[LGBT AR] La Grande Bagarre Transeuropéenne : Alternate Reality

Humiliée et pleine de ressentiment à cause de sa récente défaite au large de Trafalgar, l’amirauté britannique était bien décidée à laver cet affront et à apprendre une leçon à ses rivaux. Rassemblant les deux plus puissantes flottes de la Royal Navy sous le commandement du grand amiral William Woodstock. Les navires mirent le cap au sud en direction des côtes espagnoles et marocaines, l’objectif étant de ravager ces dernières afin de ruiner le commerce local. Cependant, le plan initial des britanniques fut mis en échec par la présence d’un important contingent naval marocain, andalous et vénitien, qui engagèrent sans attendre les navires du grand amiral Woodstock. Les coalisés avaient le nombre, mais les britanniques étaient des marins vétérans et possédant les doctrines de combat naval les plus avancées d’Europe - uniquement égalés par les plus vieux loups de mer vénitiens. Après plusieurs jours d’accrochages et d’affrontements, l’amiral Jeremy Bentham donna l’ordre d’appeler des renforts depuis Londres, ses navires accusant de plus en plus de dégâts et menaçant de se faire surpasser par la flotte marocaine près de quatre fois supérieur en nombre malgré une qualité médiocre. L’arrivée une semaine plus tard de deux nouvelles flottes britanniques retourna la vapeur, poussant presque le dispositif des coalisés au bord de la déroute. Ils ne durent leur salut qu’à l’arrivée miraculeuse de deux flottes vénitiennes en provenance de Méditerranée sous le commandement du fils du Doge, Giuseppe Di Nardo. Finalement au bout de trois semaines d’affrontement, les deux camps battirent en retraite, ne pouvant pas désigner un vainqueur clair à l’affrontement. Dans les deux camps les pertes furent terribles, mais au moins le commerce des coalisés fut sauvé. Les populations de tous les pays concernés ont suivi ces affrontements avec passion notamment grâce à la diffusion massive de photos dans les journaux rapportées par des reporters de guerre sur le terrain. La douche fut cependant froide à l’annonce des pertes : plus de 350 000 marins étaient morts ou gravement blessés en à peine 3 semaines de combats, un désastre ! Les différents gouvernements sont remontés à bloc et les populations poussent à un réaction sévère, voire à une déclaration de guerre en bonne et due forme !

Le roi Louis XX de Bourbon était en pleine réunion avec ses ministres quand la nouvelle parvint à son bureau : la guerre était en France ! En effet, partout sur le territoire bretons, limousins, savoyards, corses, basques et autres séparatistes avaient soudainement pris les armes avec une déconcertante coordination ! Équipés d’armes modernes et même d’artillerie lourde, ce furent des centaines de milliers de soldats qui se soulevèrent contre l'État français afin de réclamer l’indépendance. L’état major français s’était préparé à une situation de ce genre, mais pas dans de telles proportions ! Dispersées dans tout l’empire, les armées françaises se lancèrent dans une horrible guerre civile contre leurs propres concitoyens. Plusieurs régiments firent défection, ne voulant pas se battre contre leurs familles et leurs amis. Pendant dix mois, des batailles rangées cotoyèrent des escarmouches de guérillas. Plusieurs grandes villes comme Marseille, Lyon ou Bordeaux furent fortement détruites. Finalement, l’armée impériale prit définitivement le dessus et écrasa ce qu’il restait des insurgés. Les survivants s’éparpillèrent un peu partout dans les campagnes. Une terrible répression s’abattit dans tout l’empire, et la guillotine tourna nuit et jour. Au final, c’est près d’un million de pertes qui furent à déplorer pour la France. Cette dernière était meurtrie, mais désormais stabilisée avec le problème des séparatistes réglé pour un bon moment. Désormais, reste à savoir pour le roi comment tous ces insurgés ont fait pour mettre la main sur autant de matériel et de capacités de coordination…

