[Rififi 3] Rififi Lo Vult !

Le Duc du Vexin rappelle qu'il n'a pas prit part à la constitution de la chartre et qu'il ne reconnait pas légitimité de la constituer aux nobles seigneurs dont par ailleurs il estime les intentions justes mais mal guidées. A ce titre, il les remercie cependant de leur volonté de conciliation en l'ayant inclut dans le traité si d'aventure il venait à le signer, mais maintient sa décision de ne pas le faire. Il rappelle également qu'il a été nommé Duc il y a de cela trois saisons.

De fait, le Duc du Vexin ne s'opposera à aucune des décisions qui seront prises selon ladite Chartre, car il respecte tout autant le lien vassalique avec son Roi Lothaire Ier que la vieille et noble coutume de la consultation des grands seigneurs du royaume. Il renouvelle également son serment de fidélité envers le conseil de régence, envers son allié le duc de Normandie, ainsi que son voeux de se tenir à l'écart des querelles concernant les grands, si toutefois celles ci n'impliquent pas la personne du Roi.

Cartes:

"Et les païens furent repoussés à la mer, la fureur des gascons, des aquitains et des parisiens étant encore plus grande que celle des hommes du nord"

Le renouveau des raids vikings :

Les histoires des récents déboires du royaume de Francie avaient fini par se répandre dans le reste de l'Europe, et finalement en Scandinavie. Les hommes du nord, bien que régulièrement mis en difficulté par les chrétiens du nord de la Germanie, comptaient bien profiter du royaume du jeune Lothaire qui semblait bien affaibli. La tentative d'assassinat de ce dernier ne fit que confirmer les païens dans leurs plans, et c'est donc ainsi que plusieurs milliers de guerriers prirent la mer à la fin du printemps et voguèrent en direction des côtes du royaume. L'épopée gasconne était encore dans les mémoires, et le récent développement économique de l'Aquitaine en faisait une cible de choix. Le Poitou, bien que riche également, était aussi bien défendu, et les vikings le savaient. La Normandie et Paris était inatteignable à cause du duc Guillaume de Longue Epée qui gardait la Seine. La majorité des pillards prirent donc le chemin du sud. Certains prirent un autre chemin...

La bataille des côtes gasconnes :

Bien décidés à s'en mettre plein les poches, une escadre vikings fit donc route vers les côtes gasconnes afin de piller une nouvelle fois le duché. Malheureusement pour eux, Sanche Garcie avait retenu les leçon du passé. Il avait passé les derniers mois à fortifier les côtes, et à installer une système d'observation et d'alerte très fiable. En outre, une série de feu d'alarme avait été mise en place, permettant aux gascons de prévenir leurs alliés aquitains en cas de problème. Au premier signe des pillards, les feux furent allumés, et les armées gasconnes furent rassemblées. Retranchés sur la plage, les soldats chrétiens attendaient leurs ennemis païens. La bataille s'engagea directement sur le sable, mur de bouclier contre mur de bouclier. Les gascons tenaient, mais n'espéraient pas obtenir la victoire. Ils temporisèrent plusieurs jours, cédant stratégiquement du terrain sans pour autant permettre aux vikings d'effectuer leurs rapines, jusqu'à ce que leur plan soit mis à exécution. Prévenus par les feux d'alarme, une troupe aquitaine se présenta à la tente de commandement du duc de gascogne, se désignant comme les renforts envoyés par le duc Raymond Pons. ensemble, les troupes chrétiennes coalisés lancèrent un assaut sur le camp des païens, les repoussant à la mer, bredouilles. La victoire était totale pour les deux ducs, montrant à la fois leur capacité à s'entraider dans la défense, ainsi qu'affirmant que l'ère des vikings était terminée.

Le siège de Paris :

