1913 - Embrasement de l'Europe

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La situation en Europe ne s’est pas améliorée, loin de là. Alors qu’en Russie on commence de vastes travaux de fortification à travers tous les points clés de Pologne, le Tsar, protecteur des Slaves, a jeté un pavé dans la mare : l’organisation d’un référendum dans les différents Etats balkaniques afin d’unir dans un même pays ces différentes nations. "Preuve a été faite pour tous nos frères slaves que la slavité était une réalité, que nous, slaves de Russie, slaves des Balkans, slaves de laPologne, slaves d'Ukraine, de Biélorussie ou d'Autriche, nous sommes des hommes de la même race, traversés par le même sang, soulevés par les mêmes forces !" C’est par ces mots que le Grand Tsar, accompagné de l’Empereur austro-hongrois, a introduit ce référendum au Monténégro, en Bulgarie et Serbie. Ce projet mit un certain temps à s’organiser, temps durant lequel les propagandes, largement financées, entrèrent en action. Du côté du oui, l’emblème fut un groupement de Slaves d’origines différentes mangeant tous ensembles de délicieux repas en riant tous en coeur. « Un vote pour le oui, c'est un repas gratuit », « Votez oui, c’est mimi ». De l’autre côté, la communication prenait des airs plus « pragmatiques », appelant les peuples à ne pas perdre leur indépendance si chèrement payée par leurs ancêtres, etc.  Les tensions prirent de plus en plus d’ampleur, et des premiers heurts éclatèrent rapidement entre partisans du oui et du non deux mois avant la date fatidique du vote.

Avant de revenir sur ces évènements, parlons de ce qu’il se passe à l’étranger en ce moment. En Russie, l’actualité est marquée par une réforme agraire plutôt audacieuse, où l’Etat s’engage à racheter les terres aux grands propriétaires terriens à bon prix afin de les redistribuer aux paysans sans terres. Plusieurs expropriations pures et simples envers ceux qui ne souhaitaient pas vendre ont toutefois eu lieu, ce qui amena à la formation de mouvements de contestation.
La Tsarine, toujours plus stupéfaite par les pouvoirs du glorieux Raspoutine, semblait totalement acquise à sa cause et était prête à croire tout ce que ce dernier raconterait. Le Tsar lui-même semblait impressionné par ces fameux pouvoirs, et se décida à inviter Raspoutine à venir en discuter dans son bureau.  Malheureusement, il semblerait qu’au cours du trajet entre la porte d’entrée du bureau et la chaise où il devait s’asseoir, il se soit fait attaqué par des inconnus qui l’ont complètement dépecé, et ce alors que le tsar était penché derrière sa table, occupé à refaire son lacet. Il n’est resté de ce conseiller que des morceaux épars, ainsi aussi qu’une sérieuse coloration rouge de la moquette. La Tsarine, effondrée par le chagrin, eu également peur pour son fils et unique héritier de la couronne, qui sera désormais privé des soins de celui qui fut un si glorieux tuteur, conseiller, confident, amant … Ahem. Le Tsar a déclaré cette mort malencontreuse et a fait venir le meilleur médecin de l’Empire pour le remplacer.

Au Portugal, après l’échec majeur du Président, son incompétence et sa capacité à ruiner totalement un pays, le peuple a rapidement prit les armes pour le destituer. Face aux insurgés menés par les monarchistes et galvanisés par la contre-révolution en France, le Président démissionna sans trop tarder, laissant les fidèles à la République se battre sans solde pour un homme qui avait déjà abandonné. Déroutés par cet effondrement, les républicains déposèrent les armes après quelques jours de résistance, ouvrant la porte à une transition politique. Le nouveau Roi portugais mit ainsi rapidement en exécution de nombreuses réformes très populaires. Le pouvoir se décentralisa grandement, les Etats devenant semi-autonomes mais sous l’autorité du Roi qui a le droit de lever les impôts et l’armée, formant ainsi une confédération. La Portugaise des jeux, responsable de drames humains, fut tout simplement interdite, comme tous les jeux d’argent ! Décision radicale et controversée, mais le Roi se montra ferme. Les entreprises en faillite, et elles sont nombreuses, furent pour la plupart nationalisées pour maintenir les emplois et limiter la pauvreté. Cet acte, extrêmement couteux, est certes populaire auprès du peuple, mais bien moins auprès des comptables publics, qui durent multiplier les ordres de dépenses. Le service militaire fut maintenu, mais assoupli. L’ancien système de citoyenneté fut tout simplement révolutionné et largement assoupli, il est désormais bien plus facile d’obtenir la citoyenneté ou la résidence, à la grande joie des minorités et des immigrés qui invitent leur famille ! Les biens religieux qui avaient été saisis furent tout naturellement restitués à l’Eglise, tandis que la liberté de culte fut autorisée. Ces réformes, si elles ne sont pas forcément acceptées par tous, sont bien mieux reçues que celles de son prédécesseur. Toutefois, le Roi a complètement vidé les caisses du Royaume, déjà bien maigres après cette révolution. Seule une aide extérieure ou des réformes encore plus audacieuses pourront remettre à flot ses finances.