Renforcée par la grande armée croisée polonaise et des renforts moldaves, l’armée moscovite se lança dans une offensive massive sur le Khanat de Crimée. Les troupes du Roum s’étaient repliées sur la péninsule criméenne et avaient monté en hâte d’importante fortification. Malgré la géographie favorable aux défenseurs, c’est près d’un million de soldats coalisés qui se lancèrent à l’assaut des murs criméens. Les défenseurs de leur côté n'étaient qu’un peu plus de 400 000. La bataille de l’isthme de Crimée dura pendant deux mois et occasionna des centaines de milliers de morts, tous camps confondus. Malgré leur position avantageuse et l’appui de la puissante flotte roumienne, les criméens finirent par céder face à la masse de soldats en face d’eux. Déferlants sur la capitale du Khanat, les coalisés s’emparèrent de la totalité du territoire avant de se le partager. Les généraux du Roum n’eurent pas d’autre choix que de se replier grâce au couvert de leur navires et de retourner en Anatolie, offrant l’asile diplomatique au Khan. Malgré une défense acharnée, la Crimée cessa d’exister au profit de la Moscovie et de la Moldavie. L’armée polonaise retira un grand prestige notamment parmi les populations slaves pour s’être battu de manière altruiste sans espérer une récompense autre que la gloire martiale et l’honneur.

La Confédération Balkanique est devenue un havre pour les réfugiés qui fuient les différentes guerres de l’est. Des centaines de milliers de personnes peuplent désormais les camps de réfugiés du pays, ce qui crée de plus en plus de grogne parmi les populations locales qui ne voient pas d’un bon oeil cette afflux de réfugiés, malgré les ambitieuses réformes structurelles organisées par le Grand Unificateur Žarko Marinković.

Venise également était occupée par de grandes réformes structurelles ! Grâce à un changement de l’organisation politique et du découpage des régions, près d’un million de citoyens accédèrent à la citoyenneté et au droit de vote. Le Doge organisa également de somptueuses manifestations culturelles en Italie, toujours dans l’optique de s’attirer les faveurs des potentats italiens - et de se faire caresser le Kiki.

Le Bénélux est au bord de l’explosion ! Plutôt que d’apaiser la situation, le gouvernement a pris la décision de pousser encore plus avant les réformes économiques du pays en augmentant les taxes et en proclamant l’économie de guerre ! Déployant sa petite armée dans les usines, le pays fit face aux plus grandes manifestations et émeutes de son histoire. On déplore près de 30 000 morts parmi les soldats et les émeutiers. Le gouvernement accuse l’étranger d’être responsable de malversations !

Au Portugal et en Autriche, la vie est belle ! Les populations sont les plus heureuses d’Europe, loin de tous les troubles du continent. L’Autriche a même négocié avec Venise un accès à l’Adriatique contre une forte somme d’argent dont la valeur est inconnue.

Soutenu par le royaume de Castille, le royaume d'Aragon a facilement terminé l'invasion de la République d'Espagne, mettant fin au rêve républicain dans la péninsule.

Partout en Europe, les populations s’échauffent. Certaines idées libérales se diffusent notamment en provenance de France, du Bénélux et du Saint Empire Romain. Pour l’instant, les élites ignorent ses problèmes qui ne sont pas du tout au sommet de leur pile de problèmes, mais petit à petit les nationalismes émergent, et personne ne peut prédire les conséquences qui s’en suivront…

La Sérénissime République de Venise est ravie d'annoncer la fondation du Pacte Italique. Le Pacte Italique est une alliance défensive qui inclue : les Etats Pontificaux, La République de Florence et la Sérénissime République de Venise.

Les membres du Pacte Italique maintiennent bien évidemment leur pacte de non-agression avec le Royaume du Piémont Sardaigne et le Royaume de Naples dans le cadre du pacte de non-agression italique précédemment signé.