Loin de là, une autre guerre était en cours. Profitant de l'attention des chrétiens au sud, une petite armée vikings remonta de nuit la Seine, se cachant dans la campagne le jour et évitant les patrouilles normandes. Après plusieurs jours de lente progression, les différents groupes se regroupèrent à quelques kilomètres de Paris, se révélant de manière totalement surprise au duc Hugues le Grand. Rassemblant en hâte son armée, il la fit se poster sur les murs de sa capitale, en prévision de la tempête qui allait frapper. En effet, les pillards n'étaient pas intéressés par le pillage de la campagne parisienne, mais bien par la ville en elle-même. Ils souhaitaient réitérer les exploits de leurs ancêtres qui avaient déjà pillé la ville plusieurs fois durant les siècles derniers. Ils préparèrent l'assaut sur la cité, construisant machines de siège et tours. Les armées parisiennes étaient largement inférieures en nombre, mais elles bénéficiaient de l'avantage de la défense. L'assaut fut finalement lancé après quelques jours de siège, les vikings ayant été étrangement prêt rapidement. Hugues le Grand menait personnellement la défense, se déplaçant là où ses hommes commençaient à perdre pied. L'assaut se fit sur plusieurs jours, mais les défenseurs tenaient bon, malgré leurs nombres qui s'amenuisait. Au bout de quatre jours de lutte acharnée, une armée menée par Guillaume Longue Epée arriva finalement dans le dos des assaillants. Le duc de Normandie avait été informé par un messager que Paris était assiégée, et que les pillards avaient remontés la Seine à son nez et à sa barbe, le poussant donc à intervenir afin de sauver son honneur. Pris entre deux feux, les hommes du nord furent taillés en pièces, se repliant en désordre sur leurs navires à quelques kilomètre de la ville ou s'étalant dans les campagnes. Paris était sauvée, et Hugues le Grand avait prouvé qu'il était le digne successeur de l'illustre Eudes de Paris qui avait repoussé les païens en son temps.

Autres informations :

Les maçons du Vexin ont fait preuve de leur talents on renforçant magistralement les forteresses du duché, s'affirmant comme les meilleurs bâtisseurs de forteresse du royaume.
Peu après le siège de Paris, un saboteur s'est introduit dans la ville et à fait sauter un entrepôt rempli de caisse de poterie aquitaine, lésant le duc d'une partie de ses revenus pour cette saison. Le coupable n'a pas été arrêté ni identifié.
Un convoi d'argent appartenant au duc du Poitou a été attaqué, les garde massacrés et le contenu perdu. Le coupable n'a pas été arrêté ni identifié.

Des messagers avaient été envoyé à tous les grands seigneurs chrétiens d'Europe. L'expéditeur n'était autre qu'Otton, roi de Germanie, le grand cousin du roi Lothaire de Francie. Il appelait tous les chrétiens en quête de gloire et d'honneur à le suivre dans sa campagne contre les païens du nord qui refusaient encore et toujours de se convertir à la vraie foi, et qui pillaient sans vergogne les côtes européennes.

Événement Spécial :

Pour les trois prochains tours, un évènement spécial est en cours. Il s'agit de rejoindre l'expédition du roi Otton contre les païens danois et leur roi Gorm le Vieux.

Il n'est pas là question de gains territoriaux pour les joueurs. N'importe lequel peut décider de prendre part à l'expédition d'Otton en envoyant une armée qui sera mobilisée pour l'évènement et donc indisponible pour le jeu le temps de l'évènement. Plus les armées seront nombreuses, plus les gains pourront être importants quand ils rentreront à la maison.

L'expédition d'Otton peut soit être une réussite, soit être un échec, dépendant du nombre de soutien qu'il recevra. En cas de réussite, les participants recevront une récompense à la hauteur de leur engagement dans la campagne (avec une petite dose de hasard). En cas d'échec, ça n'aura été qu'une perte de temps et d'argent. En cas de réussite, un gain très important de prestige sera également reçu. Plus une armée part tôt, plus les gains seront importants. Il est possible d'envoyer plusieurs armée sur plusieurs tours pour augmenter les gains reçus à la fin.

Participants à l'expédition :
Bourgogne (1 armée de taille importante)
Aquitaine (1 armée de taille importante)
Poitou (1 armée de taille modeste)

Le Duché de Bourgogne apportera son soutien à cette expédition. Il est plus que temps de mettre aux pas ces païens et mettre fin à ces raids incessants qui ravagent nos terres.

Le duc Raymond Pons répondra à l'appel d'Otton de Germanie. Voilà trop longtemps que ces païens prient leurs faux dieux et continuent de ravager nos côtes et nos cités, il est grand temps de porter la guerre sur leurs terres.

Cartes:

"Mais je vais me les faire, tous ces petits enfants de putains !", Hugues le Grand, à l'annonce du pillage de ses terres par des brigands.

