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 Les Chroniques d'Alcuin

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Berlioz
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Ilthanir

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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeMar 9 Nov - 21:40

Nous, Charles, Roi d'Austrasie et de Neustrie annonçons la signature d'une alliance avec le royaume des Danes
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Berlioz

Berlioz


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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeMar 9 Nov - 21:41

Kleiric, roi des Danes, confirme la signature d'une alliance avec le Royaume d'Austrasie et de Neustrie
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labtecldlc

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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeMar 9 Nov - 21:44

Et l'empire d'Italie confirme l'alliance le royaume des Danes !
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Marvailh Canmore
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Marvailh Canmore


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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeMer 10 Nov - 0:26

Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Lwuz

Parce qu'il a fait preuve d'un courage que nombre de seigneurs devraient lui envier, alors que la guerre ravage notre pays, parce que son humilité n'a d'égale que son intégrité, moi, Pépin, roi Franc, présente la candidature de l'évêque Dantebert pour occuper le Saint Siège et guider la chrétienté sur le chemin de la vraie Foi.
J'annonce également mettre une prime de 25.001 deniers sur la tête de l'assassin du Pape. Mort ou vivant, peu importe.
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Ozymandias

Ozymandias


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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeJeu 25 Nov - 18:53

CHRONIQUES D'ALCUIN ,VOLUME 2 ,ETE 782:


Juin 782:


Habemus Papam:


La perte du bien aimé Adrien 1er fut un déluge pour la catholicité. Les circonstances de sa mort avait renforcé ce sentiment chez les prélats...Quelqu'un en voulait-il au monde catholique? Ou bien n'était-ce là qu'un message pour faire comprendre que la ligne directrice du Pape ne convenait pas à tous...Nul ne le sut jamais. Mais, une chose était certaine. Il fallait à présent le remplacer. Une procédure qui avait été mis en place une vingtaine d'années auparavant allait enfin être utilisée pour la première fois: l'Ecclésia. L'Ecclésia consistait en la réunion des plus éminents princes et prélats catholiques mondiaux, réunis dans un seul but: élire le nouveau Saint-Père. Bien sûr, les circonstances de ces derniers mois firent que tous ne purent venir... Néanmoins il y eut toujours quelqu'un pour les représenter, grâce à la sagacité de feu Adrien... C'est ainsi que l'un des plus grands concile jamais vu fut organisé le 10 juin 782. Pour cette date, il était convenu que toutes les personnes souhaitant se porter candidat, mais également voter, annoncent pour qui iraient leurs votes devant l'assemblée.


Les candidats furent assez nombreux et pour certains...même...pour le moins surprenants Tout d'abord, l'archevêque Ranulf fut bien évidemment inscrit sur la liste des candidats, par respect envers la volonté du défunt Saint-Père...Puis, l'évêque Dantebert, candidat du Royaume Pippinide se déclara: après tout, il fallait bien quelqu'un, alors, pourquoi pas lui? Ensuite, l'évêque Pietro de l'Empire d'Italie, après tout, Romuald ne dirigeait-il pas déjà le reste de la péninsule? Quel meilleur protecteur pourrait-on imaginer pour le Pape...? Mais c'est à cet instant...que l'inattendu se produisit...:


"Je me porte également candidat! Je suis certes le plus bel homme du monde catholique...mais beaucoup ont tendance à oublier que j'en suis également le plus pieux! Je défie quiconque ici d'oser dire le contraire!"


L'homme qui parlait et paradait fièrement devant l'assemblée, était Artulf (Luciuslanda), Prince de Sardaigne et Protecteur de la Corse. Personne n'osa le contredire, en effet, il était dit du Négociant qu'il était tellement pieux, que s'il n'avait choisi la négoce, il aurait probablement porté la mitre...et c'est bien ce qu'il comptait faire! L'Ecclésia avait accepté néanmoins cette candidature plutôt hors norme... Un laïc...? Se présentant à l'élection papale...? Pourquoi pas...après tout, rien ne l'interdit, a priori. D'ailleurs, les membres de la très sainte assemblée s'en gaussèrent: après tout, les candidatures pour le titre de Pape avait toujours été honorifiques jusque là, et les hommes d'église préféraient nettement élire leurs pairs.


Tout était prêt pour le vote, Ranulf énonça une dernière fois les règles pour l'accession au trône pontifical:


"Silence, je vous prie! 91 votes sont présents en cette assemblée. 61 d'entre eux pour le même candidat nous est nécessaire pour élire le nouveau successeur de Saint-Pierre. Nous vous demanderons de bien vouloir énoncer clairement et distinctement à qui va votre vote! Les candidats ne peuvent voter, seuls d'autres représentants présents peuvent voter pour eux! Nous pouvons commencer!"


Le scrutin commença avec l'énonciation des intention de vote des Etats Pontificaux. Lorsque le représentant énonça son intention de vote, ce fut la stupeur pour Ranulf ainsi que les membres de l'assemblée:
"Nous votons...pour Artulf Prince Sarde!"


Ranulf ne pouvait en croire ses oreilles, les propres évêques, proches collaborateurs d'Adrien, ne souhaitaient pas lui accorder leur confiance. C'est à ce moment précis, qu'il compris qu'il ne lui succèderait pas...


L'énonciation des intentions de vote continua, jusqu'à ce que vienne le tour de Puylon vers qui étaient maintenant tourné tous les regards:


"Nous votons pour...Artulf, Prince Sarde!"


Le vote du royaume Austrasien représentant presque la moitié des votes nécessaires pour élire un candidat, Ranulf, avait enfin compris. L'élection était déjà terminée avant même qu'elle ne fut commencée. L'amitié avec le Sage et l'influence qu'avait le Sarde lui avaient permis de se hisser en tant que Pape:


"HABEMUS PAPAM!" criaient les hommes de l'Ecclésia, avant que le nouveau Saint-Père, qui choisit le nom de Lucius II ,ne soit intronisé dans la foulée.


Maintenant qu'il avait été élu, beaucoup se demandèrent à quel genre d'excentricités Sa Sainteté Lucius II, pourrait bien s'adonner à l'avenir...


Requiem pour le Messager:


L'état de Carloman déclinait à mesure qu'il croupissait dans sa prison d'Aachen. Quasiment 1 an...déjà...Ses visions, quant à elle, jamais ne le quittaient...mais...il semblerait qu'elles avaient quelque peu été modifiées...:


"-L'aigle bicéphale redéployera pleinement ses ailes sur l'Est avec l'aide de l'Ouest mais perdra des plumes. Il faut espérer qu'il n'en perde pas trop...


-Jamais un enfant du Bref n'aura autant unifié que celui-ci...


-L'Oiseau de Proie donnera du fil à retordre au Sage...mais cela sonnera t-il vraiment le glas pour lui?


-Oh...mon fils...si glorieux...! Et ses cousins aussi...je suis si fier de vous...


-Les Dragons jumeaux s'endorment pour toujours, mais le Diamant pourra-t-il briller?"


Le Trompe-la-Mort commença soudainement à paniquer et à devenir comme enfiévré par ses visions:


"Aaaah! AAAAH! Les trois Guerriers! Les trois Guerriers!


Les trois Guerriers voudront faire brûler la Croix...! Pitié! PITIE! UNISSEZ-VOUS! EMPÊCHEZ-LES!


Le premier trahira le Traître qui trahira la Famille!


Le second sera aidé par le Dragon, avant qu'il ne se soit fait couper les ailes!


Le troisième tentera de briser le Diamant, après avoir trahi le Dragon!


ARRÊTEZ-LES! DE GRÂCE! MES FRERES! FAITES QUELQUE CHOSE!"


Cette prédiction fut celle de trop. La fièvre monta soudainement. Comme si...comme si le Messager de Dieu, avait enfin dit tout ce qu'il avait à dire...le Trompe-la-Mort tomba inconscient.


Il semblerait que le monde s'apprête à vivre des heures bien sombres...


Toujours plus de sang...:


Le Khan Telerig se réjouissait de sa récente victoire avec ses généraux ainsi que ses alliés, les Polanes. L'aïrag coulait à flots, après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on se débarrasse de ses rivaux. Oui, les Avars avaient péris. Mais...Telerig n'était pas dupe:


"Tu sembles soucieux grand khan...Réjouis-toi! Ce fut une belle victoire! Nos ennuis sont terminés.
-Une poignée d'hommes qui cherchaient à se réfugier dans ses terres..."une grande victoire"!? Pah! Mais...tant mieux si ça vous contente...Bercez vous donc d'illusions!
-Que veux tu dire...?
-Kroum...es tu naïf à ce point!? Ne trouves-tu pas étrange, que la colère populaire s'est mise à se manifester brusquement!? Penses-tu réellement que notre peuple s'est soulevé aussi soudainement sans que quelqu'un n'intervienne!? Penses-tu réellement...qu'un chef de guerre en pleine campagne à l'extérieur de ses terres...trouverait avisé d'attirer l'attention de ses rivaux!? Non, Kroum...nos ennuis sont loin d'être terminés...
-Que veux tu dire?
-Qui avait un intérêt à vouloir nous diviser? Qui avait les moyens d'organiser un tel soulèvement? Qui a attaqué les Avars, pile...au moment où notre attention avait été attiré? Et enfin...à qui la perte des Avars a-t-elle le plus profité? Ne laisse pas l'alcool perturber ta réflexion! En éliminant toutes les possibilités, la réponse se trouvera facilement...
-Les Pola...
-Les Polanes sont nos alliés, ils nous ont même aidé et surtout...tu es marié à leur princesse. Cela aurait été trop dangereux pour eux...mais je suis néanmoins rassuré que tu puisses y avoir pensé.
-Alors...non...vous voulez dire...?
-Les Byzantins. Je ne vois qu'eux. Ils veulent s'assurer d'une nouvelle hégémonie sur le monde orthodoxe.Ils...ne veulent plus de nous. Qui plus est, leurs troupes étaient récemment massées à nos frontières...
-Mais...!? Dans ce cas ils seront plus nombreux que nous! Qu'allons nous faire?
-Mais...comme vous venons de le faire avec les Avars, Kroum...en étanchant la soif de sang de notre peuple."


La bête qui sommeillait en Telerig était désormais pleinement réveillée, le sang allait couler...et ça n'allait certainement pas être beau à regarder...L'aigle à deux têtes allaient avoir de quoi frémir...


L'Abominable:


Le Sage (Ilthanir) observait les murailles de Lyon s'effriter de plus en plus. Il était patient...il fallait bien l'être. 6 mois...6 longs mois de siège sur la capitale de son cadet (Marvailhcanmore). 6 long mois à multiplier les railleries, les quolibets et les insultes. Rien n'y fit. Pépin n'était pas Carloman. Même s'il était extrêmement orgueilleux, l'Oiseau de Proie était bien plus pragmatique que le Trompe-la-Mort. Peu importe que Charles gagne...tant que cette victoire lui laisserait un goût amer dans la bouche. Pépin était déterminé à lutter...jusqu'au bout. C'est dans cette optique que Pépin observant le siège depuis la plus haute tour de son fortin et conscient de ce qui l'attendait, prononça ces mots:


"Bien...nous l'avons suffisamment fait attendre...vous êtes prêts?
-Oui, Monseigneur, nous allons tenir le plus possible!
-Très bien...ouvrons les portes, tant que nous le pouvons encore...
-Monseigneur!?
-Faites moi confiance.
-...Bien. OUVREZ LES PORTES!"


Les massives portes de Lyon commençaient à s'ouvrir et les armées du Sage commencèrent à s'infiltrer brusquement à l'intérieur de la cité, Charles, fermant la charge. Enfin le siège était levé! Enfin Pépin allait tomber! Tous étaient euphoriques...tous, sauf Charles. La réputation du Sage n'était pas usurpée...il avait un très mauvais pressentiment:


"Pourquoi ouvrir les portes aussi soudainement...? Alors qu'il a voulu tenir le siège aussi longtemps...?"


Les soldats ne cessaient de charger à l'intérieur de la cité, les deux tiers de son armée étaient déjà rentrés à l'intérieur lorsque Charles interrompit les autres:


"Restez là! Je n'aime pas ça...
-Mai...!
-Pas de mais! C'est un ordre! Laissons-les faire, mon frère n'aurait pas abandonné si facilement..."


Les armées de Charles, avides de sang et incontrôlables, s'empressèrent de mettre à sac la ville...en tout cas, ils tentèrent...car, il n'y avait plus rien. Les maisons étaient vides, et les rues...désertes. Pas âme qui vive en vue. Les rues étaient crasseuses et recouvertes de paille. Une odeur terrible embaumait l'air. Le sol, les murs, toutes les surfaces étaient collantes. Les soldats à présent majoritairement à l'intérieur de la cité se demandaient avec stupeur ce que cela pouvait bien signifier, lorsque tout à coup:


"FERMEZ LES PORTES!"


Les portes se refermèrent sur les troupes à l'intérieur de la ville.


Charles, paniqué, vociférait:


"FORCEZ LES PORTES! FORCEZ LES, VITE!"


Pépin, du haut de son fortin, ne put s'empêcher d'esquisser un sourire...avant de prononcer ce simple mot dont l'issue serait absolument abominable:


"Tirez."


Les archers hésitèrent avant de tirer leurs flèches enflammées. Il faut dire que le résultat était horrifique. Une porte vers l'Enfer avait été ouverte...et il se situait à présent à Lyon. Les soldats ennemis hurlaient de douleur tandis que les flammes consumaient la chair des hommes implorant la merci du Seigneur. Pépin, jubilait. Son rire sardonique résonna jusqu'à l'extérieur de la cité pour parvenir jusqu'à Charles:


"Tu voulais voir Lyon tomber, mon frère? Tu voulais brûler le nid de l'Oiseau de Proie? Et bien je me suis permis d'accéder à ton souhait! HA HA HA HA HA!"


Charles était dévasté, il venait de perdre une importante partie de son armée, et dans des conditions atroces. Les cris de ses soldats brûlant vif, durèrent un temps qui lui paraissait infini. Il se ressaisit et ordonna:


"Envoyez leur un message. Nous ne pouvons pas nous permettre de le laisser faire plus longtemps..."


Le Sage se remémora les mots du Pape Adrien 1er:


"Quiconque sera suffisamment aveugle pour se livrer à un tel péché que le fratricide subira une excommunication."


Il lui faudrait prendre son frère monstrueux...vivant...Pépin, le glacial. Pépin, le cruel. Pépin, le redoutable. Pépin...l'Abominable.


Lorsque les chiens sont agressifs...:


Turgis avait été trahi, sa mère ainsi que lui, capturés. Dévêtu, trainé à demi-nu dans la boue et la poussière, il servit de levier contre son peuple pour que celui-ci cède. Et cela avait marché, les Italiens et les Byzantins étaient parvenus à briser l'esprit rebelle du peuple Avar et à les forcer à se rendre. Irène (Endwars) tendit la main vers son mari humilié:


"Rejoins-moi, je te pardonnerai ta trahison, et nous marcherons à nouveau côte à côte.
-"Trahison"!?Me croirais tu aussi stupide!? Je sais parfaitement que tu as tout orchestré!
-En voilà une accusation sérieuse...et sans preuves. Ne soyez pas grossier, mon cher époux."


Le Darkhan lui cracha dessus:


"Tiens, voilà de quoi laver tout ce venin qui t'encombre la bouche, sale vipère!"


Irène était furibonde, mais refusait toutefois d'en faire un martyr pour le peuple Avar nouvellement soumis. Que-faire...? Prononcer le divorce? Impensable! Toutefois...Paul le Jeune, patriarche lui souffla une idée:


"Vous savez...les hommes qui choisissent la voie de la prêtrise doivent faire vœu de célibat..."


Le visage de l'Impératrice esquissa un sourire...démoniaque. Oui...bonne idée...mais pas avant que cet impudent ne souffre encore un peu...


"Qu'on l'amène devant la cellule de sa mère!"


Darkhan, surpris, redoutait ce qui allait se passer...Comme il avait raison...La vengeance d'Irène serait implacable...et dirigée sur l'ancienne reine Avar:


"Garde, étranglez là, lentement et doucement, que son fils voit toute la scène pendant que la vie de sa mère s'échappe."


C'est une Impératrice glaciale et implacable qui venait de prononcer d'un simple claquement de doigts, la mise à mort de sa belle-mère...Les minutes parurent interminables...encore plus pour le Darkhan déchu qui ne put retenir ses cris de désespoir. Vilroth, n'était plus. Et Irène ne comptait pas s'arrêter là:
"Castrez-le, tonsurez le et exilez le. Il fera moins le fier lorsque ses attributs seront partis...
Après tout, lorsque les chiens sont agressifs, leur couper les parties les calme."


De terrenis liberatione:


Artulf (Luciuslanda)avait pris soin de fêter dignement son nouvel accès au mandat pontifical. L'immense richesse du Pape lui permit de tout fournir à profusion. Vivres, alcool et certaines mauvaises langues diront également qu'il se pourrait que certains prélats furent aperçus en une compagnie des plus galantes...
Mais on ne fête pas l'avènement d'un nouveau successeur au trône pontifical tous les jours... Et Lucius II comptait bien réformer l'Eglise. Certains auront potentiellement tendance à avoir la gueule de bois au vu des mesures prises par le souverain pontife:


"Moi, Lucius II, proclamons vouloir réformer la très Sainte Eglise catholique et ainsi mettre en place la bulle "De terrenis liberatione" dont voici les quatre principes:


I)En tant que plus grand conseiller spirituel existant dans le monde catholique, je déclare ceci: Que nul à l'avenir ne soit dans la possibilité de rejeter ma parole en matière spirituelle. La parole du Pape devra donc être considérée comme étant absolument infaillible. Quiconque oserait contester ma parole sur ce sujet, pourra et devra subir la peine d'excommunication et d'anathème


II)Tout, en la personne du christ est sacré, aussi bien sa tête que le reste de son corps. Ainsi, je déclare que tant que mon mandat pontifical restera actif, la Principauté et son protectorat, le Duché de Corse seront considéré comme des extensions des états pontificaux et devront demeurer intacts. Ces territoires sont le Corps du Christ dont la préservation permet à la Tête de le diriger.


III)Par respect envers mon défunt prédécesseur, toutes les mesures ayant pu être édictées par sa personne demeureront actives. J'annonce donc la création très prochaine de l'Ordre des Cavaliers de Saint Jacques, dont la mort précipitée d'Adrien avait empêché la réalisation. Leur mission sera de faire face à la menace OmeyyadesLeur commanderie sera basée dans les Asturies.


IV)Parce qu'il convient de purger les forces du mal sur Terre, que seuls les hommes capables d'une abnégation telle, que la douleur leur est inconnue en sont capables; parce que le Saint, Gilles l'Ermite en fit la démonstration lorsqu'aucune défaillance ne fut par lui montrée, ni ne le freina dans la poursuite de sa mission de s'assurer que la bonne parole soit répandue, et ce, même avec la main transpercée d'une flèche; nous annonçons donc en son honneur la création de l'Ordre des Gilliens. Guerriers à l'armement sublime mais dont l'âme saura à n'en point douter, rester pieuse et le mode de vie, humble. Leur commanderie sera située à Bratislava, où Adrien y en avait déjà fait construire une."


Et c'est avec cette pensée à l'esprit qu'il retourna dans sa chambre du Château Saint-Ange, se dirigea vers le coffret sur sa table de nuit et saisit une des pierres restantes à l'intérieur. Il écrivit quelque chose sur un parchemin, et posa le tout sur l'appui de sa fenêtre, avant de se coucher.


Après tout cela, Artulf se sentit satisfait, il serait un Pape de réforme, un Pape de changement, un Pape voyant vers l'avenir.


Juillet 782:


Le respect se gagne:


Pastinos (Endwars), remplaçant de Christophore à la tête de l'armée byzantine, semblait impatient. Irène lui avait enfin fait confiance pour une mission qui allait assurer à n'en point douter, la pérennité de la paix dans le monde orthodoxe: la pacification du peuple Bulgare. Leur royaume avait été déstabilisé, mais le Khan était parvenu à contenir l'agitation de son peuple en lui offrant le sang des Avars. Voilà maintenant près de 4 mois que la bataille qui vit la fin des Avars fut terminée et il semblait que la rage Bulgare, ne s'était pas apaisée... Les Bulgares semblaient agités, ils avaient compris que l'Impératrice avait tenté de les détruire, avant de se tourner au final vers les Avars. Irène avait parfaitement compris que cela ne se déroulerait pas comme avec les Avars...et elle avait un plan. Elle irait quérir de l'aide, auprès d'un allié inattendu...allié que Pastinos avait pour mission d'attendre et d'accueillir à Belgrade. C'est un couple qui se présenta devant le général en chef byzantin: Romuald et Raye (labtecldlc). Irène avait effectué une proposition des plus alléchante au couple royal:


"Venez nous aider à mater les Bulgares et les Polanes, et vous pourrez vous servir dans les villes conquises en paiement"


La proposition était plus que tentante pour le couple guerrier qui cherchait par tous les moyens la fortune et la gloire. L'occasion était ici parfaite:


"Salutations! Je suis mandé par l'Impératrice pour vous accueillir et qu'ensemble nous parvenions à vaincre le peuple Bulgare!
-Hmm...des mouvements brusques...trahissant une nervosité, mais également une impatiente impossible à dissimuler...pas de doutes...tu es bien le général byzantin dont on m'a parlé...Pasto...Pasta...
-Pastinos, Monsieur! Et...hum...Madame!
-Ha ha ha...arrête de le taquiner Romuald...et sois poli, d'accord? C'est le chef de l'armée impériale tout de même.
-Ha! Ce blanc bec! Je comprends pas pourquoi Christophore l'a nommé comme successeur.
-...
-Sa posture...il n'est pas aussi, gauche qu'il n'y parait, il maitrise les armes
-Pfeuh. Tu parles! Je suis sûr qu'il ferait tomber son épée à la première passe d'armes!
-Pari tenu!
-Quoi?
-Et bien vas-y! Je te regardes! Ha ha ha!
-Madame, je vous en prie...
-Non, non interdiction de se défiler!
-Hmpf, finissons en vite, en garde!"


La scène semblait surréaliste, le Lion allait affronter le chef de l'armée Impériale dont il est vrai que son apparence est plutôt juvénile. Romuald chargea Pastinos qui esquiva le coup plutôt facilement...pour remiser en frappant avec le plat de son épée sur la main de son adversaire. Surpris par ce coup sorti de nul part, le Lion en lâcha son arme et Pastinos pointa son épée sur la gorge de son adversaire, l'empêchant de ramasser son arme. Les yeux écarquillés, et les mains en l'air, Romuald admit sa défaite puis esquissa un sourire:


"Tu étais au courant, hein Raye?
-Evidemment! Mais avoue que ça aurait été moins drôle si je te l'avais dis, ha ha ha...
-Tsk! Très bien, on peut dire que tu sais manier une lame, à toi de nous montrer que tu sais diriger une armée
-Hein...!?
-On va suivre tes ordres, Pastinos. Voilà ce que ça veut dire. Pars devant, on te suis."


Les armées se dirigèrent ensemble vers le Khanat Bulgare. Pastinos, venait là d'acquérir une leçon des plus précieuses. Le respect, n'est pas inné, il se gagne. Et il venait de gagner celui du Lion.


Le Renard du Désert et l'Âne:


Le grand Vizir des Omeyyades, récemment nommé, Yassin Tahib venait de recevoir un étrange message dont l'expéditeur n'était pas indiqué:


"Des rumeurs de croisade se propagent aussi bien dans le monde catholique qu'orthodoxe. Ils mettront du temps à se préparer, mais frapperont à n'en point douter d'un coup, de toutes leurs forces. Préparez vous au pire..."


Le grand Vizir prit cette menace particulièrement au sérieux et manda au plus vite une audience auprès du Calife:


"Ô grand commandeur des croyants...je viens vous apporter une nouvelle inquiétante, je le crains...
-...Et bien, parle, en ce cas!
-Une croisade se préparerait en ce moment contre nous.
-Balivernes! Ces idiots ne se tourneraient jamais vers nous pour se battre, ils le font déjà parfaitement entre eux!
-Les catholiques et les orthodoxes sont sur le point d'être unis comme jamais! La bataille entre Charles et Pépin s'annonce déjà pliée! Les Bulgares sont en ce moment même en route pour assiéger le reste des orthodoxes! Bientôt nul ne pourra les arrêter, ni l'un, ni l'autre! Qui plus est, un mariage est prévu entre l'Austrasie et l'Empire Byzantin! Ils n'étaient pas dangereux tant qu'ils n'étaient pas unis! Mais là ils n'auront plus d'ennemis à combattre au sein de leurs terres! Qui croyez vous qu'ils vont attaquer ensuite!? Nous sommes les proies idéales!
-SILENCE! Pas un mot de plus! Tout cela n'est que de la désinformation de la part des Slaves pour qu'on se désintéresse d'eux!
-Mais de grâce! Réveillez vous! Pensez vous un instant que les Slaves ne vont pas être de la partie eux aussi!? Tout ce beau monde va nous dépecer, sans le moindre remords!
-ASSEZ! AURAIS-TU PERDU L'ESPRIT!? Qui te donne l'autorisation de me parler sur ce ton!? Ce n'est pas parce que tu es Grand Vizir que cela te permet ce genre de liberté!
-...
-Je ne veux plus t'entendre...ni entendre quoi que ce soit au sujet d'une croisade que tu fantasmes! HORS DE MA VUE! MAINTENANT!"


