SPQR - La république

Règles :

Vous disposez de quatre domaines d'action, la politique, la famille, l'économie et le militaire.

- La politique représente évidemment la sphère politique, vous pouvez utiliser ces points pour effectuer des actions politiques uniquement, organiser des repas mondains, négocier le soutien de sénateurs, être nommé consul ... n'importe quelle action politique que vous permettra l'organisation romaine.
- La famille représente votre force d'action au sein de votre gens, vous pouvez utiliser ces points pour effectuer des actions au sein de votre gens uniquement, repérer un candidat bien glorieux ou aux compétences bien particulières, changer de chef de famille, trouver un contact indirect avec un personnage important, défendre vos biens, favoriser vos actions par le soutien de votre famille ...
- L'économie représente évidemment la sphère économie, les points vous servent à effectuer des actions économiques mais représentent aussi votre fortune en quelque sorte. Vous pouvez les utiliser pour acheter, construire, échanger, négocier des accords ...
- Le militaire représente votre puissance armée, ces points vous servent à effectuer des actions militaires. A noter qu'il ne représentent PAS des troupes, par contre, ils peuvent permettre d'en lever, de recruter des gens, d'équiper vos légions, d'armer des navires, de construire des fortifications, d'acheter des armes ...

Comme toujours dans mes MV, ces points sont à dépenser avec largesse et vous permettent d'agir, des points utilisés avec intelligence et dans le bon domaine seront plus efficace que l'inverse, dans l'idée vous pouvez / être encouragés, à dépenser différents types de points pour effectuer une action, cela impactera ses chances de réussite si la dépense est justifiée.

Exemple : Vous voulez rassembler une troupe d'une vingtaine d'hommes pour incendier de nuit le palais d'un concurrent, vous pouvez décider que 10 points militaire suffiront et c'est sans doute vrai, mais vous pourriez aussi répartir ça autrement, décider que vous aller dépenser 5 points éco pour corrompre la garde et ne pas être embêtés, 5 points familiaux pour choper des contacts douteux pour cette tâche qui permettront de ne pas remonter jusqu'à vous, 10 points militaire pour les armer et leur filer le matos dont ils ont besoin. Par contre je vois pas trop à quoi serviraient les points politique ici. Bref.
Plus l'action est complexe, plus les chances de succès sont faibles, plus vous avez besoin qu'elle réussisse, plus je vous encourage à utiliser différents types de points,.
Par contre, ne faites pas ça inutilement, acheter une arme de grande qualité ne nécessite que des points économiques, et c'est surtout la quantité de ceux ci qui définiront le succès.

Vous pouvez convertir vos points en d'autres types de points, les taux de conversion sont dans vos stats, cette conversion est instantanée, vous pouvez considérer que les points acquis sont dispos dès que votre action est écrite.
Un échange avec un joueur se fait à un taux que vous définissez entre vous.

Rome et son organisation simplifiée

Historiquement c'était un joyeux bordel et l'idée n'est pas simuler la politique romaine, aussi l'organisation à l'aube de cette république romaine sera extrêmement simplifiée.

- Trois niveaux de citoyenneté, les citoyens (tous les droits), les socii (pas de droits politiques) et les esclaves (pas de droits du tout).
- Le sénat est composé de 300 sénateurs élus par les citoyens, en théorie tout le monde peut participer, en pratique et grâce au système de clientèle et de Gens mis en place, seules les grandes familles patriciennes accèdent aux postes et disent aux autres pour qui voter.
- Le seul poste existant sont les deux postes de consuls, ils sont élus par les citoyens et président au sénat et aux affaires publiques, ils sont le pouvoir exécutif et appliquent les lois et décisions du sénat.
- Le sénat peut demander à être saisi sur n'importe quelle affaire courante d'importance ou non si 100 sénateurs en font la demande.
- L'armée romaine est aux ordres du sénat, mais peut être confiée à un légat lors de conflits de grande ampleur ou d'expéditions éloignées.
- Il existe deux procédures exceptionnelles judiciaires émises par le sénat, l'ostracisme et la proscription.
- L'ostracisme vise une seule personne qui est alors bannie, la proscription vise plusieurs personnes ou des gens entières et les désigne comme ennemis de Rome donnant permission a tous de les tuer et de piller leurs biens.
- Le reste n'existe purement et simplement pas, historique ou non.