Son altesse Ivan IV annonce la signature du traité de Moscou entre le Royaume de Moscovie et le Sultanat de Roum

Les rapports des investigateurs français étaient formels : les responsables du soulèvement de l’année précédente étaient des agents anglais envoyés sur tout le territoire national. Levant une immense flotte, égalisée uniquement par la Royal Navy britannique et l’Al’ustul Almalakiu marocaine. Rassemblant également une importante armée de près de 400 000 soldats dont 100 000 andalousiens, le général français Pierre de Bourbon - le frère du roi - la fit embarquer à bord de la Royale. L’objectif de celle-ci était clair : traverser les quelques kilomètres de mer qui séparent la France de l’Angleterre afin de faire payer les britanniques ! Le gouvernement français déclara officiellement la guerre au Royaume Uni quelques heures avant de lancer son dispositif à l’attaque, faisant éclater un conflit qui couvait déjà depuis plusieurs années. Mis au courant des plans français par leurs espions, les navires anglais se rassemblèrent à quelques kilomètres au sud de Southampton, lieu confirmé du débarquement français. Après plusieurs jours d’attente, les marins britanniques trépignaient de ne voir arriver personne. Et pour cause, un messager arriva en trombe depuis Londres, à bout de souffle : les français sont aux portes de la ville ! Totalement bernée par ce qui semblait être de fausses informations, la flotte britannique fit voile en urgence vers la capitale afin de la sauver de la sauvagerie des français !
Il fallut plusieurs heures de navigation pour atteindre l’embouchure de la Tamise : là-bas, les armées françaises étaient déjà en train de débarquer et la Royale était en train de bombarder les côtes anglaises. Sans tergiverser, l’amiral britannique William Woodstock lança ses navires contre ceux français. L’engagement était terrible, la qualité supérieure anglaise arrivant à peine à combler la supériorité numérique française - en effet, les pertes subies l’année précédente à Gibraltar avaient laissé la marine anglaise à moins de 60% de ses capacités de combat. Après plusieurs heures de bataille, les français sonnèrent la retraite ! La joie des britannique fut cependant de courte durée : les français s’étaient repliés certes pour limiter leurs pertes, mais surtout car leur objectif était accompli : la petite armée du Royaume Uni avait été balayée par les vétérans franco-andalous, et Londres avait été pillé ! Le roi fut évacué in-extremis hors de la ville pour échapper à la capture, mais plusieurs dizaines de lors et députés des deux chambres furent pris en otage par les troupes françaises, qui dévastèrent également la capitale et massacrèrent des milliers d’habitants. Le coup était terrible pour l’Angleterre, et son prestige était totalement piétiné après avoir été frappé en plein cœur, malgré les pertes importantes infligées à la France.

Alors qu’une importante partie de son armée était en campagne loin au nord, la situation en Andalousie explosa brusquement. Agités par les récents évènements à Gibraltar et financés par l’étranger, une importante partie des populations non-intégrés d’Andalousie prirent les armées contre le gouvernement ducal ! Près d’un million de personnes déclarèrent l’indépendance de l’est du pays, sans être unis pour autant. En effet, deux groupes se détachaient : l’un prônant le renversement du gouvernement en place tandis que l’autre appelle au rattachement avec le Royaume d’Aragon ! Le roi d’Aragon d’ailleurs ne se priva pas de discours appelant les sécessionnistes à se battre pour leurs idéaux et à ne pas hésiter à utiliser la région de Valencia comme base arrière pour leurs opérations. La situation est extrêmement tendue, et même si aucun combat d’envergure n’a eu lieu, le duc d’Andalousie va devoir réagir promptement et avec fermeté pour imposer son autorité.

Comme annoncée plus tôt dans l’année, l’armée bavaroise se lança dans l’invasion du Wurtemberg afin de régler la question de la succession au trône du duché. Militairement supérieures, les bavarois écrasèrent rapidement la petite armée du Wurtemberg avant d’enfermer le prétendant local et d'annexer promptement et sans autre forme de discussion le territoire. Au nord, la flotte Sandinave infligea une sévère défaite à celle de Lubeck, obligeant ce dernier à lui céder ses côtes afin d’éviter le pillage de sa capitale et de son territoire. Coup dur pour celle qui se présentait comme la “puissance commerciale et navale de la Baltique”.
Dans les balkans enfin, des séparatistes se soulevèrent à l’ouest de la Bulgarie. Arguant protéger ses frontières ainsi que les populations locale, le Grand Unificateur balkanique Žarko Marinković fit déployer plusieurs centaines de milliers de soldats dans les territoires séparatistes. Étrangement, ces derniers ne répliquèrent pas et se laissèrent occuper pacifiquement. Le gouvernement bulgare est en fureur face à cette machination, et appelle la communauté internationale à réagir contre l'impérialisme balkanique.