Yassin Tahib, sortit de la salle du trône, amer et furieux:


"Imbécile...tu te prends pour un grand calife...? Tu n'es pas ton père! Je peux te l'assurer...Pas le choix...tu l'auras cherché."


Les Familles n'étaient visiblement plus aussi soudées qu'elles ne le laissaient penser.


A la vôtre!:


La situation avait bien évolué en un mois pour Telerig. En effet il avait prévu qu'effectivement les armées byzantines (Endwars) viendraient pour éliminer la coalition des Bulgares et des Polanes...Mais il n'avait pu prévoir qu'Irène ferait appel à son ancien ennemi (labtecldlc) pour ce faire. Une gigantesque armée se massait ainsi aux portes de Preslav, la capitale Bulgare. Telerig avait joué le tout pour le tout sur un seul plan: réunir toutes ses armées en un seul et même endroit en espérant affronter un ennemi aussi nombreux que lui...mais c'était sans compter l'intervention inopinée des Italiens. Se comportant en véritables mercenaires, ils venaient pour assurer la victoire des Byzantins...qui ne semblait plus pouvoir leur échapper à présent. La situation était grave et Telerig et son petit-fils organisaient un dernier conseil de guerre avant la guerre à venir tout en buvant de l'aïrag:


"Ca ne se présente pas très bien, n'est-ce pas?
-Non, Kroum. Pas très bien. Nous sommes nombreux, mais l'ennemi l'est au moins deux voire trois fois plus. L'avantage que nous avons est que nous sommes derrière des murailles épaisses...mais c'est bien le seul... Nous avons à peu près 50 000 soldats.
-Et l'ennemi?
-Oh là...La seule question qu'il ne fallait pas poser pour éviter d'assombrir notre moral...à vue de nez...environ 130...140 000 soldats?
-Ouh...
-Oui...ça ne va pas être simple...mais ne laissons ces mauvaises nouvelles troubler nos esprits. Buvons à cette guerre! Si nous mourrons...Puissions nous mourir glorieusement! A la notre!"


Un homme émergea dans la tente et surpris les deux hommes en train de discuter:


"Ca oui, vous mourrez...mais pas glorieusement...
-Qui êtes vous!? Que faites-vous ici!?
-Je suis ici pour vous tuer
-Nous tuer!? HA HA HA HA HA HA! Et bien, essayez donc!
-Je vous ai déjà tué...tous les deux d'ailleurs, vous êtes morts depuis une bonne dizaine de minutes...
-MOUAH HA HA HA! Bon...assez ri. G...BLEUARGH!!"


Telerig et Kroum furent soudainement pris de terribles et incontrôlables vomissements. Le sang coulait telle une véritable cascade de leur bouche...Telerig, les yeux vitreux, regardait l'outre pendante, contenant la boisson qu'ils venaient de boire:


"Aaah...vous comprenez vite...oui...l'aïrag. Votre péché mignon. Avec de l'aconit, que je surnomme personnellement, "la Mer Rouge". Savez vous pourquoi...? Parce que si la victime, en ingère une quantité léthale, elle vomit de façon continue son propre sang...jusqu'à ce qu'elle s'écroule et se noie littéralement dedans. Cette mort est particulièrement atroce et spectaculaire. La personne qui a commandé votre assassinat vous en voulait, c'est certain."


Oui, pour s'assurer d'une victoire plus facile encore, Irène avait tout prévu. Et les Bulgares devront combattre à présent sans leurs chefs. L'assassin se saisit d'une coupe, la jeta à terre avant de sortir de la tente, tout en disant:


"Peuh...je ne sais pas comment vous faites pour boire cette horreur...mais enfin bon...à la vôtre!"


L'Oiseau de Proie s'envole:


Charles (Ilthanir), trépignait de pouvoir à présent se confronter au monstre qui préférait réduire en cendres sa propre capitale, plutôt que de se rendre. La monstruosité dont avait fait preuve son frère (Marvailhcanmore) allait un jour devoir être dûment punie, c'est certain. Mais pour l'heure, il fallait entrer et en finir. Les soldats s'affairaient à nouveau à la démolition des portes de la cité. Pas question de tomber à nouveau dans un piège aussi cruel. Il leur faudrait absolument une porte de sortie...mais également d'entrée. Le bruit des armes frappant les portes de Lyon se faisaient de plus en plus sourds. Lorsqu'enfin, les portes se brisèrent, le spectacle qui s'offrait aux troupes de Charles était révulsant. Une odeur...insupportable était soudainement transporté par le vent. L'odeur du charnier que composaient les corps des hommes de Charles calcinés dans les rues de Lyon rendait l'air irrespirable. Les hommes étaient écœurés et ne pouvaient que difficilement s'empêcher de vomir face à cette vision cauchemardesque. Charles, traumatisé, ne pouvait s'empêcher de répéter:


"Il devra payer. D'une manière ou d'une autre, il devra répondre de ça!"


Cette vision avait rendu le Sage plus déterminé que jamais à soumettre son frère pour qu'il réponde de ses actes. Il commença à rentrer avec le reste de son armée dans la cité. Il se plaça devant les portes du fortin où se réfugiait Pépin. Quand tout à coup: un cor sonna. Charles, surpris, ne put s'empêcher de dire:


"Les renforts? Déjà?"


Les nouvelles troupes s'approchaient à toute vitesse de la cité et la plus terrible nouvelle fut donnée par un homme surveillant les arrières de l'armée austrasienne:


"Ils...ILS NE PORTENT PAS NOTRE BANNIERE!
-Quoi!?
-Ce...CE SONT DES BANNIERES PIPPINIDES!"


Oui, Charles dans sa volonté de soumettre son frère, avait alloué une grande partie de ses troupes à l'attaque de Lyon...mais avait également levé le siège devant les autres cités pour les placer à la frontière Italienne pour ainsi empêcher tout renfort potentiel de la part des alliés pippinides de débarquer sur le terrain d'opération. Et ces renforts arrivaient au plus cruel moment, car les cavaliers fondaient littéralement sur la cité pour bouter l'envahisseur hors de ses murs. Les troupes austrasiennes, étaient désormais enfermées dans la cité...avec les renforts pippinides chargeant violemment les troupes du Sage. Le rapport de forces était néanmoins à l'avantage de Charles avec 27 000 hommes dont 5000 hommes coincés dans le fortin pour les Pippinides et 39 750 notamment grâce à la présence des Bretons dont une grande partie était expérimentées. La bataille fut acharnée et l'effet de surprise fut particulièrement impactant sur l'armée du Sage, car la charge de la cavalerie pippinide emporta 10 000 hommes du Sage avant que son armée n'ait eu réellement le temps de contre-attaquer...La cavalerie du Sage, néanmoins, parvint à neutraliser la poursuite du massacre en se focalisant sur eux. Malheureusement, les cavaliers étant en nombre identique, et combattant dans les ruelles exiguës de la cité, ils finirent par s'entretuer. La bataille faisaient rage depuis un moment quand Wionoë, roi Breton hurla:


"Montrez leur que les Bretons ne sont pas à sous-estimer! RAAARGGH!"


Avec un hurlement de rage des plus terrifiant, le monarque chargea sans hésitation ,avec les 15 000 hommes qui composaient l'armée bretonne, les troupes pippinides emportant à leur tour 10 000 de leurs hommes. Ce fut le tournant de la bataille, car, les pippinides sentant qu'ils finiraient irrémédiablement à être désavantagés, optèrent pour se retirer en dehors des murs de la cité. Courageux bretons, dont leur roi avait été grièvement blessé à la cuisse et était tombé inconscient à cause de la perte de sang.


Charles ordonna immédiatement de bloquer les entrées de la cité avec ce que ses hommes pouvaient trouver. Il se trouvait dorénavant dans une situation délicate, à l'intérieur de la cité, avec son allié incapable de commander ses troupes, et coincé entre le fortin et les armées pippinides, qui allaient inéluctablement charger si Pépin le leur ordonnait à nouveau. Il fallait encore une fois attendre. Nul adversaire ne fut plus coriace que l'Oiseau de Proie...


Ceci est mon armure, ceci est ma lame!:


Lucius II (Luciuslanda), était assis sur le trône du château Saint-Ange, où Winigise s'apprêtait à être béni et ordonné grand maître de l'Ordre des Gilliens. Dans une cérémonie des plus officielle, le Saint-Père prit la parole après avoir donné sa bénédiction à Winigise ainsi qu'aux hommes présents dans la salle:


"Winigise, te voilà ordonné Grand Maître de l'Ordre des Gilliens. Rappelles son crédo à tes hommes avant de partir purger le mal résidant sur Terre!
-Mon armure est résistante comme l'était la force de conviction du Christ. Sa détermination à répandre son message malgré les persécutions qu'il a subi est un exemple à suivre:


CECI EST MON ARMURE! CECI EST LE CORPS DU CHRIST! EN AUCUN CAS JE NE LA CEDERAI OU M'EN SEPARERAI!


Ma lame est tranchante et implacable, comme l'était la détermination du Christ. La force dont il pouvait faire preuve en traquant l'ignorance, en combattant l'hérésie et notamment en chassant avec verve et avec une volonté sans faille les marchands du temple, est un exemple à suivre:


CECI EST MA LAME! CECI EST LA VOLONTE DU CHRIST! EN AUCUN CAS JE NE LA CEDERAI OU M'EN SEPARERAI!


Le patron de notre ordre est Gilles l'Ermite qui arborait un style de vie humble et austère, en son honneur:


NOUS PROMETTONS DE DEMEURER DANS LA PAUVRETE ET QUE NOS SEULES POSSESSIONS DEMEURERONT NOTRE ARMURE ET NOTRE LAME! NOUS FAISONS VOEU DE PAUVRETE!


Notre mission sera de purger les forces du mal sur cette Terre:


NOUS PROMETTONS D'UTILISER NOS LAMES UNIQUEMENT POUR CHASSER LES FORCES DU MAL SUR TERRE! NOUS N'INTERFERONS PAS DANS LES AFFAIRES DES MONARQUES, NI DE POLITIQUE, NOUS DEFENDRONS CETTE TERRE DES BANDITS,DEMONS ET SORCIERS ET NOUS Y PARVIENDRONS PAR LA FORCE DE NOTRE VOLONTE!


-Vous pouvez aller en paix à présent. Que le Christ et l'Esprit saint soient avec vous. Qu'ils vous guident dans la réussite de votre mission."


Le mal allait être purgé de cette Terre, car les Gilliens y veilleraient, par leur vie, par leur armure et par leur lame. Des mendiants sublimés de leurs armures plaquées or...l'excentricité d'Artulf avait encore frappé.


Dernière édition par Ozymandias le Jeu 25 Nov - 19:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeJeu 25 Nov - 19:03

Août 782:


Toute terre est byzantine:


Les Bulgares avaient subi un revers immense par l'assassinat de leur chef ainsi que de son héritier. Les armées de la coalition byzantino-italienne (Endwars et labtecldlc) faisaient le siège de Preslav depuis maintenant plus d'un mois. Les Bulgares n'étaient pas rassurés et les désertions des troupes sous le commandement direct de Telerig et de Kroum n'avaient rien arrangé. En effet les leudes étaient plus occupés à se déchirer pour déterminer qui allait prendre la place de Khan qu'à chercher à bouter leurs ennemis bien plus nombreux hors de leurs terres. La grogne commençait à se manifester au sein des troupes Bulgares, surtout quand un leude, arrivé un peu de nul part, avait, du jour au lendemain été propulsé à la place de chef des armées sans visiblement trop savoir ce qu'il faisait. Caszko, roi de la Polanie, présent en sa qualité d'allié des Bulgares s'entretint avec sa fille Miszka, veuve de Kroum:


"Je crains que nous n'ayons aucune chance de gagner ce combat...Les Bulgares sont désorganisés, bien moins nombreux que l'ennemi et surtout, ce dernier veut l'hégémonie sur ces terres. Il ne fera preuve d'aucune pitié.
-Que pouvons nous faire d'autre maintenant, père? Il va bien falloir combattre...
-...Pas nécessairement...
-Que veux tu dire?
-J'ai une idée. Et je pense que nous devrions l'appliquer avant que quelqu'un d'autre n'aie la même..."


A mesure que son père lui exposait son plan de bataille, le visage de Miszka se décomposait. Cependant, celui-ci parvint à la convaincre que c'était là, la seule chose à faire. La tension est palpable toute la journée durant...les Bulgares et les Polanes se toisent...plus déchirés que jamais. La désorganisation régnait au sein des troupes à l'intérieur de la cité. Quand tout le monde fut endormi...Caszko alla chercher sa fille:


"Il est temps.
-Vous en êtes sûr?
-Oui sinon il se pourrait bien qu'ils aient la même idée que nous..."


Les Polanes sortirent de leurs tentes et se dirigèrent vers les baraquements bulgares. L'un après l'autre, les Polanes, égorgèrent silencieusement et méthodiquement les Bulgares dans leur sommeil, le sang coula à flots et la trahison fut totale.


Caszko fit ouvrir les portes et sortit à cheval arborant une étoffe blanche aux côtés de sa fille. Les Byzantins et les Italiens, médusés avaient du mal à en croire leurs yeux, Pastinos, quant à lui ne portait ses yeux que sur une personne: Miszka. Littéralement foudroyé par Eros, il ne pouvait détacher les yeux de la merveille de beauté que constituait à ses yeux la fille du roi Polane. Et elle lui rendait timidement ses regards, le coup de foudre était réciproque. Reprenant toutefois ses esprits, et quelque peu naïf , il demanda à Caszko:


"Où...où sont les Bulgares?
-A l'intérieur de la ville
-Ils se rendent...?
-Ils ne sont pas vraiment en état de déclarer leur reddition. Par contre nous déclarons la notre. La ville est à vous, nous partons.
-Vous aurez toutefois à discuter avec notre Impératrice!
-Dites lui qu'elle est la notre aussi à présent. Nous nous rendrons officiellement auprès d'elle après que vous nous ayez escortés jusqu'à elle"


Pastinos, abasourdi, venait enfin de comprendre que la guerre avec les Bulgares était terminée avant même de commencer. Aussi simplement que ça. C'est Romuald qui le tira de sa torpeur en disant:


"Bon. Il nous reste la question de notre paiement. Ne vous dérangez donc pas. Nous allons nous servir nous mêmes.
-N'exagérez tout de même pas.
-Huum tu as ma parole, si ça peut te rassurer.
-Pas vraiment
-Ha ha ha! Pas faux, mais tu risques d'être occupé à raccompagner les Polanes chez eux...et à jouer au joli cœur avec leur princesse!
-Comment!?
-Oh je t'en prie...quelle naïveté... Absolument tout le monde l'a remarqué. Elle te plait et toi aussi tu lui plais. Tu devrais y aller, tu sais. Enfin...pour ce que j'en dis...
-...Considérez votre part de l'accord remplie. Servez vous, mais ne détruisez rien.
-Ne sois pas frustré. Il y aura d'autres batailles. Et crois moi, tu seras plus loué pour avoir gagné sans aucun mort, qu'en envoyant tes hommes mourir contre les ennemis de l'Empire..."


Romuald avait vu juste. Pastinos désirait plus que tout s'illustrer dans une glorieuse campagne, et au final il n'eut même pas à dégainer son épée. Il était contrarié. Il n'allait pas pouvoir s'illustrer par le biais d'une campagne qui le conduirait à ce qu'il soit remémoré pour l'éternité, mais il avait cependant trouver l'amour...car il comptait bien convaincre Caszko tout comme l'Impératrice d'épouser Miszka.


La fin du conflit fratricide:

Charles (Ilthanir) observait les troupes pippindes qui les coinçaient à l'intérieur de la cité. Pépin (Marvailhcanmore) quant à lui était toujours posté en haut de son fortin prêt à ordonner l'attaque au cas où les hommes du Sage se décidaient à tenter d'y entrer. L'Oiseau de Proie souhaitait que ses hommes se reposent paisiblement, là où les troupes austrasiennes devaient déblayer régulièrement les rues de la cité pour rendre la prise de position supportable. Les austrasiens étaient visiblement écœurés à chaque corps calciné pris en charge. En plus du dégoût provoqué par ce genre de tâches répugnante, les soldats se fatiguaient davantage en disposant des corps de leurs propres camarades. Le moral austrasien était au plus bas, là où celui des pippinides était correct. La blessure du roi Breton était traitée et son état se stabilisait...mais il ne semblait pas vouloir rouvrir les yeux. Le coma le tenaillait. La situation semblait devenir davantage difficile lorsqu'au loin, il était possible de remarquer que les troupes pippinides semblaient se préparer pour un nouvel assaut. Des obstacles de fortune avaient été placés en travers de celles-ci, mais il était certain que ceux-ci n'allaient pas tenir plus que quelques minutes face aux assauts d'une armée régulière. Il avait fallu improviser. Et il allait falloir continuer. L'ordre fut donné de se préparer à subir un nouvel assaut. Encore un... les deux derniers avaient été particulièrement désastreux et un troisième pourrait bien être fatal...mais l'heure n'était plus au choix. Il fallait tenir. Il fallait combattre. Résolu à subir cet assaut à l'issue plus qu'incertaine, Charles se prépara et mit son casque, lorsque soudainement, un cor résonna. Le visage du Sage s'illumina. Cette fois-ci, cela ne pouvait être des renforts ennemis. Vu le temps qu'il a fallu pour qu'ils arrivent, cela ne pouvait être que les troupes postées à la frontière italienne! Une sentinelle hurla:


"NOS BANNIERES! ET CELLES DES CARENTANIENS! NOUS SOMMES SAUVES! C'EST GARINULF ET CACATIUS!
-Déblayer les obstacles aux portes! Allons les aider!"


Constatant l'absence de mouvement des troupes italiennes et le messager le prévenant du danger, Garinulf prit l'initiative de solliciter l'aide des alliés carentaniens. Charles soupira de soulagement, la guerre qu'il avait mené contre Pépin fut particulièrement rude, mais il avait conscience que celle-ci touchait à sa fin. Il ne lui restait plus qu'à charger. L'Oiseau de Proie quant à lui...pesta contre l'arrivée de ces renforts:


"RAAAH! Je te tenais, Charles! JE MERITAIS CETTE VICTOIRE!"


Pépin avait raison de pester...Plus de 100 000 hommes venaient en renforts pour en contrer environ 10 000...la guerre était terminée. Les troupes menées par Garinulf et Cacatius chargèrent les troupes pippinides. Le massacre était proprement innommables, seuls les commandants furent épargnés pour déterminer leur complicité vis à vis du massacre commis par Pépin. Les 12 000 hommes de l'Oiseau de Proie furent passés par le fil de l'épée. Les corps étaient...innombrables. Mais c'était presque terminé. Enfin...:


"Au fortin! MASSACREZ SES HOMMES, MAIS NE LE TUEZ PAS! JE VEUX CETTE ORDURE VIVANT!"


Les troupes personnelles de Pépin ne purent résister bien longtemps avant de périr face au nombre des troupes de la coalition du camp de Charles. Pépin siégeait le plus calmement du monde sur son trône...seul...et attendant de parler à son frère.


Le Sage, furieux, perdit son calme légendaire face à son cadet:


"QUEL SORTE D'ANIMAL ENRAGE INCENDIE SA PROPRE VILLE DANS LE SEUL BUT DE MASSACRER LES TROUPES ENNEMIES PAR DIZAINES DE MILLIERS!?
-Du calme mon frère, tu n'as sûrement pas oublié les mots du Pape, n'est-ce pas...? Si tu me tues...tu seras excommunié
-Oh non, je ne compte pas te tuer, je comptes bien te faire juger pour tes actes! Le monde saura quel sorte de malade tu es!
-Nous savons tous les deux que je pourrais t'être utile...
-Tu me répugnes...il faudra des années pour rendre Lyon à nouveau habitable! Et ce uniquement à cause d'un de tes caprices!
-Peut-être...mais ça a marché. J'ai failli te faire tomber, j'ai failli t'avoir. Ce n'était qu'une question de temps, et tu le sais...C'est le genre de compétences qui te seraient utiles face aux Arabes.
-Emmenez le! Sa vue m'insupporte!"


Pépin était emmené manu militari, hors de la salle du trône et Charles ne pouvait que prononcer ces mots:


"Quel gâchis..."


La guerre entre les trois fils du Bref était finalement achevée...mais sur une touche incroyablement amère.


Trahison:


Le Calife Abdallah avait décidé de ne pas tenir compte des avertissements de son Vizir. Pourtant les rumeurs d'une grande croisade des deux Eglises chrétiennes réunies, dans les années qui viennent, se répandaient comme un courant d'air dans l'ensemble des Emirats Omeyyades. Les habitants tremblaient...et ils avaient largement de quoi. En effet les catholiques et les orthodoxes réunis, constituaient une menace bien plus grande que celle, seule de l'Empire Slave. Pourtant une seule personne continuait de se refuser à accepter la possibilité d'une Croisade: Abdallah. Yassin Tahib avait pesté contre cette politique qui menait les Familles droit dans le mur. Si les Familles tombaient, c'était toute une culture qui s'écroulait. Seuls les Chrétiens et les Païens auraient alors perduré. Il fallait que cela cesse. Il ne restait plus qu'une solution: se débarrasser du Calife. Cependant, il lui faudrait des alliés. Et qui de mieux que pour cela, se tourner vers l'homme qu'Abdallah souhaitait plus que tout museler: l'Emir Tahertien, Ibn Rustom. Ibn Rustom était considéré comme le champion des Omeyyades. C'est notamment grâce à son habileté martiale, qu'il permit au père d'Abdallah de survivre à plus d'une tentative d'assassinat...pour le "remercier" Ibn fut promu du titre de simple garde du corps, à celui d'Emir par Abdallah lui même. Mais...cette promotion ne fut pas donnée sans arrière pensée car elle fut octroyée surtout pour éloigner Ibn du siège du pouvoir, l'actuel Calife ne pouvant s'empêcher de se méfier de la soif de gloire et de pouvoir démesurée de l'Emir. Yassin Tahib devra ruser pour le contrôler... Toujours est-il qu'un jour, Abdallah fut retrouvé sans vie, dans son lit, la cause de la mort annoncée par son Vizir comme étant naturelle. C'est le plus naturellement du monde que le "Renard du Désert", Yassin Tahib devint le nouveau Calife des Omeyyades et qu'il nomma Ibn Rustom en tant que Grand Vizir. Bien entendu, les autres Emirats émirent leur désaccord à l'unisson. Les différents émirats entrèrent ainsi en guerre civile.


Les Familles seraient à présent divisées comme jamais...


La Concorde après la Guerre:


Le temps était venu, une semaine après la douloureuse bataille de Lyon qui mit fin à la guerre entre les fils du Bref, le Royaume Franc était enfin réuni. Cependant, de nouveaux territoires en faisaient dorénavant partie: La Bavière et une partie de la Saxe. Charles (Ilthanir) avait enfin amené la paix sur les terres franques tout en neutralisant de nombreux ennemis: Ses frères, Carloman et Pépin, le Roi de Saxe, Wittekind, Aurelio des Asturies ainsi que Wingis, Duc de Corse. Il s'était imposé en tant que nouveau roi des Francs. Roi? Pas tout à fait. En effet le Sage avait décidé de ne pas se contenter du titre de Roi, mais d'Empereur des Francs. Et le pape Lucius II (Luciuslanda) avait décidé de lui accorder cette demande. Le 21 août 782, Charles le Sage fut courroné Empereur des Francs sous le regard de ses alliés, et notamment du vieux Wionoë qui du fait de sa blessure, s'appuyait sur un bâton.


Cette cérémonie symbolisa le retour de la paix dans l'Ouest du monde chrétien. Le jeu des alliances faisait que la guerre ne pouvait plus être déclarée entre les catholiques. Chacun garantissant l'intégrité de son voisin, une ère de paix pérenne semblait s'annoncer. Qui plus est l'enfant du Bref le moins attendu pour accomplir l'exploit d'unifier entièrement le monde chrétien fut toutefois celui qui le réalisa. En effet, par son mariage avec l'Empereur Constantin VI (Endwars), Gisèle, sœur de Charles, unifia l'Ouest et l'Est. Les catholiques et les orthodoxes se rapprochèrent et même s'allièrent.