Du côté de la Grande-Bretagne, des investissements massifs sont faits dans l’économie grecque, et plus précisément dans le domaine de l’agriculture, fleuron de l’économie grecque qui croit exponentiellement du fait des investissements étrangers. Mais les investissements de Londres ne s’arrêtent pas là puisque des sommes colossales sont investies dans les colonies pour développer les infrastructures et rendre plus productives les structures locales. L’Empire s’enrichit considérablement, tout comme l’intérêt de ses colonies.  En parallèle, les mouvements sociaux, de plus en plus importants et menaçants, furent pour la plupart calmés par l’adoption de nombreuses réformes, comme le droit de vote pour les femmes, même si les plus conservateurs voient cela d’un très mauvais œil.
Outré par la contestation de sa position de leader maritime, le Gouvernement fit rapidement adopter un nouveau budget pour la Marine, qui se voit décuplé. De nombreux navires à la pointe de la technologie sont ainsi mis en construction, tandis qu’on entend parler de nombreux mouvements de troupes aux quatre coins de l’Empire et que la cellule diplomatique UK semble très active ces derniers mois.

En Allemagne, la vie poursuit son cours avec d’importants investissements dans le réseau de voies ferrées et des infrastructures, se munissant ainsi à travers tout son territoire de moyen de communications très performants. De gros mouvements de troupes semblent converger vers l’Ouest.

En Italie, on assiste à un exode du Sud vers les Etats-Unis principalement. Au niveau militaire, le Royaume a engagé de larges moyens pour réformer l’équipement, jugé défaillant par les officiers. Des progrès intéressants sont à noter au niveau de l’artillerie, de la discipline et de l’ordinaire du soldat. Désireux d’essayer leur nouveau matériel sur le terrain et d’agrandir leur Empire colonial, les forces italiennes font livrer les nouvelles armes aux forces stationnées en Ethiopie, qui, à la suite des nombreux raids déjà effectués, se préparent à une véritable attaque généralisée.

En France, les luttes intestines reprennent de plus belles. Alors qu’un accord a pu être trouvé entre l’armée républicaine restante et les Monarchistes, voilà que les socialistes profitent de la situation et se soulèvent massivement, étrangement bien armés. Profitant de l’occasion, les républicains s’empressèrent de déchirer l’accord pour rallier leurs troupes et reprendre le combat. Le chaos est total. D’importants affrontements éclatent dans les rues, les morts se chiffrent par milliers. Les monarchistes sont en grand danger, mais tiennent bon grâce au soutien des industriels et bourgeois de tout bord, prêts à tout pour repousser cette horde socialiste. La situation est anarchique, et les monarchistes vont devoir se mettre d’accord rapidement pour survivre !

Retour dans les Balkans : alors qu’en Serbie le Roi continue à investir dans les voies de communication de son pays, le souverain n’affiche qu’une confiance mitigée envers ses alliés grecs, auprès duquel il décide de masser des troupes, « en cas de trahison ».

En Grèce, on est bien plus préoccupé par les troupes autrichiennes que par les troupes serbes. On reçoit des quantités faramineuses d’investissements étrangers, certains économistes estimant ces fonds à dix fois le budget disponible grec (qui est toutefois extrêmement faible, faut-il le rappeler ?). Cela donne un boost considérable à l’économie.  Ses armées, quant à elles, se voient considérablement renforcées au niveau de l’armement principal, mais l’ordinaire du soldat reste bien précaire et sa formation bien en deçà des puissances européennes. Constantin Ier n’en reste toutefois pas là. Il a fait revenir son général victorieux de Bulgarie pour défiler dans Athènes de manière à motiver la population et galvaniser la jeune génération avec ces beaux mâles en uniforme. Comment ne pas vouloir s’enrôler face à tant de gayté ?!