Venise continue de rassembler diplomatiquement autour d’elle toute l’Italie, et ça fonctionne ! Kiki est tout content. Par contre on signale des explosions dans les soutes de plusieurs navires vénitiens, occasionnant des milliers de morts et de blessés graves. Personne ne sait qui est responsable de ces odieux sabotages.

Le Bénélux sort la tête de l’eau. Grâce à l’intervention d’une armée française en Wallonie, les émeutes ouvrières ont été réprimées dans le sang et le massacre. Félicitant ses services secrets pour avoir rétabli la paix, le gouvernement a réussi à stabiliser à nouveau le pays, au prix de la vie de plusieurs dizaines de milliers de ses concitoyens.

A la frontière polono-teutonique, l’armée teutonique massacre les populations polonaises sur son sol et réduit les survivants en esclavage en saisissant leurs possessions pour les distribuer aux “citoyens vertueux”. De l’autre côté de la frontière, la Pologne proteste et déploie des troupes en menaçant d’intervenir, mais ne fait rien de concret.

En Russie, le Tsar organise un somptueux couronnement, et annonce une vague de démocratisation dans son pays !

Alors que l’Europe s’agite entre guerres, massacres et développement économique galopant, la situation annoncée depuis des années s’embrase enfin ! Partout sur le continent, les populations marginalisées, pauvres et minoritaires prennent les armes. Tous les pays ne sont pas touchés équitablement mais une chose est certaine : le sang va couler !

Musique :

La vague de nationalisme qui frappa le continent toucha tous les pays à différents degrés.

Déjà dans les flammes de la guerre civile, la péninsule ibérique plongea encore plus dans le chaos. Au grand dam du roi d’Aragon, ses politiques de déstabilisation de ses voisins furent trop efficaces et même certains de ses sujets commencèrent à militer pour la restauration du royaume d’Espagne… sous la forme d’une république sociale dépourvue de monarque ! Dans le sud du pays, les indépendantistes valenciens s'allient avec leurs camarades andalous pour proclamer la République Sociale d’Andalousie. Exceptions dans la région, le Portugal et le Maroc furent relativement épargnés par les mouvements sociaux du fait de leur stabilité exceptionnelle et de leur gestion habile du pays.

Les déboires du Royaume Uni motivèrent les écossais et les irlandais à organiser des grèves afin de demander plus de représentation politique avec l’ouverture de Parlement nationaux d’égal importance avec le Parlement de Londres. Négociant entre les autonomistes et les réactionnaires anglais qui souhaitaient réprimer dans le sang les grèves, le roi réussit à conclure un compromis pacifique : la réservation d’⅓ des sièges du Parlement pour les députés écossais et irlandais ainsi que la création de syndicats ouvriers. L’autonomie sur les affaires courantes fut également actée, ce qui apaisa rapidement les autonomistes et mit fin aux grèves.

Le massacre de l’année précédente calma les ardeurs des moins virulents des autonomistes en France. Cependant, les députés de régions firent parvenir à l’empereur de France plusieurs carnets de doléances implorant Sa Majesté d’accorder plus de droits politiques aux minorités afin d’éviter qu’un nouveau drame ne se reproduise. En réponse, Paris réforma le système d’élection afin que plus de députés issus de la paysannerie puissent représenter leurs intérêts - sans pour autant augmenter l’importance politique globale des régions non-intégrées. L’avenir montrera comment les intéressés prendront cette non-avancée, pour le moment les gens se plaignent à voix basse, les souvenirs des charniers étant encore trop frais pour qu’ils osent penser à faire plus.

