de la deuxième brigade furent piégés dans leurs fortifications. Le sentiment d'impuissance en les voyant se faire dévorer un à un me donna la nausée.

Le baroud de la IIe Brigade. A gauche, le dernier carré du capitaine Styrlo:

Un pas rapide résonna dans l'escalier menant au quartier général. En me retournant, je vis entrer le capitaine Garland, fusil à l'épaule et la moustache pleine de sueur.

- Général, sauf votre respect, c'est la merde.
- Je sais, capitaine.
- Styrlo est probablement mort, et je ne donne pas cher de Berson, ni de Guigno, ni de Ferdus. Y'a trop d'portes dans leurs murailles, elles tiendront pas.
- Dites moi quelque chose que j'ignore capitaine, ou retournez vous battre.
- J'espère qu'vous avez prévu quelque chose pour la voie ferrée. Parce que c'est pas les brigades régulières qui vont les stopper, et si les brigades de choc s'replient à la même vitesse que nous, z'allez finir au front bien plus vite que prévu.

Fulminant sur ces derniers propos, je tournais le dos au capitaine Garland et retournait à la fenêtre. Derrière moi, un claquement de bottes m'indiqua son salut et je l'entendis quitter la pièce. Balayant rapidement du regard la situation, je ne pus que constater la pertinence de l'avis de cet insubordonné. Le capitaine Berson s'est lui aussi fait surprendre par la poussée des Infectés et sa brigade s'est faite tailler en pièces pour tenter de gagner du temps. Guigno et Ferdus en ont profité pour faire un repli très anticipé, trop à mon goût d'ailleurs, et leurs hommes commençaient à s'accumuler sur la voie ferrée à mes pieds. Ce qui devait servir de dernier bastion de défense était déjà garni de troupes rapatriées des lignes perdues, mais la dernière palissade paraissait bien maigre. Je me tournais alors vers la table de commandement où mes conseillers tentaient de mettre à jour en temps réel la situation.

- Messiers, nous commençons à voir la fin de la marée ennemie mais elle représente toujours quatre à cinq fois la population entière de la colonie. Je veux donc que vous alliez immédiatement mobiliser tous les conscrits possibles, les blessés, les vieillards, les jeunes de plus de douze ans. Qu'ils se rassemblent à l'entrée sud du quartier général. Et dans le même temps, faites ériger au plus vite des postes de tirs supplémentaires derrière la voie ferrée.
- Mais général, au vu de leur vitesse de progression ...
- Transmettez immédiatement l'ordre suivant aux trois lieutenants-commandants des brigades de choc. J'attends d'eux qu'ils ne cèdent pas un pouce de terrain pour endiguer l'avancée des Infectés. Aucun repli, aucune retraite, ils doivent tenir leur position et mourir les armes à la main s'il le faut.
- Ce sont nos meilleurs hommes général, les meilleurs de toute la campagne impériale, vous ne pouvez pas !...
- Silence ! Nous avons besoin de temps pour mobiliser les conscrits, et nous avons besoin des conscrits pour tenir le bastion. Alors les troupes de choc mourront pour nous offrir ce temps car telle est la volonté de l'empereur !


La construction en urgence des défenses du dernier espoir:

Après la débâcle des brigades régulières, les troupes de choc firent parler la poudre. Même si leurs fortifications avaient les mêmes défauts structurels que les niveaux précédents, leur puissance de feu largement supérieure fut fondre les rangs des Infectés et ralentit considérablement leur progression. Cela me laissa le temps d'armer et d'organiser plusieurs escouades de conscrits qui prirent position dans les postes de garde tout autour du quartier général et de la voie ferrée. La pluie de plomb qui martelait la ligne des Infectés était si forte qu'il parut même possible de faire un repli ordonné de plusieurs escouades de troupes de choc, qui vinrent prendre position aux points stratégiques.

L'ultime assaut allait avoir lieu. Tous les soldats qui avaient survécu jusqu'alors étaient en position dans le bastion défendant la voie ferrée tandis que les brigades de choc étaient partagées entre la tenue de la ligne de front et l'établissement de l'ultime défense à l'arrière. Les conscrits, quant à eux, avaient été placés en protection du quartier général d'abord, puis, étant suffisamment nombreux, ils rejoignirent le bastion de la voie ferrée. De là, par les meurtrières, ils firent pleuvoir mort et destruction sur les Infectés.

L'héroïsme des brigades de choc est un exemple pour chacun:

Nul ne manqua de bravoure en cette heure de bascule. Beaucoup perdirent la vie pour en sauver beaucoup d'autres. Ordre avait été donné de tenir coûte que coûte la voie ferrée et l'ordre fut respecté. L'incroyable discipline des soldats réguliers servit d'exemple aux conscrits, et les Infectés furent finalement repoussés. Pas un seul d'entre eux ne put apercevoir la voie ferrée.

L'éradication des derniers Infectés:

La colonie était sauvée. Nous avions cependant payé un lourd prix pour cela. Près d'une centaine de soldats étaient tombés au champ d'honneur, soit un tiers de pertes. Le sniper détaché par l'état-major fut retrouvé déchiqueté dans les décombres d'une tour. Les servants de balistes étaient restés à leurs postes jusqu'à la mort, tirant leurs traits perforants jusqu'à tomber eux-mêmes. Mais grâce à la bravoure de tous ces hommes, près de mille cinq cent colons avaient, cette fois, survécu.

Mais alors que la foule et la troupe étaient en liesse, mon esprit était déjà occupé par la suite. Je n'avais pas encore atteint la moitié des objectifs que l'empereur attendait de moi pour cette campagne. Il y aurait donc bien d'autres batailles à mener ... Et bien d'autres morts à enterrer.

Un fort contingent sécurise le pont après la bataille:

Il y aurait donc bien d'autres batailles à mener ... Et bien d'autres morts à enterrer:
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