Messieurs, voici la stratégie à appliquer sur le front allemand. Tout d'abord vous devez savoir que les Britanniques, avec qui nous sommes exceptionnellement en paix, ont accepté de surveiller pour nous la Mer du Nord, car nous avons eu vent de rumeurs d'invasion suédo-néerlandaise par les Pays-Bas. La survie de notre nation dépend donc peut-être en grande partie de l'ennemi d'hier.
Si les Anglais nous ont signalé une présence suédoise en Mer du Nord : Toutes les forces présentes en Allemagne ainsi que l'armée de Paris se replient dans les Vosges et le Hainaut, et se préparent à recevoir la coalition. Si jamais les troupes ennemies sont aperçues quelque part, on se regroupe pour les intercepter.
Sinon, l'armée de Paris est appelée à rejoindre l'armée du Rhin à Baden-Baden, tandis que l'armée du Nord et l'armée de Moselle remontent le Rhin, écrasent la Hesse puis portent secours à Grouchy face aux Prussiens. Une fois la région sous notre contrôle, nous redescendons à Baden-Baden. Si nous en avons le temps et qu'on ne signale pas en Wurtemberg des forces supérieures aux nôtres, nous écrasons cet agaçant petit royaume. Si la Bavière est déjà tombée, on campe dans une ville fortifiée, si elle tient toujours et que l'équilibre des forces est clairement en notre faveur, nous nous portons à son secours.
Si nous réussissons, l'Allemagne sera majoritairement pacifiée. Néanmoins, il y a bien trop de "si" pour que nous escomptions avec une foi aveugle que le plan se déroule sans accrocs. Par conséquent, je vous demande d'être préparés en toute circonstance à l'éventualité d'un repli stratégique vers une position plus défendable. Nous pouvons perdre une bataille, nous pouvons perdre du terrain, mais nous ne pouvons nous permettre de perdre cette guerre.