Dodo Le conquérant du pain
Messages : 1352 Date d'inscription : 20/11/2011 Age : 31
| Sujet: Re: [GO] La Grande Odyssée Jeu 26 Mai - 13:18 | |
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L'installation dans ce que les Romains appellent désormais la Nouvelle Mer, Nea Thalatta, se déroule plutôt bien.
A la capitale même, Nea Konstantinopoulis, la construction avance assez lentement. Les ambitions des architectes et des divers nobles ont permis de produire de somptueux plans, pour une ville qui promettra de l'être tout autant, mais qui n'est pas encore construire, loin de là. Seuls quelques quartiers ont bien avancé pour l'instant ; les marécages ont été cependant asséchés, des routes vers les autres villes et avant-postes ont été bâties, et la construction a entrepris un regain d'ardeur dû à cela à la fin de l'année. Le quartier du palais, bien sûr, compte les seuls bâtiments en pierre de la cité : le palais impérial, l'hôtel de ville, ainsi qu'une église (sur laquelle on reviendra), une bibliothèque qui a déjà un franc succès auprès des intellectuels (notamment grâce à son directeur, Plethon, l'un des théologiens, historiens, théoriciens et politologues les plus respectés de l'Empire, malgré des vues parfois hétérodoxes), et quelques palais nobles. Le quartier latin a aussi quelque peu avancé, notamment sous l'impulsion de son responsable, Giovanni Giustiniani Longho, qui a permis une organisation efficace des ouvriers, par roulement, mais aussi grâce aux investissements de Jacopo Tedaldi, un marchand florentin, qui a fait construire des entrepôts et un quai commercial. On signale aussi quelques autres constructions, moins importantes, notamment celles d'un petit quartier albanais (d'ores et déjà entouré de palissades, réflexe albanais), et un haras géré par la communauté turque, qui commence à avoir une certaine réputation parmi les amateurs de chevaux de qualité (de qualité !). Ces mêmes turcs, d'ailleurs, forment une communauté de plus en plus soudée et à la pointe des expéditions et des relations avec les indigènes ; quelques arawaks s'intègrent petit à petit parmi les turcs, en parlant un mélange de leur langue, du turc et du grec, et adoptent même leur religion. Les orages, presque permanents dans la zone, ont été rapidement maîtrisés grâce à une invention de l'ingénieur hongrois, Orban, qui a placé une gigantesque tige métallique sur son laboratoire. D'autres lieux, notamment le palais et l'église, ont rapidement imité sa trouvaille. A noter aussi en ville qu'une garde civique a été formée et maintient l'ordre... Qui, pendant quelques mois, en a bien eu besoin. La construction de l'église avait en effet pour but de réunir catholiques et orthodoxes, mais les deux groupes se sont violemment braqués les uns contre les autres, la garde civique permettant cependant d'éviter les émeutes. Les tensions se sont rapidement apaisées (aussi bien grâce à la garde que grâce au rappel par le Patriarche Oecuménique que l'unité était nécessaire pour survivre) et sont redevenues, d'ici à la moitié de l'année, de simples débats théologiques.
Plus au sud a été bâti l'avant-poste de Neo Metochites, sur ordre du Megas Logothetes. Situé dans une zone plus sèche que la capitale, il est utilisé aussi bien pour surveiller le fleuve qui y coule que comme avant-poste et, bien sûr, comme lieu d'implantation des vers à soie. La première production sera bien vite envoyée à la capitale, pour y être tissée.
Au nord, mais toujours sur la côte, les albanais de l'expédition sont partis bâtir leur propre "capitale", nommée Lezhë comme la ville où leur rébellion s'est lancée, et entourée d'un petit groupe de villages. Ils y vivent en relative autarcie, dans des villes fortifiées, et se mélangent assez peu. Ils n'en restent pas moins alliés de l'Empire, et maintiennent une sorte d'ambassade dans leur quartier à Nea Konstantinopoulis.
Encore plus au nord a été bâtie, comme demandé par l'Empereur, la ville de Ioustinopoulis. Sous les ordres de son archonte, Georgios Sphrantzes, elle s'est rapidement développée et installée à l'entrée de la Nea Thalatta, qu'elle surveille attentivement. L'armée impériale y a bâti un avant-poste sur l'île centrale, déjà doté de quelques canons fournis par les quelques forgerons et l'ingénieur hongrois et son équipe.
Enfin, au nord-est, Loukas Notaras et une poignée de ses hommes sont partis fonder la ville côtière de Port Notaras, hors de la baie. Comme Ioustinopoulis, la ville est déjà assez grande et organisée ; contrairement à elle, elle dispose d'un afflux massif d'indigènes (dont certains ne seraient pas toujours volontaires), et d'un petit boom de population. Les marins de Notaras prennent en effet des épouses indigènes et les enfants babillent en grec et en arawak. Ils se revendiquent déjà comme Karibenos plutôt que Grecs, Romains, Arawaks ou Caraïbes.
Les natifs, parlons-en. Aussi bien ceux des maisons sur pilotis, les arawaks, que les agriculteurs du nord, les wayuu, ils se montrent tous assez accueillants et sympathiques avec les étrangers, d'autant que ceux-ci ne se sont pas montrés agressifs. S'ils ont peu à commercer, ils connaissent bien la région, et quelques-uns sont déjà partis vivre dans les villes impériales (notamment, comme dit plus haut, à Port Notaras). Leur aide a permis d'avancer grandement dans l'exploration des alentours, mais aussi dans la survie : en effet, l'aide des indiens a permis d'empêcher que quelques pénuries de nourriture (hélas rudes pour la population) ne se transforment en famines généralisées. Ceux qui ne vivent pas dans les villes accueillent sans souci les expéditions, et ont pris pour habitude de commercer avec les petits avant-postes militaires, en baragouinant le grec. Une fois de plus, l'Empire Romain prouve sa capacité à intégrer les populations !
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