Tour 1 - Les Grands cimetières sous la Lune – 23 juillet au 7 août 1936
Chanson du tour
https://www.youtube.com/watch?v=gX1QhvXeVkILors de ces deux semaines suivant la phase de coup d'état, les premiers mouvements militaires ont été effectués. Au nord les Asturies tombent presque entièrement aux mains des nationalistes et la Galice est nettoyée de ses dernières poches républicaines. La République perd définitivement l'Andalousie au sud, moins la région d'Almeria. Toutefois les anarchistes et les basques du PNV font des progrès significatifs en conquérant le nord de la Navarre et quasiment tout l'Aragon, dont sa capitale Saragosse. Partout des massacres ont lieu (https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Grands_Cimeti%C3%A8res_sous_la_lune), les camps raidissent leurs positions et chacun espère que l'aide internationale fera basculer les combats.
Front nord
-Le Pays Basque est divisé en deux, le gouvernement du PNV contrôlant la Vizacaye et une partie de la Guizpucoa sur un axe Santander-Bilbao-San Sebastian alors que les nationalistes, principalement les requétés, contrôlent Vitoria et l'Alava. Toutefois Aguirre (Dodo) a décidé de concentrer l'essentiel de ses forces pour attaquer Pampelune et le nord de la Navarre. Forte de plus de 30 000 hommes – soldats réguliers, miliciens du PNV, du PSOE et de la CNT – c'est une grande armée basque qui marche sur la capitale de la Navarre fortifiée par les troupes de Mola (Aedhr) et les carlistes. Une autre attaque, plus légère, est prévue sur les rives de l'Ebre , devant Burgos capitale des troupes nationalistes. Toutefois les gués et les ponts de l'Ebre sont lourdement défendues et l'attaque reste lettre morte jusqu'à ce qu'une partie des troupes se portent à l'aide des défenseurs de Pampelune.
Ainsi les basques et les anarchistes peuvent prendre Vitoria abandonnée. Sur le front de Pampelune, c'est l'enfer pour les nationalistes. Ils subissent les assauts basques heures après heures avec de lourdes pertes en attendant leurs renforts venus de Vitoria. Quand ceux-ci arrivent la bataille peut se dénouer et c'est au profit des troupes basques qui parviennent à prendre Pampelune après de durs combats (~3K morts chez les basques, ~5K chez les nationalistes). Si le gros de la bataille était joué en Navarre, les nationalistes ont eu vent du manque de défense de Santander et quittent les rives de l'Ebre pour prendre la ville, ce qui est fait quasiment sans perte une demi-journée plus tard. Les basques quittent alors Vitoria pour mettre le siège devant la ville et l'Alava est reprise une dernière fois par les nationalistes fuyant la défaite de Pampelune.
-En Galice, la situation est plus simple et plus claire. Presque toute la région s'est soulevées, seule subsistent quelques poches républicaines dans la campagne de la route de la Corogne. Celles-ci ont été nettoyées en une dizaine de jours par les carlistes venant de Vigo.
-Dans les Asturies, bastion des mineurs socialistes et anarchistes, les nationalistes ont été plus chanceux. En effet, la région semble avoir été abandonnée par le commandement basque : les anarchistes sont envoyés sur le front Basque pour prendre Vitoria et les milices socialistes ont disparu de la capitale, Oviedo. Aussi les troupes carlistes et les soldats de Mola venant de la Corogne et de Léon pensent n'avoir aucun mal à prendre la ville. C'est sans compter une guerilla farouche lancée dans les montagnes par les miliciens socialistes avec le soutien des communautés montagnardes qui n'ont pas oubliées la révolution de 1934 ! Si Oviedo tombe sans réelle résistance, les troupes nationalistes ont subi des pertes sur la route et nul ne doute qu'ils en subiront de nouvelles s'ils sortent de la ville (~1000 morts pour les nationalistes).
