Les Vulitsi parlent un ensemble de dialectes facilement reconnaissable par leur grammaire commune, mais surtout par le mélange qui s'opère entre l'oral et le langage des signes. Pour qui ne comprend que la partie parlée, les langues vulitsi manquent cruellement d'informations telles que le genre, le nombre ou encore le temps.
Par exemple, si un Vulitsi veut dire "J'ai vingt flèches dans mon carquois.", ou bien "Il n'avait aucune flèche près de son carquois.", ou "Tu ne va pas avoir cent flèches hors de ton carquois.", ou encore "Allions nous avoir dix flèches sous nos carquois ?", ou même "Peut-être que personne n'a mille flèches au dessus de dix carquois ?", il prononcera dans tous les cas exactement les mêmes mots à l'oral, "Nyako strelka imam kolka myasto" (qui pourraient se traduire par "Quelqu'un flèche avoir carquois complément de lieu"). Les gestes effectués avec les mains pourront indiquer si le "quelqu'un" relève de la première, deuxième ou troisième personne, si son nombre est nul, singulier ou pluriel et enfin si son genre est masculin, féminin, spirituel, animal ou mixte. De même, les flèches peuvent être accompagnées d'un nombre nul, singulier, pluriel indéfini ou pluriel défini, auquel cas un premier nombre sera indiqué avec les doigts suivi d'un second geste pour déterminer s'il s'agit d'unités, de dizaines, de centaines, etc. Il est possible ensuite de faire le détail décroissant, mais les Vulitsi s'arrêtent généralement au plus grand numérateur s'ils ne doivent pas effectuer un décompte précis. Il est à noter que les flèches n'ont ici pas de genre, puisqu'il s'agit d'objet inanimés et que les Vulitsi ne marquent le genre neutre. Vient ensuite le verbe avoir, qui permet de marquer le temps avec trois gestes différents : Un premier qui permet d'indiquer s'il est question d'une action instantanée, s'étendant sur la durée ou ayant une valeur d'éternité, et deux autres pour indiquer le référentiel (passé dans le passé, passé simple, futur dans le passé, présent, passé dans le futur, futur simple et futur dans le futur). Carquois suivant les mêmes règles que flèche, nous pouvons passer directement au complément de lieu qui s'accompagne simplement de gestes indiquant la direction, l'internalité, l'externalité, etc. Néanmoins, avant même de commencer cette phrase, il convient de faire un geste pour indiquer s'il s'agit d'une affirmation, d'une négation (à noter que les gestes pour ces deux cas sont les mêmes que pour "pluriel indéfini" et "nombre nul" respectivement), une interrogation, une hypothèse ou un sarcasme.
Pour ne rien arranger, il convient de mentionner que le Vulitsi comportent de nombreux dialectes qui peuvent employer des mots et gestes différents, sans parler des accents qui peuvent aussi bien affecter la parole que la gestuelle.