Tout semblait réuni, pour que la Paix dure...du moins, en apparence...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeJeu 2 Déc - 14:55

La carte


CHRO...impossible de lire la suite, des traces noires indiquant les ravages d'un incendie peuvent être observées.


Septembre 782,Le Jugement:


Peu après le couronnement et le mariage de Gisèle scellant l'union de l'Ouest et de l'Est, un dernier détail se devait d'être enfin réglé. L'Oiseau de Proie (Marvailhcanmore) devait subir un châtiment pour l'abomination qu'il avait commise à Lyon. Des dizaines de milliers de frères catholiques...calcinés...sans la moindre pitié. L'affaire fut considérée si gravement, qu'une session d'Ecclésia extraordinaire fut organisée. Juger de la piété d'un monarque n'était pas chose bénigne...l'Oiseau de Proie risquait de se transformer en volaille étêtée. Le Sage (Ilthanir) avait décidé de livrer celui qu'on appelait déjà l'"Abominable" à ce qui ressemblait le plus à la justice divine: la justice papale.


Lucius II (Luciuslanda) présidait la séance et le monde catholique devait voter pour ôter ou non la vie d'un homme qui était leur frère de foi. Le silence était assourdissant, alors que le Pape énonçait les chef d'accusation:


"Pépin, fils du Bref, ancien roi du Royaume Pippinide, vous êtes accusé par l'Empereur Franc d'avoir assassiné par plusieurs dizaines de milliers et de la manière la plus atroce qui soit, de pauvres âmes catholiques. Qu'avez vous à dire pour votre défense? Parlez justement et sérieusement car sachez que votre vie est en jeu!
-Je ne nierais pas que j'ai pris ces vies. Quel intérêt? Le monde connu tout entier est au courant. Mais vous n'êtes pas sans savoir que les nécessités de la guerre nous imposent parfois à recourir à certaines...extrémités.
-Ne t'avises pas de prendre tout cela à la légère, mon frère! Ce que tu as fais était d'une ignominie sans nom! Tu as détruit ta propre capitale, tu as tué des innocents, tu as...!
-DES INNOCENTS!? Ne te moque pas de cette assemblée Charles! La seule chose qui fait qu'aujourd'hui, c'est moi et non toi qui comparait devant l'Ecclésia est que tu as gagné cette guerre! Tes hommes, des innocents!? Et les miens qui ne faisaient que défendre leur patrie? Mes hommes dont le foyer était sur le point d'être envahi par les tiens!? De quoi étaient-ils coupables pour avoir été passés au fil de l'épée!? J'ai fais ce que j'avais à faire! Pour défendre leurs maisons! Qui est venu nous envahir!? QUI A CHERCHE A NOUS IMPOSER SES VUES!? C'est toi mon, frère. Toi et seulement toi! Tes armées étaient bien plus nombreuses, et tu disais ouvertement vouloir unifier par quelque moyen que ce soit le royaume de notre père. Assez de cette hypocrisie! Nous savons tous deux que tu ne me fais pas payer cette "monstruosité" qui n'en n'aurait pas été une si les envahisseurs étaient païens! Mais tu me fais surtout payer la résistance dont j'ai fais preuve envers toi, tout comme pour notre frère! Si tu cherches un prétexte pour m'ôter la vie, il faudra trouver autre chose! Car m'exécuter pour cela reviendrait à ouvrir une boîte de Pandore des plus dangereuses...car si un frère chrétien en agresse un autre et qu'il se défend avec trop de violence, alors il sera considéré comme un paria, sera excommunié et exécuté. Personne de sensé ne prendra ce risque." Pépin conclut son plaidoyer en esquissant un sourire malicieux à Charles. Ce qu'avait dit l'Oiseau de Proie résonnait à présent dans l'esprit des membres de l'assistance: "Si vous vous défendez avec trop de vigueur, il se pourrait qu'on vous en tienne compte...".
Le Saint-Père rompit alors le silence: "Mes frères, il est temps à présent de procéder au vote. Qui souhaite que Pépin, frère de Charles, conserve la vie sauve? Exprimez vous!"


L'impensable se produisit, troublés par les paroles de Pépin, les votants semblèrent choisir la voie de la clémence. Et lorsque le tour de Charles fut venu...il vota également pour la clémence, à la surprise générale. Le sourire de Pépin disparut bien vite...Charles avait obtenu ce qu'il voulait. Il voulait que son frère paye pour toute la souffrance qu'il avait pu infliger à ses hommes, et il ne comptait pas le laisser fuir dans la mort. L'Ecclésia venait d'épargner le monstre qu'était Pépin, et Charles et Lucius II s'étaient d'ores et déjà mis d'accord quant au châtiment à infliger à Pépin:


"L'Ecclésia, vos pairs, viennent de voter et demandent à l'unanimité la clémence:


Parce que bien que votre morale se soit écartée du droit chemin, les compétences que vous possédez pourront toutefois être utile à la propagation de la vraie foi.


Parce que l'Empereur Charles s'est révélé être l'un des plus grand défendeur de la Foi, dont la piété n'est plus à démontrer.


Parce que le monde connu n'est pas encore converti à la foi catholique.


Parce qu'il convient que vous effectuiez un acte de contrition sincère pour vous repentir.


Nous vous condamnons par la présente à vous mettre au service inconditionnel de votre frère et de ses descendants, et ce, pour une durée de 30 ans. Jusqu'à ce que celui-ci vous délie de cette obligation ou que vous trépassiez.


-Et si je refuse?
-Vous serez emprisonné pour le restant de vos jours...
-Ca ne me paraît pas si mal...
-...où vous serez régulièrement soumis à la torture et enchaîné jusqu'au jour de votre mort
-Evidemment...Je me disais aussi..."


L'Oiseau de Proie venait d'être condamné à la pire humiliation qui soit. Servir le frère qu'il haïssait tant. Le duo s'annonçait des plus explosif...


Septembre 782, Le Rebelle rentre dans le rang...?:


Le Roi Wionoë avait vu sa cuisse être navrée lors de la bataille de Lyon. La plaie avait été suffisamment large et profonde pour qu'il soit contraint au repos pendant un long moment. Les physiciens ayant examiné le vieux Roi alors qu'il était encore inconscient:


"Cette blessure a été mal traitée, il en mourra, c'est sûr!"


"Cause toujours" pensait Wionoë. Il n'avait pas survécu à d'aussi nombreuses batailles et à d'aussi nombreux complots pour s'emparer de ses terres pour périr d'une simple blessure. Non...il refusait tout simplement de mourir. Affaibli, certes, mais pas abattu, le vieux briscard se mouvait avec, dorénavant un bâton de marche. Et il comptait bien continuer à vivre sa vie pendant longtemps encore. Ses médecins attitrés lui ont toutefois donné la formelle consigne de ne surtout pas trop bouger. La blessure allait mettre beaucoup de temps à se refermer et surtout laisser une cicatrice extrêmement laide. "Comme si c'était la première..." pensait le vieux roi. Néanmoins il sentit la fatigue le gagner. Même si cette longue période de convalescence le frustrait au plus haut point, il lui fallait plus souvent et plus longtemps se reposer. Certainement le poids de l'âge, même s'il se refusait à l'admettre. Il s'assit alors sur un siège près du feu crépitant dans l'âtre de la cheminée...et se laissa étreindre paisiblement dans les bras de Morphée.


Plus tard dans la nuit...une silhouette entre dans la chambre du roi breton, le poignard à la main. Il repère Wionoë de dos assis sur le fauteuil et va pour le frapper, lorsque tout à coup:


"Mais...qu'est-ce que c'est que ça?"


Lorsqu'il voulut frapper de sa lame le vieil homme, il remarqua que la jambe du breton saignait abondamment. Le roi s'était trop mu, il avait accidentellement rouvert sa blessure, et étant endormi, il n'avait rien senti, la perte de sang le rendant moins sensible à la douleur. Wionoë ne bougeait plus, son teint livide dû à l'exsanguination. L'assassin s'enfuit rapidement des lieux, constatant que sa mission était accomplie malgré le fait qu'il n'ait pas eu à intervenir. Le Rebelle était mort...en s'endormant une toute dernière fois.


Son fils adoptif allait donc régner à sa majorité: Charles de Neustrie deviendrait officiellement Charles de Bretagne.


Septembre 782, Le Partage:


La trahison commise par Yassin Tahib et sa prise de pouvoir ne fit absolument pas l'unanimité au sein des territoires Arabes. En effet les différents émirats étaient profondément divisés entre les partisans de Yassin Tahib et ceux choqués par l'éviction violente d'Abdallah. Cependant, le Renard du Désert avait eu un plan des plus ingénieux. En effet il avait décidé de nommer Ibn Rustom en tant que grand vizir pour que celui rejoigne son camp. Et Ibn était clairement quelqu'un d'ambitieux et de compétent. Après avoir passé une dizaine d'années auprès du grand-père de l'ancien Calife en tant que garde du corps, il avait pu apprendre auprès de lui, les ficelles du pouvoir. Qui plus est, doté d'une habilité martiale extraordinaire, Rustom était un formidable guerrier dont la principale qualité mais également son plus grand défaut était une ambition sans commune mesure. Malgré tout, Yassin Tahib avait confiance en sa capacité à canaliser cette force et cette ambition pour la mettre au service de ses projets: il fallait à tout prix stabiliser le plus rapidement possible les territoires Arabes et surtout, s'assurer que la paix règne en maître sur l'Arabie et l'Afrique du Nord. Il fallait donc convaincre le Grand Vizir du bienfondé de l'élimination des Emirs un peu trop perturbateurs qui pourraient se mettre sur le chemin du changement. Et l'Emir Tahertien risquait, pour cela, de constituer un allié de choix vis à vis de ses capacités mais également de sa situation géographique. En effet il était situé à côté de l'Emirat égyptien, pouvait potentiellement bloquer des renforts venant des Emirats Marocain et de Cordoue. Et surtout, Ibn Rustom était peut-être l'adversaire le moins farouche du nouveau Calife, tant que cela pouvait servir ses plans. Il était donc le pivot du plan de Tahib. C'est pourquoi il le reçut au sein de la capitale Arabe, Bagdad, pour lui faire part de son plan:


"Calife Tahib.
-Vizir Rustom
-Je dois bien avouer que je suis encore surpris, que vous ayez décidé de me nommer Vizir...j'ai encore du mal à m'y faire.
-Pour ma part, je dois bien avouer que si je t'ai nommé, ce n'est pas entièrement par hasard. Tu te doutes bien que j'avais quelque chose en tête... Quelque chose...qui pourrait bien étancher ta soif de gloire et de pouvoir.
-Tu sais comment me parler...je sens que tu as eu une de tes idées de génie...raconte moi.
-Toi et moi savons que mon accession au trône de Calife ne fait pas du tout l'unanimité.
-C'est le moins que l'on puisse dire...les Emirats risquent de s'entredéchirer d'un moment à l'autre...Hakim, Idris et l'Emir égyptien veulent indubitablement votre mort...et quant à moi...je c'eut probablement été le cas si vous aviez nommé quelqu'un d'autre à ma place...
-Je le sais bien...et c'est précisément pour ça également que je te propose la chose suivante: Les Omeyyades ont vocation à disparaître. C'est un fait, qui plus est inéluctable. Si nous gardons les territoires comme ils sont actuellement, alors si ce n'est pas la guerre civile qui les achèvera, ce sera les chrétiens avec leur Croisade.
-Que proposes-tu?
-Fondons un nouveau pouvoir, un bien plus fort, à deux. Partageons nous les terres. Tu conserves tes terres, je t'aides à prendre les émirats Marocain et de Cordoue. Quant à moi je conserve les terres du Califat, l'Emirat du Désert et je prends l'Emirat Egyptien.
-Tu conserverais tout de même l'Emirat le plus riche...
-Certes mais couplé avec mes terres d'origine, l'Emirat le plus pauvre.
-...Je vais y réfléchir, mais cela me paraît effectivement raisonnable. Les autres Emirs ne pourraient pas constituer un pouvoir suffisamment fort pour stabiliser la région."


Le Partage était officieusement prononcé, le ménage allait être bientôt fait dans les terres des anciennes Omeyyades.


Mai 790, L'Appel:


Depuis des années déjà, An Qingxu était considéré comme un véritable héros dans l'Empire du Milieu pour avoir protégé avec ferveur, toute sa vie durant, la vie ainsi que les intérêts des Empereurs qui se sont succédés au sein de la dynastie Tang. Suite à la trahison de son père, An Lushan, qui se proclama il avait pris le serment de démettre son père par tous les moyens et prit ainsi les armes contre lui. N'écoutant que son sens de l'honneur, il avait vaincu son propre père lors de la bataille de Chang'an en 757. Ce qui lui valut son surnom de "L'Incorruptible". Arrivant sur ses 60 printemps, le général Qingxu était révéré de tout l'Empire. Si bien qu'il fut considéré comme la personne dont il fallait impérativement suivre le conseil. Le vieux général avait eu une descendance de choix avec ses trois fils qui suivirent la même voie que leur père: An Sunchwen l'aîné était un combattant renommé et était appelé à devenir aussi puissant et respecté que son père, An Licong avait ,quant à lui, choisi la voie de l'Amirauté et avait récemment était promu au rang d'Amiral de la flotte impériale et enfin An Winshun qui trouva sa voie en tant que stratège impérial. D'autant plus qu'une révolte paysanne massive avait récemment été contenue par un unique discours de cet homme considéré comme sage parmi les sages...Ce qui ne plaisait absolument pas à l'Empereur Tang Dezhong qui ne voyait qu'en Qingxu un usurpateur lui volant la popularité qu'il estimait mériter. C'est ainsi que l'acte le plus cruel et le plus stupide pour l'intégrité de l'Empire du Milieu...Dezhong fit assassiner Qingxu. Le raz de marée que cet acte de jalousie manifeste et mal placé provoqua dans le pays fut terrible. Les paysans soutenant l'Incorruptible se révoltèrent par centaines de milliers et appelèrent à la mort de l'Empereur. Les graines de la révolte avaient été semées. Sunchwen, et ses frères prirent à leur tour le serment de confondre et de vaincre l'Empereur, pour venger leur père. Une guerre civile avait été déclenchée et alors que le camp des généraux rebelles commençaient à perdre du terrain, Winshun, leur stratège eut une idée: impliquer Pyotr, le Dragon Blanc de la Principauté Immaculée. Les relations entre le Prince et l'Empereur n'étaient pas au beau fixe et il comptait sur leur inimité avec la dynastie Tang pour former une alliance pour l'écarter du pouvoir. Dans cette optique les An lancèrent un appel à Pyotr, qui de par son caractère plus idéaliste que son frère jumeau, répondit en aidant les généraux rebelles à récupérer leur pays.


Les heures de la dynastie Tang étaient comptées...


Mai 790, La Prise du Caire:


8 années s'étaient écoulées depuis que les deux Emirs avaient réglés entre eux le partage des terres des anciennes Omeyyades. Et la situation avait bien évolué. En effet le plan du nouveau calife avait parfaitement fonctionné. L'alliance entre Rustom et Tahib avait permis de bloquer les renforts potentiels pouvant venir des émirats Marocain et de Cordoue. Rustom les bloquait à merveille tandis que les troupes du Califat ainsi que de l'Emirat du Désert fondaient avaient pris les cités égyptiennes les unes après les autres. L'émir égyptien payait à présent son incompétence notoire et surtout son ancienne position de favori d'Abdallah. A présent rien ne semblait pouvoir arrêter les traîtres dans leur prise de pouvoir. C'est ainsi qu'en mai 790, le Calife se retrouvait à présent devant les portes de la Cité du Caire, capitale de l'Emir Egyptien. La bataille fut rapidement pliée puisque l'attaque surprise du Calife sur l'Emirat Egyptien en avait réduit les troupes à peau de chagrin. Lorsque les troupes du Calife arrivèrent au palais, ils y trouvèrent l'Emir...pendu en haut des remparts. Ses hommes semblaient ne plus vouloir mourir pour un homme notoirement pusillanime. Yassin Tahib ne put s'empêcher de sourire, car il sut à ce moment précis, que la guerre civile venait de basculer complètement à son avantage...


Juin 792, La fin d'une époque:


La guerre civile en territoire Arabe avait touché indirectement les catholiques. En effet le traité de Lérida avait été directement signé avec le Calife Abdallah et beaucoup se demandaient si les dispositions du traité étaient encore très opportuns. Ce fut notamment le cas de la Bretagne qui fut le plus controversé. En effet, les dispositions semblaient imposer une indépendance des Francs et des Omeyyades, cependant en l'absence de tout héritier autre que Charles de Bretagne, franc devenu fils adoptif de Wionoë. De plus, Charles s'appuyait régulièrement sur son oncle (Ilthanir) qu'il considérait comme un second père, pour prendre les décisions qui concernaient son royaume. Un nouveau territoire avec une culture mixte fut ainsi créé. Un mélange de culture qui s'immisçait progressivement de par la culture d'origine franque de Charles de Bretagne mais également de par sa culture d'adoption. Il incarnait le lien entre les deux mondes...Et c'est ainsi qu'il prit la décision d'intégrer son territoire dans l'Empire Franc. La Bretagne rebelle s'était enfin apaisée.


En ce qui concerne la Sardaigne, son accord avec les Familles Omeyyades fut révoqué, les Arabes n'étant pas en mesure d'assurer la protection des navires marchands...cependant, les Francs s'occupèrent de ce fait et il put continuer à faire des affaires...tout en ayant la possibilité de se militariser, ce qui fut une grand première dans l'histoire de la Principauté de Sardaigne, la Corse l'aida grandement en ce sens.


Enfin pour le Royaume renaissant des Asturies, le Sage tint parole en garantissant l'indépendance du royaume au bénéfice d'Aurélio. Néanmoins, pour des raisons de gestion financière et militaire, le roi asturien choisit néanmoins de faire rattacher son royaume à l'Empire Franc, dans l'espoir, un jour, de retrouver ses terres natales.


Avril 799,La naissance des Oubliés:


Une tragédie venait de survenir. Paul IV dit, le Jeune, venait de trouver la mort. Etant tombé malade 5 ans auparavant, le Patriarche avait lutté de manière acharnée contre sa maladie...pour finir par en succomber. Il fallait de ce fait le remplacer...et le système qu'avait obtenu par une diplomatie acharnée Paul IV pour garantir une certaine indépendance religieuse du pouvoir impérial...était maintenant grandement à l'avantage de l'Empire Byzantin (Endwars), réunissant quasiment l'ensemble des territoires orthodoxes sous sa bannière. Les métropolitains étaient pour la grande majorité, officiellement sous les ordres du pouvoir impérial...même si la majorité des communautés présentes au sein des provinces byzantines avaient une culture différente de celle de l'Aigle Bicéphale. C'est ainsi que le conseil des métropolitains pour élire le nouveau Patriarche, élut à la majorité absolue le candidat proposé par l'Impératrice Irène. Le césaro-papisme avait ainsi largement repris ses droits. Les Domaines Patriarcaux n'avaient plus lieu d'être...Mais cette élection scella le destin de l'Empire car les anciens Avars et Bulgares ainsi que les Polanes s'estimèrent oubliés par le pouvoir impérial qui avait décidé du nouveau chef de l'Eglise orthodoxe sans accorder la parole aux autres peuples qu'il souhaitait intégrer dans la grande famille de l'Empire. Les peuples de l'Est se soulevèrent de plus en plus jusqu'à mener une véritable fronde contre l'Empire, menée par Orlig héritier bulgare qui avait été épargné par le massacre commis par les Polanes. Le mouvement s'enflamma rapidement dans tout l'Est pour capter également les Polanes et les Serbes. L'Empire allait devoir affronter ses propres habitants.


Orlig lança d'ailleurs malgré son jeune âge un appel à la révolte à tous ceux qui comme eux se sentaient "oubliés" par le pouvoir en place:


"Trop longtemps les Princes jouent avec nos vies selon leurs seuls intérêts. Recherche de pouvoir et de gloire, de fortune et d'influence. Nombreux sont les prétextes argués pour nous affamer, nous torturer et nous stigmatiser. L'attaque portée à nos libertés nous est insupportables. Et nous appelons tous ceux qui estiment ressentir la même chose, à se révolter et à nous rejoindre. Prenez les armes contre la tyrannie qui détruit les cultes de nos ancêtres! Prenez les armes contre les porcs qui se goinfrent sur le dos du travail des peuples enchaînés au boulet des Empires! Prenez les armes et rejoignez nous! Nous avons été oubliés, mais nous, nous n'oublierons jamais!"


Le discours était pour le moins déconcertant, et l'Empire décida de mettre fin à ce qu'Irène qualifiait de "Soulèvement des cafards". Une nouvelle guerre civile au sein de l'Empire Byzantin s'annonçait...


Juin 800,A mort l'Empereur!:


Voilà maintenant 10 ans qu'An Sunchwen était venu demander de l'aide au Dragon Blanc pour renverser l'Empereur Tang Dezhong. Et les efforts combinés du courage des généraux rebelles et des ressources de Pyotr semblaient enfin payer. En effet ils étaient enfin parvenu à acculer l'armée loyaliste qui semblait invincible dans sa capitale. L'Empereur était ainsi enfin coincé à Luoyang, sa capitale avec l'ensemble de son armée présente pour le protéger. La bataille finale était enfin lancée. Les hommes de la coalition étaient néanmoins plus nombreux, même si le rapport de forces était particulièrement serré. Près de 180 000 hommes pour la coalition contre 130 000 hommes pour les troupes loyalistes. La bataille allait être acharnée, d'autant plus que celle-ci arrivait à la suite d'un siège particulièrement pénible. Mais cette fois-ci...l'Empereur ne pouvait plus fuir, les remparts de sa capitale ne pouvaient plus le protéger. L'inéluctable était enfin arrivé, cette bataille allait décider de l'avenir de l'Empire du Milieu. Les troupes coalisées chargèrent à travers les rues de la cité et leur supériorité numérique sembla faire la différence. Ça...et la formidable habileté martiale d'An Sunchwen. Son père lui avait tout appris et surtout bien appris. Armé de son guan dao, il déferlait tel une véritable tornade à la tête d'une troupe réduite à travers les soldats ennemis à présent paniqués à la vue du guerrier inarrêtable. Les troupes, enfin arrivèrent au sein du palais impérial, où les loyaux serviteurs de l'Empereur se défendaient jusqu'à la mort. Lorsqu'enfin An Sunchwen et Pyotr atteignirent la salle du trône, ils y trouvèrent Tang Dezhong, sans vie, empalé par sa propre épée. L'Empereur avait préféré mettre fin à sa vie plutôt que d'être pris vivant par son ennemi. La guerre civile était enfin terminée...et la rébellion avait gagné. An Sunchwen fut couronné Empereur du Milieu et mit fin au règne de la dynastie Tang sur le pays. Il fut immédiatement conclu une alliance éternelle entre le Dragon Blanc et la nouvelle dynastie An.


Un nouvel âge paraissait commencer.


Février 801, Souvenez vous des Oubliés:


Ce qui s'annonçait comme une révolte sans importance se transforma de manière inattendue en véritable révolution. En effet , les rebelles avaient pris le temps de s'armer et de s'organiser et avaient enfin décider de frapper. Ils prirent possession à une vitesse incroyable, de l'ensemble des cités byzantines à l'exception des cités situées en Anatolie. Le nouveau curopalate Pastinos avait fait de son mieux pour contenir le véritable raz de marée que constituaient les Oubliés, mais comment faire, lorsque les ennemis sont ceux qui constituent en majorité l'Empire...? Ce dernier n'avait pu être sauvé que par l'intervention inopinée de la princesse Miszka qui avait décidé de se soulever contre son père pour aider à présent son mari, qui servait loyalement son ennemi. Elle divulgua le plan de la coalition et permit l'érection de défenses de fortune face à l'avancée inéluctable des rebelles. L'amour fou qui avait foudroyé les deux amants avaient sauvé une partie de l'Empire. Irène ne pouvait qu'admettre à présent que ce mariage entre son plus fidèle serviteur et cette princesse étrangère était une bonne idée. L'Impératrice, ainsi que son fils étaient à présent acculés derrière les murailles de Constantinople. En quelque mois, l'Empire avait bien failli être renversé...Toutefois, Irène (Endwars) avait depuis presque 20 ans contracté une alliance avec l'Empire Franc. Le Sage (Ilthanir), qui préparait une Croisade contre les Arabes, constatant que ceux-ci étaient plus divisés que jamais apprit avec surprise, par un message de Gisèle, l'avancée incontrôlable des Oubliés sur le territoire byzantin. Sa soeur, mariée à l'héritier Constantin VI, demanda à ce que ses armées changent de direction pour se porter dès que possible à son secours, en espérant que celle-ci tiennent bon.