-En Aragon, fief des anarchistes de la CNT, le soulèvement avait pris en ville grâce à l'appui des troupes du général Cabanellas toutefois les campagnes étaient restées fidèles à leurs idées. Saragosse constitue un objectif majeur pour les milices anarchistes nouvellement formées à Barcelone. Celles-ci menées par Durutti marchent sur la capitale aragonnaise mais elles sont bientôt rejointes par les anarchistes de Valence et par ceux de Madrid. Au total ce sont près de 40 000 hommes mal armés mais déterminés qui s'apprêtent à prendre la ville. Malgré les renforts de quelques 5000 carlistes, la ville tombe après 3 jours de combats de rue et de multiples sabotages effectués par les CNTistes présent dans la ville. La moitié des troupes nationalistes ont pu s'échapper avant la chute de la ville et errent désormais dans la vallées de l'Ebre entre Pampelune et Saragosse.
Certains journalistes étrangers présents sur le front d'Aragon auraient remarqués des équipes cinématographiques dans les colonnes anarchistes valenciennes, nul doute que des films de propagande seront bientôt diffusés. Peu après la prise de la ville, les tribunaux populaires se sont mis a fonctionner à pleins rendements, les personnes les plus impliquées dans le soulèvement, dont des religieux et des civils, sont régulièrement passées par les armes alors que les autres s'en tirent avec un avertissement qui vaut un sursis pour le peloton d'exécution. Pertes estimées (~3 000 anarchistes, ~5 000 nationalistes).
-Les cols du nord de Madrid auraient du subir des attaques de la part d'une partie des troupes nationalistes de Vieille-Castille toutefois celles-ci ont repérés les fortifications et les troupes républicaines et ont logiquement préférées rebrousser chemin.
Front sud :
-Albacete est tombée rapidement, les 2 000 gardes civils de la ville sans possibilité de renforts ni d'aides directes des troupes africaines débarquées à Cadix n'ont pas fait le poids face à la division du général Rojo Lluch (Tem) dépêchée depuis Alicante. Après une journée de combats de rue, l'essentiel des forces nationalistes soulevées se sont rendues.
-A Tolède, le même Rojo Lluch, responsable du siège de l'Alcazar, a proposé aux troupes nationalistes (cadets de l'Académie militaire, gardes civils etc.) de se rendre en échange de leur vie sauve. Leur commandant a rejeté l'offre sans appel en déclarant qu'ils étaient tous prêts à mourir pour la gloire de l'Espagne.
-Les troupes du général Miaja (Bere), plus haut gradé républicain, était déjà en route pour le sud lorsque la garnison nationaliste de Grenade a été envoyée prendre les ponts du Guadalquivir (le fleuve qui passe à Cordoue). Après un bref accrochage, celles ci se replient, conscientes qu'elles ne feront pas le poids face aux 10 chars et à la quinzaine de milliers d'hommes de Miaja. Voulant retourner à Grenade, les nationalistes tombent finalement sur la division républicaine de Malaga qui a abandonné sa ville pour prendre Grenade. Pris en tenaille, les nationalistes sont laminés et fuient vers le sud. (~1 000 morts nationalistes)
Dans le même temps les troupes de Cordoue et de Seville, dirigée par Queipo de Llano (Koratos) prennent l'ouest de l'Andalousie et Huelva alors que Yague (Kevin13) s'occupent de la côte sud et de la prise facile de Malaga, désertée par ses défenseurs. Si Queipo et Franco se conduisent simplement en tant que commandants militaires, Yague fait de chaque prise l'occasion d'ouvrir une fosse commune où les dirigeants syndicalistes, de partis politiques etc. sont systématiquement fusillés.
Regroupant ses forces et celles de Franco (Zhyma) à Séville, Queipo compte marcher sur le Guadalquivir pour ensuite s'ouvrir la route de la Nouvelle-Castille. Toutefois, il tombe sur les troupes de Miaja qui ont fortifié leurs positions et ont été renforcé par les troupes de Malaga (laissant Grenade libre, la ville est vite reprise par Yague). S'en suit un long combat pour le contrôle des passages sur le fleuve. Les républicains se retirent finalement en bon ordre sur la route de Madrid laissant les nationalistes compter leurs pertes et se reposer de leur fatigue. (~3 000 morts républicains, ~6 000 morts nationalistes). Grâce à cette victoire chèrement payée, les nationalistes contrôlent désormais toute l'Andalousie ce qui leur donne une base stable pour attaquer le reste de la Castille ou effectuer la jonction avec l'armée du Nord !
