Tour 1 - 1790
Carte :
https://lonoyarl.sirv.com/T1.pngLa grande guerre de la jeune Amérique (1789 - ...)Après avoir lancé son programme des 4 C (Un Colon, une Carabine, un Capital et un Champ), le président Washington a fermé les yeux sur les effets néfastes de sa nouvelle politique. Les colons partis vers les territoires au nord de l'Ohio ont affronté, chassé, exterminé, de nombreux villages indiens sur leur route. Les tribus indiennes Shawnees, Outaouais et Miamis se sont réunis en une coalition visant à l'origine à mettre un terme aux massacres perpétrés contre leurs peuples, mais ils ne s'attendait pas à une telle réaction. Rapidement, les nations indiennes ont afflué pour rejoindre l'armée du chef Black Hawk qui réunit autour de lui les dernières forces vives des peuples amérindiens. Pawnees, Sioux, Cherokee, Choctaw, venant de l'ouest espagnol ou du Canada ... des milliers de guerriers affluent pour prendre part aux tentatives de repousser les atrocités commises par la toute jeune nation américaine. Le Tenessee et le Kentucky sont également en ébullition après que le nouveau Chef d'état major des USA, Blake Mill, ait décidé de placer des troupes en garnison aux alentours des réserves ... La jeune nation affronte un ennemi qu'il avait bien sous-estimé dans une guerre qu'elle a bien cherché.
La troisième guerre du Travancore (1789 - ...)Poursuivant la politique d'expansion de son père, le jeune roi du Mysore, Tipû Sahib a lancé en décembre des opérations militaires à l'encontre de son voisin, le royaume du Travancore, allié et protégé de l'empire britannique. Le royaume du Mysore est allié aux français dont il espère l'intervention pour limiter la réponse anglaise. Les nouvelles de l'agression viennent juste de parvenir en Europe et l'Inde attend nerveusement la réponse anglaise.
Petite ouverture ou reconnaissance des faits au JaponLe Japon a autorisé l'arrivée de commerçants Européens sur l'île de Dejima, c'est une simple reconnaissance de pratiques déjà existantes, les néerlandais et portugais commerçant discrètement sur cette île depuis quelques temps.
Joute prussienne en marge des états générauxVenus observer les débats et échanges aux états généraux français et effectuer une visite diplomatique au roi de France, le jeune roi de Prusse, Frédéric-Guillaume 2 a rencontré sur place le club des Elizabéthains, réunis rue Saint Elisabeth à Versailles pour les soutenir dans leur combat politique. Plus important, son compatriote et membre de l'Académie des Sciences de Berlin, le philosophe reconnu Emmanuel Kant a publié son dernier ouvrage : "Critique de la faculté de juger" qu'il a sous-titré juste avant la parution "De la fin de l'esprit en Prusse". Il y critique vertement le jeune roi et son opposition "stupide et bornée" à l'esprit des lumières, en contraste complet avec Frédéric le Grand qui l'avait complètement embrassé, il y publie également des échanges épistolaires avec le jeune roi ou ce dernier étale avec satisfaction, ignorance, lâcheté et petites certitudes de bas niveau. Les journaux européens s'en donnent à coeur joie et Frédéric-Guillaume II est complètement ridiculisé aux yeux du monde. Le ministre de l'économie Johann von Wöllner, maître à penser du roi et homme de l'ombre du royaume est également critiqué pour ses croyances mystiques "d'un autre temps". Vexé, ce dernier a ordonné l'arrestation d'Emmanuel Kant et la censure du livre. L'académie des sciences de Berlin proteste mais également l'armée, outragée par certaines déclarations méprisantes envers le corps des officiers prussiens que l'on peut lire dans les lettres du roi.
Arrestation du roi du Danemark et de Marie de BrunswickInquiet des manœuvres politiques de l'ancienne reine Marie de Brunswick, le régent Frédéric à ordonné son arrestation discrète et sa déportation, ainsi que celle du roi toujours très malade vers un obscur manoir Norvégien. La reine-mère déchue a toutefois pu rédiger une lettre à l'intention de son neveu, le duc de Brunswick qui bat le rappel des états du Saint Empire Romain Germanique avec les trois quart desquels il a des alliances et liens familiaux pour forcer le régent du Danemark a libérer le roi et renvoyer Marie dans le duché du Brunswick auprès de sa famille. La grogne monte doucement à Copenhague également ou la population n'apprécie pas de voir son roi, certes "problématique" être envoyé en Norvège comme le dernier des voleurs de pommes.
