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| Un Monde en Guerre - Résumé des Années Perdues | |
| | Auteur | Message |
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Temudhun Khan Combattant suprême
Messages : 2750 Date d'inscription : 20/12/2011 Age : 36
| Sujet: Un Monde en Guerre - Résumé des Années Perdues Mar 4 Fév - 17:37 | |
| 11 janvier 1917La Grande Guerre touche à son terme, et elle a déjà complètement bouleversé l'histoire du monde, redistribuant les cartes de l'équilibre des forces pour les années à venir. Vainqueurs et vaincus s'apprêtent à entrer en pourparlers pour signer la paix, suite à une armistice générale, mais le spectre de la guerre plane toujours du cœur de l'Europe aux confins de l'Asie. Avant de passer à la suite des événements, un résumé général des grands événements du conflit s'impose.
Dernière édition par Temudhun Khan le Mar 4 Fév - 20:21, édité 1 fois |
| | | Temudhun Khan Combattant suprême
Messages : 2750 Date d'inscription : 20/12/2011 Age : 36
| Sujet: Re: Un Monde en Guerre - Résumé des Années Perdues Mar 4 Fév - 20:20 | |
| Europe - Royaume Uni et Atlantique Nord:
Le Royaume Uni est entré en guerre le 5 août 1914, après la France et la Russie, et seulement suite à l'attaque de la Belgique par l'Allemagne. Il a entraîné à sa suite l'ensemble du Commonwealth, mais a finalement peu participé aux combats en Europe, donnant la priorité aux colonies d'Afrique et du Moyen-Orient et à la défense de la Grande Bretagne. Un fort ressentiment est né parmi les soldats issus des dominions, qui ont le sentiment d'avoir été envoyés à la mort dans une guerre qui n'était pas la leur, et de nombreux journaux relaient des caricatures d'un anglais en peignoir sirotant son thé tandis que les bombes pleuvent derrière les murs de son salon. Les côtes britanniques ont cependant bel et bien été frappées par des raids navals et aériens venus d'Allemagne, mais les dégâts sont globalement moindres que dans d'autres pays d'Europe. En fin de compte, le Royaume Uni a été davantage touché par les grèves et actions de sabotage de socialistes exigeant la fin du conflit, en particulier contre les révolutionnaires d'Europe Centrale.
Les soldats européens n'ont pas nécessairement conscience de l'accent dans lequel leurs frères d'arme anglophones poussent leurs râles d'agonie, mais l'absence de britanniques n'a pas échappé à l'état-major, qui n'a pas manqué de relayer l'information aux services diplomatiques.
Tout comme le Royaume Uni, le Portugal n'a pas vraiment participé au conflit en Europe, plus préoccupé par la lutte en Afrique et ce dès le 25 août 1914.
- France et région de la Meuse:
La France a très tôt dans le conflit fait preuve d'une ardeur combattive impressionnante face à l'Allemagne. Son état major ayant anticipé un possible passage de l'Allemagne par la Belgique a su réagir rapidement, les deux armées se déployant tout le long de la Meuse jusqu'à la frontière néerlandaise pour bloquer l'avancée ennemie. De nombreux soldats moururent cependant dans les deux camps au cours de tentatives de traverser le fleuve puis de se barricader dans des tranchées qui prenaient l'eau. Cette guerre de position dura jusqu'au début de l'année 1916, durant laquelle les troupes de la Triple-Entente ont pu profiter des insurrections socialistes pour reprendre les territoires perdus et porter la guerre en Allemagne.
L'état major allemand envisagea brièvement d'envahir les Pays-Bas pour attaquer la Belgique par le Nord, mais il leur parut vite évident que si les Français avaient anticipé le premier cas, ils réagiraient tout aussi rapidement au second. Cela n'empêcha pas les Néerlandais de rejoindre la guerre officiellement le 16 février 1916, alors que celle-ci semblait déjà gagnée. Officiellement désireux de protéger leurs voisins Belges et Luxembourgeois, ils ne dupèrent pas grand monde étant donné le retard de leur intervention. Ils furent cependant d'une grande aide aux Canadiens lors des débarquements de Brême et Hambourg, et furent modérément actifs dans les colonies allemandes.
Le Luxembourg, pour sa part, a mené une farouche résistance malgré l'occupation allemande et a même mené des actions de sabotage en Allemagne qui ont sans aucun doute été décisives dans le déroulement de la guerre.