Nouvelles extérieures :
-Une délégation du clergé carliste aurait été aperçue au Vatican entrain de négocier avec le Pape. Celui-ci a promis qu'il se déclarerait bientôt au sujet de la guerre civile en Espagne. En dehors du Pays Basque, le clergé est farouchement pro-nationaliste.
-L'aide internationale va bon train côté républicain. Les fusils viennent de France, les chars de l'URSS. Malgré leurs offres, les gouvernements fascistes et nazis ne semblent pas encore avoir fait preuves de leurs talents.
Nouvelles intérieures :
-La collectivisation va bon train en Catalogne et en Aragon dominés par les anarchistes. Sous leur direction, paysans et ouvriers œuvrent à la révolution sociale. Dans le nord de la région de Valence socialistes et anarchistes collectivisent dans les campagnes au grand dam de la bourgeoisie qui en appelle au gouvernement et à la légalité républicaine
-Assiste-t-on à la militarisation des milices ? Les communistes semble en effet avoir décidé leur ligne politique : la victoire avant la révolution, en intégrant l'armée régulière. Du côté anarchiste on maintient fermement sa position : la révolution passera par l'armée du peuple ! Les milices s'organisent avec des comités de ravitaillement, des officiers élus etc. Bien que rudimentaires et mal armées, elles ont désormais passées leur épreuve du feu.
-On exécute à tour de bras. Dans le Nord nationaliste, des ordres auraient été donnés par Mola et des listes auraient été constituées, toujours est-il qu'on fusille à tour de bras des modérés aux anarchistes. Les anarchistes ne sont pas en reste, que Durruti fasse régner un semblant de légalité en faisant tirer au sort des tribunaux populaires ou que les dirigeants des colonnes valenciennes et madrilènes répriment molement leurs hommes qui sur leur route s'en sont pris aux capitalistes, aux propriétaires terriens et aux religieux, tuant à la balle ou au couteau. Au final, seul le Pays Basque contrôlé par les catholiques nationalistes du PNV semble être un havre de paix. Au sud, si Queipo de Llano (le boucher de Séville) et Franco semble s'en tenir à leur rôle de soldats ces dernières semaines, ce n'est pas le cas de Yague et de ses féroces regulares marocains qui ont fait de Malaga et de Grenade des enfers sur terre où l'on fusille jour et nuit. On dit que le poète républicain de Grenade, Garcia Lorca, aurait été assassiné lui aussi.
Nul doute que tous ces massacres feront grand bruit à l'étranger.
-En Catalogne, on a assisté ces derniers jours à une grande campagne d'affichage des communistes contre la CNT qui tient pourtant la région suscitant la colère de cette dernière. Interrogés, les cadres du PCE ont semblé un peu perdu et nient farouchement leur implication dans cette opération.
-Le Pays Basque obtient finalement son statut d'autonomie ! Les Cortes ont voté le statut le 24 sur demande expresse du gouvernement afin de rallier le PNV à la cause républicaine. C'est un succès et nul ne doute que les troupes basques seront un précieux apport. Les basques récupèrent presque toute les compétences politiques en dehors des affaires étrangères. De plus, les troupes républicaines des Asturies et les milices ouvrières du nord sont placées sous leur commandement. La propagande nationaliste du PNV bat son plein depuis cette date.
-Le général Fanjul et Primo de Rivera, leader de la Phalange, ont été exécuté à Madrid après un procès devant une cours martiale. Ils ont été déclaré couapble d'atteinte à la sûreté de l'Etat et de soulèvement militaire. Le général Fanjul à Barcelone a été exécuté à Barcelone après la mise en place d'un tribunal populaire.
Classement de gloire :
1-Miaja
2-Durruti
3-Aguirre
4-Rojo
5-Javier/Cieri/Lister
1-Queipo de Llano
2-Yague/Franco
3-Mola/Fal Conde
Pour la carte, en attendant que Serguei édite la belle
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