Les Oubliés se faisaient connaître...


Avril 801,Unification:


Yassin Tahib et Ibn Rustom, furent pour le moins surpris de la formidable résistance qu'offraient les Emirs Idris et Hakim depuis maintenant plus de dix ans. Ne bénéficiant plus de l'effet de surprise, les deux émirs avaient menés une défense honorable face aux attaques récurrentes des troupes des Tahertiens et du Califat réunis. Cependant, par un travail de sape acharné et par des victoires clés obtenues par les troupes coalisés, les traîtres parvinrent à acculer les deux Emirs qui leur résistaient depuis maintenant trop longtemps. Après une opération de guérilla ratée, Hakim et Idris furent encerclés avec leurs troupes au sein des montagnes Asturiennes d'Oviedo. Ayant largement épuisé la patience du Calife et du Vizir, ces derniers ne montrèrent aucune pitié face à leurs ennemis. Il fallait en finir, il fallait qu'ils meurent. Bénéficiant de moitié moins d'hommes que leurs assaillants, l'émir de Cordoue et l'émir Marocain périrent néanmoins l'arme à la main dans une charge désespérée menée avec leurs 60 000 soldats. Les émirs qui affaiblissaient les territoires arabes venaient enfin d'être éliminés. Yassin Tahib tint sa parole en attribuant les anciens territoires de l'Emirat de Cordoue ainsi que ceux de l'Emirat Marocain à son Vizir.


Les deux repartirent chez eux...l'esprit accaparé par l'ambition.


Avril 801,Terrible menace:


Les Oubliés faisaient des ravages à l'Est, et le Saint-Père (Luciuslanda) avaient demandé aux catholiques de prêter main-forte à l'Empereur Franc dans le sauvetage des Byzantins. Cependant...il sentait que quelque chose n'allait pas. La colère semblait gronder tout autant à l'Ouest. Et il en eu la confirmation lorsqu'il reçut ce message:


"Une armée conséquente s'apprête à attaquer Rome pour la faire tomber et vous assassiner"


Cet avertissement dont l'expéditeur demeurait anonyme fut pris au sérieux par le Pape et son entourage. Cependant, il demeurait un problème: Toutes les troupes catholiques avaient été envoyées à l'Est. Néanmoins, le Pape s'était doté d'un homme dont la réputation n'était plus à refaire: La Croix Noire. La Croix Noire est le grand inquisiteur nommé par le Pape dont la mission est de s'assurer que les Ordres respectent bien leurs engagement et surtout de tout faire pour protéger la Foi catholique. Estimant la menace particulièrement sérieuse, il rapatria Winigise et ses Gilliens à Rome pour en assurer la défense. Et cette initiative sauva in extremis le Saint-Père, car en effet, une armée composée de 60 000 Oubliés arriva deux semaines plus tard au pied des remparts de la cité. Lorsque la Croix Noire et Winigise se firent voir en haut des remparts...suivi de 32 000 hommes d'élites aux armures et armes plaquées or. S'attendant à une victoire facile, les rebelles tremblèrent d'effroi à la vue de ces guerriers majestueux dont la compétence et la bravoure n'était plus à prouver. C'est ainsi qu'ils décidèrent de se replier en espérant avoir une occasion d'en finir plus tard.


Rome venait d'être sauvée d'un cheveu de la destruction...


Avril-Mai 801, Oublions les Oubliés:


Les rebelles menés par Orlig, avaient attaqué les murailles de Constantinople et s'apprêtaient enfin à entrer, lorsqu'un miracle survint. Les cors des armées catholiques se faisaient dorénavant entendre. La plus grande coalition jamais menée venait au secours de la soeur de l'Empereur Franc (Ilthanir): Francs (Marvailhcanmore), Danes (Berlioz),Italiens (labtecldlc), Sardes (Luciuslanda) et même Slaves avaient décidé de venir au secours de l'Empire Byzantin en envoyant leurs Crocs. La Croisade avait, certes été détournée, mais ce détournement se faisait pour la bonne cause. Les Byzantins ne devaient pas être éliminés, car ils demeuraient un atout de taille pour une Croisade future. Les assaillants furent chassés des abords de la cité par les armées loyalistes. Ordre fut donné à la nouvelle génération de rester garder la cité de Constantinople avec Irène et Constantin (Endwars), le temps que soit définitivement écrasée cette rébellion qui n'avait que trop durer. C'est ainsi que Crépin fils de l'Oiseau de Proie, Didier et Maximo, fils du Lion, Laënne, fils de Charles de Bretagne, Pie, fils du Négociant, Louis,petit-fils du Sage, Basile, fils de Constantin, Pedro fils du Miraculé, Gustaf fils de Kleïric et Hydromel, fils d'Agnar restèrent avec leurs hommes en retrait pour assurer la défense de la cité.


Le reste de l'armée partit à la poursuite d'Orlig qui cherchait à s'enfuir le plus loin possible des catholiques. Comprenant, après des semaines de poursuite, qu'il serait pourchassé nuits et jours il, finit par établir son campement aux alentours du Lac de Van. Le rapport de forces était édifiant, Orlig avait accompli un véritable exploit: 120 000 hommes réunis par son mouvement. Mais les catholiques et orthodoxes, maintenant plus unis que jamais comptaient un nombre immense d'hommes: 370 000. La bataille s'annonçait absolument dantesque. Orlig savait qu'il y avait de grandes chances qu'il ne trépasse. Mais il avait un plan. Le mouvement des Oubliés, n'allait pas s'éteindre comme cela. Il tiendrait, quoi qu'il en coûte...Il ordonna à son armée de tenir ses positions et les soldats, fanatiques, s'exécutèrent. Les catholiques chargèrent sans ménagement les rebelles. Les Oubliés étaient pulvérisés à mesure que les secondes passaient, Charles de Bretagne et Pépin d'Autrasie combattaient avec une vigueur inégalée. Bientôt, ils arrivèrent à la hauteur d'Orlig, le moment était venu de l'abattre. Orlig était certes un bon combattant, mais il ne pouvait égaler la force de Charles et Pépin réunis. Véritable champion à l'épée, Charles n'hésita pas une seconde à se mesurer à la masse d'Orlig, tandis que Pépin tâcha de le désarmer de son bouclier. La synergie entre les combattants fut redoutable même si Charles semblait un peu plus doué que son cousin. Olrig n'avait pas l'ombre d'une chance, mais, malgré tout, il se battit comme un possédé. Avec un coup de pommeau bien placé au visage, Pépin débilita son adversaire, tandis que Charles le désarma. Enfin dans un mouvement coordonné, les deux cousins plantèrent en même temps leur épée dans le torse d'Olrig. Le meneur des Oubliés venait de subir un coup qui serait à n'en point douter fatal. Les loyalistes, trois fois plus nombreux que les rebelles, en finnisèrent rapidement avec les hommes restant, les Oubliés, le seraient pour toujours...


A moins que...


Avril-Mai 801, Quand les Fils surpassent les Pères:


La nouvelle génération avait été assignée à ce qui semblait être la mission la plus ennuyeuse du monde: garder un tas de pierres écroulées. Un symbole, certes, mais dont les remparts avaient néanmoins été brisés. Même si elle semblait ennuyeuse, cette mission demeurait toutefois importante. Néanmoins, Crépin (Marvailhcanmore) supervisait avec Basile (Endwars) la reconstruction des portes par le titanesque Didier (labtecldlc) et ses hommes, et les abords de la cité paraissaient paisibles. Lorsqu'un jour...des cavaliers arrivent en trombe. Ou plutôt des cavalières. C'était les jumelles carentaniennes Vanma et Valnia (Berlioz), qui trouvèrent sur leur route la princesse Luisa de Sardaigne (Luciuslanda) et la princesse Amalia des Danes envoyées par le Pape en renforts face à la menace Oubliés. Celles-ci transportèrent la pire des nouvelles:


"L'appel d'Olrig a été massivement entendu à l'Ouest, Manamus a convaincu les Carentaniens et les Dyarques de se soulever en plus de tous ceux qui le désiraient...et ils sont plus nombreux que jamais, plusieurs centaines de milliers...Mais...? Où sont les troupes?"


Crépin et Basile blêmirent. Lorsqu'ils leur expliquèrent la situation, les princesses comprirent que seules les troupes présentes pourraient intervenir. Un messager fut immédiatement dépêché pour aller trouver les troupes loyalistes à la poursuite d'Orlig mais l'espoir demeurait tenu car personne ne savait précisément où ils se trouvaient. Ils allaient mettre du temps à arriver...et c'est précisément là ce qui leur faisait défaut... La nouvelle génération allait devoir combattre ce terrible ennemi seul. Les jeunes officiers délibéraient sur la meilleure décision à prendre. Fallait-il rejoindre l'ost poursuivante pour espérer avoir une chance? Oui mais Constantinople serait indubitablement prise ainsi que l'Impératrice et les Oubliés auraient gagné...Ou alors combattre? Mais les troupes ennemies seraient trois fois plus nombreuses et l'avenir de l'Europe serait compromis si tous les héritiers venaient à périr. Les jeunes héros vociféraient, paniqués, sans véritablement trouver de cohérence à leurs actions quand soudain une timide voix se fit entendre:


"Ecoutez-moi...ECOUTEZ MOI, JE VOUS EN PRIE!"


Cette voix était celle de Crépin, et le jeune homme d'habitude si timide et réservé, avait décidé de s'exprimer:


"J'ai une idée...mais...j'aurais besoin que vous me fassiez confiance et surtout, de vous tous...Je...je pense que personne n'aura à mourir si on suit mon plan."


Il expliqua calmement le plan de défense qu'il avait imaginé. Les autres avaient l'air dubitatif...mais quel autre choix avaient-ils? Ils décidèrent de le suivre.


Deux semaines plus tard, les préparations demandées par Crépin furent mis en place et l'armée annoncée arriva aux abords de la cité. Plus de 200 000 soldats contre environ 70 000... la bataille allait être rude...La situation paraissait désespérée, mais Crépin demeurait d'un calme olympien. Il était sûr que son plan allait réussir, il le fallait, pour que tout le monde ait la vie sauve. Chacun avait son rôle, et si tout se passait bien... les Oubliés allaient se casser les dents sur ses troupes.


Manamus vit les portes de la cité détruites et en conclut que l'attaque d'Olrig avait porté ses fruits. Les rues paraissaient cependant désertes et les armées entrèrent prudemment... Lorsque la majorité de l'armée fut entrée, Crépin ordonna que le premier de ses pièges soit activé. D'énormes rochers furent lancés par l'imposant Didier et ses hommes du haut des remparts. Les armées de Manamus avaient été séparées et les hommes de Valnia,Vanma, Didier, et Luisa attaquaient déjà les troupes à l'extérieur de la cité, prises de panique. Les jumelles avaient de l'expérience dans l'art du combat et le renfort qui était donné par la jeunesse leur permit de profiter de cet effet de surprise inespéré pour bousculer les troupes Oubliés. Et le plan était simple: Profiter de l'effet de surprise pour couper les différentes têtes qui dirigeaient l'armée rebelle. Avant même de comprendre ce qu'il pouvait bien se passer, les coalisés avaient réussi à prendre l'ascendant sur les troupes à l'extérieur de la cité, les légendaires Dyarques et leurs leudes avaient été ciblés par Luisa et Didier, qui bons guerriers parvinrent à s'en occuper rapidement. L'insaisissable bête à deux têtes venait enfin de périr...les troupes Tchécomoraves se replièrent à la vue de leurs chefs sommairement exécutés...Et ce fut alors le début du massacre...les charges de cavalerie successives des deux jumelles sur les troupes en fuite eurent tôt fait de les annihiler. Mais il fallait à présent se replier au sein de la cité pour aider les autres.
Manamus fut pour le moins surpris. En effet il ne s'attendait pas à ce que la cité soit encore défendue. Son père et son grand oncle à ses côtés il décida de s'enfoncer prudemment à l'intérieur de la cité...Grand mal lui en fit car Crépin activa le second de ses pièges et des troncs d'arbres coupés des forêts environnantes furent relâchés contre les assaillants. Partout les hommes étaient décontenancés et de nombreux officiers furent atteints. Les Oubliés avaient commis une erreur. Ils n'avaient pas enfermés les loyalistes...c'était les loyalistes qui les avaient enfermés avec eux. Et ce fut le début du cauchemar pour eux, car les troncs vinrent faucher de plein fouet un nombre important d'officiers... plus d'une dizaine avaient péri face à une stratégie aussi audacieuse. Pris de panique, les troupes rebelles tentèrent de se replier...mais furent bloqués par les rochers bloquant les portes brisées de la cité. Dans la cohue, Maximo, Pedro et Laënne situés dans les habitations ordonnèrent de tirer sans discontinuer. Le carnage venait de commencer...peut importe que les soldats ennemis cherchaient à combattre ou à fuir, aucun n'était épargné. Et c'est à ce moment précis que Pie,Luisa, Didier,Valnia, Vanma, Amalia, Gustav et Hydromel chargèrent des deux côtés une armée déjà complètement désorganisée. La surprise poussa Manamus à ordonner de se diriger vers le palais impérial...où l'attendaient Pépin, Louis et Basile avec d'autres archers. Les Oubliés étaient complètement coincés sous une pluie de flèches qu'ils parvenaient que trop mal à gérer. Pie, Luisa et les enfants Danes ciblaient systématiquement les officiers qui tombaient les uns après les autres. Les coalisés loyalistes étaient certes peu nombreux, mais ils comptaient dans leurs rangs des guerriers de premier ordre: Pie, Didier,Gustav,Amalia et Luisa étaient de très bons guerriers, si bien que cette charge était probablement celle qui comptait les guerriers les plus exceptionnels qu'on ait pu voir. Le massacre fut sans appel, les commandants ennemis tombaient les uns après les autres. Jusqu'à ce que le moment soit venu. Sous le déluge de flèches ambiant, Pie, Didier et Gustav ciblèrent les chefs des Oubliés: Manamus, Cacatius et Chietmar.


Le combat entre Pie et Manamus se déroula dans des conditions plus que chaotiques. Mais si la victoire était acquise, alors le coup serait décisif, tant Manamus incarnait le mouvement. Les deux adversaires se toisaient du regard, l'arme à la main. Pie tenta une attaque rapide de son épée mais fut parée par la hachette de Manamus. Cependant, Pie n'en n'était qu'à l'échauffement, guerrier inarrêtable, il savait exactement où frapper pour déstabiliser la posture de son adversaire. Une feinte rapide, puis une estoc au jarret blessa sérieusement Manamus. Dans l'impossibilité de conserver sa posture de combat, Manamus comprit rapidement que continuer à lutter serait peine perdue. Pie s'approchait lentement de lui...un grand sourire aux lèvres. Il savait qu'il avait gagné, il savait qu'il allait faire gagner les loyalistes. Il leva son épée...et bientôt c'en eu été fini de Manamus, Pie brandissant sa tête pour effrayer les rebelles, tel un talisman repoussant les mauvais esprits. La bataille continua un moment...avant que Didier et Gustav ne tuèrent Cacatius et Chietmar. Les troupes Oubliés commencèrent à paniquer en masse...avant de se rappeler que les issues de la cité avaient été condamnées expressément pour enfermer les assaillants en son sein...


Crépin avait réussi. Il avait accompli l'exploit de détruire une armée de plus de 200 000 hommes, avec seulement 70 000. Les soldats acclamèrent et portèrent le jeune homme timide en triomphe. Un peu gêné et surpris, il ne put s'empêcher de rire avec les soldats et les autres jeunes héros qui étaient devenus ses amis. Les troupes du Sage revenaient enfin de leur poursuite au triple galop pour finalement constater...que la bataille était déjà terminée. Lorsque le Sage eut appris de la bouche de son petit-fils ce qui s'était passé en son absence, il n'en croyait pas ses oreilles. Les cadavres des ennemis innombrables jonchaient le sol des rues de la cité.


Les Fils venaient de surpasser les Pères. La nouvelle génération s'annonçait incroyable.


Juin 801, La mort d'un ami:


An Sunchwen était venu personnellement inviter le Dragon Blanc pour célébrer l'anniversaire de la mort de l'Empereur Dezhong. L'avenir était devenu bien plus radieux pour l'Empire du Milieu depuis son changement de dynastie. C'est avec joie que Pyotr le reçut en tant qu'ami pour discuter de l'avenir de leur pays respectifs. Lorsque la réception fut terminée et que les convives vinrent à se coucher... Un terrible hurlement retentit dans la nuit: un assassin venait de poignarder à mort le Dragon Blanc, dans son lit. Sunchwen venait de perdre un ami... et il était déterminé à traquer le responsable de sa mort. Un indice fut néanmoins trouvé sur les lieux du crime: un crucifix...trouvé par An Winshun qui s'empressa d'accuser les chrétiens de ce crime.


Février 802, Le traité d'Aachen:


La bataille de Constantinople et la fin des Oubliés avaient secoué les mémoires, après tout, le visage du monde chrétien n'allait plus jamais être le même. C'est en ces circonstances que le traité d'Aachen fut signé. Celui ci disposa que les principaux participants recevraient une partie des pays qui s'étaient rebellés. Ainsi il fut attribué:


-à Romuald, Empereur d'Italie, la cité de Ljubljana et de Lienz
-à Charles, Empereur des Francs la cité de Vienne et Klagenfurt
-à Kleïric, Roi des Danes, la cité de Brno et Bratislava
-à Irène, Impératrice Byzantine, la cité d'Odessa et de Vinnytsia
-et en remerciement pour son action à la bataille de Constantinople, à Crépin le duché de Franquie Orientale, protectorat de l'Empire Franc, composé des cités de Nitra,Loutsk,Jytomyr,Preslov,Cassovie et Oujgorod


Il lui fut attribué le surnom du Magnifique et à Pie, le Sublime.


La nouvelle ère pouvait commencer...


Mars 802, L'Usurpateur:


Voilà 8 mois que le Dragon Blanc était mort et Dmitri avait récupéré les territoires de Pyotr en tant qu'héritier le plus proche. L'Empire était plus puissant que jamais, et le calme était revenu suite aux troubles provoqués par la mort du Dragon Blanc. Mais par une nuit de printemps, un silhouette encapuchonnée pénètre discrètement dans la chambre de Dmitri. Il s'approche du lit, sort son poignard...et s'interrompt, pris de surprise: Le Dragon Noir avait déjà un poignard fiché dans l'abdomen.


Bien entendu, la nouvelle de l'assassinat de l'Empereur Slave fit rapidement le tour de l'Empire, et une enquête fut menée. Mais, malheureusement, celle-ci ne mena nulle part. Mort sans héritier, un conseil pour la régence fut organisé avec tous les hauts dignitaires slaves dont la générale des Crocs du Dragon ainsi que l'Empire du Milieu, convié spécialement pour l'occasion en tant qu'ami des slaves. Lors de l'assemblée, les officiels présent délibéraient et argumentaient avec véhémence pour déterminer l'avenir de l'Empire. Deux candidats se démarquèrent, Sergueï le Maitre d'Armes, bras droit de Dmitri et l'homme le plus proche de l'Empereur, et la générale des Crocs:


"Ne soyez pas naïve, Générale, jamais nous n'accepterons qu'une femme, qui n'est d'ailleurs même pas de la famille de l'Empereur, si puissante soit-elle puisse accéder au trône impérial! C'est Sergueï qui devrait monter sur le trône, lui seul pourra nous protéger de la menace que représentent les chrétiens qui ont déjà assassiné son frère jumeau!"


Comprenant que l'Empire allait lui échapper des mains et qu'elle n'eut plus le choix, la Générale retira son heaume. Un visage dont la beauté resplendissait telle un diamant se révéla:


"Je suis de la famille de l'Empereur! JE SUIS VALENTINA SOEUR DE DMITRI ET DE PYOTR! SOEUR DES DRAGONS JUMEAUX! Par mon sang et mon lignage, je revendique le trône pour mon fils!
-Valentina...!? La soeur de Dmitri que personne n'a jamais vu!? Celle qui s'est mariée au roi Dane (Berlioz)...est la Générale des Crocs!? Vous osez vous montrer alors que les perfides chrétiens ont assassiné vos frères!?Vous qui avez préféré les chrétiens aux Slaves!
-Pensez ce que vous voulez! Le trône revient à mon fils par son lignage avec Vlodiriel, le conquérant de ces terres! Nul ne peut le contester!"


Un brouhaha sans commune mesure se fit entendre au sein de l'assemblée jusqu'à ce que Sergueï reprit la parole:


"Vous réclamez le trône pour votre fils...mais il n'est pas Slave
-COMMENT OSEZ-VOUS!?
-Il n'est pas Slave! Il est davantage Dane que Slave! Vous voudriez que le trône soit octroyé à un chrétien!? Vous voudriez qu'on remette le trône Slave entre les mains de celui qui détruira le rêve de notre Empereur bien-aimé!? Mes frères! Ne vous laissez pas atteindre par les paroles de cette vile catin! Si le trône lui est donné, les Slaves seront perdus! L'Empire se convertira, notre culture disparaîtra...et ce sera la fin du rêve de Vlodiriel! Faites-moi confiance! Je saurai nous guider vers un avenir radieux!"


Les dignitaires réfléchirent avant de scander le nom de Sergueï à tue-tête. L'Empire venait d'être ravi à son héritier légitime. Le Maître d'Armes avait obtenu ce qu'il souhaitait. Et dans l'ombre...An Winshun stratège de l'Empire du Milieu esquissait un large sourire, son plan se mettait en marche.


Août 802, Requiem pour la chrétienté?:


Yassin Tahib était invité par Ibn Rustom dans son palais à Tahert pour discuter des termes de l'alliance conclue entre les deux traîtres. Néanmoins, sachant à qui il avait affaire il fit prendre la précaution d'avoir recours au préalable, aux services d'un espion. Ce dernier lui fit part d'une nouvelle intrigante: Rustom avait reçu un parchemin de la part d'un messager qui portait des habits qu'il ne pouvait pas reconnaitre...Le Renard du Désert prit la résolution de découvrir à tout prix ce que pouvait révéler ce parchemin. Il demanda à certains de ses hommes d'allumer un incendie suffisamment important pour créer la panique au sein du palais. Lorsque la diversion eut lieu, il en profita pour fouiller les différentes salles du Palais laissées à présent sans surveillance. Il découvrit dans la chambre personnelle du Vizir, un parchemin qui semblait correspondre à celui décrit par son espion. Lorsque le Calife en lut le contenu, il blêmit et décida subitement de s'enfuir discrètement des lieux...


Grâce à ses anciennes relations, le Renard du Désert parvint à traverser discrètement la Méditerranée pour retrouver celui dont il avait gagné l'amitié près de 20 ans auparavant: Romuald, l'Empereur d'Italie (labtecldlc). Le Lion le reçut dans son palais à Bénévent:


"Yassin...? Mais...?
-Je sais. C'est dangereux pour moi d'être ici, mais il faut qu'on parle
-Eh bien...bien sûr je suis toujours disposé à...
-Non. Par "on" j'entends "tous les chrétiens". C'est très grave, l'heure n'est plus aux mondanités. J'ai trouvé ceci dans la chambre de mon Vizir."


A la lecture du message, le visage du Lion se décomposa:


"Grand Vizir,


Avec les Slaves et mon frère Sunchwen nous nous sommes d'accord sur une chose: les Chrétiens ont constitué pendant bien trop longtemps une épine dans notre flanc. Il ont tué l'un des plus proches amis de mon frère, ils ont assassiné l'Empereur Dmitri et enfin ils ont ravagé les terres Arabes par leur volonté de mener leur Croisade. Nous avons décidé de nous allier, et nous souhaitons que vous en fassiez de même. Pour faire montre de notre bonne volonté, nous vous aiderons à prendre les terres de votre Calife pour que vous puissiez vous les approprier. Invitez Yassin Tahib chez vous, le 14ème jour du mois d'août, et pendant son absence, nous mènerons avec les Slaves, une attaque d'envergure sur ses terres. En échange, nous souhaitons que vous participiez à l'éradication de cette vermine chrétienne qui pullule que depuis trop longtemps ce monde!


En espérant vous revoir en tant que Calife,


An Winshun, stratège de l'Empire du Milieu."


La chrétienté vivait à présent potentiellement ses dernières heures...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeDim 5 Déc - 11:38

Voici le récapitulatif des règles pour la "bataille finale":

Pour les mouvements:
Les restrictions de mouvement sont supprimées

Pour le recrutement:
Le coût de recrutement demeure inchangé: 2500 pour toutes les unités, sauf les sapeurs qui coûtent 3750 l'unité

Pour le commandement:
Un commandant peut mener 5 unités, le nombre d'unités pouvant être recrutées est inscrit dans vos statistiques

Pour les points de Vaillance et de Plan:
Vous avez dans vos statistiques, des points de Plan et de Vaillance. Les points de Plan sont les points "d'attaque" qui, lorsqu'ils sont investis dans un front, permettent de déterminer la réalisation d'un plan de bataille, d'une stratégie quelconque. Les points de Vaillance sont les points de défense, qui, lorsqu'ils sont investis dans un front, permettent de déterminer votre défense face à un plan de l'ennemi. Si vous avez plus de points de Plan que votre adversaire n'a de points de Vaillance, alors le plan marche et inversement avec les points de Vaillance.

