Le Royaume Navaro
Aux confins du monde, un peuple s'est développé sans animosité, sans turbulence, avec toute la tranquillité du monde, oublié des peuples belliqueux, installés sur l'archipel communément appelé Navarra par ses habitants, ces derniers regroupés au sein du Royaume Navaro, terre des commerçants et des bâtisseurs.
CultureLes Navarrais sont d'un tempérament calme et rationnel, ayant vécu sans l'animosité des autres peuples ils ont naturellement entretenus des liens pacifiques avec leurs voisins, à l'abri sur leurs îles. L'interdépendance entre les îles du Royaume ayant elle même favorisée le commerce et la paix, l'une ne pouvant vivre sans les ressources en nourritures fournies par une autre, les minerais extraits d'une seconde et les navires fournies par une tierce. Ces échanges, dans un premier temps au sein des communautés navarraises furent à l'origine des centres urbains du Royaume, organisés de telle façon à pouvoir transporter facilement les vivres et marchandises vers les ports et les côtes. La plus belle d'entre elle et
capitale du Royaume appelée Adjura et surnommée
bijoux d'émeraude en langue navarraise est notamment connue pour son phare, gigantesque édifice guidant les navires vers le port.
En effet, un élément essentiel de la culture navarraise est la capacité de transformer la richesse en oeuvre durable. Ainsi, un marchand pourra être reconnu à juste titre par ses pairs si sa demeure est fastueuse et imposante. Ces marchands, regroupés en congrégation et confréries de toute sorte selon les biens qu'ils vendent se sont, après avoir colonisé une bonne partie de l'archipel, intéressés aux voisins naturels du Royaume, les Borgors de la Zentarkie, en partie convertie au culte du grand Adjukit et voisins les plus proches des Navarrais. Progressivement devenu peuple ami du fait des penchants commerciaux naturels de ces derniers, les échanges se sont ensuite étendus aux terres continentales au Nord avec les Zémigrais et les Zarabes, et enfin à l'Ouest avec le Royaume Torchad.
Le
culte de l'Adjukit occupe une place prédominante dans la société navarraise. Culte peu prosélyte, il est toutefois solidement ancré dans la culture du pays et aussi bien gravé dans les nombreux édifices qui peuplent les villes du Royaume que dans ses emblèmes les plus traditionnels. L'Adjukit dans la mythologie navarraise sont deux immenses serpents sans cesse entrain d'essayer de se nourrir l'un l'autre. Ces deux figures ne sont pourtant pas atteinte d'animosité et ainsi par un procédé magique, Adj le cobra du savoir grandit à mesure qu'il se nourrit de Kit immense boa de prospérité. Cette inclinaison double des divinités majeures de l'Adjukit est très révélatrice des priorités navarraises. En effet, le but ultime des navarrais est avant tout la prospérité et la richesse qui permet d'élever son rang social, la richesse est elle produit par le savoir et les connaissances diverses qui permettent à tel ou tel marchand d'avoir un avantage sur ses rivaux.
Les Navarrais sont regroupés au sein du Royaume éponyme mais leur Roi n'a pas grand chose à voir avec les monarchies continentales que l'on peut connaitre. La principale activité des insulaires restant le commerce ou étant apparenté à ce dernier, il fut rapidement important qu'un juge puisse arbitrer des litiges entre les marchands des différentes îles, le tout afin d'apporter un certain équilibre. Cet arbitre fut trouvé en la personne du
Roi-Marchand, élu par les plus grands marchands des différentes îles et siégeant dans le Palais du Navarro, immense édifice construit au sein de la capitale. Il dispose d'une autorité visant à régler les litiges et différends au sein des commerçants du pays mais nul marchand ne lui doit obéissance aveugle, il peut grâce à son influence regrouper de grandes expéditions commerciales mais les décisions les plus importantes sont souvent prises avec le Conseil, regroupant des 12 plus riches marchands du Royaume.
Enfin l'armée essentiellement composée de gardes civiles et de mercenaires est loin d'être le fleuron militaire des Navarrais, c'est avant tout
la flotte qui fait la fierté du Royaume. Elargie aux nombreuses flottes commerciales des différents princes marchands, une flotte royale est à la disposition du Roi, chaque marchand payant sa part de taxes pour l'entretenir et l'améliorer, cette dernière servant avant tout à protéger les convois commerciaux du Royaume contre des ennemis potentiels. Pragmatiques et rationnels, les navarrais n'hésitent pas à copier de manière éhontée toute technique, savoir, ou pratique qu'ils estiment plus efficace que les leurs. C'est également pour cela que l'on trouve beaucoup de mercenaires dans les rangs du Royaume mais également des scientifiques, des artistes ou artisans étrangers.