La campagne ottonienne au Danemark :

Comme annoncé à la fin de l'été, le roi Otton de Germanie s'est lancé dans la pacification du Danemark et la christianisation de ses populations. Plusieurs seigneurs chrétiens ont répondu à son appel à travers l'Europe. Parmi eux, deux ducs de Francie se joignirent à l'ost germanique : Raymond Pons d'Aquitaine et Hugues le Noir de Bourgogne. Chacun envoya une armée conséquente, s'attirant par la même occasion les faveurs du roi Otton.
La "Grande Armée Chrétienne" ,comme certains l'appellent, se rassembla d'abord sur les terre du roi avant de partir en direction du nord. Prévenu de l'invasion ottonienne, le jarl Gorm le Vieux avait fait rassembler ses guerriers pour barrer la route aux chrétiens. Il avait réussi à fédérer autour de lui de multiple seigneurs païens mineurs, effrayés par le danger qui arrivait par le sud. La conquête de la Saxe par Charlemagne un siècle plus tôt était encore dans les mémoires, et les vikings ne comptaient pas se laisser convertir sans se battre...

La vague de banditisme dans le nord du royaume :

Loin du Danemark et de l'épopée ottonienne, les troubles ont augmenté dans le royaume de Francie. Alors que le duc Hugues le Grand n'avait pas encore complètement récupéré de l'invasion vikings de l'été, un nouveau fléau s’abattit sur son duché. Une vague de banditisme désorganisait le commerce interne et des maraudeurs attaquaient les fermes isolées et massacraient les paysans. Après plusieurs semaines de battues, les armées du duc réussirent à pacifier la campagne, mais les marques des pillages étaient bien visibles. Hugues le Grand fulminait dans son château, bien décidé à faire payer chèrement le coupable de ces calamités qui n'en finissaient pas.
A l'est de Paris, c'était la Champagne qui était sous les coups de pillards. Ces derniers, qui semblaient bien plus organisés et méthodiques que les bandits parisiens, attaquait de nuit et avec précision les cibles isolées. Les paysans étaient terrorisés, et l'armée royale ne parvenait pas à mettre la main sur le chef des brigands.

Les sabotages habituelles de la saison :

Il semblerait que le sabotage soit devenu une habitude dans le royaume désormais. Les victime furent les ducs de Bourgogne et d'Aquitaine, qui eurent à subirent les affres du sabotages. Plusieurs entrepôts furent incendiés, sans pouvoir mettre la main sur les coupables.

Le Comte de Champagne annonce, en tant que représentant des barons royaux, que le chef des brigands qui ont osé piller les Terres du roi Lothaire a été identifié. Il s'agit d'un maraudeur connu sous le nom de Raoul dit "le Maraud". L'enquête n'a pas permise de savoir si cette engeance travaille seule où si il a un commanditaire. Mais sachez que les barons du roi offrent une récompense de 5 PR à celui qui livrera mort ou vif cette crapule de Raoul ! On ne peut tolérer ainsi une agression directe sur le domaine de notre roi.

(les cartes arrivent bientôt)

"Les païens comme les Élus tombèrent par milliers ce jour là, mais éventuellement les guerriers du Christ sortirent vainqueurs", chroniques d'Otton Ier, empereur des romains.

La bataille de la Vidå :

L'armée ottonienne, renforcée à la dernière minute par un contingent de miliciens poitevins, s'était élancé à l'assaut du Danemark au début de l'hiver. Les premières neiges pouvant s'avérer traîtresses, Otton avançait prudemment et minutieusement, pillant toute la nourriture qu'il pouvait trouver, au grand dam des danois. Grâce à cette stratégie, l'armée évita la famine, et mais les populations locales furent décimées. Après plusieurs semaine de progression lente, les chrétiens arrivèrent finalement sur la rive sud de la rivière Vidå. De l'autre côté, une importante armée païenne avait monté le camp afin de bloquer l'avancée des envahisseurs. Se sachant en position défavorable, Otton n'avait que deux choix : rebrousser chemin, ou se battre ici et maintenant. N'écoutant pas ses conseillers, Otton choisit la seconde option. Trois jours de préparation plus tard, l'armée chrétiennes se tenait face à l'armée païenne. Il n'y avait que deux points peu profonds permettant de traverser le fleuve, Otton divisa donc son armée afin de lancer un assaut massif pour percer les lignes ennemis. Sur le flanc gauche, les bourguignons, les aquitains, les flamands, les bohémiens et les anglais devait charger et percer les lignes danoises, majoritairement composées d'infanterie légères et de tirailleurs. Sur le flanc droit, les bretons, les italiens et le reste des allemands y compris Otton lui-même devait accrocher le reste l'armée ennemi, et plus particulièrement l'infanterie lourde de choc du jarl Gorm le Vieux.
Le plan du roi des germains, bien qu'extrêmement couteux et dangereux, porta ses fruits. Pendant qu'il tenait difficilement le flanc droit, ses alliés à gauche percèrent en quelques minutes les lignes païennes, en particulier grâce à une charge héroïque du maréchal du duc d'Aquitaine Osberth de York. Se servant de la déroute danoise, les bourguignons et les bohémiens opérèrent un mouvement en pince sur les arrières du jarl Gorm, provoquant rapidement le chaos dans ses rangs. Les plus féroces et fidèles soldats danois permirent cependant au jarl de se replier avec une partie de son armée, laissant la rivière aux mains des chrétiens. La victoire était pour Otton, mais il l'avait payé cher en terme d'hommes, et avec la fuite de Gorm le Vieux, la guerre n'était pas terminée.