La Légion romaine et son organisation simplifiée

- La Légion avec une majuscule représente l'ensemble de l'armée romaine, elle est aux ordres du sénat.
- La Légion est composée de 2 légions, chacune commandée par un légat.
- La première légion est composée des citoyens les plus riches et est réservée à la défense de la cité qu'elle ne quitte jamais.
- La deuxième légion est composée des citoyens les plus pauvres et est dévolue aux opérations extérieures.
- Ces deux légions quand elles sont appelées sont commandées par un légat nommé par le sénat.
- Une légion est composée de 40 centuries (20 de seniores, 20 de iuniores).
- Une centurie est composée de 100 citoyens en armes, et est commandée par un centurion assisté d'une dizaine d'optiones.
- La Légion romaine actuelle comporte donc 8.000 soldats prêts au combat.

Comme pour l'organisation civile, tout ce qui n'est pas écrit ici n'existe pas, si vous voulez quelque chose il faudra le faire passer au sénat.

Les altérations :

Le statut des femmes à Rome est quasiment le même que celui des hommes, les femmes n'ont aucun interdit même si la tradition recommande de laisser aux femmes certaines tâches familiales. Il n'est toutefois pas rare d'avoir une femme commerçante et son époux qui s'occupe des enfants à l'étage, plus rare toutefois d'avoir une femme forgeron, mais pas exceptionnel, elles sont présentes dans les rangs de la légion (En conséquence, le nombre de légions disponibles au départ est de 4 et non pas de 2)

Rome a également été fortement hellénisée, le panthéon romain, s'il dispose de ses particularités, est totalement grec. Les romains envoient des candidats aux jeux olympiques ou vont consulter l'oracle de Delphes, ils ont envoyé à l'occasion de l'aide contre les incursions perses ou barbares en territoire grec. Les échanges entre les deux territoires sont très fréquents et la plupart des riches romains ont reçu une éducation grecque et ont eu des professeurs grecs.

Le Sénat :
En ces temps de république, le sénat romain a toute autorité sur Rome.
Le sénat est présidé par un Consul, celui ci est élu pour un tour et est chargé d'organiser les votes et de reporter les résultats au MJ (moi) sur Discord.
Les débats et les propositions sont libres, j'accorderais des malus et des bonus aux joueurs selon la cohérence des motions proposées et les résultats obtenus (Exemple : Une motion intelligente et votée à l'unanimité rapport gros de points, une proposition débile votée par personne rapporte méga malus).
Chaque joueur peut proposer une motion, celle ci est soumise au votes selon l'organisation du Consul.
Chaque joueur dispose d'un pourcentage de sénateurs contrôlés ou influencés que seuls lui et le consul connaissent, le consul peut révéler cette information à qui il souhaite.
Une motion devient loi quand 50.1% des sénateurs ont voté pour, sinon elle est rejetée.

Les Gens :

Spoiler:

Comment s'inscrire ?

Alors c'est un peu compliqué, mais il faudrait répondre à ces 5 sondages en ligne :
https://fr.surveymonkey.com/r/GXRDYMR
https://fr.surveymonkey.com/r/H65SBKM
https://fr.surveymonkey.com/r/P5RLNTX
https://fr.surveymonkey.com/r/Z75FPGF
https://fr.surveymonkey.com/r/CNVJMQF
De cette manière j'aurais toutes les infos qu'il me faut pour faire vos stats, dès que le premier tour sera passé je simplifierais cette partie.

FAQ

Il n'y a pas de règle supplémentaire prévue par rapport à ce qui a été déjà mis sur le topic ?
Non, bien entendu les tours et l'expérience ajouteront sans doute des éléments et peut être quelques infos sur la politique et l'organisation du sénat, mais d'un point de vue purement jeu, il n'y a pas d'autres règles, vous faites ce que vous voulez avec ce cadre assez souple.

Le rang de notre Gens dépend de notre "stock" ou de nos "revenus" de points ?
Les rangs dépendent des revenus, sinon ils vont être très volatiles.

