Tour 1 : 1920-1925
L'officier contre le régent.Dès l'indépendance de San Sebastian, l'officier Alberto Silva (
Labtec), l'autorité suprême en dehors du régent lui même, à la base militaire de San Diego se mis en tête de re-organiser l'armée à sa manière, sans en avertir le régent. L'officier annonça par exemple une augmentation des soldes de ses hommes. Mais le budget militaire est décidé et alloué par le gouvernement, pas par Alberto Silva (
Labtec). Celui-ci dû piocher dans ses propres deniers pour ne pas provoquer un mécontentement parmi ses hommes qui s'impatientaient d'attendre la fameuse augmentation soi disant prévue par le gouvernement.
Mais quand la nouvelle parvint au Régent, celui-ci convoqua immédiatement l'officier supérieur (
Labtec) afin de lui demander la raison de tout ce cirque. Il avertit ce dernier qu'il ne tolérera pas davantage d'écarts à l'avenir et qu'il ferait mieux de prendre la mesure de cet avertissement s'il souhaitait conserver son poste au sein de l'armée. Pour l'heure, Alberto Silva (
Labtec) écopa de quelques semaines de mise à pieds. A la caserne, les hommes sont consternés. Pas d'augmentation et les deux protagonistes se renvoient la balle ! Qui croire ?
Quelques mois plus tard nouvel incident se produisit. Alberto Silva (
Labtec) venait de lancer une campagne de recrutement pour l'armée. Une foule de volontaire se présenta à la caserne, mais la séance de recrutement tourna court. Car il n'y avait ni baraquement supplémentaire pour accueillir ces hommes, ni uniformes, ni armes, ni budget supplémentaire pour la solde et la ration journalière. La base n'était donc tout simplement pas en mesure d'accueillir davantage d'hommes tout simplement car le gouvernement n'avait pris aucune mesure budgétaire à ce sujet. L'affaire tourna à l'émeute devant la caserne et l'armée dû disperser la foule, il y eut 2 morts. Quand le régent appris cela, il fulmina de rage et décréta que ça en était trop et qu'il fallait faire quelque chose contre cet officier indiscipliné.
Une messe contre le régentA Maracuja, au même moment, le chef religieux local, un certain « El Padre Amoral » (
Ozymandias) avait une nouvelle fois enflammé ses fidèles par une immense litanie, mais pas qu'à la gloire de dieu, le tout puissant cette fois. Car le sermon du père (
Ozymandias) était également dirigé contre le dirigeant de l'île. L'accusant d'être un envoyé de sheitan, d'être sodomite ou encore de détourner l'argent public – ce qui est normal jusque là – mais pour l'envoyer aux bolcheviques – ce qui est abominable ! Si personne dans l'assemblé ne savait exactement ce qu'était un « bolchévik » tout le monde se doutait que c'était forcément très très diabolique.
La messe inquiéta cependant le chef de la police local. Après tout, qui osait s'en prendre ainsi au régent ? On est à San Sebastian ici, dans la constitution de l'île, il y a bien noté « la liberté d'expression s'arrête ». Ce n'est pas pour rien ! Il ordonna alors que l'on arrête ce fauteur de troubles (
Ozymandias) qui osait s'en prendre ainsi au dirigeant de l'île. Mais quand la population de Maracuja appris que 'El Padre Amoral' (
Ozymandias) avait été arrêté, malmené puis bastonné par la police locale, elle se réuni devant le local de celle-ci pour protester. La manifestation tourna à l'émeute et les 3 pauvres officiers sur place furent débordés face à 150 assaillants. Même s'ils parvinrent à disperser la foule en ouvrant le feu, ce qui fit 1 mort, elle était parvenu à pénétrer dans l'enceinte du local de police et à y soustraire leur précieux chef spirituel (
Ozymandias) qui a désormais disparu.
La prohibition
C'est un secret pour personne, mais de plus en plus d’États américains interdisent l'alcool. La nouvelle a de quoi surprendre, voir choquer sur l'archipel de la Contemplacion où l'alcool est important aussi bien socialement qu'économiquement et nombreux sont ceux qui se disent que les gringos ont perdu la tête. Mais visiblement ils ne l'ont pas tous perdu … Des américains aux patronymes italien ou yiddish le plus souvent remplissent les carnets de commande des distilleries et des planteurs locaux. On se demande bien où ils parviennent à écouler cette marchandise puisque le bon rhum est désormais interdit chez eux ! Mais ils sont plutôt discret sur leurs affaires …
En tout cas, le commerce est plutôt juteux, notamment pour Bernardo dela Veracruz (
Kevin13) qui a d'ailleurs affrété un cargo pour livrer le rhum au États-Unis – souvent de nuit à la grande surprise des marins – ou encore Serginos Boravos y Souague (
Serguei) qui a même fait ouvrir une distillerie de rhum à Citron ainsi qu'un bureau d'import-export à Tapioca, où les yankees se succèdent.