- Italie, Autriche-Hongrie, Roumanie:
L'Autriche-Hongrie était dès le début du conflit confiante dans ses capacités de victoire. Trop confiante, à vrai dire. Lorsque l'Italie lui déclara la guerre le 23 mai 1915, imitée par la Roumanie quatre jours plus tard, elle n'envoya pas assez de troupes pour bloquer leur avancée et en paya le prix fort. En octobre, les Italiens occupaient le Tyrol et la côte dalmate et les Roumains avaient passé les Carpates et pris toute la Transylvanie. Les débâcles militaires successives donnèrent l'occasion aux socialistes de déclencher une révolution le 7 novembre. Vienne tomba rapidement face aux rouges menés par Rosa Luxemburg, et les Habsbourg durent se réfugier à Berlin alors que la guerre civile embrasait tout le pays. Les rouges prirent rapidement Prague et Zagreb, mais furent arrêtés à Budapest par des nationalistes hongrois qui les chassèrent de leur territoire et se déclarèrent unilatéralement alliés à la Triple-Entente le 4 février 1916. Ils sécurisèrent rapidement la Slovaquie et apportèrent leur aide aux Italiens pour chasser les socialistes de Croatie et les Autrichiens de Bosnie, et montrèrent leur bonne volonté en envoyant même plusieurs régiments affronter les Bulgares. Cependant, leurs relations sont tendues avec les Serbes et les Roumains, et plusieurs échauffourées ont été signalées dans le Banat occupé et revendiqué par les trois armées.
En 1917, la ville de Vienne est assiégée par les armées italiennes et hongroises mais toujours aux mains des rouges, bien que ces derniers aient toujours pour fiefs la Bohême, la Bavière et la Saxe, et dans une moindre mesure d'autres régions d'Allemagne.
- Allemagne, Danemark, Pologne:
Bien qu'elle ait rapidement porté la guerre au-delà de ses frontières et ait été pendant le début du conflit assurée de ne pas voir le conflit arriver sur son territoire, l'Allemagne a connu une série de revers avec la réaction rapide de la France à son invasion, puis à partir de janvier 1916 lorsque la révolution communiste passa la frontière austro-hongroise. L'Allemagne tenta de rapatrier en urgence ses forces de Russie et de France, mais connut l'un des plus gros revers de son histoire militaire le 29 janvier à 14h très exactement. Avec un timing parfait, une demi-douzaine de ponts sur le Rhin explosèrent alors que des troupes et des chargements d'équipement et de munitions étaient en train de traverser. Cette action était le fait d'agents luxembourgeois, et furent rapidement suivies par la prise des industries de la Ruhr par les armées françaises qui décimèrent les troupes allemandes isolées sur la rive gauche du Rhin. Celles qui avaient traversé en Alsace tombèrent pour leur part sur les insurgés socialistes de Bade et furent nombreuses à être massacrées ou à faire défection. Les Pays-Bas et le Danemark déclarèrent tous deux la guerre durant le mois de février et les forces du Commonwealth débarquèrent dans les villes de la Mer du Nord en mai. La vague rouge fut stoppée durant la bataille de Berlin entre le 10 juin et le 26 août, au cours de laquelle le kaiser Guillaume II périt dans un attentat (la date est encore incertaine). Une cabale d'officiers décida alors de prendre le pouvoir et parvint à repousser les socialistes du Brandebourg, mais cela ne suffit pas à renverser le cours de la guerre.
En Pologne, les rouges parvinrent d'abord à prendre la Galicie-Lodomérie et arrivèrent jusqu'à Dantzig, mais furent finalement repoussés à partir de mai par les nationalistes polonais, puis par les forces russes qui avaient fini par arriver à la conclusion de la guerre civile dans leur pays. Les deux factions se regardent à présent en chien de faïence.
- Balkans:
Si la Bulgarie et la partie européenne de l'Empire Ottoman ont su rapidement repousser les tentatives des rouges pour propager leur révolution sur son territoire, ces événements ont néanmoins scellé leur sort puisqu'ils les ont isolées de leurs alliés et ont permis aux forces de la Triple-Entente de lancer une offensive massive. Malgré la présence des Italiens, des Roumains et des Serbes sur le front, c'est contre toute attente de Grèce qu'est venue l'attaque la plus dévastatrice. En effet, restés neutres jusqu'au 2 janvier 1916, les hellènes ont joué un rôle déterminant dans la prise de Sofia le 11 mars de la même année, puis la chute de Constantinople où ils furent cependant grandement aidé par les troupes du Commonwealth, et notamment de la Nouvelle-Zélande, qui étaient présentes en Thrace depuis leur victoire à la bataille des Dardanelles.