En effet, l’empereur de France avait d’autres préoccupations. Les armées françaises se massèrent à la frontière franco-bavaroise et un ultimatum fut envoyé au duc de Bavière : il devait libérer le Wurtemberg sans délai et remettre l’ancien duc sur le trône. Appelant à l’aide l’Autriche, le duc de Bavière reçu le soutien de l’empereur d’Autriche qui utilisa tous les moyens diplomatiques à sa disposition pour convaincre son allié de ne pas intervenir militairement contre la Bavière. Malgré les protestations françaises, aucune armée ne franchit le Rhin et la tension bien que toujours présente n’enfla pas plus.

L’Italie vit fleurir sur son territoire tout un tas de groupes indépendantistes, en particulier dans les États Papaux qui commençaient déjà à éclater. Rapidement, les rassemblements disparates s’unir tous derrière une cause commune pour peser : l’unification italienne. Les formes de gouvernement que devrait prendre le futur pays furent un débat clivant parmi les différents chefs de fil, ce qui ralentit leur progression et donna un précieux temps au souverain sous pression. Sortant du lot, le doge de Venise appela à un concile dans sa capitale. Tous les souverains de la péninsule répondirent présent, et le doge vint avec une proposition audacieuse pour calmer la population qui s'enflammait : former une confédération rassemblant tous les États italiens. A la tête de cette confédération se trouverait un conseil de tous les dirigeants et souverains, oeuvrant de concert pour les décisions importantes du pays sans pour autant renoncer à la souveraineté nationale. Cette idée séduit plusieurs monarques, principalement les plus désespérés qui n’arrivaient plus à contenir les insurgés. Le Conseil d’Italie se composa donc de la République de Venise, de la République de Florence, du Royaume de Naples, de ce qu’il restait des États Papaux ainsi que des nouvelles Républiques d’Ombrie, des Abruzzes et de Romagne. Le Royaume de Piémont-Sardaigne refusa d’intégrer cette Confédération, trop effrayé de perdre sa souveraineté au profit d’un autre acteur - en particulier Venise qui serait vraisemblablement prépondérante.

La Confédération Balkanique aurait pu être fatalement touchée par la vague de nationalisme, si elle n’avait pas œuvré pendant plusieurs années à stabiliser la situation et à promouvoir la mixité et l’égalité. Achevant la démocratisation totale de son système politique,  le Grand Unificateur appela rapidement à des élections générales, qu’il gagna sans grande surprise. Un ingénieux système de vote censitaire poussa les plus riches à soutenir le gouvernement et ses réformes, ce qui raffermit l’emprise de l’État sur l’économie. Parallèlement à ça, la Confédération annonça publiquement offrir des avantages fiscaux à tous les slaves d’Europe ainsi que les hongrois, aggravant les problèmes politiques chez les voisins alentours. Face à ces décisions, la Bulgarie lança un ultimatum à la Confédération Balkanique lui sommant de quitter les territoires occupés sous peine de guerre totale. L’audace bulgare était en effet alimentée par un soutien officiel du Sultanat de Roum qui comptait bien profiter du mécontentement généré par la politique balkanique pour se mettre dans les bonnes grâces des états de la région. La situation est explosive.