Mais voilà : A la veille de la date fatidique du référendum devant réunir les Etats slaves, toute la région explose. Des hommes armés surgissent un peu partout et s’en prennent à tout le monde, le monde répliquant alors en frappant son voisin le plus proche. La situation devint tant insoutenable qu’un coup d’état a éclaté au Monténégro, où sa famille royale, pourtant prestigieuse, a été entièrement décimée. Peu après, de nombreux hommes venus de Serbie et du Monténégro se rassemblèrent et prirent d’assaut les frontières albanaises. Les populations sont terrifiées, mais le Roi serbe arrive à stabiliser la situation de son côté de la frontière et à ramener relativement rapidement l’ordre en rapatriant les troupes placées au Sud. En Albanie, face à ces assauts, l’armée austro-hongroise sur place intervint et repoussèrent les belligérants avec grande efficacité.  Mais ce n’était pas tout : l’Empereur Austro-Hongrois, François Joseph Ier, jugeant inacceptable tous ces débordements, décida d’intervenir ! Deux corps d’armées supplémentaires de l’Empire furent mobilisés pour aller ramener l’ordre dans ces régions. Le premier arriva au Monténégro sans rencontrer de résistance organisée du fait du désordre total et des pillages. Le général autrichien décida, pour ramener le calme, d’instaurer la loi martiale, et de nombreuses exactions furent commises sur les populations. Toute personne suspecte est rapidement exécutée sans le moindre état d’âme, tandis que des quartiers entiers sont rasés. L’Empereur déclara annexer officiellement ces territoires.

Le second corps d’armée austro-hongrois entra en Serbie. L’armée serbe se porta rapidement au contact des envahisseurs, ce qui donna lieu à une terrible bataille où les forces serbes remportèrent une cinglante victoire et repoussèrent leurs adversaires jusqu’à la frontière. Toutefois, le Roi préféra ne pas engager son armée sur les terres autrichiennes et ordonna la fortification de la frontière au Nord, de sorte à être prêt à repousser toute nouvelle invasion. En outre, il déclare la MOBILISATION GENERALE !

Le voisin russe, protecteur des slaves, choqué par ces attaques, a rapidement envoyé un ultimatum à l’Autriche exigeant le retrait immédiat de ses troupes.