Dernière édition par Temudhun Khan le Mer 5 Fév - 0:54, édité 1 fois |
| | | Temudhun Khan Combattant suprême
Messages : 2750 Date d'inscription : 20/12/2011 Age : 36
| Sujet: Re: Un Monde en Guerre - Résumé des Années Perdues Mer 5 Fév - 0:53 | |
| Russie et colonies - Russie:
Le front russe est un désastre aussi bien pour les autochtones, qui manquent d'équipement, d'entraînement et de savoir-faire tactique, que pour les Empires Centraux mal préparés à la guerre sur ce terrain hostile, en particulier l'hiver. Ce conflit se dirige vers un status quo, jusqu'au moment où éclate la désormais célèbre Révolution de Janvier en 1916. Alors que des milliers de soldats russes succombent à l'attrition autant qu'aux balles ennemies, souvent en raison d'erreurs stratégiques de leurs officiers, le mystique Raspoutine qui a récemment échappé à une tentative d'assassinat lui ayant laissé un trou dans le crâne, se met à régulièrement entrer dans des transes prophétiques dans lesquelles il annonce la fin de la ligne directe mâle des Romanov, de la Russie et du peuple Russe tout à la fois à moins que le trône soit confié à une femme désignée comme l'Enfant Élue. Au cours de ses crises, il apparaît de plus en plus clair qu'il s'agit de la princesse Anastasia. Ses prédictions rencontrent un succès étonnamment important, qui se trouve décuplé lorsque le tsarévitch Alexis décède d'une crise d'épilepsie particulièrement spectaculaire au cours de laquelle du sang se met à jaillir de tous ses orifices d'après les témoins présents. Il n'en faut pas plus pour mettre le feu aux poudres et galvaniser une foule disparate au sein de laquelle se trouvent l'impératrice Alexandra Fedorovna ainsi que ses filles aînées, mais également des soldats et officiers. Nicolas II fuit le Palais d'Hiver, chassé dit-on jusqu'aux grilles de sa propre demeure par deux couturières et une chambrière, et se réfugie à Moscou.
Il ne trouve cependant qu'un refuge temporaire dans la ville : Inspirés par la Révolution Autrichienne et guidés par Vladimir Lénine récemment revenu d'exil, les Socialistes de Moscou se soulèvent et prennent le contrôle de plusieurs quartiers. Le tsar terrifié reprend sa course pour se réfugier cette fois à Kiev. Anastasia, pour sa part, profite que les Allemands et les Autrichiens soient occupés avec les révoltes rouges dans leurs pays pour mater ses propres insurrections un peu partout dans son empire. Très rapidement, les Verts de Finlande sont traqués et exterminés, et elle reprend Moscou aux mains des Rouges mais n'y trouve nulle trace de Lénine. Et pour cause, ce dernier est parti pour l'Asie Centrale où les khans de Khiva et de Boukhara ont été renversés pour former la République Socialiste du Touran. Elle a cependant plus fort à faire en Ukraine, où les anarcho-syndicalistes et les Verts se sont alliés pour prendre le contrôle des campagnes et des grandes villes et forment un réseau de communes autonomes mais alliées dans lesquelles ses troupes ne parviennent pas à progresser sans subir de lourdes pertes. De plus, son père chassé une fois encore par la révolution s'est réfugié à Vladivostok depuis lequel il contrôle désormais une partie de l'Oblast de Primorié avec l'aide de son petit frère Michel, d'une partie de la flotte impériale et de quelques régiments d'artillerie montée.
Avant la fin de l'année, les troupes d'Anastasia trouvent cependant le temps de reprendre Khiva aux socialistes en août mais, en approchant de Boukhara, ils trouvent la région aux mains de la clique chinoise du Xinjiang qui a saisi l'opportunité pour s'étendre. A l'Ouest, les armées impériales pénètrent en Galicie et Lodomérie mais tombent rapidement sur des nationalistes polonais. Pendant ce temps, sous la pression des libéraux avec pour chefs de file certains membres de la famille impériale, des réformes politiques sont entreprises pour faire de la Russie une monarchie constitutionnelle en ramenant la Douma avec des pouvoirs étendus.