Peu de nouvelles de l'Empire Espagnol, pas beaucoup plus de l'Empire portugaisConcentrés sur leur empire colonial, ces deux puissances ont dévoué leurs efforts à solidifier la loyauté de leur empire et à le pacifier. Tantôt avec la carotte, tantôt avec le bâton, les vices-rois et gouverneurs accueillent ces marques d'affection et de soutien avec plaisir et s'assure que les bienfaits envoyés par la métropole soient connus par les populations. Les espagnols ramènent l'ordre assez calmement en Louisiane en arrêtant les bandes armées qui y semaient des troubles et en offrant aux tribus indiennes des conditions de vie meilleures et plus saines. Les portugais eux ont investi dans l'économie brésilienne avec succès et ont ouvert un comptoir commercial dans le port de Samut Sakhon, non loin de Bangkok, après des négociations réussies avec le roi du Siam.
Nouvelles de l'empire du MilieuUne petite armée Vietnamienne marchant vers les ports du sud de la Chine afin de les piller, a été mise en déroute par deux corps d'armée impériaux commandés par le Général Gushan Bao Mu. La frontière est resté calme et il paraît que le Vietnam souhaite des pourparlers rapides. Conseillés par le marquis Aimé Collin-Tessier, les fonctionnaires impériaux ont entamé le projet de moderniser l'administration du pays. En échange de ce soutien, la France a obtenu deux quartiers commerciaux sur les côtes Chinoises.
L'Ethiopie et le temps des jugesAprès avoir envoyé une mission de conseil et d'aide aux fonctionnaires de l'empire Qing, la France a dépéché une seconde mission en Ethiopie, cette fois ci pour moderniser l'armée locale qui en avait grand besoin. Une seconde mission, espagnole cette fois, était attendue pour moderniser l'économie mais n'est jamais arrivée. Le Negus Tekle Giyorgis 1er rencontrerait une opposition massive des Ras d'Ethiopie et le soulèvement de plusieurs prétendants dont Atse Iyasou, Hezqeyas et Takla Haïmanot, soutenus par divers Ras du nord. Ces oppositions ont été exacerbées par le déplacement de la cour de Tekle Giyorgis à Choah dans le sud du pays. Après son départ avec l'armée vers le nord, Tekle Giyorgis a appris bien tristement qu'un autre prétendant avait été nommé à Choah juste après : Yose Sagadr, ce prétendant est soutenu par les Ras du sud de l'Ethiopie ennemis du protecteur de Tekle Giyorgis Ier : Ali d'Yédjou. C'est le bazar complet.
Le Brésil, investissements et troublesAvec l'aide de la métropole et de ses investissement dans l'industrie sucrière, le Vice-Roi du Brésil a lui même investi lourdement dans l'industrie minière du Minas Gerais, avec succès. Par ailleurs, à l'aube de son lancement, une odieuse conjuration est découverte par le gouvernement colonial : La conjuration Mineira. Apparemment menée par un obscur arracheur de dent local et compromettant un grand nombre de bourgeois et d'élites du Minas Gerais, la conjuration a toutefois été dénoncée par un entrepreneur endetté soucieux d'effacer sa dette auprès du gouvernement. Les responsables ont tous été arrêtés et attendent leur sort dans les prisons de Rio de Janeiro.
Fin de la guerre russo-suèdoise (1788-1789)Les deux pays ainsi que le danemark sont parvenus à des accords de paix. Après échange de petits territoire les trois nations sont à nouveau en paix.
Haïti, l'enfant terrible des CaraïbesLes terribles comportements des planteurs, la répression contre les tentatives d'implantation de la Société des Noirs sur l'île et toujours ce ratio d'un blanc pour 10 esclaves ... autant de raisons qui ont mené à une situation extrêmement tendue entre les colons et les noirs. Il ne fallait qu'un incident pour que la révolte explose, et l'incident est venu. Après avoir fouetté à mort un jeune nègre, accusé d'avoir décroché son père de l'arbre ou il était pendu pour l'exemple, les gardes et propriétaires de la plantation ont été massacrés par leurs esclaves, leurs têtes plantées sur des piques et leurs bien appropriés. Ce qui n'était qu'une émeute est devenue une véritable armée quand cette bande isolée a aidé à la libération d'autres esclaves dans les plantations voisines. Finalement c'est toute la poudrière qui explosa avec des révoltes et attaques de blancs un peu partout dans le pays. Menés par Georges Biassou, un esclave affranchi de Port au Prince, l'armée des esclaves en révolte contrôle la majorité de la colonie, les français s'étant réfugiés à Port au Prince ou ils exécutent les esclaves jugés peu fiables et arment les autres en appelant la France à l'aide.