Serginos Boravos y Souague et Bernardo dela Veracruz, pères de l'industrialisation.« Vindicator Sebastian » ou encore « Triompheros Guaracha » Difficile de ne pas remarquer ces deux produits qui inondent respectivement les marchés de San Sebastian, de Nueva Guaracha ! Et pour plusieurs raisons ! Premièrement il s'agit d'un alcool industriel et non pas artisanal comme les planteurs étaient habitués à faire produire par leurs escla.... leurs salariés ! Mais l'alcool industrielle n'est pas si rare sur l'archipel, des cargos anglais débarquent parfois cerveza. Non, ce qui surprend également c'est qu'il s'agit d'un alcool San Sebastianais ! En effet le lettré – et il est rare sur dans l'archipel – pourra lire sur un côté de l'étiquette collé à la bouteille « Producion de la distillado de Sergino». (
Serguei) Le premier alcool industriel produit en masse sur l'archipel, il y a de quoi rendre fier. Ou bien jaloux si on est un chauvin Nueva Guarachéen. Mais ce qui est certain, c'est qu'il rend ivre aussi bien les habitants de l'archipel que les gringos qui parviennent à s'en procurer grâce à la société d'exportation de Serginos Boravos (
Serguei)
Mais Nueva Guaracha n'est pas à la marge du progrès technique qui, il faut bien le dire a quand même un petit siècle de retard sur l'archipel. En effet les habitants des littoraux de Nueva Guaracha peuvent régulièrement admirer le passage d'un cargo battant pavillon du pays. Le premier et le seul de la flotte commerciale nationale. Son propriétaire n'est autre que Bernardo dela Veracruz (
Kevin13) qui semble bien décidé de reprendre en main le commerce de l'île via sa société d'import export basée à Mapuche. D'ailleurs les effets ont été plutôt rapides. La capacité de ce cargo a très vite fait de ruiner les autres petits transporteurs indépendants qui pratiquaient, en pirogue voir en barge le cabotage. Face à la force industrielle, propulsée par une immense machine à vapeur à triple expansion, ils ne pouvaient lutter.
Enfin il faut noter que ces deux « Padre de la Industrializacion » semblent bénéficier de l'aide d’États ou d'investisseurs locaux. El Presidente en personne a part exemple supprimé l'ensemble des taxes sur les produits de Boravos y Souague (
Serguei), de quoi faire hurler de rage les producteurs de rhum locaux. De même l'investisseur San Sebastianais (
Serguei) semble bénéficier d'un tarif avantageux s'il souhaite recourir aux services d'autres entreprises. Comme l'entreprise de transport par camion, les premiers de l'île, de Ropa Emiliana (
Emileen). Malheureusement l'entreprise étant basée à San Theresa et San Theresa n'étant pas reliée par la route … Ou encore un accord avec Ernesto Sanchez (
Marv) qui parvient grâce à cela à exporter son rhum - dans lequel macère du tabac - vers les Etats-Unis.
Le début du tourisme sur l'archipel. Il faut dire qu'El Presidente (
Maraud) voit les choses en grand ! De sa propre poche, il a fait construire un hôtel à Porto Balata afin d'accueillir des touristes dans son pays ! Le complexe est assez impressionnant pour l'archipel et est à la pointé de la modernité. Pour l'archipel encore une fois. Baptisé « La Résistance », il faut dire que le taulier du lieu (
Maraud) avait mis les petits plats dans les grands et le «
Triompheros Guaracha Edicion Especial » coulait à flot. Des journalistes, européens et nord-américains pour la plupart s'étaient d'ailleurs déplacés pour l'occasion, de même que quelques dignitaires, principalement d'anciens hauts officiers britanniques ayant fait partie de l'ancienne garnison coloniale de l'archipel.
L'aventure touristique fut également commencé par d'autres, mais avec des moyens moindres. Zapata la Pinata (
Ilthanir) fit construire à San Cristobal une villa pour les touristes.