Sabotages et vilénies :

Comme à l'accoutumé, les sabotages et autres pillages sévirent au sein du royaume de Francie. La cible de cette saison fut le duché de Vermandois. Les dégâts furent considérables, et une grosse partie de la production des ateliers de Reims partit en fumée après un immense incendie qui se propagea dans plus de 70% de la ville. Cependant, grâce à un réseau d'enquêteurs et de postes de gardes, le duc Eudes réussit à capturer un petit groupe de saboteurs alors qu'ils tentaient de quitter le duché. Ils sont actuellement dans les geôles de Saint-Quentin, attendant leur jugement...
A Paris, Hugues le Grand rit jaune. Après des fortunes investies en enquêtes, en interrogatoires et en battues, le duc obtint enfin des résultats concernant l’identité de ses agresseurs. Sa surprise et son indignation furent telles qu'il ne perdit pas de temps et dénonça publiquement tous les coupables présumés. Concernant les pillages des brigands, il accusa non moins que son allié, le duc Sanche de Gascogne ! Concernant les sabotages, Hugues le Grand accusa le duc Raoul II du Vexin d'avoir falsifié des preuves et ralentit l'enquête afin de faire accuser des innocents. Les Grands sous accusation n'ont pas encore répondu aux injections du duc de Paris...

Pas de carte à nouveau ce tour-ci, il s'est rien passé de plus qu'avant

Le retour triomphant d'Otton :

Après sa victoire lors de la bataille de la Vidå, Otton avait le champs libre pour son avancée au cœur du Danemark. Ne rencontrant qu'une légère résistance de la part des païens, les chrétiens arrivèrent en quelques semaines aux portes de la forteresse où s'était retranché le roi des danois. Ce dernier, sachant qu'il ne pourrait tenir très longtemps face à l'immense ost qui avait déjà monté le camp devant sa porte, dut se résigner à ouvrir des discussions avec le roi des germains. Au terme de plusieurs jours de débats, un accord fut trouvé. Le jarl Gorm devait se convertir au christianisme et abandonner ses croyances païennes. Par la même, les pillages vikings en Europe devaient cesser au nom de la fraternité chrétienne. De plus, Gorm était tenu de verser un lourd tribut à Otton et à ses alliés en réparation pour les raids passés.
La victoire était totale pour Otton, qui rentra en Germanie auréolé de gloire et de richesses. Les ducs de Francie qui avaient participé à la campagne rentrèrent également sur leurs terres, les poches pleines d'or et d'argent.

L'appel d'Hugues le Grand :

Le duc de Paris, ayant prévenu la saison précédente que les pillards seraient puni, n'a pas mis à exécution ses menaces de la manière attendue. Plutôt que de lever l'ost afin de marcher sur les terres gasconnes, Hugues le Grand a préféré faire appel à une réunion du Conseil de Régence afin de statuer sur sa situation. Guillaume de Longue Épée, le duc de Normandie, a déjà annoncé qu'il ne participerait à cette assemblée, considérant que la question n'avait rien à voir avec les affaires du royaume et ne concernait que les ducs de Paris et de Gascogne.

