Lassés d'attendre Dan Brown ?
Pas envie d'attendre l'été pour reprendre les romans de plage ?
Vous vous sentez triste et vide dans votre corps depuis la mort d'Eugène Sue ?
N'hésitez plus !
Aujourd'hui et en avant-première, le prologue de Hames contre les Sédévacantistes, votre roman-feuilleton de l'été de cet hiver !
- Hames !
L'Angevin se retourna. Il attendait depuis des heures dans cette modeste demeure romaine. Il était arrivé d'Angers expressément à la demande de son vieil ami, qui attendait son aide.
Son vieil ami était, grâce en soit rendue à Dieu, un homme. Un homme d'un âge certain ; il allait tranquillement vers les 80 ans, qu'il n'avait pas encore atteints. Son visage rond brillait de gentillesse sous la calotte blanche qu'il arborait, et il sourit à notre héros.
- Jorge, tu m'as fait attendre. Toi seul as ce droit, mais n'en n'abuse pas!
L'Angevin sortit des appartements de son ami, préoccupé. Il fendit la foule des touristes amassés sur la place Saint-Pierre -"Les marchands du temple"-, marmonna-t-il en passant dans sa barbe et entre deux américains. Il devait faire le point. Il évita les clochards, sauta dans le premier avion, et fila droit vers Genève.
Il fit le point dans l'avion, en tâchant d'éviter les marmonnements d'un militaire alcoolisé, apparemment breton, à côté de lui.
- Je dois aller à Genève, puis Menzingen, et LES affronter... Eux. Ils seront mon plus grand ennemi à ce jour.
- Bartouneuuuuuuurs, lança le militaire fort à propos.
- Silence, hérétique! rétorqua l'agent spécial. Je suis en mission, moi!
- Centrisme par addition des extrêmes ?
- Jamais trois fois!
Le voyage allait être long.