Pour une poignée de pièces d'or...

Il faut savoir que ce navire bât pavillon français messieurs, en outre, nous ne disposons pas de lettre de marque que je sache, aussi nous respecterons les règles de la marine marchande.

Je porte à l'attention de ceux qui n'ont jamais navigué que chaque homme à bord à généralement trois rôles, le poste de manoeuvres, le poste courant et le poste de combat.

Aussi, je vais répartir les rôles dans cet ordre ! Ou ais-je foutu ma liste ? Bien, alors c'est parti ...

Jojo, Alonso et Jesus, vous serez chargé de l'aussière avant en poste de manoeuvres, en poste courant vous serez à la charpenterie avec Alonso comme chef, en poste de combat vous serez sur le pont principal aux manoeuvres de combat.

Ernest, Kevin et Jan, vous serez chargés de l'aussière arrière en poste de manoeuvres, vous serez à la voilerie à réparer les trous, en poste de combat vous serez au tir sur le pont principal.

Abel et Boubouh, vous serez chargés de hisser la grand voile en poste de manoeuvres, vous serez à la médecine/hygiène en poste courant et vous serez à l'armurerie en poste de combat, vous amenez tous les fusils et la poudre sur le pont, ensuite vous rejoignez les équipes de manoeuvres.

Tomas, mon père, je ne vous imposerais pas de poste de manoeuvres et vous laisse aux prières en poste courant, mais en poste de combat, je vous demanderais de passer au tir sur le pont en cas d'abordage afin de tuer le maximum de pirates, ou, ce qui est peut être plus atroce encore, de huguenots ou de maures !

Mary et la muette, vous serez chargées de ranger les bouts en poste de manoeuvres, vous ferez la cuisine en poste courant et vous rechargerez les fusils en poste de combat, si vous savez vous battre, n'hésitez pas !

Moi, je me charge que la bateau avance dans les trois postes, je botte les culs des matelots fainéants et des espagnols consanguins, enfin je participe évidemment aux combats, parce que j'aime ça d'une part et que je me fous de votre avis d'une autre part.

Edward Kenway, vous m'assisterez en poste de manoeuvres, vous surveillerez les manoeuvres arrière, en poste courant vous aiderez le capitaine dans ses calculs et relevés, en poste de combat vous êtes avec les autres sur le pont au tir. J'aime pas bien les espagnols, mais en tant que français, j'ai pas des masses d’affinités avec vous autres anglais.

Capitaine de Poherec, le navire est à vous ! Ou allons nous ?

Hum, mon fils, dis-moi pourquoi ce navire aurait à battre sous pavillon français...les français n'étaient qu'une très petite marge de personnes ?

Dont le capitaine. Et peut-être aussi l'armateur ?

Oh, le domestique me parle ? Quelle étrange coutume !

Ay ay, à vos ordres señor Mombars !

Le domestique s'occupe des soins avec un mahométan. Quand la personne dont tu pourrais avoir besoin pour sauver ton corps ne se soucie pas que tu te charges de sauver son âme, il vaut mieux pas lui chercher des noises, homme en robe.

Passant outre les paroles totalement folles de la créature noire, Tomas s'adressa de nouveau au second.

Mon fils, j'aimerais que tu me trouves un endroit relativement au calme pour y établir un petit autel ainsi que le bureau de mon Officialité s'il te plait.

Les ennemis de Dieu sont partout et n'attendent pas.

Caressant Croisade, il se retourna pour observer le mahométain avec insistance.

Jan van de Houvenaarghe écouta d'une oreille distraite la répartition des postes. Les voiles, ça ne lui aillait pas vraiment. Mais d'un naturel modeste et austère, il ne dit rien et se contenta d'un:

Bien, voyons voir si j'ai des restes de mon séjour dans les filatures gantoises...J'espère.


Il vit ensuite la petite altercation entre le Padre et le Nègre, et trouva plein de sagesse les mots de ce dernier. Décidément, ce Noir-là était vraiment sympathique. Il proposa alors son aide, d'autant qu'il aurait eu très envie d'être le médecin de bord:

Boubouh, j'ai suivi quelques cours de médecine à Amsterdam, alors si tu veux un coup de main quand je n'ai rien à faire, ce sera avec plaisir.


Puis il se remit à l'oeuvre en lançant un regard dédaigneux au Padre:

Bon allons, ne fainéantons pas!

Je ne vous interdit pas d'aider les autres dans leurs tâches, mais ne négligez pas les vôtres !

Mon père, vous pourrez officier sous le premier pont à votre guise.

Je ne crois pas qu'on m'ait jamais interdit quelque chose. Ca ne va pas commencer sur ce navire.

Voila de quelle manière je compte bien imposer la discipline à bord :



39 coups de cette petite merveille !

"Boubouh accepte avec joie." répondit ce dernier à l'austère flamand avec un grand sourire.

Au Français qui montrait fièrement son objet d'humiliation
"Tu m'as mal compris, Monbars. Ce n'est pas parce qu'on ne me commande pas et qu'on ne m'interdit rien que je suis déloyal. Si nos interêts concordent, alors tout ira bien. Sinon, je sais quand il faut m'en aller.
Bon allez, tout ça n'a que trop duré, je retourne au boulot. Si t'as besoin de moi, tu sais où me trouver."

Monsieur Monbars, il me semble que vous m'aviez déjà donner le rôle de cuisinier ! Donc pourquoi ce virement de position... Car vous savez, dans le passé, je multipliait les pains !

Jèsus était accablé de ce nouveau poste et ne se voyait pas s'occuper de ceux-ci, surtout que Jèsus lui n'avais jamais naviguer sur un bateau de sa vie et ne faisait que rechercher pénitence...

- Señor Monbars, je suggère que l'on confisque les armes... toutes les armes ! Cela calmera les tensions et évitera quelques incidents regrettables...

Excellente idée, comme ça quand on se fera tomber dessus par des pirates ça fera un truc de plus à gérer dans la précipitation. On a jamais assez de choses à faire dans l'urgence quand c'est une question de vie ou de mort.

- Avec l'équipe de choc qui manœuvre ce navire, j'avoue que ce ne sont pas les pirates qui m'inquiètent le plus en ce moment...

Ernest s'éloigna, un sourire sarcastique sur le visage.