Alors que tous les yeux sont rivés dans les Balkans et que l’ont craint une extension du conflit, un acte perfide recentra l’attention internationale sur Paris. Désemparés par les sursauts socialistes et républicains, les prétendants monarchistes acceptèrent de se réunir pour sauver leur contre-révolution. Par un rendez vous un plein cœur de Paris, les deux hommes devaient ainsi se rendre en calèche sur une place de la ville, accompagnés de témoins et de gardes, pour finalement se rendre dans un salon privé pour discuter au calme. Avant la rencontre, le prétendant légitimiste aura évoqué avec plusieurs de ses proches collaborateurs la possibilité de proposer à Philippe un poste de premier ministre ou quelque chose d'approchant. Alors que tout se déroulait tranquillement et que le dialogue était sur le point d’aboutir, un homme, habillé entièrement de noir et au visage masqué, fit irruption dans la pièce après avoir déjoué toute la sécurité. Les deux prétendants, surpris, se retournèrent brusquement, et avant même que l’un d’eux puisse crier, l’homme s’écria « POUR L’EMPEREUR !  POUR L’ALLEMAGNE ! » et tira deux balles en pleine tête de Phillipe. Jacques de Bourbon, luttant pour sa vie, se rua sur l’assaillant, tandis que les gardes, au son des coups de feu, entrèrent dans le bureau. L’homme décocha deux balles supplémentaires. Une finit dans la jambe droite de Jacques, et l’autre dans son ventre. Le Roi se tordit de douleur en chutant à terre, mais alors que l’homme allait lui asséner le tir fatal, les gardes se jetèrent sur l’assassin, qu’ils ruèrent de coups. Rapidement, le légitimiste fut envoyé à l’hôpital recevoir les meilleurs soins possibles, tandis que les services de renseignement français questionnèrent l’homme, qui, sous la torture, révéla, entièrement en allemand, être en fait un agent de Berlin recruté et envoyé spécialement pour tuer le Roi français et accroître les troubles dans le pays. Les papiers retrouvés sur lui ont rapidement pu être déchiffrés. Les indications étaient claires. On lui donnait avec exactitude la date, le lieu et l’heure de la réunion, mais aussi le dispositif intégral de sécurité, avec comme but clairement affiché : Tuer le Roi français. Une descente au domicile de l’homme fit découvrir aux policiers de larges dépôts d’armes et d’immenses quantités d’argent. Rapidement, la nouvelle se répand dans Paris, et des manifestations anti boches éclatent partout. Le roi, depuis son lit d’hôpital, signa toute une série de réformes sociales pour contenter les socialistes et le peuple en général. Mais plus encore, il prit la parole sur le balcon de sa chambre d’hôpital devant la foule rassemblée. Il s'appuya lourdement sur sa canne, grimaça sous la douleur, et prononça péniblement ce discours. « Citoyens de France, nous vivons des jours sombres. Nous avons été tellement occupés à nous battre contre nos frères, que nous en avons oublié d'où est venu, de toute éternité, le véritable ennemi et la véritable menace. La mémoire a un goût amer, elle est venue me chercher alors que gisait à mes pieds le cousin avec lequel je tentais de me réconcilier. Ensemble, nous aurions pu réunir la nation, ensemble, nous aurions pu faire gravir à la France les sommets de la gloire ! Mais un perfide assassin, mandaté par son souverain barbare, a traversé le Rhin pour s'opposer à notre bonheur et à notre grandeur. Il a pris la vie d'un Bourbon, sous les yeux du roi de France et de sa garde personnelle, mais par la grâce de Dieu nous l'avons capturé et lui avons fait avouer l'identité de son commanditaire.
Citoyens de France, la décision est difficile. L'ennemi est puissant et innombrable. Il recourt aux ruses les plus innommables afin de remporter la victoire. Mais devons-nous nous laisser intimider lorsque l'ennemi attente à nos vies et à notre honneur au cœur même de notre nation ? S'il peut frapper l'un des cousins du roi de France sous ses propres yeux, alors qui parmi ses sujets est en sécurité tant que nous n'avons pas mis en terre la bête immonde ? En commettant cet acte d'une arrogance et d'une fourberie sans nom, c'est peuple français tout entier que le germain menace et insulte, chacun d'entre nous, sans distinction de statut, d'âge, de sexe ou de convictions politiques. Et c'est ensemble, côte à côte, que nous devons laver l'affront. Non seulement celui d'aujourd'hui, mais celui d'hier. Car n'oubliez pas l'humiliation subie en 70, lorsque les goths nous ont volé par la brutalité la plus éhontée notre bonne terre d'Alsace et investi la galerie des glaces pour fêter leur victoire bien mal acquise. Aujourd'hui, nous ferons d'une pierre deux coups et reprendront ce qui nous a été dérobé. Aujourd'hui, nous nous dresserons avec bravoure face à la menace étrangère, unis comme un seul homme, et nous reprendrons ce qui nous revient de droit, notre terre, et notre fierté. Face à un ennemi aussi impie et méprisable, nous ne pouvons que gagner, car nous sommes la France et nous sommes bénis de Dieu ! Gloire ! » . Sur ces mots, le roi dégaine sa canne-épée et la brandit au-dessus de sa tête, sous les acclamations persistantes de la foule, qui durèrent plusieurs minutes durant.
C’est ainsi que la guerre envers l’Allemagne fut déclarée, la mobilisation décrétée, et que les forces françaises firent mouvement !