Les légions sont-elles représentées par les différents points militaires des Gens ou sont-elles des troupes à part, spécifiques à la cité, auquel cas les points militaires représentent uniquement la garde personnelle/milice privée ?
Les légions sont une donnée valable pour toute la cité, vos points militaires représentent votre capacité à user de la force (soit que vous avez des armes en stock, des truands prêts à vous obéir, une garde bien équipée) et votre capacité à créer de nouvelles forces pour votre usage personnel, elles ne représentent pas nécéssairement des combattants mais peuvent également être les compétences tactiques de l'un de vos personnages (vous avez un personnage aux commandes d'une légion, une bataille va avoir lieu, vous investissez des points pour que votre personnage ait un trait de génie et écrase l'adversaire de façon brillante).

Les points non-dépensés durant le tour sont stockés pour le tour suivant ou sont définitivement perdus ?
Ils sont stockés et stockables à volonté.

Y'a un objectif pour le MV ? Ou c'est faites de la merde et éclatez vous comme d'hab ?
Faire de la merde est un objectif louable en soit ! Mais dans l'idée, devenir la famille la plus puissante de Rome/du monde est l'objectif.

Y'a 300 sénateurs, c'est nous ? Ou nous + des PNJs ?
Vous + des PNJ, mais même les membres de votre gens se retrouvant au sénat ne vous obéissent pas particulièrement, leur statut est suffisant pour ne pas avoir à écouter le chef de famille. C'est un sénat relativement vertueux ou les gens pensent par eux même.

Comment influencer le Sénat ?
Points politiques à fond la caisse.
Points économiques mais c'est moyen légal.
Points familiaux si vous voulez faire jouer vos clients au sénat, mais comme dit sur la question précédente c'est pas garanti, même si ça peut faire la diff à un moment.
Points militaire mais la plupart du temps ce sera pour une prise de pouvoir ou la mort

Au fait, le vote des trucs à faire ce sera dans le passage de tour ou avant ?
Votes quand vous voulez sur le canal RP ou dans vos actions, dans l'idée il vous suffit de me dire dans vos actions :
Je propose une loi ou les roux paient un impot et j'y met 10 points politiques, soit je considère que votre investissement est suffisant pour réussir, soit la question est ouverte et les votes seront toujours en cours pour le prochain tour, vous proposez ce que vous voulez.

Les deux légions d'hommes et de femmes riches défendent la cité ? Y'a une seule légion en ville et trois autour ?
Légions mixtes finalement, deux de riches qui défendent la cité et y restent et deux de pauvres qui sortent bagarrer autour.

Les votes pour les postes de candidat vont se régler avant le tour sur DIscord, ou ça se règle dans les actions en claquant des points ?
Le sénat prendra à tous les tours des décisions qui se feront sans vous si vous choisissez de pas intervenir, vous pouvez vous mettre d'accord entre vous pour décider tranquille de qui sera Légat / consul, mais j'aurais besoin d'une action pour valider tout ça. Sur les nominations, hors danger pour la république, le sénat suivra l'avis des grandes Gens

On est limite dans le nombre de gens actif de la famille ou pas ?
Oui, un chef et trois secondaires, un candidat nouveau à chaque tour que vous pouvez choisir de recruter en remplacement d'un autre

DÉBUT DU JEU - An 35 de la République

La situation de Rome est correcte mais très peu sûre, tout autour d'elle les dangers militaires sont multiples ...

Les Sabins : Peuple autrefois amis, ils s'agitent de plus en plus et franchissent la frontière un peu trop librement aux yeux du sénat, la plèbe est partagée mais souhaite une réaction énergique.
Les Volsques : Peuple de barbares italiques, les relations avec eux sont inexistantes et cela fait désormais des dizaines d'années que les raids de part et d'autre sont la seule forme de diplomatie entre nos deux peuples.
Les Eques : Même chose que les Volsques, ils sont une menace faible mais permanente à la sécurité du territoire de la cité.
Les Gaulois : Les hordes qui descendent la botte italienne en pillant tout sur leur passage sont la principale menace à la sécurité de la cité romaine, cependant ils ont toujours été repoussés et ces incursions ne sont pas si fréquentes.

Rome fait toujours partie de la ligue Latine, cependant elle prend l'ascendant économique sur ses alliées qui envient le trésor romain, elles en profiteront pour reprendre l'avantage à la moindre faiblesse.

Économiquement le commerce avec la Grèce et la méditerranée occidentale se porte très bien, Rome dispose de quelques colonies au nord de la Sicile, en Sardaigne, sur la côte de la Gaule et aux Baleares, ces comptoirs sont principalement des relais à but commercial.