- Moyen Orient:
Au cours de l'année 1914, l'Empire Ottoman ne connut que peu de combats sur son propre sol et espérait qu'une défaite rapide de la Serbie sécuriserait le front européen. Quelle ne fut pas sa surprise lorsque, le 27 avril 1915, l'Égypte d'Abbas II et le clan Saoud qui venaient de défaire l'émirat de Haïl lui déclarèrent la guerre. Soutenus par les puissances de la Triple-Entente et, curieusement, par un grand nombre de volontaires néo-zélandais, ses ennemis annoncèrent publiquement leur intention de former une nation arabe unifiée et prirent successivement le Hedjaz, la Palestine, la Jordanie et le Liban. La situation en était là lorsque le 18 mai 1916 les Grecs prirent la partie européenne de Constantinople et, deux jours plus tard, contrôlaient la partie asiatique. Dans le même temps, des socialistes provenant d'Autriche et de Bulgarie provoquaient des troubles en Anatolie. Le 16 juillet, un attentat coûta la vie au triumvirat des trois Pacha et le sultan fut destitué. A ce moment là, les Grecs avaient pris Nicée et Smyrne et continuaient de se répandre le long de la côte, tandis que les Arabes marchaient sur la Syrie et l'Irak. Un collège d'imams parvint cependant à prendre le contrôle de l'armée et à chasser les socialistes d'Ankara, puis de l'Anatolie, avant de tourner à nouveau leur attention vers les ennemis extérieurs. Jusqu'à présent ils continuent de s'accrocher au pouvoir et ne semble pas décidés à remettre le sultan sur son trône.
Le nouvel état arabe, pour sa part, a établi sa capitale à Damas. Abbas II semble bien parti pour en être le souverain. Bien que des voix s'élèvent pour demander plus de libéralisme et que les Saoud souhaitent une place au gouvernement, une coalition s'est formée entre les parties monarchistes et républicains pour contrer la montée du socialisme après l'arrivée d'exilés d'Anatolie.
Et pendant ce temps, les Grecs ont pris Trébizonde et s'approchent de la Cilicie.
- Afrique:
En Afrique, on aurait pu s'attendre à voir les colonies allemandes submergées sous les assauts de ses rivaux européens. Et pourtant, si le Togoland tomba rapidement, il en alla différemment dans le reste du continent.
Les troupes stationnées au Tanganyika parvinrent à prendre Nairobi, et connurent même quelques succès face aux Portugais, mais furent finalement submergée au printemps 1915 par des troupes venues du Congo Belge qui avaient traversé le continent en passant par l'intérieur des terres.
Windhoek tomba quelques semaines plus tard face à l'avancée sudafricaine, mais le port de Swakopmund résiste jusqu'en 1916.
Mais c'est un acteur inattendu qui sonna le glas des colonies françaises d'Afrique. Entré en guerre en février 1916, le Danemark envoya une importante flotte dans le golfe de Guinée et parvint non seulement à conquérir les côtes du Cameroun alors que les Français occupaient les troupes allemandes dans l'intérieur des terres, mais reprirent des mains de ces derniers les zones occupées au Gabon et au Nigeria. En fin de compte, la guerre aurait duré presque aussi longtemps sur le continent noir qu'en métropole.
- Pacifique:
Dans les colonies allemandes d'Océanie, c'est le Japon entré en guerre le 23 août 1914 qui rafla la mise en occupant les îles de la Nouvelle-Guinée et des Samoa allemandes au nez et à la barbe des états du Commonwealth. Seule la Terre de l'Empereur-Guillaume résista durant quasiment tout le conflit, malgré la pression des Australiens et, plus tard, des Néerlandais sur terre, et des Japonais en mer. Il fallut attendre l'intervention du Siam, allié à la Chine, pour voir la colonie tomber en octobre 1916.
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| | | Temudhun Khan Combattant suprême
Messages : 2750 Date d'inscription : 20/12/2011 Age : 36
| Sujet: Re: Un Monde en Guerre - Résumé des Années Perdues Mer 5 Fév - 22:23 | |
| Extrême Orient - Les troubles internes à la Chine:
Suite à la révolution Xinhai en 1911, le gouvernement mandchou a été renversé et la République instaurée. Cependant, Sun Yat-sen abdique rapidement en faveur du général en chef Yuan Shikai, qui tente en 1915 de revendiquer le mandat du Ciel et le titre d'empereur. Les chefs militaires qu'il a placé au pouvoir dans les diverses provinces du pays se révoltent alors et deviennent seigneurs de la guerre, refusant de se plier à son autorité, et le pays plonge dans le chaos.
Alors qu'au nord le gouvernement de Yuan Shikai, la clique du Zhili commandée par Feng Guozhang et la clique de l'Anhui sous les ordres de Li Yuanhong entraient en rivalité pour le contrôle de Beijing et Shanghai et, par extension, de la Chine, la clique du Guangdong servait à Sun Yat-sen de laboratoire pour ses réformes politiques, administratives et industrielles. Non content de moderniser la région sous son contrôle, il nouait des liens avec de nombreuses factions militaires qui lui serviraient plus tard.