Informations diverses :

Les sabotages saisonniers continuent, la victime du jour étant le duc d'Aquitaine, et plus particulièrement les réserves personnelles du duc ainsi que la moitiés de ses propriétés viticoles, qui sont tout simplement partie en fumée.
Notant également une heureuse nouvelle avec le mariage du fils héritier du duc du Poitou avec la fille aînée du duc de Paris, vive les mariés !

A Reims, une ambiance tendue planait sur la ville. Après l'incendie qui avait ravagé la ville il y a de cela une saison, les habitants avaient reconstruits tant bien que mal une partie des ouvrages détruits et le Duc s'était attelé à découvrir le commanditaire de cet odieux attentat. Les coupables avaient été arrêtés, mais ceux-ci se refusaient à trahir leur maitre, craignant pour leurs familles. C'était sans compter sur la pugnacité du Duc Eudes puisque quelques mois plus tard, de nombreux émissaires avaient été conviés afin de révéler au Royaume le nom du coupable.

"Mes amis, après plusieurs mois à d'acharnement nous avons réussi à faire parler les chiens qui ont brûlés vos maisons, vos églises, tués vos femmes, vos frères, vos fils. Nous avons laissés le temps au lâche qui a donné cet ordre infâme de se repentir, nous lui avons laissé le temps d'agir en bien, il n'en a rien fait et plutôt que de compenser nos pertes à tous, il a préféré faire pression sur les familles de ses séides pour retarder l'inéluctable, que la vérité soit entendue par tous."

Le Duc Eudes, se tournant vers le groupe de saboteur, fit signe à ses gardes d'enlever les baillons qui maintenaient les prisonniers au silence.

"Révèle qui est ton maitre, révèle à tous qui t'a payé pour tuer les enfants de Dieu et pour bruler sa maison."

La foule, enhardie par le discours du Duc, s'était soudainement tue en attendant que les prisonniers parlent, un silence de mort s'était soudain abattu sur la ville.

"Mon maitre n'est autre qu'Hugues le Noir, le duc de Bourgogne, laissez moi vivre, pitié !" s'écria un des prisonniers.

Le regard sévère, le Duc Eudes se tourna vers sa garde. "Procédez"

En quelques minutes, la garde des émissaires bourguignons avait été exécutée et les hommes envoyés pour l'occasion placés aux côtés des saboteurs. La foule hurlait à la mort et réclamait vengeance et s'extasia devant la venue de chevaux prêts à écarteler les bourguignons fautifs, se délectant de chacun des hurlements de douleur poussés sur la place. Une fois le châtiment fini et la foule rassasiée, l'archevêque de Reims se leva et prit la parole.

"Les coupables ont parlés, le Duc de Bourgogne s'est rendue coupable d'une grave félonie en attaquant son allié, en commettant l'infamie de brûler Reims, sa population et sa cathédrale. Pour ces péchés, pour avoir refusé de se rependre, nous le frappons d'anathème et l'excommunions de la maison du Christ. Nous enjoignons tous les chrétiens à se délier de leurs responsabilités vis à vis de ce démon et à nous rejoindre dans notre lutte contre ce mal qui ronge le Royaume."

Suite à ces propos, une véritable cabale s'était déclenchée dans toute la ville. Les badauds et autres commerçants qui avaient le malheur de venir de Bourgogne furent violemment pris à parti, payant pour les malheureux morts dans les incendies d'il y a quelques mois.

Nous, Raymond Pons, duc d'Aquitaine et comte de Toulouse, nous scandalisons des trahisons qui semblent désormais pulluler en Francie, dans l'indifférence générale du conseil de régence. Nous demandons des explications aux seigneurs accusés d'être à l'origine des actes de sabotage de ces dernières années, et notamment de graves crimes contre la viticulture commis sur nos terres. Quel que soit le masque sous lequel il s'est dissimulé pour nous approcher en prétendant être notre ami, celui qui s'en est pris au sang du Christ connaîtra la fureur des Aquitains et le fer de leurs lames s'il ne répond pas de ses actes.

Nous, duc de Poitiers, parlons au nom du conseil de Régence. Les incidents ayant eu lieu dans le Royaume sont inadmissibles, les coupables seront traqués et punis. Nous incitons toutes les parties à dévoiler leurs preuves, bien que nous en connaissions la plupart, pour que justice soit rendue.

Sanche Garcie s'associe aux déclarations des ducs d'Aquitaine et du Poitou. Les exactions commises partout dans le Royaume doivent cesser pour que le paix revienne. De même, nous espérons que les puissances tentant de faire porter le chapeau à la Gascogne des brigandages sur le territoire du Duc de Paris pourront être trouvées et mises devant leurs méfaits.