La situation en Afrique, au contraire de l’Europe, est plutôt calme, à l’exception de la corne de l’est. En effet, désireuse d’agrandir son empire colonial, l’Italie fit parvenir une déclaration de guerre officielle à l’Empereur éthiopien 48h après que ses troupes aient franchis la frontière. Préparés à la guerre depuis les raids italiens et déjà mobilisés, les Ethiopiens ne perdirent pas de temps pour répondre aux assauts italiens. Le général Antonio, disposant pourtant d’un bon corps d’armée et de nombreuses troupes auxiliaires, se fit battre à plusieurs reprises par les forces éthiopiennes, mais une bataille décisive fut livrée à Adoua, là où l’Italie, quelques années plutôt, avait déjà été mise en déroute. Mais cette fois, disposant de d’avantage de moyens et après trois journées de combats, le Général Antonio a brisé l’armée éthiopienne et poursuis son avancée. Rapidement, le reste du pays est tombé, du moins pour les zones urbaines, car la résistance est encore bien présente dans les campagnes et montagnes. Les troupes coloniales sont harcelées par la guérilla dès qu’elles quittent les villes et les bases. Si l’Ethiopie est effectivement conquise, le succès reste mitigé au regard des pertes extrêmement lourdes subies par les Italiens, et de l’impossibilité d’assurer un contrôle réel sur le territoire. Cela démontre clairement que si le matériel Italien s’est effectivement amélioré, l’Italie n’est toujours pas prête pour une guerre à grande échelle, et elle aurait besoin d’une année ou deux supplémentaires pour se préparer.

Alors que la guerre fait rage au Mexique, le gouvernement US a décidé de profiter de l’intérêt grandissant pour ce sujet pour ouvrir un grand complexe cinématographique à Hollywood où les faits d’armes des vaillants soldats américains seraient relatés dans de glorieux films (entre autres). Des mesures relativement importantes sont également mises en place pour venir en aide aux populations américaines défavorisées et touchées par la crise agricole. Si cette aide est bien arrivée, elle est controversée par les lourds soupçons de corruption, parfois avérés, parfois non, que l’administration fiscale faisait peser sur toute personne bénéficiant de ce fonds. Cette paranoïa du Gouvernement réduit grandement l’efficacité des aides. Ce sentiment venant s’ajouter aux mesures drastiques prises pour limiter la corruption et la criminalité, le peuple est de plus en plus mécontent. L’image de Mamie Jacquotte dénoncée par un agent de la CIA, brutalisée par trois agents du FBI, dont la vie est entièrement épluchée par une cohorte d’inspecteurs des impôts et dont le caniche est écrasé par la voiture d’un sheriff est un cliché fort répandu. Le mécontentement a atteint un tel point que, lors d’un discours public du Président sur le bien-fondé de l’intervention au Mexique, un homme tenta d’abattre le chef de l’Etat. Les nombreux agents de sécurité ont pu s’interposer à temps et appréhender l’assassin, qui a été rapidement emmené loin des regards par les fédéraux. Les organisations maffieuses et criminelles tendent ainsi à se renforcer et ont même revendiqué l’assassinat d’un Secrétaire qu’ils jugeaient responsable de la mort de plusieurs des leurs. La terreur règne dans les régions de la côte Est des Etats-Unis et rien ne semblait pouvoir déloger ces maffieux … Jusqu’à ce qu’une vaste opération du FBI et des polices d’Etat frappe un grand coup en démasquant plusieurs leaders du milieu, ce qui aboutit soit à leur arrestation, soit à leur mort. Une importante Vendetta est promise… Les services de sécurité craignent ces représailles, et il semble que plusieurs shérifs ont d’ores et déjà démissionné.