Malheureusement les bénéfices ne furent pas au rendez-vous. A part quelques gringos de passage et très rarement un dignitaire britannique ou deux, ces établissements touristiques demeurent le plus souvent vide. Un gallois de passage, Lord « Llewwyllnc » aurait soufflé au concierge, monsieur « Pedro » : « On se fait chier ici … » avant d'ajouter « La prochaine fois j'irai à Dieppe, c'est moins loin et un gentilhomme trouve au moins de quoi s'occuper ! ». Il faut croire que les nombreux bars ouverts sur l'île par Ernesto Sanchez (
Marv), les plages de sable blanc ainsi que le soleil qui te chauffe la peau dès 7h du matin ne sont pas au goût des quelques individus ayant la possibilité de prendre des vacances ou de voyager pour le plaisir.
Les réformes d'El Présidente Hormis l'aventure touristique, El Présidente (
Maraud) fit également de nombreuses réformes dans son pays. La mise en place d'une éducation laïque et obligatoire figure en tête des mesures prises. Directement inspiré de la France de « Clémenceau, un grand homme ! Il marquera l'histoire » selon El Presidente (
Maraud) – cette importante réforme ne vise pas moins à faire passer l'alphabétisation de 10% « oyourdoui! » à 15% d'ici « lé foutourr » encore une fois selon El Presidente.
Le dirigeant du petit pays insulaire (Maraud) a également mis en place une ambassade permanente en France, qu'il semble admirer. Pour le moment cela n'a pas encore donné de grands résultats. Installée en Martinique, l'ambassade a d'abord été confondue avec un groupe de clandestins, puis une fois installé dans un ancien café – désormais « consulat du Nueva Guaracha » – elle a taché de contacter le gouverneur local qui avait longtemps cru à un canulars et faisait systématiquement détruire les courriers. Mais après de nombreuses tentatives, l'ambassade fut finalement reconnue à sa juste valeur.
Autre grande mesure, c'est la nouvelle politique migratoire. Désormais toute personne accostant dans le pays et y trouvant un emploi peut demander à obtenir la citoyenneté. Celle-ci permet de voter, d'aller à l'école gratuitement – et obligatoirement – et de … c'est tout. Ce qui explique certainement pourquoi la mesure n'a pas encore fait d'émule. Qui souhaite tout abandonner pour partir vivre à Nueva Guaracha ? Néanmoins on trouve quelques preneurs ! Des San Sebastianais, car n'oublions pas qu'ils sont encore plus pauvres que les Guarachéens. Étrangement, une famille originaire de ce pays s'est installé au palais présidentiel et semble avoir une certaine proximité avec El Présidente (Maraud) …
Enfin, dernière mesure prise par le gouvernement, c'est la mise en place d'un syndicat d’État. Il n'est pas encore bien utile car le salariat n'est pas réellement développé sur l'île, mais El Présidente promet une fraternité entre les concitoyens au travail grâce à ce système ! Si les ouvriers se plaignent du patron ? Il faut demander à El Presidente (
Maraud). Si les patrons se plaignent des ouvriers ? Il faut demander à El Presidente (
Maraud). D'ailleurs les patrons semblent souvent se plaindre puisqu'ils vont plus souvent dîner au palais que les ouvriers.
Rififi à San Sebastian pour Alberto Silva.A la suite de l'émeute de Maracuja, Alberto Silva (
Labtec) lança une intense campagne de propagande à travers le pays pour accuser le Régent d'être un infâme tyran. Ce fut le coup de trop et une brigade de police se présenta à la caserne de San Diego pour ordonner l'arrestation de l'officier (
Labtec). Les agents au moment où les agents s’apprêtaient à ressortir de la base avec Alberto Silva (
Labtec) sous bonne garde, un peloton d'une cinquantaine d'hommes leur tomba dessus pour les désarmer. Alberto Silva (
Labtec) affichait alors un visage triomphant. A la suite de ce coup d'éclat il ordonna la mobilisation du régiment. Trente minutes plus tard, les hommes qui étaient présents à la base – c'est à dire environ 1 500 sur les 3 000 que compte le régiment – étaient tous au garde à vous devant l'officier supérieur (
Labtec). Celui-ci communiqua alors ses objectifs, sous l’œil curieux mais inquiet de la troupe …
15h47, les fantassins du régiment de San Diego pénétrèrent à San Cristobal, capitale de l’État de San Sebastian et se postèrent aux points stratégiques. Le poste radiophonique fut occupé, les entrées de la ville fermée, les principaux axes quadrillés et le palais du régent encerclé devant l'incrédulité de ses gardes. Alberto Silva (
Labtec) ordonna alors au maître des lieux de se rendre sans quoi il ordonnera l'assaut. Cette fois ci, la surprise et même la peur fut également ressenti de côté de ses hommes. L'hésitation commençait alors à les gagner. Allaient-ils réellement suivre les ordres de cet officier (
Labtec) ?
