Thème de la séance : https://www.youtube.com/watch?v=_B0CyOAO8y0Cher journal.
J'écris
Cher journal en tirant un peu la langue parce que ça fait plus sérieux.
Cher journal. Chère audience, s'il y en a une, chère Pucelle de l'Infortune, puisqu'elle est toujours là.
Il s'est passé des tas de choses depuis la dernière fois que je t'ai ouvert !
D'abord, je suis né, j'ai grandi, je suis devenu le plus beau tieffelin du monde, tout ça. C'est l'inconvénient, il faut un peu résumer dans de telles situations.
Depuis quelques temps déjà, je suis à Alaghôn au Turmish, où les gens ont de superbes barbes. Moi-même, je me suis laissé pousser un bouc, et je viendrai sur mon autre barbe ensuite. Ce n'est pas sale.
J'y ai rencontré mestre Pastrami, le roi des douaniers de la ville. C'est une sorte de mafieux mais gentil, qui m'a engagé, avec quelques autres, pour lui retrouver une statuette. Une statuette qu'il n'a pas encore achetée. Mais qu'il achètera, sauf si Gwendolyne la vend à quelqu'un d'autre. Gwendolyne, c'est la halfeline du groupe.
Donc, une statuette. Et le douanier. Cet homme riche qui aime les chaises nous a engagés pour retrouver sa statuette, tombée aux mains griffues de gobelins griffus. Nous avons accepté, motivés par l'honneur, l'aventure, et la prime, et nous sommes donc partis à l'aventure !
Mais en tout premier lieu, on voulait des chevaux.
Héroïque et sans peur, et m'étant mis en quête,
Je ramenai au groupe -pour un prix très très beau,
Quatre fiers destriers, des montures superchouettes.Des montures, dis-je ? Leur acheter des ânes, je suis allé. Et les faire payer éhontément j'ai. Me rembourser, il fallait.
Vous vous êtes alors mis en route, jusqu'à une auberge. Dans celle-ci, vous avez trouvé des clients, mais aussi et surtout un aubergiste ! Vieux. Pas de jolie fille. Alors, Lachesio, fier héros, tu ne l'as pas séduit (le pauvre aurait eu le coeur brisé) et, après une bonne nuit de sommeil, vous êtes repartis pour longer la rivière.
Et alors là ! Là ! LÀ ! Je suis tellement émoustillé par ces évènements que j'en écris des tas de choses ! Notre éclaireur, Balthazar le magicien, a entendu du bruit. Ah, et aussi, j'avais fait un feu, mais en fait non, je vous expliquerai parce que c'était assez compliqué mais en gros ils étaient débiles.
Donc, du bruit. Pour les sauver de ce dangereux et terrible bruit, j'ai mis le feu à la forêt, puis je suis allé me coucher.
Lors de la nuit pourtant ! Notre fier garde, Marcon-Polo Ramondo le sorcier (ce n'est pas vraiment son nom, je crois) s'est endormi et a été surpris par un ours discret. Cet ours a volé les provisions du reste du groupe et a offert les miennes à la Pucelle, ce qui était très gentil de sa part, ce sont des choses qui arrivent. Mais au matin, une fois qu'ils eurent rassemblé leurs lambeaux de sacs, nous sommes allés chasser l'ours. Nous l'avons tué, surtout Aristide le magicien et moi, et surtout moi, puis nous avons héroïquement sauvé le sorcier. Surtout moi. Les autres sont allés faire des chatouilles aux bébés ours et les dépecer et ramener les sacs.
Mais avec tout ceci, nous avions perdu notre matinée ! Nous sommes donc repartis à la chasse aux gobelins.
Et quelle chasse, mes aïeux ! Les gobelins surprirent immédiatement Géraldine l'halfeline, et se cachèrent tous dans leur immonde et répugnant et pustuleux donjon. Si pustuleux que nous dûmes aller les en déloger ! Ce que nous fîmes non sans héroïsme. Surtout moi, car Marcon-Polo Ramondo se cachait derrière Géraldine la sardine, tandis que Balthazar le homard leur faisait des chatouilles magiques. Mais bon, ça arrive.
Après avoir tué les premiers gobelins, nous attaquâmes les deuxièmes ! Et je dois dire que j'ai brillé. Et eux aussi, puisqu'un de mes sorts a tué la moitié du groupe. Du leur, en plus, pas comme à Bérégost !
Ah, et j'ai aussi eu une barbe de plumes à un moment. Ce sont des choses qui arrivent.
Mais bref. Parapente est allée chasser le gobelin qui s'enfuyait, pendant que nous n'ouvrions pas le coffre et que j'offrais une main en offrande. Une main de gobelin, pas la mienne. Puis nous ouvrîmes le coffre et pillâmes pas du tout la statuette qu'il fallait, parce que mes compères sont un peu étranges. Nous repartîmes zalors, poursuivis par une gargouille.
En chemin, je ramassai Paradis Fiscal, pour la jeter sur une mule, car je crois qu'un gobelin l'avait tuée. Enfin presque tuée.
J'écris tout ça alors que nous nous préparons à aller déloger cette gargouille pour remplir notre mission ! Les évènements promettent d'être rigolos. Peut-être même que nous allons survivre.
Cher journal, si je meurs, dis à ma femme que je l'aimais, d'accord ? Bon, et trouve-moi une femme, aussi.
PS : Ah et j'ai beaucoup dansé à un moment !