Les points sont reliés aux personnages et commandants. Les personnages et commandants disposent d'un point de chaque de base, qui s'activent lorsqu'ils ont le maximum d'unités qu'ils peuvent commander sous leur égide. Des traits précisés dans les statistiques permettent à certains de vos personnages d'acquérir plus de points sous certaines conditions.

Pour les Ordres: 
Les Ordres permettent le recrutement de troupes illimitées à la condition qu'ils servent une cause bien spécifique. Les leudes, partisans et chefs de faction ne peuvent pas devenir chef d'Ordre. Seuls les personnages militaires peuvent devenir chef d'Ordre. 

Pour le coût de recrutement des troupes: Equivalent au coût de recrutement énoncé un peu plus haut, simplement, il est possible d'acheter directement des troupes plus expérimentées avec une rallonge. 5000 pour des Vétérans,10 000 pour des Guerroyeurs et 20 000 pour des Elites.

En ce qui concerne les points, les Ordres peuvent en avoir:
-Pour chaque ensemble de 5 unités recrutées au niveau Vétéran, l'Ordre gagne un point de Vaillance. 
-Pour chaque ensemble de 5 unités recrutées au niveau  Guerroyeurs, l'Ordre gagne un point de chaque
-Pour chaque ensemble de 5 unités recrutées au niveau Elite, l'Ordre gagne deux points de chaque
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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeVen 21 Jan - 17:58

Carte!

Septembre 802:
L'un d'eux sourit plus que les autres:




Les différents dirigeants chrétiens étaient là, suspendus aux lèvres de Yassin Tahib, ancien Calife des Familles Omeyyades révélait à présent les informations qu'il avait pu glaner en s'échappant du palais de Rustom.




"Les coalisés qui veulent vous punir viendront attaquer Kiev et Nicée de manière coordonnée. Ils placeront également une force réduite en Espagne pour vous inciter à défendre là bas. Ils comptent mettre leur plan en route d'ici 6 mois, le 23 février."




Irène (Endwars) et Valentina (Berlioz), blêmes d'apprendre que la bataille finale allait se dérouler sur leur territoire, ne manquaient pas d'exprimer une certaine inquiétude. Le hasard du calendrier voulut que ce jour tombe sur la Saint Lazare, "le jour où Dieu est venu au secours...". Les chrétiens ne pouvaient tous qu'espérer que ce miracle se reproduirait. Mais il fallait y croire. Il fallait se dire que la défaite ne les attendaient pas forcément au bout du chemin. Il fallait s'armer aussi bien en lames qu'en courage face à l'implacable menace à venir...Après tout, il restait un espoir. Grâce à ces informations, la vapeur pouvait potentiellement être renversée et un plan pour contrer le chaos à venir pouvait être décidé. Les troupes furent réparties entre les différents fronts, les chefs, assignés à ceux-ci:




Un nombre important de troupes Franques (Ilthanir), Danes et les Crocs devaient être envoyées pour supporter le front de Kiev. Tandis que les Byzantins allaient se défendre sur le front de Nicée. Les Sardes (Luciuslanda) et les troupes de Crépin (Marvailhcanmore) se tiendraient un peu plus en arrière, respectivement à Rome et à Constantinople pour faire office de réserve en cas soucis. Pendant ce temps, les troupes italiennes (labtecldlc) allaient mener une vaste opération de conquête en plein coeur du territoire Arabe. Remettre Yassin Tahib sur le trône pouvait inciter une importante partie des troupes coalisées de se replier pour défendre ses terres...qui sait? Cela pouvait même être l'occasion de retourner les troupes Arabes contre les Slaves et l'Empire du Milieu...




Voilà le plan de la dernière chance, le plan qui devait permettre aux ennemis de la chrétienté d'être balayés. Voilà le plan qui permit aux différents chefs de retrouver le sourire et l'espoir. Mais l'un d'eux souriait plus que les autres car il ourdissait en secret la perte des autres princes...Lorsqu'il fit envoyer un message à un mystérieux homme, son sourire ne fit que s'agrandir.
En effet, il sourit bien plus que les autres...




Octobre 802:
L'Homme peut-il vraiment se préparer à l'Apocalypse?:
Voilà un mois que les chrétiens avaient été tenus au courant des plans de l'armée coalisée et tentaient de se préparer en conséquence. Armes, munitions, pièges. L'ennemi allait être nombreux, il fallait tenir, et parvenir à renverser la situation. Tout était bon pour cela. Que ce soit du côté de Kiev ou de Nicée, Kleïric (Berlioz) et Irène (Endwars) étaient rôdés à la guerre défensive et des remparts de fortune étaient construits le plus rapidement possible. La tension était palpable, et en février, le sort de la chrétienté serait fixé. La gloire ou la mort. Voilà les deux seuls choix qui s'offraient à eux.
Mais l'Homme peut-il vraiment être assez préparé face à l'Apocalypse? Les batailles à venir s'apprêtaient à donner une réponse à cette question.




Quant au Pape (Luciuslanda) et au Patriarche, les séances de bénédictions d'Ordres se multipliaient, les chrétiens volontaires pour défendre la catholicité dans cette épreuve se présentant toujours plus nombreux auprès des princes. Ainsi les Ordres et leurs adeptes émergeait pour la défense d'un avenir radieux: La Garde du Dragon, l'Ordre de Covadonga, l'Ordre de la Chimère et pour les orthodoxes, l'Ordre de Saint George: Des centaines de milliers de chrétiens avaient répondu à l'appel des princes et l'armée finale était enfin constituée: près de 600 000 soldats d'élite chrétiens étaient à présent alignés et bénis pour défendre leur Eglise, les princes, priant pour que cela suffise.




Chrétiens opprimés, soulevez-vous contre l'envahisseur!:
Pendant ce temps dans l'ancien territoire de l'Emirat de Cordoue, circulait à présent de manière occulte, une bien drôle de missive. En effet, celle-ci contenait le texte suivant: "Chrétiens des Asturies, de Cordoue et de l'Ibère en général. L'heure est venue de vous apprêter à prendre les armes! Vos asservisseurs actuels ne seront point présents pour toujours, nous faisons à présent le serment de vous aider à vous libérer. Armez vous comme vous le pourrez, récupérez votre patrie, votre souverain légitime reviendra pour vous libérer! La Saint Lazare sera le moment propice pour frapper, chacun de vos frères saura reconnaître le signal pour agir! J."
Les chrétiens ibériques, semblaient vouloir y croire. Mais la volonté seule parfois ne suffit pas. L'espoir revint dans le coeur des chrétiens d'Espagne.




Février 803:
Nous ne voyons rien venir:
Les Byzantins avaient mené grand nombre de préparatifs pour recevoir les troupes coalisées à Nicée , les murailles étaient prêtes, les troupes aussi, plus qu'impatientes d'en découdre avec leurs ennemis...qui n'étaient toujours pas arrivés. Confus, les Byzantins commençaient à douter de la véracité des informations fournies par l'ancien Calife.




Même constat au niveau de la frontière espagnole qui n'était pas du tout défendue tel qu'annoncé par l'informateur...Incrédules, les chrétiens ne pouvaient qu'attendre. Quoi qu'il en soit, cette absence n'était visiblement pas de bonne augure...




Il n'aura probablement pas autant de chance que Lazare:
Le 22 février, comme le prédit Tahib, les troupes coalisées se montraient enfin. Le roi Kleïric, qui supervisait la défense de Kiev (Berlioz), vint sur les remparts pour observer ses ennemis. Se préparant convenablement à cette rencontre, il avait fait abattre tous les arbres aux alentours de la capitale du territoire des Crocs pour s'assurer que les coalisés ne puissent pas dissimuler d'autres troupes dans la forêt environnante. Mais lorsqu'il posa les yeux sur les troupes ennemies...il ne put s'empêcher de prononcer ces mots: "Seigneur...aidez-nous..." Il se pourrait qu'il n'ait pas autant de chance que Lazare...car les troupes ennemies semblaient bien plus nombreuses que prévues à Kiev. Winshun avait décidé soudainement d'y envoyer toutes ses troupes...




Nuit funeste:
Dans le camp de Charles (Ilthanir), à l'intérieur de Kiev, deux silhouettes s'approchaient discrètement des marmite des cuisines laissées sans surveillance: "Mets en plus! -Non! Nous ne voulons pas les tuer! Seulement les rendre suffisamment malades pour qu'ils ne puissent pas se défendre...-Ce qui revient à les tuer, puisqu'une armée de barbares viendra après pour les achever!-...-Tu es décidément trop fragile..." Les deux hommes jetèrent des baies de lierre dans le contenu des différentes marmites peu de temps avant que ne sonne la cloche du repas. Leur effet fut assez fulgurant puisque les hommes à l'intérieur de la cité furent pris de nausées et de vomissements frénétiques. Les deux hommes se dirigèrent à ce moment, discrètement vers les portes de la cité...Lorsqu'ils furent eux mêmes pris des mêmes symptômes que les soldats de l'armée chrétienne. Ils avaient dû, pour éviter de paraître trop suspects, ingurgiter une dose moindre de baie de lierre pour donner le change...cependant leur présence, habillés en soldat franc dans une zone de la cité réservée aux soldats Danes commença à éveiller les soupçons...surtout quand ils commencèrent à tenter d'ouvrir les portes. L'alerte fut donnée et des hommes en armes se précipitèrent pour tenter d'empêcher de les empêcher d'aller au bout de leur entreprise. Une bataille s'engagea rapidement entre les chrétiens et d'autres troupes habillés en soldats francs qui tentaient de défendre les saboteurs. La cohue engendrée par la bataille, la précipitation dont il devait faire preuve et les symptômes de la maladie qu'il pouvait ressentir fit que le casque de l'un des saboteurs tomba au sol pour révéler son visage: c'était celui de l'Oiseau de Proie (Marvailhcanmore) qui avait maladroitement fait tomber son casque. Leur traîtrise venant d'être dévoilée, les Francs orientaux se hâtèrent de venir à la rescousse de leurs seigneurs tandis qu'ils cherchaient à ouvrir le plus rapidement possible les portes de la cité. Kleïric, conscient de l'impossibilité de les en empêcher mais également de la débâcle qui s'ensuivrait, ordonna la retraite générale et l'abandon de la capitale des Crocs: il fallait être lucide, ils ne pourraient repousser un tel ennemi, les mains sur leurs ventres tordus de douleur. Néanmoins, l'ennemi allait sûrement en profiter et s'il ne couvrait pas leur retraite, le carnage était assuré. Il ordonna aux troupes d'évacuer la ville tandis qu'il sortit un cor dans lequel il souffla à pleins poumons.




C'était le dernier espoir de Kleïric. Son fils Hydromel et sa Garde du Dragon ainsi que sa femme, Valentina, seraient le dernier espoir des chrétiens. C'est un peu plus de 100 000 cavaliers d'élites qui se ruèrent sur le champ de bataille. Constatant le nombre incommensurable de troupes ennemies ainsi que les chrétiens de tout bords, fuyant en masse, la Générale des Crocs comprit qu'il fallait les couvrir le plus longtemps possible tout en restant un maximum en vie. Les troupes ennemies commençaient déjà à rentrer dans la ville depuis un moment malgré l'important nombre de pièges tendus par le roi Dane, lorsque Valentina et ses troupes commencèrent enfin à harceler et attaquer l'ennemi. Ils gagnèrent suffisamment de temps pour permettre à quasi l'entièreté des troupes chrétiennes de se retirer. Leur mission impromptue accomplie, les cavaliers de Valentina et Hydromel vinrent chevaucher aux côtés des chrétiens.




Quand l'ennemi prit définitivement Kiev, les habitants incapables de se déplacer rapidement furent achevés sur place, alors qu'ils étaient déjà mourant à cause de l'empoisonnement. Tandis que Pépin souriait, Crépin, témoin du massacre, ne put retenir des haut-le-cœur face à la monstruosité et à la barbarie dont faisaient preuve les troupes de Winshun : les femmes enceintes voyaient leur nourrisson éventrés, les vieillards furent tués aussi longuement qu'ils ont vécu , et les estropiés eurent leurs membres défaillant sectionnés par "compassion envers leur douleur". Triste spectacle que celui d'une capitale aussi meurtrie...
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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeVen 21 Jan - 18:00

Mars 803:
Assiéger Bagdad pour sauver Rome:
Attendant la fin février pour partir, les troupes de l'Empire d'Italie mirent enfin leur plan à exécution. Romuald, Yassin Tahib les troupes italiennes ainsi que l'ensemble des adeptes de l'Ordre de la Chimère vinrent débarquer en Palestine pour reprendre les territoires d'Ibn Rustom, et remettre le Calife déchu sur son trône. Et Romuald avait réellement vu juste. Pensant que l'entièreté des troupes de Rustom seraient mobilisées sur d'autres fronts tels que Kiev ou l'Espagne, le Lion avait fait le pari risqué d'attaquer au plein coeur du territoire Arabe, pensant que celui-ci serait vide. Ce qui était le cas. Seules les milices étaient présentes dans les villes et se défendaient à peine face à l'immense armée réunie par le Lion. Les villes tombèrent ainsi les unes après les autres qu'il leur soit opposé la moindre résistance jusqu'à arriver à Bagdad où les portes s'ouvrèrent d'elles mêmes, les habitants n'étant que trop heureux de constater le retour de leur ancien Calife bien-aimé qui était bien plus apprécié là-bas que Rustom. Le Renard du Désert était de retour et il demanda à tous les émirats de se retourner contre les troupes et les institutions mises en place par Rustom. Mais lorsque Tahib vint à se déplacer à l'Ouest, vers l'Egypte, il eut une bien désagréable surprise...




Oups:
Pastinos (Endwars) avait décidé qu'il en avait assez d'attendre que les ennemis arrivent. Après tout...tout semblait indiquer qu'ils ne se manifesteraient pas. Plus d'une semaine après la date prévue d'arrivée des troupes, il était clair qu'ils ne viendraient pas. C'est ainsi qu'il décida de lancer la deuxième phase du plan d'Irène: "Lorsque vous aurez repoussé la coalition, allez débarquer en Palestine, reprenez l'Egypte!". Laissant les troupes du Sage retourner auprès de leur chef et n'ayant pas eu à affronter leurs ennemis, ce sont donc des troupes fraîches avec en leur sein, l'Ordre de Saint Georges qui comptait la fine fleur de la cavalerie byzantine. Plusieurs semaines plus tard, débarquant en Palestine, les troupes byzantines se ruèrent sur les terres égyptiennes du Califat et prirent sans la moindre difficulté les villes du Caire, de Siwa, de Tobrouk et de Charm-el-cheikh. Les byzantins venaient de faire ouvertement fi de l'accord trouvé avec le Renard du Désert, estimant n'avoir pas vraiment donné leur accord à cet informateur qui pouvait leur faisait ainsi du chantage. L'Egypte était à nouveau byzantine. Ne voulant s'arrêter là, les troupes impériales souhaitèrent pousser jusqu'à prendre Jérusalem et Nazareth. Mais ils croisèrent sur le chemin, un Yassin Tahib véritablement furibond et incrédule. Alors qu'il exigeait des explications sur la présence des byzantins en Egypte, un messager épuisé vint dire de manière dramatique à Tahib: "C'est l'ancien Emirat de Cordoue..."




Qué Viva España!:
Les chrétiens ibériques, de plus en plus agités, attendaient patiemment leur heure. Et lorsque le 22 février vint, ils décidèrent de suivre les directives mystérieuses envoyées depuis l'autre côté de la frontière franque. Les paysans occasionnèrent des tumultes sans précédent au sein des villes espagnoles occupées par les Arabes. Mais les différentes campagnes militaires avaient vidés ces territoires de leurs troupes régulières... et le Sage (Ilthanir), malgré le plan annoncé par l'informateur, avait décidé de tenter sa chance. C'était le moment ou jamais de libérer la péninsule ibérique. Il envoya ainsi Juan à la tête de l'Ordre de Covadonga composé de pas moins de 120 000 soldats d'élites à l'assaut de Saragosse.. qui était en proie aux troubles provoqués par les chrétiens et vidés de ses soldats. C'est en moins de deux semaines que Juan et ses hommes avaient repris la péninsule dans son intégralité. L'Espagne allait de nouveau être chrétienne... même si cela n'allait probablement pas être du goût de Tahib...




La fête et la désertion:
Dans Kiev, voilà maintenant plusieurs semaines que les troupes de la coalition anti-chrétienne faisaient la fête, au grand dam de Pépin (Marvailhcanmore) qui harcelait littéralement Winshun pour que les troupes se pressent de poursuivre les chrétiens afin de ne pas leur laisser la moindre chance. Cependant, malgré le fait que Winshun, Sunchwen et Rustom partageaient tous trois cet avis, pour Sergueï, il était hors de question de priver ses hommes d'une fête bien mérité après la conquête de l'entièreté du territoire Slave. Après tout... les chrétiens n'allaient pas pouvoir fuir éternellement, il leur faudrait à un moment donné s'arrêter quelque part pour tenter de détruire les païens. Crépin, dans son coin, morose depuis la vue des exactions perpétrées par ses nouveaux alliés, se refusait de participer à la moindre réunion stratégique. Conscient du passif qu'il y avait entre son père et son oncle, il ne pouvait se résoudre à penser qu'il s'agissait là de la bonne solution...et il eut d'autant plus raison lorsqu'un messager, visiblement Arabe vint à la rencontre d'Ibn Rustom pour lui annoncer que l'Espagne, la Palestine, l'Egypte ainsi que le siège même du califat avaient été pris par les byzantins ainsi que les italiens qui avaient remis à sa tête le Renard de Désert. S'en était trop pour Rustom qui ne voyait dans ce périple qu'une entreprise qui ne lui avait décidément été d'aucun profit. C'est près de 200 000 hommes qui quittèrent la coalition pour tenter de reprendre ce qui avait été perdu... C'est un espion chrétien qui, dissimulé parmi les hommes fut horrifié d'entendre la suite du plan des païens: Les deux tiers des troupes allaient pousser à travers les Royaume des Danes pour attaquer l'Empire Franc, tandis que le tiers restant allait s'attaquer au plus symbolique des lieux catholiques: Rome pour ensuite rejoindre la première armée en dévastant l'Italie au passage.
L'ombre s'enfuit dans la nuit pour prévenir au plus vite ses alliés...




De son côté, Sunchwen reçut une nouvelle d'un messager qui semblait l'intriguer au plus haut point. Tellement que lorsque son frère, Winshun, commandant en chef des païens lui demanda ce qu'il se passait, il lui mentit en lui disant que c'était sans importance. Néanmoins, Sunchwen semblait soucieux.




Avril 803:
Pour la catholicité!:
Lorsqu'il fut prévenu des intentions des armées païennes, le Pape Lucius II (Luciuslanda) fit mander son plus fidèle serviteur, resté alors à Rome: la Croix Noire. Expliquant la situation, la Croix Noire pria immédiatement le Saint-Père de trouver refuge en Sardaigne, pendant qu'il s'occuperait de la défense de Rome. Environ une semaine plus tard, l'ensemble des Ordres catholiques reçurent le même message: "En tant que Grand Inquisiteur au service du très Saint Père Lucius II, je vous annonce par la présente missive que vous êtes convoqué à vous rendre avec vos troupes à Rome pour en assurer la défense face aux hérétiques qui tenteront très bientôt de l'envahir. Si vous n'y consentez pas, votre Ordre sera excommunié, ainsi que le prince qui aura permis sa création.




La Croix Noire"




C'est ainsi que l'Ordre de Convadonga (Ilthanir), la Garde du Dragon (Berlioz) ainsi que l'Ordre de la Chimère (labtecldlc) eurent à se rendre à Rome en urgence afin de défendre la cité éternelle.




Bien entendu, cela rendit la situation d'autant plus tendue vis-à-vis de certains monarques catholiques qui comptaient sur ces Ordres pour assurer leur victoire dans leurs projets. Hélas, parfois nécessité fait loi...Apprenant pour la retraite forcée de Kiev, Raguinbert, décida de rapatrier ses troupes auprès du Sage pour le protéger.




Compromis:
Lorsque les Italiens (labtecldlc) furent non seulement prévenus d'une attaque prochaine des troupes de Rustom mais également de leur obligation de se séparer de leurs troupes d'élites qu'étaient les adeptes de l'Ordre de la Chimère, ils savaient qu'ils ne pouvaient à eux seuls faire le poids face à un ennemi aussi nombreux que l'entièreté des troupes Arabes. Le Renard du Désert et le Lion n'eurent ainsi d'autre choix que de pactiser avec les Byzantins (Endwars) présents sur place pour qu'ils s'associent tous et détruisent leur ennemi commun. Les rivaux d'hier étaient en quelques mois redevenus des rivaux, avant d'être à nouveau alliés...Qui plus est, Pastinos savait que l'Ordre de Saint-George, étant un Ordre orthodoxe, n'était pas soumis à la contrainte exercée par le lieutenant du Pape... Avec ses nombreux cavaliers d'élite, les troupes byzantines et italiennes pouvaient renverser la situation et stabiliser définitivement la région. Bien sûr... le commandant en chef byzantin fit savoir que cette alliance impliquerait un lourd prix à payer pour Yassin et ses fidèles. En échange des villes qu'il avait déjà conquis et de Rise et d'Antioche, les Byzantins acceptèrent de prêter main forte au Renard du Désert et à ses alliés. Toutefois, nul doute que les Italiens et son allié n'étaient pas prêt d'oublier cette forfaiture...




Coeur brisé:
Crépin (Marvailhcanmore) était à présent avec ses troupes parmi l'armée s'apprêtant à attaquer les chrétiens et franchissait à présent la frontière entre le Territoire des Crocs et le Duché de Franquie Orientale. Et lorsque l'armée du Duc arriva chez eux, ils n'y trouvèrent que destruction et désolation. Les troupes fuyantes chrétiennes avaient ravagé les campagnes du duché et brûlés tout ce qu'ils pouvaient. Ils s'étaient vengés de la traîtrise du Duc en se retirant au sein du royaume Dane. Crépin eut le coeur brisé et ne venait de comprendre qu'à présent les lourdes conséquences de son acte. C'est les larmes aux yeux qu'il voyait à présent ses terres consumées par les flammes de la vengeance. Vengeance qu'il avait lui même provoqué. Baissant la tête, il décida qu'il n'irait pas plus loin, écœuré par tant de violence et s'en sachant responsable, il ne voulait plus aggraver les choses. Il ne souhaitait que reconstruire son pays. Son père vint à lui pour tenter de le convaincre de le rejoindre, mais, épuisé et outré par tout ce qui avait pu se passer, il rejeta violemment son père en lui enjoignant de conduire, s'il le désirait tant que cela, les troupes de son duché pour assouvir cette vengeance qui ne motivait dorénavant plus que lui. La fracture entre le fils et le père, était définitivement consommée, et c'est seul, que Pépin rejoignit les autres membres de la coalition païenne. Néanmoins lorsque Sunchwen fit demi-tour pour discuter un moment avec Crépin, ce dernier sembla surpris et commença à chevaucher à toute allure vers le territoire Slave. Sunchwen observait à présent le duc dans sa chevauchée avant de rattraper les forces païennes.




Mai 803:




Un plan incompréhensible:
Suite à la débâcle de Kiev, les chrétiens avaient décidé de limiter la casse en se retranchant dans l'endroit sûr et défendable le plus proche de l'ancienne capitale des Crocs: Bratislava. Amputés à présent de leurs troupes d'élite, la situation de la coalition Franque-Danes (Ilthanir, Berlioz), semblait à présent se compliquer à mesure que les jours s'écoulaient. C'est alors qu'arriva une armée inattendue: les troupes franques des fronts byzantin et arabe s'étaient regroupés...derrière la bannière de Pie le Sublime (Luciuslanda), envoyé par la Croix Noire pour renforcer le dispositif défensif de Bratislava. Incrédule, Kleirïc ne pouvait en croire ses yeux. La Croix Noire venait de priver le front de Bratislava de ses unités d'élite, mais lui-même et le Pape avaient décidé qu'il était temps que les troupes en réserve entrent en action. C'est près de 110 000 hommes qui venaient rejoindre les défenseurs, déjà nombreux sur place. Ainsi, 295 000 défenseurs allaient affronter près de 660 000 assaillants...la bataille s'annoncerait donc particulièrement âpre. Mais les défenseurs réunissaient les hommes les plus valeureux du monde catholique. Bratislava était leur dernière chance. Si elle venait à tomber, plus rien ne pourrait empêcher les païens de déferler en masse sur les terres catholiques...