Fulminant de rage, le régent en personne tira depuis son balcon en direction des assiégeants, quelques minutes plus tard ce fut le déluge de balles. Un court déluge cependant car ceux qui ne s'étaient pas enfui étaient rapidement tombés à court de munitions. Mais l'épisode eu au moins pour résultat de faire capituler les gardes du palais. En infériorité numérique et sans cartouches supplémentaires, c'était du suicide de vouloir tenir cette position. Les troupes de l'officier mutin (
Labtec) pénétrèrent alors dans le palais, ce dernier à leur suite …
Quand la nouvelle du coup d’État fut connue dans le reste du pays, les réactions furent variées. A Maracuja la nouvelle fut accueillie dans la joie. Car la ville était le bastion du principal parti d'opposition Front Liberté et Justice, ainsi que le fief d'une secte religieuse ouvertement opposé au régent. Celle du Padre El Amoral (
Ozymandias) qui en profita même pour réapparaître. A la capitale, San Sebastian la nouvelle fut accueillie avec inquiétude voir même hostilité. En effet la ville est le bastion du Parti de l'Ordre, qui ne cachait pas sa sympathie pour le régent. D'autant plus que celui-ci a disparu ! A Jambo et à Guadala, quelques émeutes ont éclatés et des barrages ont été dressé sur les routes. On raconte que des soldats, qui avaient désertés en masse pour ne pas être mêlés à l'entreprise périlleuse de l'officier (
Labtec) se sont rangés du côté des émeutiers. Dans le reste du pays la nouvelle est accueillie avec froideur. Car les gens ont autre chose à foutre, comme survivre en cultivant des bananes et du sucre ou allant pécher. Enfin, un soutien surprise se manifesta depuis Mapuche. Le maire, Papacito (
Hgh) annonça soutenir Alberto Silva (
Labtec).
Raul Cimarron, « El Protector – ou El insultador »« Vous vous rendez compte ? Il a juste dit « hola » à la place de « hola senor Don Pino de San Cristo de la Vega con Carne » s'exclama José Don Pino de San Cristo de la Vega con Carne à sa chère épouse, Josita Dona Pino de San Cristo de la Vega con Carne, après que le serveur noir soit venu lui demander ce qu'il désirait. L'impolitesse des noirs était un sujet de prédilection des deux côtés d'Isabella. En effet, quelque chose ou plutôt quelqu'un était de nature à redonner un peu de fierté, un peu de volonté de se défendre et être traité à égalité aux habitants de couleur de l'île. Et ce quelqu'un n'est autre que Raul Cimarron (
Dodo). Militant connu d'Isabella en faveur de la souveraineté de l'île et de sa population autochtone marron face aux colons néo-guarachéen et san sebastianais, il a fondé un cabinet d'avocat dans le but de défendre ses frères face à l'oppression des blancs, « étrangers, colons, hijos de p*tas » selon lui. Il a pu remporter quelques petits succès mais dans l'ensemble ses compatriotes n'ont pas tellement la volonté de rechercher réparation quand ils sont victimes d'injustice face à un « Don ». Le poids de la servitude semble encore bien trop présent. De plus, la faculté qu'à Cimarron (
Dodo) à déverser des flots d'insultes ont tendance à faire fuir les individus respectables qui seraient intéressés par ses idées. Il ne réuni finalement autour de lui que les plus décidés à l'égalité et à l'indépendance de l'île d'Isabella.
La disparition de jésuites. Fraîchement formé dans les collèges jésuites les plus prestigieux d'Europe, cinq braves San Sebastianais venaient de revenir sur leur terre natale afin de servir Dieu et les autochtones. Hélas le père tout puissant ne semble pas être de cet avis. Un jésuite a déjà disparu et on a retrouvé le corps de deux autres de ses confrères, à proximité de Mapuche et de Tapioca.
Le retour de la Royal Navy sur l'Archipel ? Quand la nouvelle du coup d’État à San Sebastian arriva à Londres, une réaction ne se fit pas attendre. Et quelques coups de télégraphes plus tard, un bâtiment de guerre pris la route de San Sebastian. Il y arriva quelques jours plus tard et stationne depuis devant la capitale, San Cristobal. La tension monte à la capitale et de plus en plus de soldats désertent.