Au Mexique,  la situation est chaotique. Les rebelles font tomber les Etats les uns après les autres, tandis que le gouvernement fédéral replie ses forces dans les points névralgiques. Une intense campagne de propagande loyaliste ainsi qu’un attentat manqué lors du discours du président finirent par attirer la sympathie de Mexicains qui prennent les armes pour défendre l’ordre établi, inquiets de l’anarchie dans lequel le pays allait tomber en cas de victoire des insurgés. Les Etats-Unis, décidés à mettre un terme à cette révolution dans cet Etat-associé, décidèrent de frapper fort et lancèrent une vaste opération de pacification. Tandis que le premier corps d’armée qui fait face aux troupes rassemblées de Pancho Villa à Chihuahua doit reculer sous la pression, un deuxième corps d’armée remonte du Panama pour enfermer l’armée rebelle qui se forme dans le Yucatan. Une fois sur place, le général fait installer différentes fortifications pour empêcher la jonction des rebelles du Yucatan, très bien équipés, avec ceux qui s’avançaient au centre du pays. Deux corps d’armée vinrent sécuriser les flancs du front à Chihuahua, menaçant d’encercler Pancho Villa si celui-ci se risquait à trop avancer. A Veracruz, une flotte US apporte un corps supplémentaire en soutien à la garnison fédérale qui défendait la ville assiégée. L’action conjointe des canons des navires et des troupes au sol mis en déroute les insurgés, ce qui offrit une tête de pont pour acheminer du ravitaillement aux loyalistes jusqu’à Mexico. Seul Pancho Villa incarnait encore l’espoir pour les rebelles. Du fait de ses talents de général et des importantes lignes de défense qu’il a établi, il repoussa plusieurs assauts américains sur le front Nord, mais sa position fut finalement compromise lorsque l’état-major américain, pressé par l’opinion publique défavorable à cette guerre, décida d’une attaque massive en combinant plusieurs centaines de milliers d’hommes pour attaquer le Chihuahua de toutes parts. Des dizaines de milliers d’Américains périrent sous le feu des mitrailleuses rebelles, mais le surnombre des assaillants, la logistique désormais défaillante des insurgés et la disparition soudaine de Pancho Villa au plus dur de la bataille sonna le glas des Mexicains. Toutes les positions défensives furent enfoncées, les villes furent pacifiées, maison par maison, à la baïonnette, et il ne resta finalement que quelques lambeaux d’opposants qui se réfugièrent dans les montagnes ou qui se rendirent aux généraux US. L’armée au Yucatan tenta un dernier assaut pour rejoindre Mexico et tuer le président avant la fin de la guerre, mais se heurta aux solides défenses installées par le général sur place et ne parvint pas à percer. La jonction entre les forces US et loyalistes fut faite, et, ensembles, état par état, elles nettoyèrent le pays, bien que de nombreuses poches de résistances subsistent encore dans les endroits reculés. Elles relèvent toutefois davantage du brigandage que de la guerre d’indépendance.

Le FBI et la CIA américaine purent, grâce à ces victoires, mettre la main sur d’importantes quantités d’armes rebelles, qu’ils envoyèrent aux laboratoires afin de les analyser. Retraçant grâce à ces informations le parcours des armes, ils apprirent rapidement qu’il s’agissait en fait de matériel anglais, livré directement de Grande-Bretagne. Le patron de la CIA fut auditionné par le Congrès à ce sujet pour confirmer le résultat des premières investigations et la nouvelle fit la une de tous les journaux américains. L’opinion publique est choquée par cette trahison, certaines personnes jetèrent même des caisses de thé dans les ports de la côte Est pour illustrer le degré de rage contenu en eux. Le Président fut obligé d’intervenir publiquement pour demander à chacun de garder son calme le temps que l’enquête se termine. La Grande-Bretagne, de son côté, nia bien évidemment toute implication et accusa des gens mal intentionnés de s’être procurés des armes anglaises afin de les livrer aux Mexicains, mais que jamais elle n’aurait financer ni armé qui que ce soit. Cela étant dit, les policiers américains durent tout de même se déployer autour de l’ambassade anglaise pour éviter qu’elle soit prise d’assaut par la foule en délire. Les tensions diplomatiques entre les deux pays sont plus vives que jamais.

En Colombie, les élans nationalistes se réveillent, tandis que plusieurs mesures sociales viennent contenter le peuple. Profitant du départ vers le Mexique de la plupart des troupes US, l’armée colombienne entra au Panama et remporta plusieurs victoires. Le pays était conquis en moins de deux, à l’exception de la forteresse US qui garde le canal, désormais encerclée par les forces colombiennes sans toutefois qu’aucun coup de feu n’ait été tiré d’un côté comme de l’autre. Un émissaire colombien proposa un self-conduit jusqu’à la frontière aux soldats américains, mais ces derniers, bien qu’apeurés, refusent encore pour le moment.

En Argentine, l’industrialisation poursuit son cours, et la création du PD REP PD dont elle est membre avec le Japon lui ouvre d’importants débouchés commerciaux. L’Argentine craint toutefois une attaque brésilienne, et cela se sait. Ses frontières sont lourdement gardées et des rapprochements diplomatiques sont effectués avec certains états sudaméricains.

Au Paraguay, la guerre civile qui faisait rage a rapidement pu être réglée. Les forces pro-argentines étant bien mieux équipées et entrainées que celles pro-brésiliennes, elles purent en venir rapidement à bout, pacifiant ainsi le pays. Mettant leur prétendant au pouvoir, ce dernier conclu toute une série d’accords avec l’Argentine, abandonnant notamment sa gestion diplomatique à ce dernier sur le modèle de l’Etat-associé développé par les US.