La tension était maintenant palpable tandis que les troupes d'invasion arrivèrent avec à leur tête Sergueï,Winshun, Licong, Sunchwen et Pépin (Marvailhcanmore). Véritable fleuve humain s'apprêtant à inonder de plein fouet les défenses de la cité, l'armée païenne paraissait impossible à arrêter. Et c'est Winshun en personne qui prononça l'ordre d'attaquer. Cependant, Sunchwen semblait hésiter, regardant d'un mauvais oeil son cadet, il ordonna à son autre frère de faire comme eux et de rester en retrait: "Inutile de sacrifier notre famille si nous n'en avons pas besoin, Winshun. Nous ne sommes là que pour punir un félon. Laissons ce Slave et ce Franc remplir leurs propres objectifs, s'ils le souhaitent tant! -Mais...! Les troupes d'élites de Licong constituent une force à ne pas négliger! S'il ne soutient pas l'attaque...!-Laisse les se fatiguer sur les troupes régulières, et surtout je ne fais pas confiance à ces traîtres, contrairement à toi. Nous attaquerons si la première vague est repoussée." Winshun ne pouvait que ravaler sa fierté, même s'il était celui qui avait coordonné la coalition, il ne pouvait pas se permettre de s'opposer directement contre son frère aîné, qui était l'Empereur du Milieu.




Sergueï, Pépin et leurs troupes se lancèrent ainsi dans un premier assaut avec 630 000 les suivant. Cette stratégie de l'ennemi, bien qu'apparaissant incompréhensible constituait une véritable aubaine pour les défenseurs chrétiens qui combattaient à présent un peu moins de troupes que prévu. C'est dans l'espoir que ce vent favorable aux catholiques perdure que la bataille commençait enfin.




La folle calvacade du Duc:
Pendant ce temps, Crépin (Marvailhcanmore) chevauchait en solitaire à travers les territoires conquis des païens. Ne se laissant pas distraire par les scènes de chaos qu'il pouvait observer, il continuait sa route tout en se remémorant les mots de Sunchwen: "Un de mes messagers m'a rapporté un fait troublant...Nous avons trouvé deux corps, déterrés par les chiens du prince Pyotr dans son palais... et il semblerait que mon frère ait été au courant de cette information sans daigner m'en parler. Vous êtes la seule personne que je peux envoyer pour enquêter et qui me semble à peu près digne de confiance. Je compte sur vous pour découvrir de quoi il en retourne. Présentez cet insigne impérial pour qu'on vous laisse agir. Sachez que notre vie à tous en dépend...même celle de vos amis et votre famille. Hâtez-vous!" Déterminé à découvrir le fin mot de l'histoire, Crépin accéléra la cadence, battant des records de vitesse... Il était à présent arrivé au palais princier de Pyotr...




Juste retour de bâton:
Les chrétiens stationnés à Bratislava étaient dépassés en nombre alors que l'ordre de donner l'assaut avait été prononcé. Il fallait tenir, renverser la vapeur et tâcher de faire survivre la chrétienté. La marée humaine que formait les 630 000 assaillants ne faisait pas flancher les 295 000 défenseurs de la cité. Kleïric (Berlioz) et Charles (Ilthanir) hurlait aux défenseurs de tenir bon, tandis que Sergueï et Pépin tentaient tous deux d'entrer au sein de la cité. Les héros chrétiens défendaient avec acharnement les remparts de la cité Valnia et Vanma, les jumelles carentaniennes combattaient l'une avec l'autre. Pie et sa soeur également (Luciuslanda). Les Francs combattaient père, fils et petit-fils, le tout dans une synergie inégalée. La famille Dane et Slave était unie face à l'adversité. Toute la famille? Non pas vraiment car, au moment où les portes allaient céder, un superbe jeune homme se tenait seul à l'écart des portes, attendant que celles-ci ne cèdent. C'était Yuri, fils de Valentina et Kleïric, et surtout Prince héritier du Territoire des Crocs et de l'Empire Slave. Il souhaitait intérieurement que les portes cèdent, car il savait qu'il serait alors face à celui qui l'avait spolié de l'Empire qui lui revenait de droit.
Dans un fracas assourdissant, les portes de la cité cédèrent, et quand il vit les hommes qui entrèrent dans la cité en premier, il eut un grand sourire aux lèvres: c'était Pépin, l'Oiseau de Proie (Marvailhcanmore) et Sergueï, le Maître d'armes. Lorsque Sergueï vit Yuri, sans armes en face de lui, il se stoppa net et dit: "Toi...", l'usurpateur avait parfaitement reconnu qui lui faisait face. Après tout, il était présent au Conseil aux côtés de Valentina, lorsqu'il parvint à évincer le jeune homme du trône qui lui revenait. Il savait qu'il n'y couperait pas, il savait qu'il aurait à l'affronter. "Celui là est à moi, je vais m'en occuper personnellement!". Le vieil homme dégaina son épée, tandis que son adversaire restait les mains vides, se contentant de lui faire signe d'approcher. Sergueï voulant se débarrasser de cette punaise orchidoclaste qui reviendrait à coup sûr réclamer son trône à l'avenir chargea Yuri qui esquivait sans peine les coups portés par son adversaire. Insaisissable anguille d'une souplesse inouïe, le jeune Slave esquivait encore et toujours les coups de son adversaire. Sa mère lui avait si bien appris que l'élève semblait surpasser allègrement le maître. Après avoir esquivé un énième coup de son adversaire, Yuri lui saisit un des bras et par un coup de poing porté à l'avant-bras, le lui brisa net. Le Maître d'Armes fut saisi de douleur et surtout serait dorénavant contraint de laisser tomber son bouclier. Le jeune homme sourit et pour humilier son adversaire mit une main dans le dos. Sergueï, tel un animal enragé se rua sur son adversaire et remua son épée dans tous les sens en espérant le toucher. Mais Yuri ne faisait que jouer avec lui, tel un chat avec une souris...et lorsque le prédateur en eu assez de jouer avec sa proie, il décida qu''il était temps de lui administrer le coup de grâce. Esquivant le coup du Maître d'Armes, il se faufila derrière lui et lui brisa la jambe droite d'un coup de pied bien placé avant de fracturer l'autre, ne laissant pas la possibilité à son adversaire de se relever. Il plaça alors sa main sur le menton de Sergueï et fit pivoter sa tête d'un coup sec, lui brisant la nuque sur le coup. Le formidable guerrier qu'était le Maître d'Armes, venait de mourir, surpassé par un homme qui avait à peine plus de vingt printemps. Pépin et les troupes païennes, sidérés de voir Sergueï mourir aussi rapidement, prirent peur et ordonnèrent la retraite. Le jeune homme se saisit alors de l'épée de son ennemi, avant de lui trancher la tête. Il inscrivit un message sur un morceau de papier le mit dans la bouche de Sergueï et ordonna qu'on la catapulte vers l'armée adverse. Sunchwen récupéra le message et put ainsi lire: "Nous ne sommes pas encore morts, mais vous le serez bientôt si tous vos guerriers sont de la même trempe que cette mauviette". Yuri venait de faire gagner un temps précieux aux chrétiens...mais Sunchwen venait d'apprendre une leçon importante: son ennemi était, certes, moins nombreux mais il était particulièrement redoutable...




Rome sera-t-elle immortelle?:
La Croix Noire (Luciuslanda) trépignait d'impatience du haut des remparts de Rome, attendant avec la plus grande exaltation l'arrivée des troupes ennemies...et il n'allait pas être déçu. La quasi intégralité de l'Ordre de la Croix Brûlée, fondé par Winshun et regroupant l'ensemble des fanatiques anti-chrétiens surentraînés qu'il ait pu trouver, s'était rassemblé pour attaquer Rome. Près de 340 000 soldats d'élites étaient donc à ses portes...Mais tous les Ordres catholiques avaient répondu à la convocation de la Croix Noire. Si bien que 470 unités d'élites étaient prêtes à défendre le siège de la catholicité. Le chef de l'armée romaine, constatant la faiblesse numérique du dispositif ennemi, n'hésita pas à ordonner la charge des adeptes de l'Ordre de la Croix Brûlée...de cette bataille, dépendrait le sort des catholiques.




Fureur païenne:
Sunchwen avait bien retenu l'implacable leçon qu'avait pu lui inculquer Yuri. Parfois, la qualité des guerriers importe bien plus que le nombre. C'est pourquoi il décida enfin d'envoyer toutes les troupes possibles à l'assaut de la cité. La perte de Sergueï avait été un véritable choc pour tous les païens et une victoire était absolument nécessaire pour remonter le moral des troupes et saper celles de leurs ennemis. L'ensemble des troupes allaient à présent attaquer. Le fleuve païen allait se déverser sur la cité de Bratislava. Lorsque Sunchwen donna l'ordre à Pépin (Marvailhcanmore) de l'attaque générale, le Sage (Ilthanir) et Kleïric (Berlioz) motivèrent leurs troupes pour défendre la cité corps et âme. Les portes ayant été fracturées et dans l'impossibilité de les réparer assez rapidement, les combats allaient devoir se dérouler au sein même de la cité...et cette fois, Crépin ne serait pas là pour leur sauver la mise. L'Oiseau de Proie menant les troupes d'assaut, brisa rapidement les réparations improvisées des portes de la cité et avança prudemment à travers les rues. Les chrétiens optèrent pour charger l'ennemi avant que ceux-ci ne soient trop nombreux dans la cité. L'effet ne se fit pas attendre, surpris par cette stratégie désespérée, les païens subirent de plein fouet l'élan de centaines de milliers de chrétiens acculés. Ceux-ci, en difficulté et repoussés en dehors de la cité dans un premier temps, finirent par reprendre le dessus et à repousser progressivement l'attaque des chrétiens. Voyant que cette stratégie ne mènerait nul part, le Sage et Kleïric ordonnèrent le repli. Pie et Luisa, sa soeur, ainsi que Yuri, Valentina, Amalia et Agnar dirigèrent une troupe réduite pour couvrir la retraite chrétienne. Ils tinrent un moment, suffisamment pour que Sunchwen perde patience et décide d'envoyer son frère à la tête des troupes d'élite païennes. Fort heureusement pour les chrétiens, celles-ci étaient réduites. Ainsi 35000 troupes régulières chrétiennes s'apprêtaient à affronter 20 000 troupes d'élite. Lorsqu'une voix familière se fit entendre: "Les enfants! Venez! Allez!" Ils s'exécutèrent avant d'être débordés par leurs ennemis et parvinrent à rejoindre l'empereur franc et le roi dane, placés derrière les archers. Cette fois, les chrétiens s'étaient retranchés plus profond dans la cité et s'apprêtaient à cribler leurs ennemis de flèches. Les païens arrivaient à toute allure et rentrèrent entièrement dans la cité, les premiers ennemis criblés des flèches chrétiennes...Malheureusement cela ne suffit pas à les stopper, et alors que les païens se rapprochèrent de plus en plus et que le Sage et Kleïric commencèrent à manquer d'idées pour contenir la fureur incontrôlable des païens, un cor sonna, et le tumulte de la bataille laissa place au silence...




La dernière charge du Martyr:
Voilà maintenant presque deux mois que Bagdad était tombé entre les mains des Italiens (labtecldlc). Mais le coup dur qu'avait été l'annonce du départ de l'Ordre de la Chimère des rangs du Lion, couplé au message reçu il y a un mois montrait néanmoins que tout restait à faire. En effet il était bien obligé de compter sur l'alliance de fortune conclue avec les Byzantins pour repousser les forces de Rustom qui n'avaient qu'un objectif en tête: Reprendre Bagdad et tuer l'ancien calife. Il fallait donc s'armer de courage pour repousser Rustom, même si le rapport de force était largement en faveur des chrétiens, puisque 210 000 hommes sans compter l'Ordre de Saint-George s'apprêtait à en affronter 180 000. Les troupes de Rustom s'approchèrent de la capitale du Califat et Rustom sortit des rangs pour toiser son rival de toujours: "YASSIN! MONTRE TOI! JE SAIS QUE TU ES LA!". C'est un Yassin Tahib goguenard qui se montra sur les remparts de la cité: "Oh, Ibn! Et bien, nous ne t'attendions plus! Tu en as mis du temps! Mais entre donc!...Si tu le peux.-JE SAURAI BIEN TE FAIRE RAVALER TES RAILLERIES!". Immédiatement après, Rustom ordonna la mise en place du siège de la cité.




Pendant ce temps, à quelques centaines de mètres de là, le chef de l'Ordre de Saint-Georges (Endwars) lança un ordre qui surprit tout le monde autour de lui: "Mettez une lance dans ma main, enchainez la à mon bras pour qu'elle ne puisse tomber et orientez moi vers la direction de l'ennemi. Je ne laisserai pas Irène me spolier le commandement de mes hommes!". Cet ordre était une véritable condamnation à mort pour lui, car le chef de l'Ordre de Saint-George n'était nul autre que Turgis, aveuglé, castré et tonsuré par la Reine Irène près de 20 auparavant. Ayant dédié le reste de sa vie au respect de sa foi, il vint à accepter la proposition de l'Impératrice pour sauver ses frères et nouveaux amis de son monastère. Espérant pouvoir contrôler l'Ordre indirectement en plaçant à sa tête un infirme, le plan d'Irène venait de tomber à l'eau car Turgis comptait bien mourir dans la gloire. Lorsque les tumultes de la bataille se firent entendre, Turgis fit galoper son cheval droit devant la lance pointée droit devant lui. Il continuait sa chevauchée obscure, tandis qu'il sentait soudainement en son corps une intense douleur, puis une autre et une autre. Mais...jamais il ne comptait s'arrêter. Il continuait encore et toujours jusqu'à ce qu'il sentit sa lance percuter quelque chose suivi immédiatement d'un cri de douleur, avant qu'il ne tombe de son cheval et ne s'endorme à jamais. Turgis venait de périr, certes, mais il n'avait péri seul. Le destin est parfois bien facétieux, car il voulut glorifier davantage la légende de Turgis ce jour là. En effet, la scène qui se déroulait devant les soldats était d'un héroïsme sans bornes car l'homme que Turgis venait d'embrocher au bout de sa lance n'était nul autre que le Calife félon, Ibn Rustom trop occupé à brailler après le Renard du Désert pour s'apercevoir qu'une immense troupe de cavalerie était en train de le prendre à revers. Entre les 210 000 hommes chargeant à présent et les 30 000 cavaliers d'élite pour prendre à revers l'armée venue se venger, la bataille fut très rapidement terminée. Les chrétiens étaient victorieux, et de loin. Et nul doute que les adeptes de Saint-George vénéreraient à présent le nom de celui qui serait appelé plus tard, le Martyr: Turgis.




Révélations:
Le cor surprit tout le monde, si bien que les armées arrêtèrent de se battre pendant un moment. Jusqu'à ce que le son se fit entendre à nouveau. Véritable symphonie de délivrance pour les oreilles chrétiennes, les bannières romaines flottaient au vent: c'était la Croix Noire (Luciuslanda) qui arrivait avec les différents Ordres catholiques derrière lui! Avec un rapport de forces aussi favorable, l'issue de la bataille de Rome tourna très vite en faveur des chrétiens qui, à cette occasion, annihila quasiment l'entièreté des troupes d'élite des forces païennes en échange toutefois, d'une partie non négligeable de l'ensemble des effectifs des Ordres puisque c'est 100 unités qui périrent du côté chrétiens. Mais près de 400 unités pouvaient encore combattre, et la Croix Noire, comme toujours impitoyable se contenta de crier aux différents Ordres: "Il est grand temps d'en finir! Marchons sur l'ennemi!" L'espoir était à présent permis pour les chrétiens. Les renforts agirent rapidement, et la Garde du Dragon (Berlioz) et son chef Hydromel se hâta de s'engouffrer à l'intérieur de la cité pour empêcher toute retraite païenne, le temps que les autres Ordres les rejoignent. Le Sage (Ilthanir) et Kleïric, extatiques face à ce soudain retournement de situation ordonnèrent à toutes les troupes de charger une dernière fois l'ennemi. Une armée importante sur leurs arrières, et les défenseurs les attaquant sur leurs avants, l'Oiseau de Proie (Marvailhcanmore), Sunchwen et ses frères étaient à présent en bien fâcheuse posture...
Le désir de vengeance de Pépin n'ayant aucune limite, il ordonna à ses troupes d'attaquer celles du Sage. Quitte à mourir, il tâcherait d'emmener son insupportable frère avec lui. Bientôt, les frères à présent ennemis se rencontrèrent sur le champ de bataille et engagèrent un combat au milieu du chaos du champ de bataille. Plus question de réitérer l'erreur commise 20 ans auparavant...il fallait à présent que l'un d'eux meure pour que cette guerre lancinante puisse enfin trouver une conclusion satisfaisante. Et même si l'Oiseau de Proie était plus jeune, le Sage, quant à lui était plus expérimenté au combat. Les coups pleuvaient de part et d'autre sans véritablement départager un vainqueur. Et lorsque, ivre de rage, Pépin leva son épée pour asséner un nouveau coup à son aîné, Charles lui infligea une importante coupure au ventre, le tailladant de son épée. A genoux, les mains comprimant l'importante quantité de sang s'échappant de se blessure, Pépin ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il maudit le destin d'avoir fait pencher la balance à l'avantage de son frère...encore une fois...la dernière fois. Car Charles ne put trouver une raison valable de laisser le benjamin de la fratrie en vie. Il avait porté à nouveau les armes contre lui et avait même retourner son neveu contre lui. Jamais il n'accepterait de reprendre le risque de se faire attaquer à nouveau par son frère. Il leva son épée, et transperça son frère en plein coeur. L'Oiseau de Proie était enfin mort, après toutes ces années de lutte.
Les réminiscences de l'Ordre de la Croix Brûlée furent balayés en un instant par les troupes combinées des Ordres. Sachant qu'il leur fallait battre en retraite, Sunchwen ordonna de tenter une percée à travers les portes de la cité...mais c'était sans compter sur la Croix Noire qui lui barrait la route menant à la liberté. Il pointa alors son épée dans un geste de défi envers Sunchwen. Le message était clair: s'il voulait battre en retraite, il lui faudrait le vaincre dans un duel. Les soldats des deux camps firent ainsi place aux duellistes. Son épée à deux mains dégainée, la Croix Noire attaqua Sunchwen qui parait coup pour coup avec son guan dao. La tension était palpable et les combats aux alentours avaient cessés pour laisser place à un spectacle martial qui s'annonçait grandiose. Les combattants semblaient du même niveau et surtout impossible à départager. Lorsque d'un coup de la poignée de son arme, Sunchwen frappa la Croix Noire à la tête faisant voler son casque...mais également basculer sans le savoir le destin du monde catholique par la même occasion. Lorsque le Lieutenant du Pape retira la main de son visage, celui-ci arborait celui d'un homme aux traits vieillissant, aux cheveux grisonnants et avec une immense balafre qui parcourait l'entièreté de son visage. Charles, présent parmi les spectateurs ne put contenir sa surprise: "Quoi...!? Lui...!? Mais...c'est impossible..." La réaction de l'empereur franc fut plus que compréhensible puisque devant lui se tenait un véritable spectre: celui de l'ancien roi des Deux-Siciles, Arigis l'Unificateur (labtecldlc). Devenu un combattant hors pair avec les années, il combattait avec la plus implacable des ferveurs, l'ennemi du Christ qui se tenait devant lui.
Le silence occasionné par cette brutale surprise fut soudainement interrompu par un cavalier solitaire. Crépin revenait du palais de Pyotr en hurlant à tout rompre: "ARRETEZ! DE GRACE!ARRETEZ! NOUS AVONS TOUS ETE TROMPES!". Charles et les chrétiens étaient à deux doigts de dégainer leurs épées pour pourfendre l'impudent qui avait osé les trahir et qui demandait à présent qu'on l'écoute. Mais le timide Crépin d'autrefois n'était plus, et il ne put se résoudre à conserver le silence:
"Tous ces combats, n'ont plus aucun sens. Car sachez que les griefs que vous vous reprochez...ont été montés de toutes pièces. N'est-ce pas, Winshun!?" Le visage de Winshun se crispa lorsqu'il fut pointé du doigt par le jeune duc. Sunchwen prit alors la parole: "Alors c'est vrai? Mon frère nous a manipulé? -Bien plus que vous ne semblez le croire Sunchwen. Et il n'a pas été le seul. Où est Sergueï?" Yuri ne put s'empêcher de répondre, moqueur: "Tout dépend à quelle partie de son corps vous souhaitez vous adresser...Son corps doit être quelque part en ville...quant à sa tête, j'imagine que Sunchwen sera plus à même de vous répondre.-Oh, je vois." Crépin reprit son explication: "Winshun et Sergueï ont tout organisé...avec Dmitri. Au château de Pyotr deux corps ont été découvert, j'ai alors ordonné une investigation des appartements de Sergueï où nous y avons trouvé un journal dissimulé derrière une pierre dans le mur. Tout y est expliqué." Le jeune duc lisait et à mesure qu'il lisait, les différents visages de l'assistance se décomposaient. Il lisait ainsi comment Sergueï et Winshun avaient ourdi leur plan pour prendre chacun de leur côté le pouvoir avec l'aide de l'autre. Mais surtout, il lisait à présent comment Winshun avait manipulé Dmitri, pour prendre la place de son frère jumeau, et aider l'Empire du Milieu. Il lisait comment ils avaient pu mettre en scène son propre assassinat pour en accuser ensuite les chrétiens grâce à une croix récupérée sur un assassin ayant tenté de le tuer 20 ans plus tôt. Le tout, en échange de l'ensemble du territoire slave... avant qu'il ne soit trahi à son tour par Sergueï qui le fit brutalement assassiner dans son propre lit, pour effacer tout risque de révéler un jour la supercherie. Tout avait été manigancé par le Maître d'Armes et surtout Winshun. Rustom n'était qu'un complice d'opportunité et les frères du stratège chinois, des outils à son propre dessein. Le journal se termine avec la révélation que Sunchwen devait être abattu à son retour triomphant de campagne, par un fanatique chrétien et anonyme, dissimulé dans la foule, finissant ainsi en martyr, ou bien au beau milieu de la bataille par une flèche dans le chaos des combats.
La foule était abasourdi. Ce n'est qu'après un long moment que Sunchwen laissa tomber son guan dao en disant: "Nous nous rendons". Il savait que cette guerre n'avait plus lieu d'être, et qu'elle avait été un immense gâchis. Des centaines de milliers d'hommes étaient à présent morts de part et d'autre ...et tout ça pour...ça. Il ne faisait aucun doute qu'il allait y avoir des conséquences. Arigis en vie, Crépin traître à sa cause pour au final en être le sauveur, les milliers de morts qui ne resteraient pas impunis, mais aussi les différentes paroles qui ont pu être bafouées pour la gloire, le pouvoir et la conquête. Mais là tout dépendrait des princes...La guerre contre les païens semblait néanmoins sur le point de s'achever et une nouvelle ère s'annonçait à présent...
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Ozymandias

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MessageSujet: Re: Les Chroniques d'Alcuin   Les Chroniques d'Alcuin - Page 5 Icon_minitimeLun 4 Juil - 21:43

Pour la carte

Juin 803:


Veisalgie sévère:


La bataille de Bratislava, comme tout le reste de cette guerre, avait laissé un goût particulièrement amer dans la bouche des "vainqueurs". Même si l'ennemi s'était rendu, cette guerre avait occasionné des centaines de milliers de morts et surtout, un complot d'une ampleur inégalée avait par la même occasion été dévoilé. Restait à présent à déterminer le sort des vaincus... les traiter injustement alimenterait sans aucun doute un foyer inextinguible de haine qui ne serait que trop complexe à étouffer. Brennus avait pu nous le montrer. Après tout, chacun estimait sa cause juste...Des païens qui manipulent d'autres païens pour arriver à leurs fins et s'arroger du pouvoir: comme il est triste de constater que certaines choses en ce monde n'ont pas changé... Que faire de ces chinois? De ces Slaves restant, qui n'avaient à présent plus de chefs? Et Yassin Tahib serait-il à la hauteur de la tâche de reconstruire un empire qui devrait à présent composer avec ses voisins chrétiens? Tant de questions dont seul l'avenir pouvait apporter une réponse. Néanmoins, il fallait bien commencer par quelque chose, et ce, notamment pour s'assurer une paix durable dans le monde chrétien. Les représentants des différents pays se réunirent pour trouver un accord sur plusieurs points:


Que faire des prisonniers païens dont la majorité avait été manipulé pour tuer des hommes qui ne leur avaient finalement pas porté préjudice? A cela, il fut convenu entre les chefs vainqueurs, après d'âpres discussions, que l'ensemble des prisonniers à l'exception d'An Winshun serait libre de retourner chez eux. Winshun, serait quant à lui exécuté en terre chrétienne. An Sunchwen et An Lincong eux, furent officiellement libérés et prirent le serment de ne plus jamais se mêler de politique chrétienne ou de mêler les chrétiens à la leur.