Dans la cité la situation est stable, la République est bien ancrée dans les moeurs, la Légion est bien équipée, la plèbe est calme.

La flotte romaine est puissante, elle est capable de faire face aux menaces maritimes connues.

AN 36 DE LA REPUBLIQUE

Carte de l'année 36

(C'est pour que vous et moi puissions nous représenter un peu mieux les forces en présence, elle n'est sans doute pas exacte et aurait pu être plus jolie mais on fera avec. Vous pourrez constater que les grecs ont pris pied plus largement en méditerranée occidentale et ont même contré l'expansion Carthaginoise à certains moment. Ceci est la conséquence des choix très hellenophiles pris pendant le prologue du MV, Rome étant considérée comme une cité italiote Héllènisée, les grecs ont bénéficié de bases plus avancées. On suppose également qu'Alexandre le Grand aura pris connaissance de l'occident et s'y sera également un peu plus interessé, l'influence grecque est donc moins avancée vers l'inde mais plus avancée en occident. Bref, je fais ce que je veux !)

[...] Quant aux récits relatifs à la fondation de Rome ou antérieurs à sa fondation, je ne cherche ni à les donner pour vrais ni à les démentir : leur agrément doit plus à l'imagination des poètes qu'au sérieux de l'information.

L'année 36 de la république était une période de troubles et de changements rapides. Dont les grandes Gens romaines étaient les instigateurs ou les forces motrices, selon l'opinion politique de qui veut analyser la période. Les deux mots renferment une part de vérité qui se révélera au coeur de notre analyse des premiers temps de la République.

Rome et son peuple entrèrent dans l'année sous les auspices de la guerre, les légions se préparaient à défendre la cité ou à de grandes expéditions dont les destinations, si elles étaient soupçonnées, n'étaient pas clairement connues de tous. Le sénat, pour réagir à la lenteur évidente de la mise en marche des légions, avait voté les "réformes Maximiennes", du nom de Maximus Lucullus, édile du sénat, qui les avait particulièrement soutenues. Ce serait toutefois dresser un tableau incomplet d'omettre ler travail de Sertor Quintus qui manoeuvra habilement pour les voir adoptées, ou encore de ne pas simplement expliquer que ces réformes étaient dans l'air du temps et que, patriciens comme plébéiens, tout le monde souhaitait les voir mises en oeuvre.

Sertor Quintus fut nommé consul militaire de Rome et avait la charge d'organiser et de commander aux légats des deux légions. Son travail fut admirable et aussitôt assisté par d'autres membres de la famille Quintus, les légionnaires ont vu leur équipement se modifier subtilement au cours de l'année pour accroître leur liberté de mouvement au combat. Dans le même temps, il fit surveiller et espionner les deux peuples menaçant alors Rome, les Eques et les Volsques, laissant peu de doute quand aux objectifs des campagnes à venir. Bien que les renseignements ainsi obtenus soient assez faibles, les déplacements des troupes bénéficièrent des talents de stratège de Sertor Quintus qui veillait à conseiller habilement les légats.