Nous espérons par ailleurs que le Conseil de Régence va pouvour faire preuve de son efficacité et rétablir la Paix dans le Royaume.

Guillaume de Longue Épée, duc de Normandie et membre du Conseil de Régence réitère ses propos afin de clarifier officiellement sa position : le but du Conseil de Régence n'est pas de régler les problèmes entre les vassaux, mais de veiller à la sécurité du royaume. Nous ne voyons rien qui menace le roi et le royaume, nous ne voyons uniquement que des querelles intestines entre seigneurs menteurs, fourbes et pleurnichards. Nous nous désolidarisons donc de toutes "décisions" qui pourraient être prononcées au nom du Conseil de Régence sur des sujets qui ne concernent pas le roi, et les considèrerons donc comme non-existantes.

Hugues, duc de Paris et des Francs, fait l'allocution suivante :

Hugues le Grand a écrit:

Depuis des mois, nos terres sont ravagées par des pillages et des sabotages. En réponse à ces actes, nous avons investi moult écus dans la recherche des coupable afin que les vies sacrifiées et les atteintes à notre honneur puissent être vengées, ainsi que l'exige la justice des hommes.

Si nous n'avons toujours pas connaissance de la personne responsable des actes de sabotage, nous pouvons cependant certifier officiellement que le duc de Vexin a pris part à cette conjuration, puisque si de fausses lettres accusant le Poitou et la Normandie nous sont parvenues, nos enquêteurs ont pu, preuves à l'appui, identifié le duc de Vexin comme le commanditaire de cette tentative de tromperie. Nous recommandons à notre cher ami et membre du Conseil de Régence, le duc Guillaume, d'aller s'enquérir auprès de son protégé des raisons qui l'ont poussées à vouloir semer la discorde entre nos duchés. Il n'en demeure pas moins que nous sommes capable de nous montrer clément : si le duc de Vexin se repent officiellement en admettant sa participation à ce complot et en nous livrant le nom de ses complices, nous sommes prêts à ne pas aller plus loin sur le chemin de la vengeance.

Mais plus grave, le coupable des actes de pillage a été débusqué. Il s'agit ni plus ni moins de celui que nous avons considéré comme notre allié pendant très longtemps : le duc de Gascogne. Inutile de palabrer davantage le concernant. Sa conduite indigne, son manque d'honneur et son absence de honte parlent pour lui. Nous l'avons prévenu bien en amont de cette déclaration, il y a quelques semaines déjà, des premiers résultats de nos investigations, espérant par ce biais recevoir excuses et dédommagements et ainsi, dans un acte de miséricorde, de ne pas l'exposer publiquement. Il n'a pas donné suite, s'est drapé dans l'attitude puéril d'un adolescent refusant d'admettre l'évidence alors qu'on la lui présente sous le nez. Nous en sommes donc venu à la conclusion que le temps de discuter est à présent passé ; nous irons rappeler au Gascon ce qu'il en coûte de s'attaquer à Paris.

Les barons du roi sont outrés et déçus des révélations du duc de Bourgogne qui viennent confirmer nos enquêtes préliminaires... Le duc de Vermandois a déçu le roi, et malgré le temps laissé pour sa repentance, il n'a rien dit. Au nom de sa Majesté Lothaire, nous appelons le Conseil de Régence à statuer sur la question. Que les ducs de Paris, Normandie et Poitou sachent que, peu importe leur décision, les barons suivront. Vive le roi, et que les différents traîtres brûlent en enfer.

Nous, Duc du Poitou, parlant au nom du conseil de Régence, avons pris connaissance des crimes commis par le Duc du Vermandois. L'attaque contre le domaine du Roi représente une attaque contre le Roi lui-même. Le Duc du Vermandois est donc coupable de haute trahison envers le Roi et le Royaume. Le Duc de Normandie et le Duc de Paris qui sont les protecteurs des terres royales, en plus de leur statut de Régent, et moi-même, Duc du Poitou, déclarons que de tels crimes ne peuvent rester impunis. De ce fait, nous choisissons de briser la paix du Roi pour venger son honneur et détruire ses ennemis. Duc de Vermandois, vous êtes officiellement un traître, vous obtiendrez un juste châtiment pour vos crimes. J'appelle tous les Grands du royaume à se dresser contre le félon et à suivre l'ost royal.