Que faire des terres arabes conquises par les chrétiens? Là, la solution ne convint bien évidemment qu'aux chrétiens. Que ce soit l'Empereur Franc (Ilthanir) ou l'Impératrice byzantine (Endwars), aucun d'eux ne voulut restituer la moindre parcelle de Terre qui aurait théoriquement dû revenir au nouveau Sultan Yassin Tahib. Le Sage estimait que l'Espagne devait à présent redevenir chrétienne. Après tout, la révolte des chrétiens ibériques n'était-elle pas la preuve, au final que l'Espagne était plus chrétienne que musulmane? Bien loin d'être aussi naïf, le Renard ne pouvait pas vraiment opposer d'arguments contraires à Charles, vu les circonstances dans lesquelles l'Espagne avait été libérée. Même s'il se doutait fortement que l'Empereur avait joué un rôle loin d'être mineur dans cette révolte aussi soudaine qu'efficace, il n'aurait su en apporter la preuve. Qui plus est, il pouvait difficilement se permettre une guerre lasse contre les Francs pour un territoire que les Arabes venaient au final, tout juste de conquérir et de perdre face à la population... Cela amena néanmoins les Arabes à se méfier davantage des Francs à l'avenir...Quant à l'Impératrice Byzantine, elle argua de son côté qu'il était hors de question de restituer quoi que ce soit. Qui plus est des chrétiens devaient bien demeurer en Egypte non? Yassin Tahib se contenta de hausser un sourcil face à cet argumentaire qui était bien loin de le convaincre...L'Egypte était musulmane depuis plus d'un siècle à présent...Dans tous les cas les Arabes étaient à présent convaincu qu'il leur faudrait, un jour récupérer l'Egypte par la force s'il le fallait pour libérer leurs frères du joug des byzantins.


Que faire du duc félon et de ses possessions? (Marvailhcanmore) Il fut décidé que les actions du duc furent à la fois bénéfiques et maléfiques. Il avait indubitablement trahi les chrétiens...et d'un autre côté c'est également lui qui mit fin au carnage par sa sagacité et son honneur. Lui aussi avait été manipulé par un père vindicatif...et pourtant...il fallait bien le sanctionner. Il fut décidé et également sur demande des païens chinois que le duc soit épargné. Cependant, il était certain qu'il ne pouvait décemment pas continuer à occuper une fonction qui lui permettrait potentiellement de diriger des troupes... Ainsi, le duc viendrait à être tonsuré et à être exilé dans un monastère d'Oujgorod...aussi loin que possible des intrigues du monde chrétien. Quant à ses terres, elles lui furent confisquées et attribuées par Charles et les autres catholiques en tant que terres papales (Luciuslanda). Cela ne fut bien évidemment pas du tout du goût de l'Impératrice Byzantine qui protesta avec une certaine véhémence...avant que l'Empereur Franc ne lui fasse remarquer que le destin de terres catholiques n'avait absolument pas à être débattu avec une monarque orthodoxe.


Quant à la résurrection soudaine d'Arigis et à son sort? Son fils (labtecldlc), n'hésita bien entendu pas une seconde avant de lui poser moult question quant à ce qu'il avait bien pu se passer pour qu'un homme sensé être exécuté soit encore en vie. Hélas, il semblait que le coup qui lui avait été asséné à la tête lors de son duel eu quelques conséquences inattendues...il lui avait occasionné des séquelles telles qu'il était bien incapable de se rappeler une période de sa vie, dont les dernières batailles qu'il avait pu livrer au nom du Duché de Bénévent ou de l'Empire d'Italie...mais il révéla une information qui glaça le sang de l'Empereur Italien: Il était persuadé d'avoir vu Grimoald, son fils aîné banni, l'observant à son chevet. Face à autant d'énigmes, il fut décidé, qu'Arigis conserverait son rôle de protecteur du Pape.


Les seigneurs ne pouvaient dès lors que chacun rentrer chez eux, espérant de pouvoir couler des jours plus heureux tout en pansant les plaies que cette guerre avait pu leur infliger...


La fin des Ordres:


Véritables armées de fanatiques se battant pour une noble cause, l'intervention des Ordres avait été déterminante dans la victoire des chrétiens dans la guerre contre les païens. Les Ordres catholiques avaient même permis une victoire des plus glorieuse à la bataille de Bratislava. Néanmoins, même si cette intervention avait octroyée au Pape Lucius (Luciuslanda) une popularité inégalée, il voyait d'un mauvais oeil ces Ordres qui commençaient à engranger un certain pouvoir au profit de la Croix Noire. Ainsi, la décision fut rapidement prise par sa Sainteté d'exiger d'Arigis la dissolution de tous les Ordres catholiques, le reléguant au titre de simple garde du corps. Quant aux ordres orthodoxes, n'ayant d'autre choix que de recourir à l'Ordre de Saint Georges, Irène (Endwars) les appela rapidement à l'aide pour pacifier la région égyptienne. Toutefois, les braves guerriers n'avaient pas oubliés le sort réservé à leur commandant. Pensant manipuler ces hommes, l'Impératrice avait nommé Turgis, grand commandant de l'Ordre. Néanmoins il demeura d'une volonté de fer et alors qu'il ne pouvait voir, il parvint à prendre la vie de Rustom. Cet exploit qui s'inscrirait par la suite dans la légende, avait eu pour répercussion de hisser au rang de martyr l'Avar, qui était à présent adulé par ses hommes. Le Patriarche, grand chef officiel des Ordres orthodoxes, mais sous l'emprise permanente du pouvoir impérial, avait dès lors grand mal à s'imposer auprès de ces commandants. Le fanatisme que vouaient les hommes de l'Ordre de Saint-Georges avait été dorénavant déplacé sur leur ancien commandant: Turgis. Cette dévotion nouvelle avait rendu toute tentative de contrôle des Ordres orthodoxes ineffective. Ceux-ci n'avaient dorénavant donc plus lieu d'être. Il allait falloir à l'avenir, trouver une autre source d'hommes à envoyer sur le champ de bataille.


L'Empereur icarien:


Un autre problème venait cette fois-ci toucher les anciens territoires usurpés par le Maître d'Armes. La punition infligée à Sergueï par Yuri (Berlioz) fut retentissante, elle avait montré non seulement le talent au combat dont il disposait, mais également la sauvagerie dont il pouvait faire preuve. En tant que dernier héritier mâle de la maison de Vlodiriel, le jeune Yuri était destiné à monter sur le trône Slave ainsi que celui de la Principauté des Neiges. Néanmoins, il était l'homme qui avait occis son prédécesseur, lui donnant une image de boucher auprès de la population. A l'âge de 20 ans, Yuri était devenu l'un des monarques les plus puissants d'Europe. Cependant, tout était à refaire. La guerre menée par Sergueï et ses hommes avaient amené l'Empire au bord du chaos. Il fallait donc y mettre bon ordre. C'est donc sans la moindre once de pitié que les anciens soutiens du Maître d'Armes qui pouvaient encore subsister furent sommairement exécutés. Le règne du nouvel empereur slave allait commencer par la terreur et le carnage. La population allait apprendre à craindre et respecter leur nouvel empereur. Ce massacre lui permit de s'en assurer. C'est avec cette épisode que l'on vit à quel point les coutumes slaves pouvaient être sanglantes. Pas de pardon, pas de compassion. La faiblesse n'eut su être admise après un tel chaos... et un empereur qui savait remettre de l'ordre dans le chaos semblait être tout ce qu'attendait le peuple. La popularité du nouvel empereur atteignit rapidement des sommets inégalés auprès des populations slaves qui n'aimaient que trop voir le sang des traîtres se répandre. Aussi impitoyable que populaire Yuri, figura rapidement comme l'Empereur Slave parfait aux yeux de son peuple.


Jusqu'à quand? Le jeune tueur de traîtres avait de l'ambition, et tel Icare, il lui fallait à présent bien faire attention à ne pas se brûler les ailes...


CHRONIQUES DE STRABON,VOLUME 1, PRINTEMPS 844:


Une ère nouvelle:


Voici parmi, les nombreux écueils écrits par mes prédécesseurs, Alcuin, bien sûr mais également Eginhard, ce que je pus retrouver tant bien que mal. J'ai conscience que c'est bien peu...40 longues années ont été ravagées en quelques minutes. Les voies du Seigneur peuvent parfois être bien impénétrables... Je n'étais alors qu'un jeune novice à la Cour du Sage, promis à un avenir de piété et de recueillement. Mais je ne pouvais m'empêcher d'être fasciné par le travail que les Maîtres Alcuin et Eginhard avaient pu accomplir...comment aurais-je pu me résoudre à ce qu'un tel patrimoine de l'histoire de la chrétienté tombe dans l'oubli? Non...je n'aurais pu l'accepter...Il me fallait faire quelque chose...et j'ai commencé en réunissant ce qui put être conservé...l'entièreté de l'oeuvre de Maître Eginhard...carbonisée. Quelle pitié. Eginhard, en périssant dans l'incendie avait privilégié le sauvetage des oeuvres de son maître, plutôt que les siens...Retrouvé mort asphyxié, des chroniques de son maître dans les bras. En voilà un sort peu enviable. Malgré tout, certains écueils d'Alcuin ont pu résister et c'est grâce à lui. Aussi coriaces que leur auteur. Après tout, il est quand même mort à l'âge de 80 ans. A présent, je reprends leur flambeau. Et quel flambeau...Concrètement, je pense qu'il convient d'effectuer un résumé de ce qui a pu se passer depuis la fin des chroniques d'Alcuin jusqu'à aujourd'hui.


Certaines choses ne changent pas...:


L'Empire Byzantin (Endwars) était ressorti grande gagnante de la guerre contre les païens. Avec l'Egypte, Antioche et Rise en poche, l'ambition et l'audace d'Irène avait pu payer...non sans s'aliéner une partie de ses "alliés" au passage. Le Renard du Désert avait pu faire preuve d'une colère froide inégalée en déclarant à l'Impératrice qui venait de lui refuser la restitution de l'Egypte "qu'il valait mieux pour elle que les Byzantins ne soient jamais contraints de quitter l'Egypte". Cet avertissement ne tomba certainement pas dans l'oreille d'une sourde. En outre la politique byzantine fut de se méfier des potentielles attaques arabes, en lui déclarant la guerre à la moindre occasion. Quitte à être ennemi avec les Arabes, autant tenter de récupérer plus de territoire... Dans le but de récupérer la Palestine, l'Aigle Bicéphale n'hésita pas à déployer ses ailes pour fondre sur sa proie et une attaque d'envergure sur Jérusalem fut menée. Malheureusement pour lui, c'était sans compter sur la solidarité dont pouvait faire preuve l'Empire d'Italie avec le Sultanat Arabe.


L'Empire d'Italie (labtecldlc) était, au sortir de la guerre contre les païens, dans une position plus que délicate. En effet les chrétiens en étaient sortis victorieux, mais écharpés. Qui plus est l'un de ses alliés les plus proches, le Sultan Yassin Tahib avait perdu de sa puissance et de sa superbe. L'Egypte et l'Espagne avaient été conquises par d'autres seigneurs ambitieux de se tailler la part du lion au sein d'un sultanat qui donnait l'impression d'être mourant. Situé en première ligne face aux Byzantins déjà ennemis du temps d'Arigis, ainsi qu'à côté d'un Empire Franc qui lui était indifférent, le Lion avait de quoi s'inquiéter. L'Empereur Romuald était parfaitement conscient de la fragilité de la paix contractée avec les Byzantins qui demeuraient particulièrement véhéments. Les deux pays en position potentiellement difficile, c'est tout naturellement que le sultan rétabli se tourna vers son plus vieil ami, l'Empereur d'Italie. Cependant, les nobles italiens étaient divisés quant à cet appel de la part de païens qui, selon certains, n'avaient apporté que des ennuis à cet empire qui en était ressorti fragilisé. La cour italienne était divisée entre les partisans de l'apport d'une aide aux Arabes et ceux qui ne souhaitent pas en entendre parler. La bataille pour la Palestine faisait rage et était pratiquement gagnée pour le général byzantin Basile, lorsqu'un messager lui fit mention de la pire des nouvelles: Les Arabes n'étaient pas la seule menace, au contraire, elle était même la menace la moins importante. Les Italiens avaient profité de l'absence des troupes byzantines en territoire européen pour attaquer Ras et Belgrade. Cette attaque en tenaille aussi perfide qu'astucieuse, menaçait de provoquer la perte de l'Impératrice alors reclue à Constantinople. Il avait fallu mobiliser la quasi entièreté des troupes byzantines pour tenir les Arabes loin de l'Egypte à l'ouest tout en s'attaquant à l'est du Sultanat. Romuald n'avait rien voulu entendre des mises en garde qui avaient pu lui être adressées et avait décidé de rester fidèle à l'un des rares hommes qu'il pouvait officiellement appeler "son ami". Ordre fut ainsi donné de lancer une attaque avec pour finalité la plus folle des entreprises: attaquer Constantinople. Le Lion avait pu faire du nid de l'Aigle sa tanière, et il l'avait trouvé confortable. Malgré les dissensions entre les différents nobles de la cour de l'Empire, l'ordre d'attaque fut donné et les troupes se dirigèrent rapidement vers Ras et Belgrade. Telle une nuée de sauterelles les troupes de cette nouvelle coalition formée frappèrent les ailes d'un rapace incrédule qui s'attendait à une victoire facile. Une guerre à l'issue incertaine se profila donc.


Frères de sang ou frères de foi?:


En ce qui concerne les Danes (Berlioz), on peut dire que leur situation à la fin de la guerre face aux païens était assurément au beau fixe. Un prince du couple royal occupait le trône de l'Empire Slave tandis que l'autre était destiné à hériter du trône du Royaume de Danes. Tout semblait aller pour eux. La prison du Pavillon de la Reine, fut si réputée qu'elle devint moins une prison qu'un lieu de villégiature, convoité par la noblesse du monde connu au milieu du paysage enneigé dane. Véritable île des Lotophages, celui-ci avait gagné la réputation d'un lieu de délices et de bien-être perpétuel d'où personne ne souhaitait revenir. C'est tout naturellement qu'en parfait opportuniste, le roi Kleïric sut tirer profit de la situation en faisant payer les séjours au Pavillon et devint insolemment riche. Sachant le royaume Dane entre les excellentes mains d'Agnar, le couple royal s'offrit ce qu'il ne put jamais vraiment s'offrir auparavant: un voyage de noces. Et quel voyage cela allait être! Un tour du monde en amoureux devant durer plusieurs années. Le couple fut heureux jusqu'à ce que près de 5 ans plus tard, Agnar reçut une missive de la part de son père dont le contenu le troubla... Souhaitant achever leur périple en visitant les autres peuples vikings baignés par la mer du Nord, le couple fut surprenamment accueilli par une véritable flotte de navires arborant tous les pavillons des peuples vikings. Ils ne durent leur salut que par le fait qu'ils étaient eux même Danes. Kleïric était plus que surpris. Il n'avait que très peu de contacts avec les autres peuplades vikings, il était considéré par eux comme un excellent chef, mais dont il convenait toutefois de se méfier au vu de sa conversion. Mais il était suffisamment redouté pour être reconnu, et il fut conduit à une tente de guerre où étaient réunis l'ensemble des chefs vikings imaginables. Ils furent tous surpris de le voir mais l'accueillirent néanmoins comme un frère. Le chef de l'expédition lui expliqua rapidement la situation: une fois les Danes installés sur les côtes du monde chrétien, les autres peuple pratiquant le viking tentèrent de trouver un endroit où étendre leur influence. L'omniprésence des Francs et des Arabes les empêchèrent néanmoins de s'installer définitivement sur le monde chrétien. Néanmoins, une île plus désorganisée et isolée sembla plus accessible: l'Angleterre. Les rois Anglo-Saxons avaient passés un arrangement avec les peuples du Nord qui en échange de leur promesse de ne pas piller leurs royaumes, se voyaient offrir quelques terres où vivre. Tout le monde était gagnant, les hommes du Nord, ne pouvant s'attaquer aux royaumes Saxons, ils ne leur restait plus qu'à se tourner vers les royaumes francs pour les pillages...Enfin ça c'était en théorie. "Imaginez une petite bande de pillards face à des royaumes et ports ultra fortifiés. Et ils se seraient assurément vengés si on avait osé les attaquer. On ne pouvait pas vraiment vivre." Contraint de renoncer à s'attaquer aux chrétiens, ils s'étaient rendus à exiger de quoi vivre aux Saxons... qui ne semblaient pas vouloir faire preuve de charité. Bien entendu les tensions s'aggravèrent, jusqu'à ce que la récolte et l'élevage ne satisfaisant plus les guerriers du Nord, ces derniers se mirent à piller les Saxons malgré l'accord, et la guerre éclata. Craignant que Kleïric refuse et se retourne même potentiellement contre les vikings, ils se refusèrent à lui demander de l'aide. Les vikings lui proposèrent toutefois de participer "puisqu'il était là à présent". L'ancien pirate avait décidé d'entamer un périple qui le couvrirait de gloire...non sans négocier une coquette part de tout ce que les vikings pourraient obtenir là-bas. Kleiric envoya une missive pour obtenir des renforts du continent. La bataille pour l'Angleterre allait commencer.


Les deux prédateurs:


La situation du front byzantin (Endwars) avait évolué en quelques mois, et ce, au grand dam des Byzantins. En effet, comptant sur une clause du traité d'alliance entre Charles et Irène à l'occasion du mariage de Constantin et Gisèle, l'Impératrice attendait des renforts carolingiens, qui, dans son esprit aurait été déterminant pour retourner la situation en sa faveur. Néanmoins le Sage (Ilthanir), par crainte d'être accusé de recommencer la guerre contre les Arabes, ne s'était que mollement acquitté de son devoir en ne fournissant à Irène qu'une maigre poignée de mercenaires pour la soutenir dans son ambition. C'est abattue que l'Impératrice constata que seulement 10 000 mercenaires étaient arrivés au porte de Constantinople peu après le début du conflit. C'était évidemment insuffisant au vu des troupes conséquentes envoyées par le Lion (labtecldlc) , qui était rapidement parvenu à s'emparer des possessions occidentales pour arriver devant la capitale anatolienne. La débâcle était telle qu'Irène ne s'en remit pas et frappée par un mal étrange, elle s'était écroulée en se tenant le bras pour ne plus jamais se réveiller. Constantin allait devoir prendre la relève. Il fut contraint d'abandonner ses ambitions sur le territoire Arabe pour concentrer ses troupes sur le front de Constantinople. Fort de ces nouveaux renforts la rossée fut implacable pour le Lion qui perdit en quelques mois les territoires qu'il avait gagné depuis cette nouvelle guerre. La situation était à présent inversée et les troupes byzantines étaient maintenant aux portes de l'Empire d'Italie mais s'y cassait les dents. Le conflit semblait particulièrement difficile. Néanmoins les Byzantins avaient à nouveau l'avantage mais pour combien de temps? Les nobles opposés à la guerre se faisaient de plus en plus entendre et l'Empire italien risquait très bientôt de se fracturer.


L'ambition des uns dévore tout...:


Yuri avait rapidement compris que le sang des étrangers versé en quantité suffisante lui assurait la popularité dont il avait besoin. De plus il savait que cette période de paix et d'allégresse risquait vite de se terminer. Impossibilité d'attaquer les Chinois ou les Arabes et impossible d'attaquer les Danes qui étaient à présent sa propre famille. Il fallait pourtant gagner plus de terrain, ou les chrétiens finiraient par mettre fin à la culture slave. Yuri avait trouvé une possibilité dans les nouvelles terres papales situées loin à l'Est par rapport au Saint-Siège (Luciuslanda). Eloignées de tout, limitrophes à l'Empire Byzantin, elles constituaient une proie de choix. Le jeune Empereur, sous la pression de sa cour, mit donc le cap sur Jytomir. Nul doute que le Pape réagirait face à cet affront.


Dilemme:


Le jeune régent Dane, Agnar (Berlioz), était en train de lire deux missives qui le préoccupaient. Elles étaient envoyées par Yuri et le Pape qui le sommaient de ne pas intervenir pour l'autre camp sous peine de représailles. Néanmoins, celles-ci se faisaient suffisamment pressantes pour inciter le régent à choisir l'un des deux camps dans ce conflit. C'est alors qu'un troisième messager fit irruption dans la salle du trône pour transmettre une troisième missive: Kleïric, alors sur l'île d'Angleterre, lui demandait l'envoi de troupes pour supporter les autres peuplades vikings dans leur entreprise de conquérir l'Angleterre. Celui-ci était particulièrement enthousiaste et confiant quant à ses chances de réussite: "Une vieille volva, m'a même prédit que tel Surtr je provoquerais la chute de la muraille de Londinium. Tu te rends compte? Enfin, ce ne sont que des superstitions d'un autre âge". Toutefois la demande de Kleïric était inespérée, puisqu'il pouvait s'en sortir sans prendre véritablement parti dans le conflit. Il envoya donc ce qu'il pouvait avec à leur tête Hydromel, le cadet de la famille, tout en répondant à son demi-frère ainsi qu'au Pape que leur demande "tombait mal".


...mais sert le projet des autres:


Le Pape Lucius 1er (Luciuslanda) avait vu sa cote de popularité tutoyer les cieux. Par d'habiles subterfuges, le Saint Père était parvenu à convaincre la population catholique qu'il était un véritable miracle envoyé par Dieu lui même sur Terre, pour sauver les hommes. Là où la résurrection miraculeuse d'Arigis aurait pu provoquer un scandale et mettre à mal la force de son pouvoir, il parvint à convaincre le peuple qu'il s'agissait en réalité d'un miracle: Dieu avait donné à Lucius 1er le pouvoir de ressusciter le héros de la catholicité qui allait tous les sauver, Arigis. Acclamé tel un nouveau prophète et réincarnation du Christ, les "miracles" qu'avaient réalisés le Pape avaient après tout, sauvé la chrétienté, non? C'étaient ses armées qui avaient renversé le cours de la Guerre Païenne. En tout cas, c'était la version qui circulait le plus dans le camp catholique. Si bien que le Saint Père avait su s'approprier l'amour de la foule et de l'ensemble des catholiques. Tous ne considéraient pas comme un simple "excellent Pape", oh non, mais bien comme la véritable réincarnation de l'autorité de Dieu sur Terre, au grand dam des orthodoxes. Bien entendu, c'était minimiser le rôle d'Arigis, mais le plus important étant que le peuple y cru. Fort de cette nouvelle popularité le Pape savait dorénavant que c'était le moment où jamais pour passer des réformes qui ne pourraient jamais être envisagées par la suite. Cependant le contexte allait être plus que difficile: les Slaves attaquaient directement ses terres et même si Oujgorod résistait héroïquement avec grâce à l'action de ses enfants, Jytomyr, Preslav et Loutsk, elles, étaient tombés. De plus, une nouvelle guerre avait lieu entre catholiques et orthodoxes. Pour résoudre le problème du conflit Italo-Byzantin, le Pape entreprit de demander la paix aux deux camps. L'influence du Pape Lucius était reconnue de tous et semblait être à présent la seule chose permettant potentiellement de mettre fin à la guerre avec les Byzantins. C'est ainsi que des négociations furent envisagées non sans mal pour parvenir à convaincre les deux camps de parvenir à une trêve dans cette guerre qui n'en finissait pas. Après tout Constantin (Endwars) était encore trop furieux contre l'empereur italien pour véritablement envisager la paix. Néanmoins le commandant en chef byzantin avait compris que l'attaque des Slaves risquait de changer la donne. S'attaquer aux terres papales était certes, une pure folie, mais il comprenait que l'Empire de l'aigle bicéphale était bien plus isolé que les catholiques qui ,eux, demeuraient globalement solidaires. Qui plus est, les Danes étant de sa famille et à sa frontière, il y avait peu de chances qu'ils constituent la prochaine cible des Slaves. Les Byzantins étaient clairement menacés, ainsi que les Italiens. Mais si le Lion (labtecldlc) rejeta ouvertement les propositions de négociations de paix papales, en lui précisant qu'il ne fallait pas compter sur son soutien. Le Saint Père commençait réellement à paniquer, car personne ne pouvait envoyer de renforts rapidement à ses enfants partis combattre l'envahisseur slave. Il avait bien envoyé un message au Sage (Ilthanir) pour l'aider mais les renforts allaient mettre du temps à arriver... Le sort de ses terres et de sa famille semblant scellé, le Saint-Père tomba dans le désespoir. Un jour, un message fut apporté à Lucius 1er, qui, appréhendant d'apprendre le massacre de ses enfants, hésita longuement avant de l'ouvrir et d'en lire le contenu. Mais rien ne l'avait préparé face à ce qu'il était en train de lire: "Les Slaves ont battu en retraite, les terres de l'Est sont à nouveau nôtres."


