BAHIRI
La cité de Bahiri n'est peut-être pas la plus grande cité du Ge'ez Esat (cet honneur revient à Wenizi, capitale culturelle et scientifique), mais elle est la plus ouverte et, sans nul doute, la plus riche.
La culture de Bahiri est bien sûr la culture esat, mais avec ses propres particularités. L'ouverture sur le monde du Ge'ez Esat a poussé les habitants de Bahiri à s'éloigner petit à petit d'une interprétation trop stricte des traditions, pour adopter un point de vue légèrement différent du point de vue des sages de Wenizi. Ils partent du principe simple que chacun a sa place ; les sages de Wenizi nomment et classent les choses de ce monde, les gens de Bahiri doivent s'en servir.
GouvernementQuoiqu'ancienne, Bahiri n'a connu de réel développement qu'avec la proximité de la Zentarkie borgor à proximité ; le contact avec les marchands borgor a achevé d'enrichir ceux qui avaient déjà commencé à faire fortune en commerçant sur toute la côte sud. Les bourgeois et armateurs de Bahiri ont petit à petit accumulé plus de pouvoir, jusqu'à quasiment prendre le pouvoir dans leur cité.
A l'heure actuelle, le gouvernement y est divisé en deux parties, qui représentent chacune à leur manière l'organisation politique des cités du Ge'ez Esat.
Le Conseil des Anciens évoque, par son nom, l'assemblée des sages (souvent vieux) des autres cités. A Bahiri cependant, ce nom a pris une signification beaucoup plus prosaïque. Siègent au Conseil des Anciens les patriarches des familles aristocratiques de la cité, qui gèrent son administration au jour le jour. Ils nomment les généraux, définissent les taxes et, en somme, se réunissent dès lors qu'il est nécessaire d'administrer la vie.
Parallèlement, l'
Arogê est pour sa part élu par la population de la ville dans son ensemble, comme le sont souvent les plus sages parmi les Esas. Il est d'une part le dirigeant religieux de la cité, et d'autre part un contre-pouvoir au Conseil des Anciens, capable d'aller à l'encontre de leurs décisions lorsque c'est nécessaire. Peu utilisent cependant ce pouvoir ; le Conseil est en effet puissant et, après tout, contrôle bien souvent au moins en partie les élections.
ArméeBahiri n'a pas vraiment d'armée, et pas vraiment besoin d'en avoir grâce à la protection du reste de la fédération et des Torchad, mais elle emploie plusieurs forces, outre bien sûr quelques patrouilles navales.
La ville emploie de nombreux marins jétéla lors des opérations militaires. Ceux-ci forment des unités d'infanterie légère, armés de lames courtes et de javelines, et combattent aussi efficacement sur terre qu'ils le font sur mer. Ils ne sont pas toujours très bien équipés, puisqu'ils doivent fournir l'équipement eux-même, mais ils sont talentueux et motivés par l'appât du gain.
En outre, de nombreux mercenaires lopius passent de temps à autre la frontière et se retrouvent portés par leurs voyages jusqu'à Bahiri. La cité n'hésite pas à les accueillir et les y embaucher, en profitant de leur savoir faire militaire et de leur équipement de qualité.
Enfin, quelques bourgeois de la ville forment de petites unités de milice urbaine pour défendre la cité. Ceux-ci suivent un entraînement militaire rudimentaire et disposent d'un équipement qui compense leur manque de professionnalisme. Du reste, ils ont tendance à se battre avec des arcs... Ce qui les aide à survivre. Pas fous, les bourgeois.