En ce 10 juin 943, une foule en liesse est rassemblée sur le parvis de l'église Saint-Étienne de Toulouse. Nobles, clercs, bourgeois, paysans, tous acclament à sa sortie Raymond de Toulouse, nouvellement couronné roi d'Aquitaine par l'évêque Hugues de Toulouse. Le souverain, vêtue de la pourpre des empereurs romains et des rois wisigoths, s'avance pour s'adresser à la foule.

Raymond d'Aquitaine a écrit:

Mes chers sujets, c'est un jour de gloire pour nous tous. Pour la première fois depuis des temps immémoriaux, l'Aquitaine est dirigée non par un duc ou un prince vassalisé aux Francs, mais a son propre roi qui trône à Toulouse et ne répond qu'à Dieu lui-même. Louons le Seigneur, qui a donné à l'Aquitaine les hommes braves et ambitieux qui ont permis l'émancipation de cette terre. Car en vérité, je vous le dit, c'est en Son nom que je me tiens aujourd'hui devant vous. Lorsque Osberht de York nous est revenu, couvert de la gloire dévote de ses combats contre les barbares impies du nord et son épée encore rouge de leur sang, il m'est apparu une vision. Celle d'un monde où seul la parole du Christ serait entendue, les faux dieux réduits au silence par les actes vertueux des serviteurs de la vraie foi.
Aujourd'hui encore, les mahométans rôdent sur les terres ibériques, italiennes et dans les eaux de la Méditerranée. Qu'a fait la Francie, prétendument premier bouclier de la Chrétienté, pour les repousser depuis le temps de Charlemagne ? Fort peu, en vérité. Il incombe aujourd'hui à des hommes forts et pieux de ramener la croix en ces contrées, l'épée au poing s'il le faut. En ce jour de renaissance du royaume d'Aquitaine, je prête ce serment sur ma couronne en mon nom et celui de tous mes successeurs : Notre vocation sera la chute des princes infidèles. Nous les traquerons à Palerme, à Cordoue, et s'il le faut jusqu'à Jérusalem et Bagdad, et serons récompensés sur cette terre comme aux cieux autant par l'or des païens que par les richesses spirituelles.

Cela signifie également la fin de notre contrat vassalique avec le royaume de Francie Occidentale et de notre implication dans les troubles internes qui l'agitent en l'absence d'un souverain capable de mener une politique commune et de protéger ses sujets. Nous espérons ne pas subir les foudres de nos voisins du nord et que ceux-ci accepteront de reconnaître notre indépendance sans verser inutilement le sang. Nous devons également mettre un terme unilatéralement aux alliances qui nous lient à des seigneurs Francs et qui nous engagent dans les deux partis de plusieurs conflits différents.

Enfin, nous tenons à remercier notre ami le roi Othon de Germanie pour le soutien militaire qu'il nous a si généreusement offert, et espérons pouvoir en faire usage face aux infidèles plutôt qu'à nos coreligionnaires.

Mais pour l'heure, profitons de ce que le royaume d'Aquitaine a de meilleur à offrir à ces enfants : Le vin ! Mettez les barils en perse, aujourd'hui tout le monde a droit aux meilleurs crus !

Les Imposteurs vivront-ils ?

Le règne des parjures et des opportunistes détient à présent tous les moyens de falsifier l’honneur et la justice en ce royaume. Maître incontrôlé de passions puérils, les saboteurs et les conseillers abattent l’autorité future, présente et passé d’un Roi dont ils ont reniés les intérêts et les codes, pourtant sources de leur propre pouvoir injustement exercé sur les nobles terres de ce royaume.

C’est dans de telles conditions que l’ont peut voir se déchaîner soudainement, avec une allégresse pathétique, une fin parodique des rivalités et des conflits ; d’autant mieux venue qu’elle correspond avec la disparition générale de la crédibilité à exercer le pouvoir des différents seigneurs et tout particulièrement du Conseil de Régence.

Sous la Loire, les opportunistes voient l’autorité se déliter, et, bêtement ragaillardi par le massacre de quelques païens, se proclament roi, avec  les titres d’un duc, la prestance d’un baron et la piété d’un bandit.  
En Bourgogne, un traître à moitié pardonnable attaque  un traître complet, fustige comme saboteur celui-ci ainsi qu’un lâche notoire, justifie des actes semblable ainsi, et, sur la base de ces allégations grotesque, prétend déchaîner la justice d’un Roi pourtant nullement concerné.