Au Brésil, la situation s’est grandement détériorée.  Face aux non-réponses du Gouvernement aux revendications, pourtant justes, des ouvriers et des paysans réclamant d’avantage de droits politiques et une amélioration de leur niveau et qualité de vie, ces derniers prennent les armes en de nombreux endroits. Rapidement réprimés par l’armée, ils sont pourtant de plus en plus nombreux à rejoindre la cause. La plupart des journaux et autres moyens d’information brésiliens prennent la défense du peuple face aux exactions des forces de l’ordre. Même dans les rangs de l’armée, les soldats eux-mêmes, peu considérés par leurs supérieurs, se mutinent et rejoignent les manifestants ! Ces derniers se radicalisent de plus en plus devant les réactions du Gouvernement qui ne souhaite rien lâcher. Les immigrés, exploités et mal traités, rejoignent également ces mouvements. La situation semble dégénérer et le Président devra rapidement agir afin de calmer le tout avant qu’il ne soit trop tard.

En Chine, les évènements sont marqués par la tenue d’élections démocratiques menant logiquement au pouvoir le glorieux Sun Yat Sen, qui succède ainsi sous les acclamations de la foule à Yuan Shikai, lequel récupéra le siège de ministre de la Guerre, sous des acclamations nettement moins dynamiques. Sous l’égide du nouveau président, les chantiers se poursuivent et la production chinoise explose grâce aux nombreux investissements, tout comme l’éducation, qui progresse plus ou moins largement à travers le pays. Le Guomindang prend de plus en plus d’importance et reçoit de nombreux financements afin d’assurer ses tâches à bien. Si le peuple est satisfait des dernières réformes, il continue toutefois à réclamer la récupération des concessions, et, dans ces villes, plusieurs troubles ont éclaté, certes calmés par l’armée, mais sans grande conviction.

Au Japon, le pays poursuit sa phase de développement et d’industrialisation et accorde quelques réformes sociales pour faire bénéficier au peuple de la croissance économique de l’Empire. Croissance largement boostée par l’instauration du « PD REP PD », qui réunit nombre de pays dans toute une série d’accord économique, permettant ainsi au Japon d’y exporter sa production et d’écouler sa surproduction dû à son industrialisation croissante. Le Japon s’enrichit considérablement et développe sa marine marchande.

Peu de temps après la déclaration de guerre de la France, les mécaniques des alliances se mirent à cliqueter. L’Autriche déclara la guerre à la France, la Russie répondant par la déclaration de guerre à l’Allemagne et à l’Autriche. L’Italie, quant à elle, membre de la Triplice, honora sa parole et intervint aux côtés de l’Allemagne. L’UK ne perdit pas de temps, et déclara la guerre, avec ses dominions, à l’Allemagne et ses alliés. Les plans des Généraux, prêts depuis un moment, se mirent rapidement en exécution. Alors que les hordes de conscrits sont en marche vers les armureries, la France ne perdit pas de temps et engagea la plupart de ses forces en Alsace-Lorraine. Une bonne centaine de milliers de soldats français professionnels franchirent la frontière allemande. Les Boches, pourtant présents en nombre à cet endroit et offrant une digne résistance, durent reculer face aux assauts. Remportant ainsi victoire sur victoire sur des Allemands qui reculent en bon ordre, les armées françaises mettent la main sur Metz, Mulhouse et ensuite Strasbourg, devant des populations allemandes qui évacuent en masse ces régions. Le moral français est au plus haut, et tous fêtent ces précieuses victoires, violant, tuant et massacrant les germanophones qui n’ont pu quitter la zone !

Au nord, par contre, l’armée allemande lance une offensive d’envergure envers les positions belges et Luxembourgeoises, encore neutres jusque là. Si ils prirent le Luxembourg sans aucune difficulté, de par l’absence d’armée ducale, les assauts en Belgique, et plus précisément à Liège se sont tous soldés par de cuisants échecs, les Belges ayant construit toute une série de fortifications dans cette zone, rendant sa prise particulièrement compliquée. Les Allemands ont dû faire venir les obusiers lourds pour raser les forts qui encerclent la ville, mais les Belges usent leurs trains blindés en couverture et organisent eux-mêmes des accidents ferroviaires pour les empêcher d’avancer. Les Allemands subissant de nombreuses pertes et étant lourdement retardés dans leurs plans décidèrent de contourner la zone et prennent d’assaut le Luxembourg belge, qui tombe rapidement, suivit de Namur, où les différents forts se rendirent les uns après les autres. L’armée à Liège, en passe d’être encerclée, devrait rapidement se replier ! Ces différents contretemps permettent aux Français de se réorganiser et aux Anglais de débarquer leurs premiers hommes sur le continent.