L'Empire britannique et le Cooper ActPeu de temps après sa nomination, le ministre Bruce Cooper a fait adopter son Cooper Act de 1789. La loi prévoit des investissements massifs dans l'industrie mais aussi des procédures de recrutement de volontaires en partance pour l'Australie. Bien entendu, ces procédures incluent en petite mention les réquisitions de prisonniers, de prostituées et de mendiants qui sont légion dans les rues du royaume, mais aussi quelques indigènes et esclaves qui espèrent y gagner une vie meilleure. Ces "little notes" du Cooper Act en sont bien sur la raison d'être, aucun anglais respectable ne souhaitant émigrer vers des terres aussi hostiles que l'Australie.
L'Italie en paixIl faut bien le noter car ce n'est pas fréquent, l'Italie est en paix. Principalement au Piémont ou les efforts du royaume se sont concentrés sur une grande réforme économique du pays et attirer ainsi les investissements privés, pour le moment avec succès. Le Piémont a également mené de petites opérations en mer pour reprendre l'ascendant sur Gênes qui ne se prive pas de bloquer le commerce Piémontais à l'occasion pour rappeler leur domination maritime sur leur puissant voisin.
Blocage aux états générauxAprès que le roi Louis XVI ait accepté la demande du tiers d'effectuer les votes par tête (soit la moitié pour le tiers, le quart pour les nobles et le quart pour le clergé), les débats et votes se sont avérés plus houleux que jamais. Grâce au soutien de petits nobles impregnés des idées des lumières ou des quelques représentants du bas clergé, le tiers parvient à faire avancer petit à petit ses projets et réformes. La loi d'égalité judiciaire a, par exemple été adoptée, affirmant que la loi et les chatiments seront les même peu importe la naissance (hormis quelques exceptions pour les membres de la famille royale). Ces progrès sont lents et ne règle aucunement la question de la dette et des impôts que tous souhaitent éviter.
Toutefois, l'énervement gagne les représentants, chacun se rendant compte que ces états généraux n'avancent pas, les nobles les plus réactionnaires se sont assemblés autour de l'évèque de chartre et pair de France François Joseph de la Rochefoucault-Bayers. Ce groupe, nommé les Elisabethains (du nom de la rue versaillaise Sainte Elisabeth ou ils se réunissent) prône une plus grande délégation des pouvoirs et imputent la situation française aux sournois ministres qui se sont succèdés auprès des rois de France au long du 18ème siècle : Mazarin, Colbert et aujourd'hui Necker pourtant populaire auprès de la population française.
L'apogée de ces troubles est venu alors que le roi, en deuil après la mort de son fils le dauphin, était absent des débats depuis une semaine et n'était plus la pour les arbitrer. Une minorité des députés du Tiers et leurs alliés ont quitté la salle après de fortes discussions autour d'une idée de répartition de domaines communs et de la simplification administrative du royaume car le vote ne se déroulait pas à leur avantage. L'évèque de la Rochefoucault a alors commis la faute d'envoyer la garde pour ramener les factieux qui ont lutté depuis la salle des communes. Les troubles se sont entendus au palais des "Menus plaisirs" et tout débat est actuellement suspendu.
Guerre austro-russe contre la Turquie (1787 - ...)Après deux années de conflit, les ottomans et les autrichiens sont parvenus à des accords de paix. La Serbie a changé de mains au grand plaisir des corps francs Serbes qui combattaient avec l'empire des Habsbourgs pour la libération de leur peuple.
Pourtant, la guerre était loin d'être terminée. Les Russes combattaient toujours et ont progressé vers le fleuve Prout (apparemment leur objectif principal) tout au long de l'année 1789. Odessa est tombée en juillet, Chisinau et la majorité de la Moldavie en Aout et Septembre. Menés par le général Potemkine et le Général Baranov, les troupes russes ont poursuivi l'armée du Sultan à travers la Moldavie dans une course éperdue jusqu'au fleuve Prout ou les turcs avaient préparé des fortifications. L'armée russe a campé devant ses fortifications et s'apprêtait à prendre ses quartiers d'hiver entre le Prout et le Dniestr quand, à la surprise de l'empire russe, une armée composée de polonais et de troupes autrichiennes a franchi la frontière pour marcher vers Odessa et encercler l'armée russe.