Et à Compiègne, sur la parole d’un homme qui a déjà montré pouvoir tout tromper pour sauver sa situation, trois complices qui jurèrent fidélité au Roi soldent au bandit d’Aquitaine un tiers du royaume dont ils occupent injustement le trône, afin de porter leurs armes dans une guerre précipitée, injuste, illégitime, personnelle et inutile.

De ce tableau, le seul nom que je ne salirais point est le mien. Les autres sont des lâches ou parjures, et tous des intriguants.

Mes bons seigneurs, si vous jugez que mes déclarations, mes propos et mes projets, ne sont que nuisance et péril, livrez moi à la haine de mes ennemis, au premier duquel je trouve toutes ces forces bizarrement agitées, qui, à l'aune de grands périls, délaissent les enjeux du pouvoir et de l'orgueil, pour concentrer leur ire sur mes phrases, pourtant moins viles que leurs actes, sur des tournures d'honneur venant d'un homme pourtant limpide et honnête, sur mes intentions, pourtant éclairées par Dieu et la tradition, par le respect des serments que j’ai passé.

J'ai, contre le bon droit, laissé les parjures effacer leurs crimes au nom de principe imaginaire, laissé les hypocrites conquérir des pouvoirs inégaux, et j'ai moi même comploté pour abaisser ces grands seigneurs qui, fort de leurs intérêts et leurs privilèges, ne sauraient représenter l'intérêt supérieur de la Royauté.

Le Roi est source de toute stabilité en ce royaume. Je défendrais son nom face aux mauvais conseillers, face aux guerres sans enjeu, face aux défis sans envergure, face aux promesses creuses.

Je condamne les seigneurs opportunistes du Conseil de Régence prêt à vendre un tiers du royaume pour pouvoir mener des guerres privées.
Je condamne le Duc de Bourgogne qui ouvre la porte aux conflits en cherchant à laver des affronts timides effectués en temps de trahison par des opportunistes certes moins cohérents que sa personne.
Je condamne le Duc de Normandie qui par sa lâcheté laisse le Roi s'effacer derrière les querelles futiles de seigneurs sans honneur.
Je condamne l'énième acte de trahison, de mauvaise foi et de malheur, perpétré par le parjure et l'opportuniste Raymond d'Aquitaine, que je surnommerais désormais le Perfide ; je me gausse du voile pudique de piété qu'il jette sur son reniement d'un hommage passé sous les yeux de Dieu.
Je condamne et renie dans les grandes largeurs la Charte Royale écrite dans le sang des braves morts pour le Roi par le même qui aujourd'hui usurpe au royaume ses terres gagnées à la pointe de la lance, par l'hommage et par l'honneur.

J'en réponds devant Dieu et devant le jeune Roi dont je défendrais les droits jusqu'à mon dernier souffle, qui arrivera malheureusement bien avant que mon cher seigneur atteigne l'âge adulte. J'en appelle au Roi de Germanie Otton Ier, aux Angles et aux Saxons, au Pape et aux Lombards, et à tous ceux qui, voyant se développer la gangrène dans le Royaume de Francie, ont aujourd’hui l’occasion à mon appel de détruire cette assemblée perfide. Même seul, je porterais le fer jusque dans les terres de tous les seigneurs qui aujourd’hui  par leurs actes déshonorables et contre-nature couvrent notre Royaume d’un voile de honte aux yeux de Dieu et des souverains de ce monde. Et si je dois mourir dans ce combat impossible, mon sang lavera l’honneur du peuple des Francs, désormais à l’aube de sa décadence.

Sanche Garcie, duc de Gascogne, est heureux de pouvoir assurer Raymond, roi d'Aquitaine, de son soutien et de sa fidélité. Puissent les liens vassaliques nouvellement tissés avec notre suzerain nous mener à la prospérité.

Nous nous considérons par cela libérés des liens vassaliques que nous avons pu entretenir avec le roi de Francie.

Au vu des récents événements, nous suggérons au duc Hugues de Paris de renoncer à ses projets militaires contre la Gascogne et de bien vouloir accepter l'offre de dédommagement que nous lui avons proposé à la place. Considérez cela comme une amende et utilisez cet argent pour obtenir justice contre les autres saboteurs qui vous ont fait du tort.