Ragnarok familial:


L'ancien pirate (Berlioz) contemplait à présent de loin, les murailles de Londinium, les renforts apportés par Agnar avaient été d'une aide précieuse pour la prise du sud de l'Angleterre et la campagne progressait de manière assez satisfaisante. Les effectifs avaient été doublés et, à présent, les Anglos-Saxons s'étaient réfugiés à l'intérieur de Londinium pour une ultime bataille. Si elle tombait, alors l'Angleterre toute entière serait entre des mains vikings. Même s'ils ne voulaient pas réellement l'admettre trop fort, les autres ne seraient jamais arrivés là sans Kleïric mais l'avaient néanmoins reconnu entretemps comme chef de l'expédition. Il ne croyait pas vraiment aux prédictions des volvas. Néanmoins, il devait bien admettre qu'ils étaient arrivés jusqu'à Londinium. Mais l'heure de la bataille approchait et il fallait à présent naviguer vers la victoire. Le plan était simple: utiliser quelques drakkars remplis de poix pour parvenir à créer une brèche dans la muraille et surprendre les Anglo-Saxons qui s'attendaient à une attaque totale par la terre. Fort de cet effet de surprise, il ne restait plus aux vikings qu'à entrer et piller la ville et massacrer ceux qui résisteraient un peu trop. De plus, il fallait surtout parvenir à capturer leur roi pour s'assurer de leur capitulation. L'attaque était lancée avec Kleïric à la tête de la flotte restreinte qui devait servir pour la diversion. Il n'avait jamais perdu le goût de la navigation et se sentait comme un poisson dans l'eau face à la tâche qu'il devait accomplir. Tout avait été soigneusement planifié, hormis la pluie diluvienne qui s'abattait sur la ville. Tout semblait se dérouler comme prévu lorsque la stupeur fut de mise quand des cris d'alarmes se firent entendre. Kleïric avait sous-estimé son adversaire qui avait envisagé la possibilité d'une attaque par le fleuve. Pire, c'était précisément là que les défenses étaient les plus importantes. Le souci que posait ce plan était qu'il fallait s'assurer que les navires piégés s'écrasent contre la muraille pour y créer une brèche. Pour cela, il était primordial qu'au moins l'un d'entre eux parvienne à garder le cap. Or les vikings, pris de panique en constatant l'échec du plan, abandonnaient leurs navires les uns après les autres pour éviter de se retrouver criblés de flèches. Les navires piégés explosaient bien avant leur destination, ce qui ne laissait plus véritablement de marge d'erreur: il fallait que le bateau de Kleïric explose. Il parvint par miracle à maintenir le cap, et alors qu'il s'apprêtait à sauter, il s'aperçut que le bateau dérivait à cause de la crue du fleuve. Il fallait sauter dorénavant bien plus tard. Il ne vacilla pas un seul instant et continua de voguer. Mais les archers se faisaient à présent proches. Trop proches. Alors qu'il barrait son navire un première flèche atteignit Kleïric en plein torse. Puis une autre. Puis une autre encore. Il fallait se rendre à l'évidence, il n'allait pas s'en sortir. Alors quitte à mourir, autant le faire dans un ultime coup d'éclat. Tant pis, il ne sauterait pas. Les vrais vikings ne meurent pas vieux, après tout. Malgré le nombre croissant de flèches qui vinrent à se ficher en lui, le vieux pirate ne quittait pas la barre. Et dans un ultime appel, le navire de Kleïric s'écrasa contre la herse dans un déluge de flammes. Nul ne saura jamais quel fut véritablement son dernier appel. "Valhalla", ou "Hosanna", le vieux pirate avait toujours su parfaitement cultiver cette ambiguïté quant à ce qu'il vénérait. Néanmoins tous se mirent d'accord sur une chose. Son sacrifice fut ce qui permit la prise de Londinium. Il avait partagé le destin de Surtr, tué juste après avoir abattu Asgard. Valentina, Hydromel et Amalia, ne purent qu'assister impuissant à cette scène déchirante. Quelques heures plus tard, les vikings étaient victorieux. Le roi anglais avait été capturé et avait capitulé. L'Angleterre était tombée certes, mais à quel prix? Le chef de l'expédition était dorénavant mort, et c'est ainsi que son successeur était appelé à le remplacer, à l'accord de tous les vikings présents. "Le fils de Surtr doit régner!". Oui mais, les vikings n'allaient pas se convertir. Alors, Hydromel prit une décision des plus douloureuses: rester pour gouverner un pays viking en accord avec leurs traditions ancestrales. Il était hors de question de laisser le sacrifice de son père demeurer vain. L'Angleterre serait un pays qui aura du poids face aux autres pays vikings. C'était décidé, Valentina et Amalia rentrerait sans Hydromel. Déjà dévasté par ces retournements de situations, une nouvelle plus atroce encore allait parvenir à Valentina avant son départ. Un messager tenait régulièrement au courant le roi Kleïric de l'évolution de la situation sur le continent et transmis à la veuve Slave cette nouvelle d'Agnar: "Yuri est mort"


Le Traître, le Démon et le Ressucité:


La situation du front Est s'aggravait pour le Pape Lucius 1er (Luciuslanda). Bien que l'attaque des Slaves avait pris tout le monde de court, l'arrivée d'Arigis, Pie et Luisa avait permis de temporiser les choses. Malgré tout, l'impossibilité de mobiliser des renforts Danes ou Italiens n'arrangeaient pas les choses. Les hommes du Saint-Père, bien que valeureux semblaient être seuls. Néanmoins ils étaient tenaces et étaient parvenus à opposer une certaine résistance à l'apparente implacabilité de leurs envahisseurs. Le temps que les renforts Francs n'arrivent, Oujgorod risquait de tomber, car Yuri savait qu'il fallait attaquer au plus tôt. Les Slaves aux portes de la ville, les catholiques allaient devoir faire avec les forces en présence. Les commandants de la principauté de Sardaigne s'étaient rassemblés autour de la table pour discuter de la stratégie à appliquer face à une telle apocalypse: "Nous devons nous rendre à l'évidence. Nous ne faisons pas le poids! Les renforts francs n'arriverons certainement pas à temps pour nous aider dans cette épreuve! Nous sommes seuls. Nous sommes morts. -Et vous pensez sérieusement que ce genre d'attitude nous mènera quelque part? Croyez vous que l'Impitoyable se contentera de nous laisser la vie sauve parce que nous nous écraserons comme des insectes!? Vous êtes bien naïfs si vous pensez cela. Il faut nous battre et ce jusqu'à notre dernier souffle! Ce n'est pas la lâcheté qui nous donnera de l'espoir!-COMMENT OSEZ-VOUS!?" Pie devait gérer les braillements d'incapables qui ne semblaient savoir que vociférer à longueur de journée. Le mal de crâne le saisissait déjà alors et s'accentuait davantage à la simple pensée de devoir composer avec ce genre d'imbéciles pour parvenir à déterminer de la marche à suivre. Mais c'est alors qu'un soldat accompagné d'un jeune homme entra dans la salle du conseil de guerre. Le sang du jeune duc ne fit qu'un tour lorsqu'il reconnut immédiatement le jeune Crépin (Marvailhcanmore): "Mon seigneur, cet homme a un message à vous transmettre. Il dit que c'est de la plus haute importance. Il a insisté en disant que cela "pouvait être déterminant quant à l'issue de cette guerre"". Réticent à l'idée d'écouter un traître à sa foi, Pie lui fit néanmoins signe d'approcher. Le jeune Crépin, dorénavant tonsuré et en habit de moine, tendit un message qui ne venait de nul autre que l'Impitoyable: "Vous avez hérité d'un titre qui ne revient pas. Vous êtes considéré comme le meilleur stratège à avoir foulé ce sol alors que cet honneur devrait me revenir. Tel un couard vous êtes caché dans votre monastère Je m'assurerai personnellement de votre mort, ce qui prouvera à tous que vous ne l'avez pas hérité mais usurpé." L'Empereur en personne allait mener l'attaque. Les nouvelles semblaient de plus en plus sombres pour les terres de l'Est: "C'est de pire en pire...-Au contraire, il vient de nous dévoiler sa faiblesse. Il est incroyablement orgueilleux. Et vous êtes trois excellents combattants non?" Après que Pie ne l'ait sommé de s'expliquer, le jeune Crépin exposa son plan: "C'est extrêmement risqué. Avez-vous réellement une autre alternative plus sûre? -... -Ce long silence est suffisamment éloquent. Mais libre à vous de choisir de suivre mon plan. -Très bien. Au point où nous en sommes."


Quelques jours plus tard, Yuri, assoiffé de sang était aux portes des murailles d'Oujgorod. Les armées innombrables de païens se massant à l'arrière, l'Impitoyable s'avança seul, manifestant une envie de s'adonner à des pourparlers. Pie commença à discuter avec lui: "Avez-vous réfléchi à notre proposition, Empereur? -Je dois admettre que vous savez piquer ma curiosité. Vous souhaitez donc me défier dans un combat avec comme enjeu la souveraineté de l'ensemble des terres de l'Est ainsi que ce traître de Crépin? -En effet -Et si je perds? -Vous repartez chez vous et nous restituez Jytomyr,Preslav et Loutsk. -Ha! Très bien... j'accepte. Mais pour que ce combat ne soit pas ennuyeux, je vous affronterai tous en même temps. Il faut bien vous laisser une chance... -Le combat se déroulera sous le jugement de Dieu à l'intérieur même de la cathédrale.- Si cela vous fait plaisir de mêler votre dieu à cette histoire...". Les portes étaient ouvertes et les Slaves s'engouffraient dans la cité. Une fois arrivés à la cathédrale, une arène de fortune avait été érigée à l'intérieur à l'occasion du combat qui s'annonçait. Les combattants se mirent en place et l'Empereur sortit deux épées de leurs fourreaux: "Finissons en. J'ai hâte de torturer cet usurpateur.". Un long frisson parcourait l'échine du moine Crépin, qui ne pouvait imaginer à quel point Yuri pouvait être imaginatif dans le domaine de la torture. Dès que le combat fut lancé, Pie, Luisa et Arigis ne perdirent pas un instant et fondirent sur l'Impitoyable pour lui asséner des coups d'une violence inouïe. L'Empereur souriait, face à ces excellents adversaires, le combat lui semblait, pour une fois, un tant soit peu équilibré. Malgré leurs efforts combinés, les sardes voyaient impuissants leurs coups être systématiquement parés, et ce avec une facilité déconcertante. Pire encore, ils avaient la sensation que l'Empereur ne faisait au final que jouer avec eux. Le combat était inégal et bien que trois fines lames coordonnaient leurs attaques, Yuri les contrecarrait sans aucune difficulté. Jaugeant ses adversaires il continuait ce jeu de dupes, jusqu'à ce qu'il se lasse. "Bien...il est grand temps d'en finir." Les trois combattants lancèrent une énième attaque que Yuri para facilement, avant d'infliger une entaille considérable à Arigis qui s'écroulait. "Bien... il ne reste donc plus que vous deux." Pie et Luisa reculèrent face à l'inéluctable. Yuri, agacé, enjambait le corps gisant d'Arigis: "Ne me forcez pas à vous courir après, sinon je vous garantis que votre mort sera len...! AAAAARGH!". L'Impitoyable n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'un cri bestial sortit de sa bouche. Et pour cause: Arigis, la bouche en sang, arborait un rictus pendant qu'il tournait et retournait le poignard qu'il avait planté dans le mollet de son adversaire: "Toi, tu restes là! Hé hé hé...". Les enfants du Pape en profitèrent pour lancer une attaque mais Yuri entailla le bras de Luisa. C'est à ce moment que Crépin cria: "MAINTENANT! ALLEZ!" avant de foncer pour plaquer au sol l'Empereur qui le transperça de son épée sans hésiter. "Ha! Je t'ai enfin eu sale cafard! Je suis plus fort que toi! -Je t'emmènes avec moi..." Yuri était pour le moins interloqué face aux derniers mots de Crépin. Face à l'ampleur du carnage, Luisa et Pie abandonnèrent Arigis et le moine à leur sort avant de courir pour tirer sur une corde de toute leurs forces. Cela activa le piège qui avait été placé là par Crépin avant le combat: la charpente céda et l'ensemble du toit et de la flèche s'écroulèrent sur eux-mêmes. Les sardes eurent tout juste le temps de sortir indemnes de l'éboulement. Les Slaves n'étant mus que par la crainte du courroux de leur Empereur, étaient à présent complètement déboussolés suite à la perte de leur chef. Ceux qui ne s'enfuyaient pas étaient traqués et chassés. L'objectif était atteint: Yuri, l'Impitoyable était mort. Le prix de cette victoire était lourd. Le peuple avait perdu son héros: Arigis, qui était à présent enseveli avec son adversaire. Mais contre toute attente les sardes avaient vaincus les Slaves dont il faudrait du temps pour parvenir un jour à se réorganiser.


Tout est bien qui finit bien...non?:


La politique que mena Charles (Ilthanir) à la suite de la guerre contre les païens de 803 fut simple: la stabilité. Il renforça les terres qu'il avait pu conquérir jusqu'ici en se concentrant notamment sur l'Espagne qu'il venait tout juste de conquérir. Il réforma également les lois de successions en abrogeant notamment la loi salique. Dorénavant, la dignité impériale serait transmise à l'enfant mâle que l'Empereur lui même aurait désigné. L'Empereur avait fait montre d'une certaine sagacité politique en calmant les potentielles velléités byzantines en plaçant sa soeur au sein de la cour de l'Aigle Bicéphale. Là où Charles et Pépin furent considérés comme d'excellents monarques...il n'en fut pas tout à fait de même, malheureusement pour les carolingiens, pour son fils Louis. Laissant parler le coeur avant la raison, il épousa en secondes noces l'intrigante Judith de Bavière qui ne souhaitait qu'une chose: donner une place dans la prestigieuse lignée carolingienne à son fils issu de son précédent mariage, Tassilon. Cherchant à ce que l'Empereur Louis favorise son fils, elle parvint à susciter la jalousie dans la fratrie impériale, à tel point que les querelles filiales se firent de plus en plus nombreuses. A la mort de Louis, son fils Charles hérita de la dignité impériale, tandis que Tassilon et Carloman son autre fils, héritèrent chacun d'une partie du royaume ainsi que de divers titres tout en restant sous la tutelle du nouvel empereur. Indignés par la décision de leur père de faire hériter un étranger à sa lignée, les deux fils naturels de l'Empereur entrèrent en guerre contre celui qu'ils considéraient comme l'usurpateur. Tassilon IV n'eut, malheureusement que peu de poids face à l'alliance formée par Carloman et Charles. Il mourut bien rapidement et une immense purge impitoyable des traîtres fut ordonnée. Mais un phénomène nouveau en ressortit. En effet les guerriers qui combattaient tendaient à choisir de manière naturelle, chacun un camp. Si bien qu'ils commencèrent, à mettre leurs épées au service de leur seigneur, non pas pour une rémunération pécuniaire mais par pur motif idéologique. Les fines lames se mettraient à présent au service de ceux à qui elles avaient prêté serment. Les années de guerre civile qui avait pu avoir lieu entre la partie germanique, franque et ibérique finit de consommer ce qui avait tendance à se manifester depuis déjà un moment: une rupture culturelle et linguistique de ces régions. Tous obéissaient directement à Charles, mais ils n'étaient plus le même peuple. Les hommes de Carloman prêtaient serment en patois germain, les hommes de Charles, en patois franc. Si bien que les hommes de confiance de Charles gèrent à présent les territoires bretons, espagnols et germains pendant que l'Empereur, lui, centralise son pouvoir autour du tombeau du Sage à Aachen.


L'Empire d'Italie (labtecldlc) fut en proie à certaines divisions au sein de sa cour: ceux qui étaient pour la guerre voyaient en leurs adversaires des pleutres qui étaient responsables de l'échec de la destruction des Byzantins. La lassitude des belligérants, ou plutôt de leur cour et les différentes menaces qui planaient autour d'eux achevèrent de convaincre les deux camps de parvenir à une trêve. Une paix blanche fut ainsi négociée par la suite entre les deux camps quelques jours après avoir refusé les négociations. Néanmoins, l'empereur Romuald avait de l'ambition et celle-ci était dorénavant tournée vers Naples. C'est ainsi que pour s'assurer du vote de l'Empire d'Italie pour son projet lors du conclave, le Pape offrit la gestion de la ville de Naples au Lion contre une partie des bénéfices de celles-ci et le titre et rôle officiel de "Grand protecteur papal". La lignée d'Arigis et donc de Romuald sera une lignée de protecteurs des papes. Le prix à payer était bien maigre pour Romuald qui pourrait toujours se servir du prétexte de la protection de la catholicité pour s'adonner toujours plus aux plus ignobles massacres avec sa femme. Maximo prit la suite de son père, mort de vieillesse à l'âge de 70 ans. Son oncle, Gisulf, veilla à ce qu'il suive les traces de son père dans la gestion de l'Empire , aidé par son demi-frère Didier. C'est à présent au tour de son enfant de prendre le relais. Les relations qu'entretiennent les fils de Romuald avec les petit-fils de Yassin Tahib n'ont jamais été aussi bonnes.


La mort de Yuri scella définitivement la fracture qui commençait à se manifester chez les Danes (Berlioz). L'aîné, Agnar, eut la désagréable surprise de constater que le testament de Kleïric désignait Hydromel en tant que roi des Danes. Cependant, son trône fut sauvé de justesse par l'intervention du Pape qui, en échange de son vote au conclave, bien sûr, fit savoir à tous les braves catholiques Danes que seul l'autorité d'Agnar, fils aîné du défunt roi prévalait en vertu de la volonté divine. Quant à Hydromel, il avait été désigné comme roi d'Angleterre par les chefs vikings qui accompagnaient son père lors de l'expédition qu'il s'empressa de renommer Vinland. Il semblait néanmoins exclu que les vikings du Vinland se convertissent à la religion catholique, ceux-ci étant bien trop attachés à leurs traditions. Qui plus est, l'épisode de la contestation testamentaire favorisa sa décision de ne prétendre à régner que sur le Vinland. Les relations fraternelles s'annonceraient pour le moins tumultueuses à l'avenir. En ce qui concerne l'Empire Slave, la nouvelle de la mort de Yuri choqua profondément Valentina qui ne mit pas longtemps à réagir. Utilisant Amalia, Valentina parvint à limiter la casse en mariant celle-ci à un seigneur Slave prometteur. Par prometteur, entendez bien sûr par là "tout autant influençable que puissant". A présent les trois différents royaumes sont quasi indépendants les uns des autres. Leurs liens entre les lignées fraternelles ne sont certes pas définitivement brisées, mais elles n'en demeurent pas moins fortement ténues. Néanmoins les Danes avaient une influence indéniable aussi bien dans qu'en dehors du monde chrétien.


Les Byzantins (Endwars) ont plutôt bien respecté le pacte de non agression conclu entre eux et les Italiens et Arabes. La mort de l'Impératrice fut un revers mais qui fut vite comblé par le règne éclairé de Constantin. Les orthodoxes craignant un règne aussi tyrannique que celui de sa mère, furent agréablement surpris de constater qu'il n'en n'était rien. Quant à Basile, son fils, l'éducation que lui avait prodigué le patriarche sous la supervision de Constantin fut efficace et la lignée de "l'Usurpatrice" avait dorénavant de grand jours devant elle. Même si à présent, du sang franc coulait dans les veines de l'Empereur, ce n'était que pour le mieux car les catholiques ne vinrent pas spécialement contrarier le développement de l'Empire Byzantin. C'est d'ailleurs ces mêmes liens qui permirent à l'Empereur de conserver ses terres égyptiennes et d'Antioche et de Rise par peur de représailles franques et byzantines combinées. A présent le fils de Basile paraît prometteur et pour cause: il bénéficiera de la même éducation que les autres après tout.


La victoire des Sardes (Luciuslanda) sur l'Impitoyable avait conforté le Pape actuel dans sa popularité. Les catholiques ne pouvaient que se rendre à l'évidence: Lucius 1er était obligatoirement un miracle envoyer par Dieu sur Terre pour surmonter toutes les épreuves envoyées pour convertir les non-croyants. Si bien que cela conforta le Saint-Père dans son idée de mettre en oeuvre son grand plan pour l'avenir de la catholicité. Sûr de lui, il fit se réunir un concile œcuménique pour mettre en place ses idées révolutionnaires. La population semblait même prête à faire pression sur leurs souverains pour voter oui à tout ce que le Pape pouvait proposer, mais à une condition. Bien entendu, tout cela n'était qu'un jeu de dupes, car il s'était arrangé pour que les différents souverains catholiques soient contraints de voter pour son projet. Agnar des Danes pour obtenir la légitimité de régner sur son royaume, Romuald de l'empire d'Italie pour s'assurer de pouvoir gérer Naples et enfin Charles qui l'avait mis sur le trône de Saint-Pierre. C'est ainsi qu'il mit en place sa grande réforme pour l'Eglise. Tout d'abord il offrit à ses fidèles ce qu'il réclamait: la canonisation de Crépin et d'Arigis en tant que martyr pour la catholicité. Ensuite l'abandon de l'élection papale pour favoriser une succession naturelle au trône papal. Après tout, il est la preuve que Dieu l'a envoyé sur Terre ainsi que sa famille pour sauver l'humanité, il était légitime que ce soit elle qui dirige les fidèles. Enfin, il demanda l'établissement du Saint royaume christique, composée de toute les terres sous l'influence du Pape. Son Saint-roi deviendrait ainsi le chef de l'Eglise catholique sur Terre et son autorité sur le plan spirituelle ne pourrait être théoriquement contestée. Les souverains, médusés, n'eurent d'autres choix que de consentir à voter pour ce projet insensé, face aux risques de révoltes populaires qui pesaient sur leurs royaumes. C'est ainsi que le Saint-Royaume christique fut établi avec dans un premier temps à sa tête, le Saint-roi Lucius 1er. Pie prit honorablement la relève, bénéficiant de la popularité de sa victoire sur l'Empereur Slave. Son fils lui a récemment succédé. Qui sait ce qu'il en ressortira?




TITRES:


Luciuslanda: Pour avoir conquis le trône papal de manière plus que trouble, avoir été ultra populaire bien que ultra démago, je t'octroies le titre de "PAPE FRANÇOIS TRUMP". Pour avoir littéralement raqué pour te trouver une femme à marier à ton prince alors qu'il était le mec le plus beau du jeu, je t'octroie le titre de "BACHELOR SIMP"




labtecldlc: Pour avoir conquis le royaume Lombard en basant tout sur un duel et donc sur la bonne fortune, je t'octroies le titre de "CONOR MCGREGOR". Pour avoir célébré ton mariage en massacrant la moitié de l'Europe pour ton voyage de noces et pour t'être assis brièvement sur le trône de Constantinople, je t'octroies le titre de "SHAO KHAN+ SINDEL".




Berlioz: Pour avoir conquis ton royaume sur les conseils de ta femme et avoir fait tout ce qu'elle t'a demandé par peur de te faire trancher les couilles, je t'octroies le titre de "CUCKÉRANT". Pour être parvenu à balancer ta famille dans la moitié de l'Europe, par mariage ou par conquête sans pour autant contrôler tout ce bordel directement, je t'octroies le titre de "PRINCE HABSBOURGEOIS".


Endwars: Pour avoir été une nuisance constante pour les catholiques et être revenu régulièrement à la charge en leur cassant les couilles, je t'octroies le titre de "CAPITAINE ACHAB". Pour être parti d'un royaume divisé par la révolution et être parvenu à conquérir la moitié de l'Europe, et imposer tes vues sur le Patriarche, je t'octroies le titre de "YVAN LE TERRIBLE"


Marvailcanmore: Pour t'être fait dégommée pour par la suite te venger en faisant trembler l'ensemble des joueurs par ta trahison, je t'octroies le titre de "JEAN SANS TERRE". Pour avoir envoyé tes "alliés" PNJ se faire crever en première ligne sans une once d'hésitation et surtout sans leur envoyer de renforts, je t'octroies le titre d' "EMPEREUR-DIEU".


Ilthanir: Pour avoir mis sur le trône un pape que tu souhaitais contrôler mais dont tu te doutais qu'il allait complètement échapper à ton contrôle, je t'octroies le titre de "DICK CHENEY". Pour avoir poutré tes frères, écarté tes ennemis politiques et t'être hissé au rang d'Empereur Franc, je t'octroies le titre de "CLOTAIRE Ier".
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