Tout en évacuant la Moldavie, le général Baranov a rassemblé plusieurs corps d'armée à la hâte pour marcher contre l'armée austro-polonaise. Ce mouvement audacieux lui permis d'emporter, en sous-effectif, un statu-quo à la bataille de Shaitanka et de stopper l'avancée ennemie. De son côté le général Potemkine repoussa aisément le débarquement de deux corps d'armée Ottomans à Tchonomorsk. Néanmoins les armées russes ont du évacuer la Moldavie et se retrancher derrière le Dniestr pour cette fin d'année 1789.
Mort d'un sultan et grogne des Janissaires, les deux vont souvent ensembleAlors que les troupes ottomanes combattaient ardamment en Moldavie pour la défense de leur empire, les Janissaires, inquiets par la constitution de nouveaux corps d'armée modernisés, les Dokuzunku Hoplitik Düzen. Soucieux de perdre leurs privilèges et leur position en étant remplacés dans l'armée ottomane par ces corps modernes, plus loyaux, les Janissaires ont lancé une série de petits coups d'éclat afin de rappeler à tous leur puissance et leur influence. Les corps d'armée des Janissaires sont entrés dans Istanbul, on incendié quelques palais, protesté sur plusieurs places, ont affronté la garde de Topkapi et surtout, mais surtout, ont sorti le tout nouveau Chef d'état Major Ottoman, Chelebi Mukhtar Sönmez, de sa résidence et l'ont lynché en place publique. Ayant mis un incroyable désordre dans Instanbul sans rencontrer d'opposition et leur avertissement lancé, ils sont repartis.
L'Autriche de Joseph IIAlors que tout le monde le donnait mourant et malade, Joseph II s'est miraculeusement rétabli pour mener à bien son programme libéral dans l'empire, au déplaisir de nombreux nobles, ministres et héritiers qui avaient déjà pris les rênes du pouvoir. L'empereur a mené en personne son armée vers la Russie et s'est assuré de faire circuler rapidement les nouvelles d'immenses victoires légèrement exagérées vers la population autrichienne.
Mais s'il soigne ses sujets autrichiens, une partie de l'année a aussi été consacrée aux autres nationalités qui peuplent cet empire multiculturel. Après avoir rendu la couronne de Hongrie à la Diète des Magyars, les envoyés de l'empereur et particulièrement le ministre impérial de l'intérieur Randomer Fuchs a fait le tour des bourgmestres et dirigeants des Flandres pour calmer la situation, accompagné de deux solides corps d'armée. Pourtant, la ville de Liège toute proche donne un très mauvais exemple.
Les insurgés liégeois ont imposé à l'évèque la prise de contrôle de Bourgmestres populaires, la citadelle de Saint-Walburge a été occupée et l'évèque, monseigneur Hoensbroeck en personne, a été contraint de quitter ses résidences pour rejoindre Liège sous bonne garde. Toutefois, ce dernier a réussi à s'enfuir et à rallié le territoire prussien en attendant que le tribunal impérial ne décide du sort à réserver aux liégeois.
Suivant l'exemple de Liège, la situation tendue des Flandres autrichienne a explosé. Fin juillet, des émeutes surviennent à Bruxelles, des pillages à Tirlemont, Tournai et Diest, tandis qu'un début d'insurrection se produit à Louvain. Le ministre Fuchs décida de faire donner les corps d'armée jusque la restés en retrait. De véritables affrontements rangés dans les rues ont eu lieu entre les forces autrichiennes, de la poudre et des armes sont envoyées de la base arrière des rebelles à Breda dans les Provinces Unies, vers les troupes rebelles qui s'assemblaient dans l'arrière campagne des Flandres. En octobre finalement, le conflit débuta réellement après la désertion de troupes flamandes et des gardes bourgeoises qui rejoignirent les rebelles. Menée par le colonel Van der Mersch, l'armée des patriotes, sous-estimée par les impériaux, emporta une sanglante victoire à Turnhout, puis à Liège ou s'était replié l'armée Autrichienne pour mener l'assaut sur la cité et en chasser les rebelles. L'armée autrichienne et le ministre Fuchs quittèrent les Flandres pour ramener, piteux, les nouvelles de leur débacle à l'empereur.
Les Flandres sont en ébullition, ils ont chassé les autrichiens et recouvert leur liberté ! On parle déjà de la création d'états unis de Belgique et de la libération à venir du Gueldre et du Limbourg, toujours au mains d'étrangers. En Prusse, dans le Saint Empire et en Autriche, on observe la situation avec mépris alors que la réaction fourbit ses armes.