Les trucs que vous détestez en littérature

Ceci est un sujet pour parler de tout ce que l'on aime pas en littérature (et surtout Fantasy j'imagine), en particulier dans la structure du récit, en style d'écriture, ou encore en tropes récurrents.


En règle général, ce que j'ai me le moins c'est avoir l'histoire décrite, ou en tout cas suggérer à l'avance.
En particulier, les prophéties, le héros se sent toujours obliger d'oublier toute raison, de faire la chose la plus stupide à laquelle il peut penser pour suivre la prophétie. Tout le monde sait que ça va mal finir avant même que ça commence.

C'est en général la même chose quand il/elle tombe amoureux. Son âme chère va forcement avoir une merde, le héros va faire un truc particulièrement stupide pour la sauver, en général un de ses compagnons va prendre pour lui, et finalement tout finit bien (sauf pour le pour le pauvre compagnon).

Et de même pour une histoire qui raconte ce qui s'est passé. Ça signifie toujours que le héros va finir vivant d'une manière ou d'une autre, et ça donne souvent bien trop de détails. On est en général bien moins impliqué dans l'histoire, et y'a souvent des coupures pour pas grand chose.

Finalement, y'a le problème de quand on en sait plus que le héros, et on sait que ce qu'il fait est inutile/stupide, même si c'est cohérent avec ce que lui sait. On est tout de suite détaché du récit, puisque l'on ne parvient plus à se rattacher au héros.


Y'en a plein d'autres, mais c'est mes principaux.

Moi c'est l'heroic fantasy qui m'énerve, à part dans de très rares cas (l'assassin royal, les chroniques du disque-monde ou encore Game of Thrones bien que de sales puristes vont encore me sortir que c'est de la motanglaisalakon-fantasy, de la real-fantasy, de la dark-fantasy ou autre ...).

J'ai l'impression de lire tout le temps le même bouquin mais de moins en moins bien écrit.

Une bédé de boulet qui m'a bien fait marrer et qui résume bien ce que je pense de ce genre : http://www.bouletcorp.com/wp-content/uploads/2011/09/Fantasy01.jpg

Les descriptions. Je hais les descriptions.
Décrire une ville soit, décrire un personnage soit.

Décrire pendant vingt pages UN bâtiment, non.

Dark fantasy pour GoT justement !

Les prophéties c'est effectivement chiant, mais pas uniquement pour les raisons que tu dis. Il y a aussi le fait que ça implique un destin déterminé à l'avance contre lequel soit personne ne peut lutter, ce qui enlève tout le mérite du héros puisque ses réussites sont dues à un piston sidéral, soit seul le héros peut lutter parce que cé tro un rebelz ke persone y lui di kwa fer.

Le manichéisme, évidemment. Surtout quand il est systématique. J'ai du mal à accrocher à un personnage dont absolument toutes les actions ou pensées sont irréprochables, et tout autant de mal à prendre au sérieux un méchant qui fait le mal uniquement parce qu'il est méchant. Sans parler de la situation où toute une race est constituée de vilains affreux inutilement sadiques pour éviter tout problème moral à notre héros.

Les explications qui n'ont rien à faire là. Désolé Serguei mais si le ptéroncle est supposé être une créature commune dans cet univers, l'auteur ne DOIT PAS le décrire à la première occasion, ça revient quasiment à briser le quatrième mur parce que du point de vue d'un personnage issu de cet univers la description est inutile. C'est pour ça que les informations sont distillées petit à petit. Si tu veux que tout soit décrit, il faut lire du fantastique.

L'étalage de confiture, surtout quand c'est pour dire des conneries. ça marche aussi avec les dissertations de philo sorties tout droit de la copie d'un lycéen. Quand l'auteur essaie d'avoir l'air plus intelligent qu'il n'est vraiment à travers la bouche de ses personnages, ça se voit.

Les sbires incompétents. Les armées ennemies sont toujours composées de grosses brutes qui ont passé leur vie à se battre ou de crevures sophistiquées avec des capacités surhumaines ... du moins sur le papier. Une fois arrivé le moment de se battre, que ce soit une escarmouche avec la team du héros ou une bataille rangée, le bien triomphe toujours avec des pertes minimes (dans le pire des cas un des sidekick meurt de manière théâtrale pour qu'on ait droit à un quart d'heure mouchoir). C'est censé montrer que les gentils sont super forts et super classes, mais en général ça donne surtout l'impression que leurs adversaires sont des boulets.

Entre autres.

Et Bernard Werber, je déteste Bernard Werber !

Dodo a écrit:

Les descriptions. Je hais les descriptions.
Décrire une ville soit, décrire un personnage soit.

Décrire pendant vingt pages UN bâtiment, non.

Je te plussoie très fortement Dodo !

Moi ce que j'ai pas aimé dans "les trois royaumes" de louo kouan tchong, c'est que le traducteur est mort au cours de la traduction du bouquin... et que son successeur a traduit les noms des personnages et des villes de manière différente (traduction brute plutôt que de laisser les noms en chinois).

Plus les descriptions sont longues, complexes et ennuyeuses, plus on s'imprègne du récit au fil de la lecture.

@MKI oui, mais la tu peux pas trop en vouloir à l'auteur, c'est pas comme si c'était un problème avec son livre non plus.

Quant aux descriptions, c'est une question de goût, bien que 20 pages soient comme même vraiment long. Ça ne me gène pas d'avoir un truc détaillé pendant une page ou plus si ça vaut le coût, ou si ça apporte quelque chose. Sinon bah, y'avait pas besoin d'autant.