Pendant que la légion se préparait à partir, Rome vit un déploiement de démagogie encore jamais connu, les grandes familles rivalisèrent de soins et de cadeaux envers la plèbe. Ces familles se firent apprécier du peuple, mais, devant l'avalanche de cadeaux, un effet plus profond entraina la plèbe à apprécier d'autant plus les rares familles qui gardaient leur dignité en ne venant pas quémander l'amour d'un peuple qui n'avait, somme toute, rien demandé. L'action de la famille Honoria qui organisa une fête en son palais (qui se trouvait être l'ancien palais des rois de Rome et qu'ils avaient accaparé à la chute de Diophésos), déclara que la fête serait en l'honneur de la plèbe romaine, ce qui ne manquait pas de faire sourire. Une famille de patricien convolant aussi bassement avec le peuple ne pouvait manquer d'attirer les quolibets. Les blagues et graffitis se répandaient dans les rues de Rome, propagés par de jeunes groupes de patriciens : "La centuria Honoria, suce ses soldats, pour qu'ils marchent au pas" disait la chansonnette la plus en vogue de l'époque, d'autres couplets furent ajoutés par la suite "Et après son effort, elle veut qu'on l'aime encore, alors elle suce les porcs". La chose pris toutefois une autre tournure lorsque la dite fête s'ouvrit et que les hôtes de cette foule plébeienne venue manger à l'oeil déclarèrent que la fête était en réalité : "En l'honneur de la plèbe romaine et de notre bon roi bien aimant du peuple romain".
La chute brutale de la monarchie romaine et le massacre du roi Diophésos, avaient laissé des marques profonde dans les idées romaines de l'époque, marques renforcées par une propagande acharnées des patriciens qui souhaitaient légitimer le soulèvement. Toujours est-il que la foule se bagarra durement, que d'autres groupes attirés par la cohue investirent les lieux et que, prévenus rapidement, des sénateurs et patriciens enragés vinrent semer un désordre supplémentaire. La garde, dirigée par la famille Fulminata fut prévenue bien plus tardivement et parvint tout juste à éparpiller les derniers badauds saouls qui traînaient encore la et à éteindre un début d'incendie dont personne ne sait s'il fut intentionnel.
Comme pour parachever la chute des monarques, leur palais antique fut lourdement endommagé et désacralisé par ce qui semblait être un agrégat complet et représentatif du peuple romain. C'était un rappel pour tous, la monarchie n'était plus et toute vertu était en la république. Le prestige des Honoria était au plus bas, mais l'expression "C'est pas le palais des Honoria ici !" naquit. Cette expression sert encore aujourd'hui à rappeler que les lieux ne sont certes pas d'une remarquable grandeur mais qu'ils ne sont tout de même pas le lieu des actes les plus ridicules ou dégradants.

La réaction très lente de la garde a longtemps fait l'objet de controverses et même de débats très sérieux sur l'impartialité de la garde quand aux affaires politiques, pourtant, ce retard est facilement expliqué par la montée en puissance du crime et des jeux à Rome en ces temps. Les rackets et larcins perpétrés contre les artisans et boutiquiers romains étaient de plus en plus nombreux, alors que l'appétit pour les jeux d'argent s'accrut fortement. Même le zèle extrême des Fulminata, aux commandes de la première légion, ne parvint à contrer ce phénomène. Les combats nocturne entre la garde, assistée de la légion et les bandes de voyous qui pullulaient alors, ont causé bien des troubles.

Un phénomène d'importance de cette époque fut le développement sans précédent du commerce romain. Les familles Apinatius, Silviamicus, mais surtout Pérnêmius et Fabianus, contribuèrent le plus à cet essor et en tirèrent les bénéfices liés. Si les Apinatius établirent leurs lignes commerciales dans les eaux entre la Sicile, Rome et la Sardaigne, ainsi qu'avec les Sabins, les Silviamicus et Pérnêmius entreprirent de grandes expéditions commerciales en Hispanie ou ils reforcèrent les rares établissements romains qui s'y trouvaient. Le commerce avec l'hispanie se développa et les Silviamicus en ceuillirent les fruits, mais c'est principalement l'appropriation de mines de fer et d'or par les Pérnêmius qui permis le succès de l'opération. Les métaux affluaient à Rome et les deux familles s'enrichirent. Ces succès auraient toutefois été moindre si la famille Fabianus n'avait pas développé l'usure dans la cité même. Leurs coffres fournissaient aux petits armateurs et aux aventuriers les moyens de partir et, eux aussi, s'enrichirent fortement.
Tout le monde se demandait alors si l'accord entre les Silviamicus et les Pérnêmius pourrait tenir, les premiers ayant beaucoup moins bénéficié du succès que les seconds. Cette différence s'explique très facilement, les Silviamicus avaient investis bien moins que leurs amis et s'étaient concentrés sur le travail dans les établissements hispaniques, oubliant que le pouvoir réel se trouvait à Rome même, les Pérnêmius organisèrent une immense fête en leur domaine ou tout était fait pour plaire aux influentes personnes qui y étaient invitées. La fête fut un succès total, tant et si bien que les accords et alliances avec les petits armateurs et investisseurs se multiplièrent, assurant le succès de l'opération. Par ailleurs, la fête laissa pour longtemps, à tous les participants, le souvenir d'une soirée de bonheur et de raffinement ou les discutions philosophiques ou commerciales s'enchainaient avec rythme et esprit et ou de chaque groupe de convives émergaient ça et la un mot d'esprit, une idée, une déclaration pertinente. Les romains se sentirent depuis lors à la hauteur de leur héritage de la grèce des philosophes. Le repas fut appelé le banquet des patricien et y avoir été présent fut source de prestige pour de nombreuses gens. Être invité chez les Pérnêmius était désormais vu comme un gage d'appartenance à la très haute société vertueuse et éclairée de Rome, tant et si bien que leur palais fut surnommé "L'antichambre du sénat".