A la frontière franco-italienne, l’Esercito Militare masse ses troupes et ses artilleries pour protéger ses frontières en se servant du relief, tandis qu’une importante activité est repérée près de Gênes.

Sur le front balkanique, l’Autriche-Hongrie n’en démord pas et compte bien s’approprier la région. Ils lancèrent ainsi de violents assauts sur les positions roumaines, pays neutre jusqu’ici, qui se retrouve donc malgré elle impliquée dans cette guerre aux côtés de la Triple Entente. Profitant de l’effet de surprise, les Autrichiens s’emparent de deux provinces, au Nord et au Sud du territoire, tandis que le centre n’a pas réussi à percer.

Les Grecs, quant à eux, ont une réaction totalement imprévue et imprévisible au déclenchement de cette guerre. Laissant une faible armée défendre ses frontières nord, ils lancèrent, avec la plupart de leurs forces, des assauts sur la Thrace Ottomane. Des révoltes apparues en même temps dans cette zone rendent la défense compliquée et permet aux assaillants de s’emparer de la plus grande partie de la Thrace, non sans pertes. Istanbul, en proie aux révoltes, est assiégée ! L’armée ottomane mobilise, tandis que la garnison d’Istanbul prend le temps d’écraser les rebelles, ne montrant aucune pitié. L’Empire Ottoman se retrouve, lui aussi, impliqué malgré lui dans cette guerre, aux côtés de la Triple Alliance cette fois.

Au même moment, alors que la flotte russe, assurée par les services diplomatiques du tsar de la neutralité ottomane, essayait de passer le détroit des Dardanelles, les Ottomans firent parler les batteries côtières  en faisant sortir leur flotte. La Marine russe, non préparée à cela, du rapidement rebrousser chemin. Un cuirassé a été sévèrement endommagé et un croiseur coulé dans l’opération. La pathétique flotte grecque, quant à elle, maintient ses distances. La Tsar manifeste son mécontentement auprès de son allié grec.

Sur le front de l’Est, à la frontière germano-russe, les choses sont plutôt calmes, les deux camps préférant se cantonner à leurs fortifications, attendant l’offensive de leur voisin.

En Afrique, la situation n’en est pour le moins pas plus calme. Les tirailleurs africains sont recrutés à tour de bras pour défendre les colonies, tandis que celles allemandes sont harassées par les forces alliés, qui franchissent les frontières, sans toutefois faire tomber de villes majeures, la taille et les infrastructures du territoire rendant les assauts plus lents et plus compliqués. En Libye, par contre, de nombreuses villes ont pu être occupées par l’armée britannique d’Egypte, qui gagne énormément de terrain. Profitant de l’absence de réelles troupes italiennes, ils conquièrent ces territoires sans grande difficulté.

En ces premiers jours de guerre très mouvementés, la Triple Entente et ses alliés semblent prendre l’ascendant sur leurs rivaux respectifs. Mais les camps sont équilibrés, et il ne s’agit que du début des opérations. Comment les différentes nations vont-elles réagir à ces évènements ? Les nations encore neutres entreront-elles en guerre ? Nous le seront prochainement.

Des avions ont été repérés survolant l’Allemagne.
Des avions US équipés de mitrailleuses sont intervenus au Mexique, avantageant grandement les assaillants.
La police scientifique US voit le jour, les empreintes digitales ont permis de résoudre 744 crimes maffieux en un mois.
Les laboratoires chimiques autrichiens semblent en pleine activité.
Extraction du pétrole améliorée en Russie.
Nouveaux fusils en Chine. Caractéristiques inconnues.
Fuite des chercheurs portugais à l’étranger.
Des agents doubles, voir triples séviraient dans certains pays.
Une compagnie de tacos mexicains au Texas fait fureur. Des échoppes sont ouvertes partout.
Un secrétaire du gouvernement américain aurait été assassiné.
Le Congrès américain envisagerait des représailles suite à la fourniture d’armes aux rebelles mexicains.
Le parti fasciste en Italie serait très persuasif pour inciter à la mobilisation.