Pour l'heroic fantasy, c'est un gros problème du genre, après faut trouver les bons livres.
Mais bon, de toute manière, ça changera jamais beaucoup de un type doit sauver le monde/un royaume/sa famille (rayez la mention inutile). C'est pas forcement le but qui est important, mais plus le chemin.


PS : GOT, c'est pas de l'herotic fantasy ?

Je me permet de préciser, même si ce n'est pas vraiment utile, je le conçois, mais tu ne parlais pas de critiquer "l'auteur" mais "la littérature" dans ton premier message, d'où ma critique sur les changements de noms au milieu des bouquins par la perte du traducteur d'origine. Je ne vous souhaite pas d'avoir à faire à ce même cas, pour quelques personnages principaux, les changements passent facilement, mais pour une épopée comme les trois royaumes, c'est un peu plus difficile d'assimiler tous les changements de noms.
Autrement, toujours sur ton message, je suis tout à fait d'accord avec toi, et comme disait Du Bellay: heureux qui comme Ulysse a fait un bon voyage. Ce qui compte, dans un livre, un film, une série, ou toute autre œuvre, c'est la façon dont les personnages arrivent à avancer à travers les péripéties, et pas seulement la situation finale.

Autrement pour critiquer un auteur, je critiquerais bien Flaubert sur son madame Bovary, j'ai jamais réussi à terminer le bouquin (pourtant pas très long), mais être assommé de descriptions sur le chapeau de madame, ou sur le magnifique bureau de monsieur, c'est juste chiant.

La princesse de Clèves est pas mal dans ce genre là.
Je sais que ça a révolutionné le roman, mais c'est quand même chiant de lire pendant des centaines de pages les amourettes d'une noble.

Vil sarkozyyyste !

Sinon, un truc très personnel : Quand je lis une histoire qui se passe en Angleterre, je suis toujours agacé de voir les gens s'appeler Madame X et Monsieur Y plutôt que Mrs X and Mr Y.

En même, dans les traductions françaises, il reste pas mal de Lord/Lady quelque chose.
Ça me gène pas tant que ça vu que c'est une traduction. (D'où ma large préférence de lire en vo.)

La Compagnie Noire > all

Tu devrais essayer Steven Erickson alors Arzgluf. Ça pourrait te plaire.

Stop lire des livres, c'est le mal !
Le dernier que j'ai lu, "Le Club des incorrigibles optimistes", (je ne sais pas si vous connaissez) qui se passe lors de la guerre d'Algérie et de l'immigration massive de l'Est en France était vraiment... nul et loooong), pour pas dire autre chose !

Sinon pour les DuBellay, Madame Bovary, etc, n'ayant lu que quelques extraits dans le cadre du cours de français, je comprends ce que veux dire MKI par toutes ces descriptions inutiles, et ces livres ne sont pas de mon style non plus...

Un que j'ai lu récemment et que j'ai bien aimé par contre, malgré sa taille, c'est l'Analyste, de Katzenbach. Beaucoup d'intrigues, d'actions, pas de temps mort, pas de description abusive, ... Un bon livre en soi !

Moi j'ai lu : ASIMOV
Gloire en boite de conserve du début à la fin !

Un classique que j'ai trouvé très correcte, La Condition Humaine de Malraux.
C'est sur la révolution communiste en Chine (pas Mao, celle d'avant qui a été réprimé dans le sang).
Glorieux.

Silvio007 a écrit:

Sinon pour les DuBellay, Madame Bovary, etc, n'ayant lu que quelques extraits dans le cadre du cours de français, je comprends ce que veux dire MKI par toutes ces descriptions inutiles, et ces livres ne sont pas de mon style non plus...

Non. Tu n'as pas lu Du Bellay, il fait de la poésie, c'est un sage qui a œuvré pour la grandeur de la langue française, et nous lui en sommes tous reconnaissant. Y a t-il un seul italiens ayant fait la même chose pour la langue italienne ? Non. Même Goethe pour la langue allemande n'était pas à son niveau, et ce des siècles plus tard.

Par contre rien à dire sur les descriptions ne serait-ce que lire les dix premières pages de madame Bovary doit être une torture certainement condamné par le tribunal pénal international de La Haye.


Pour revenir à la littérature, j'ai appris pas mal de truc sur l'Egypte antique avec les romans de Christian Jacq, qui sont très bons et sans descriptions inutiles

Si, j'ai lu DuBellay... Non pas ses ouvrages entiers, ça je ne le ferai jamais, mais bien des extraits de ses ouvrages. Pour les descriptions, t'as parfaitement résumé ça

Sur l'époque romaine, tu m'y fais penser, y'a un bon livre, petit, que j'ai lu, "l'affaire caïus"... J'ai lu ça à 12-13 ans, pour dire le niveau, mais j'avais fort aimé !

Je n'aime pas non plus les livres policiers ou les autobiographies tristounettes façon mi-malsain, mi-mystérieux.

Moi, j'aime pas les autobiographies, les biographies, et toutes (ou presque) les histoires qui se passent dans notre monde et à notre époque (j'entends par là à partir de la première guerre mondiale), sans aucune once de SF.
Pour moi, un bouquin, tout comme un film, c'est fait pour penser à autre chose, pour s'évader et imaginer des mondes différents, donc j'aime pas ce genre d'histoires. J'ai l'impression de lire le 20 heures, ou d'aller voir un film français *smiley qui vomit*
Ah oui, et j'aime pas la poésie non plus ! Na !

Brute sans coeur !

Mais moi non plus j'aime pas.

Marvailh A un cœur. Celui de sa dernière victime svanète, encore chaud dans sa main.