Le 22 mars 1916, Yuan Shikai décède et sa zone d'influence est partagée entre les cliques du Zhili et de l'Anhui. Sun Yat-sen est alors de nouveau nommé président de la république de Chine, et l'un de ses premiers actes est de tirer parti de la Grande Guerre pour occuper toutes les concessions européennes et japonaises en Chine, quel que soit le camp dans lequel ils se battent. Bien qu'il soit suivis par tous les seigneurs de la guerre, Li Yuanhong saisit l'occasion pour rejoindre le camp des Empires Centraux afin de justifier une tentative de putsch contre Sun Yat-sen. Il promet de restituer Qingdao aux Allemands sitôt le conflit terminé, ayant repris la ville aux Japonais, et tente d'assiéger Guangzhou avec l'aide de la clique du Guangxi. Cependant, une coalition des cliques du Zhili, du Fengtian et du Yunnan se porte au secours du gouvernement central, et les seigneurs de guerre sont rapidement écrasés et leurs zones d'influence partagées entre les vainqueurs. Dès lors, Sun Yat-sen peut se concentrer sur le conflit contre la Triple-Entente.
- Le sud:
Le gros des forces chinoises est envoyé en Indochine avec pour mission de soustraire la région à l'autorité coloniale. Profitant de l'absence des Français, elles libèrent rapidement le Tonkin et le Laos et leurs succès incitent le Siam à se déclarer allié de la Chine en juillet 1916 et à attaquer le Cambodge et la Cochinchine. En quelques mois, les armées se retrouvent au centre du Annam mais la France des débarquements à Hanoï et Phuket qui prolongent le conflit.
Malgré des escarmouches aux frontières de la Birmanie et de la Malaisie, aucun affrontement de grande ampleur n'est à signaler avec les troupes coloniales britanniques et on soupçonne à Paris des accords secrets entre la Chine et l'Angleterre. Cette thèse est renforcée par le débarquement massif que se permet le Siam en Nouvelle-Guinée vers la fin de l'année, sans que ses navires aient été inquiétés par les flottes australienne et néerlandaise.
- Le nord:
Zhang Zuolin, de la clique du Fengtian, s'est vu confier la mission de reprendre la Corée aux Japonais et la Mandchourie extérieure aux Russes. Le seigneur de la guerre semble cependant piétiné sur les deux fronts. Il se montre en effet peu enthousiaste à l'idée d'affronter les soldats du Japon auquel il voue une grande admiration, et fait son possible pour éviter l'engagement tant que l'ennemi ne pénètre pas sur son territoire. On raconte que l'offensive la plus impressionnante de ce conflit aurait eu lieu lorsque Zhang Zongchang a pénétré tout seul le territoire ennemi et a été retrouvé par les troupes nippones dans un hôpital de campagne, agitant son sabre pour menacer un chirurgien et exigeant qu'on lui livre de la bière et des femmes.
La clique du Fengtian rencontre également des difficultés imprévues du côté de Vladivostok, où le grand duc Michel parvient à tirer le meilleur parti du terrain pour mener des tirs de barrage d'artillerie à cheval, à l'abri derrière des reliefs et des cours d'eau. Des commandos de hussards harcèlent également les trains de ravitaillement chinois, et les quelques cuirassiers russes sous les ordres de Nicolas II suffisent à empêcher un débarquement par la mer. Ces victoires imprévues valent à l'empereur en exil le surnom de Tsar de l'Amour.
- L'ouest:
La plupart des seigneurs de la guerre à l'intérieur des terres se gardent bien de prendre parti dans les conflits en cours. Une exception notable doit cependant être signalé en la personne de Yang Zengxin. Faisant partie des derniers soutiens de Yuan Shikai, il a juré de mener une politique de stricte neutralité après la mort de ce dernier... Mais lorsqu'il vit le Khanat de Boukhara voisin être absorbé par la République Socialiste du Touran, il se dit que l'occasion était trop belle et lança aussitôt une invasion sur ce tout jeune état que personne ne viendrait protéger. Cette opération lui permit non seulement de doubler son territoire, mais également d'obtenir une frontière commune avec la Perse avec laquelle il a bien l'intention de créer une voie commerciale traversant toute l'Asie, comme aux temps de la route de la soie. Du moins si les Russes lui en laissent l'occasion.
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