Au sénat justement, les lutte d'influence et de pouvoir faisaient rage, les Lucullus les remportèrent toutes. Leur emprise sur le sénat était désormais très forte, et leur clientèle patricienne était la plus nombreuse. On estime qu'un sénateur sur 5 répondait directement à leurs souhaits et désirs. D'autres familles s'employèrent à augmenter leur force politique, mais ils ne parvinrent qu'à maintenir ce qu'ils possédaient déjà. Les autres bien entendu souffrirent lourdement et, après les votes sénatoriaux de l'année 36, leur influence disparut presque totalement.

La création artistique n'était pas en reste puisque c'est l'année ou Phillipus Valérius composa l'immense "Ode aux dieux". L'oeuvre est toujours jouée aujourd'hui et a été sacralisée depuis.

L'année 36 vit enfin le début des conflits de Rome avec les peuples voisins. Certains comme les sabins se rapprochèrent de Rome grâce aux efforts diplomatiques des Honoria et commerciaux des Apinatius. Ce rapprochement souleva la question des peuples non-romains et de la citoyenneté romaine, débats qui occuperaient une grande part des débats au sénat dans les années suivantes.
Mais d'autres peuples ne bénéficièrent pas de ce rapprochement et, menée par le consul militaire Sertor Quintus, la deuxième légion marcha contre les Eques et les Volsques après une grande préparation. Sertor Quintus commandait une partie de la légion aux côtés de Sertis Appinatius, la préparation massive et leurs talents combinés ont permis de battre définitivement les Eques à la bataille de Garbium. Les pertes étaient grandes pour la légion mais la victoire était la, contre un ennemi supérieur en nombre et dont les raids avaient accablé Rome pendant des décennies. Le légat et le Consul marchèrent ensuite au sud après un bref passage devant les murs de Rome ou la foule les acclama depuis les remparts.
Au sud, le légat Sappho Lactarius, soldate correcte mais piètre stratège, ne prépara rien et se précipita pour écraser rapidement les Volsques, persuadée de sa victoire et soutenue par des centuries mercenaires aux ordres de la famille Bitus, elle rencontra les Volsques à Satricum. La légion, mal préparée, fatiguée, éloignée des centuries mercenaires des Bitus qui étaient occupés à piller fermes et villages et commandée avec maladroitesse par le légat Sappho Lactarius, fut écrasée. Très peu de romains parvinrent à s'enfuir et il est plus exact de dire que la moitié d'une légion fut annihilée ce jour. Sappho, observant la bataille depuis une colline et soucieuse néanmoins de sauver l'honneur de la Gens Lactarius, se trancha les veines et demanda à un légionnaire en fuite de lui couper la tête, le légionnaire s'exécuta sans colère avant de reprendre sa fuite.
A la suite de ce désastre, les Volsques attaquèrent les centuries des Bitus, qui ne cherchèrent même pas l'affrontement et s'enfuirent en désordres, limitant ainsi leurs pertes déjà lourdes. L'avancée des Volsques fut stoppée par l'armée du consul Quintus et de Sertis Appinatius, rejoint rapidement par une partie de la première légion aux commandes de Giorga Silviamicus qui se préparait à cette éventualité.

Rome en cette année était duelle, dans l'Urbs se cotoyaient gardes zélés et criminels endurcis, les fêtes les plus vertueuses et les plus tristes déballages de désordre, démocratie et tyrannie, commerce et guerre, victoires et désastres. L'année 36 de la république fut comme ce moment ou l'on mélange huile et eau à grand coups de cuiller. Les deux liquides tournent ensemble, au même niveau, non mélangés mais égaux. Invariablement, l'huile remonte à la surface et, en cette fin d'année 36, nul à Rome ne savait ce qui allait bien pouvoir remonter à la surface, quelle Rome émergerait, qui prendrait le dessus entre la Rome vertueuse et victorieuse ou la Rome des vices et des désastres.