Mais la véritable poudrière du continent fut l’Europe de l’est. Le roi de Pologne, totalement pris d’une fureur folle après les répressions teutoniques contre les minorités polonaises, ordonna le massacre de toutes les minorités allemandes sur son territoire. A la frontière du Saint Empire, des milliers d’allemands furent lynchés publiquement et leurs possessions furent incendiées ou saisies. Les allemands de la frontières teutoniques furent méthodiquement crucifiés le long des routes, à la pleine vue des gardes frontières teutoniques. Arguant que des militaires teutoniques ont été observés en train de décrocher des suppliciés, le roi de Pologne déclara la guerre sans ultimatum à l’Ordre Teutonique et appela à son “effacement de la Terre et des livres d’histoire”. Appelant la Russie et l’Autriche à ne pas intervenir, les légions polonaises se lancèrent à l’assaut de l’Ordre Teutonique, supportées par une armée de renfort moldave. La Livonie envoya une armée soutenir son allié teutonique. Profitant de l’occasion, la Russie rappela ses armées qui étaient en train de “faire des manoeuvres à la frontière moldave” afin d’attaquer par surprise la Livonie peu défendue - officiellement pour aider son allié polonais contre son autre allié teutonique. Face aux deux mastodontes de l’est, le Grand Maître de l’Ordre s’apprêtait à vendre chèrement sa peau pour repousser la défaite un maximum. Un nouvel acteur vint cependant tout chambouler.
L’empereur d’Autriche en effet, à l’appel des seigneurs du Saint Empire horrifiés par le massacre de leur compatriotes en Pologne, a ordonné l’envoie d’un énorme contingent afin de “botter les derrières ces barbares ailés à cheval”. Obtenant l’aide des armées germaniques, l’Ordre Teutonique réussit à tenir et même à repousser les légions polonaises… avant de se fracasser sur les colossales fortifications de la frontière polonaise, les plus importantes et modernes du monde. La Livonie de son côté se fit balayer par l’armée du Tsar, et fut promptement occupée.
Le départ des troupes autrichiennes motiva cependant les hongrois et d’autres minorités à se soulever, eux aussi pour demander plus de représentation politique. Se sachant en position d’équilibriste, l’empereur annonça la formation d'un Parlement des cultures, mettant de fait fin à l’absolutisme impérial - et coupant l’herbe sous le pied des indépendantistes qui n’en demandaient pas tant.

Carte : https://www.easyzoom.com/imageaccess/af5a573fbeed46fdb16659afa4142edc

Musique du tour :

Les tensions entre le Royaume de Bulgarie et la Confédération Balkanique étaient au plus haut depuis l'occupation de Sofia et Plovdiv. Dans l'ombre, les diplomates de la région s'attelaient à préparer le terrain. Soutenue par le puissant Sultan du Roum, la Bulgarie se sentait prête. L'armée bulgare se préparait à partir en campagne quand une nouvelle traversa tout le pays. Les troupes de la Confédération entrèrent dans le pays du fait d'actions violentes contre les Bulgares… par les Bulgares ! Abasourdi, le gouvernement bulgare tarda à réagir tandis que l'armée balkanique traversait rapidement le pays vers la capitale Burgas. L'armée bulgare se retrancha sur la Tundzha et se préparait à retenir l'envahisseur. Les troupes balkaniques se lancèrent à l'assaut du cours d'eau, mais la ténacité bulgare se faisait sentir. Durant plusieurs jours, la bataille dura, restant incertaine malgré la supériorité numérique balkanique qui devaient compter aussi sur des attaques partisanes sur son ravitaillement. La décision vint du Sud et du Nord. Profitant de l'attaque balkanique, les troupes de Constantinople et de Bucarest traversèrent à leurs tours les frontières bulgares. Burgas fut occupé par l'Empire Latin. L'annonce de la chute de la capitale mit fin aux espoirs des Bulgares qui se dispersèrent comme des poules fuyant un renard.
La Bulgarie n'était plus tandis que les administrations des vainqueurs se mettaient en place.

S’étant brisé les dents sur les très importantes défenses polonaises, les armées autrichiennes décidèrent de changer de stratégie pour percer la frontière sud de la Pologne. Sans réellement se coordonner avec les teutoniques au nord, l’état major autrichien dépensa des sommes astronomiques afin d’acheminer d’immenses pièces d’artillerie sur rail depuis les usines de Bohème. Impuissant face à ces monstres d’acier, les polonais subirent pendant plusieurs semaines un pilonnage intensif de leurs forteresses, conduisant irrémédiablement à leur destruction. Profitant d’une brève dans le dispositif défensif, les armées impériales s’engouffrèrent afin de porter la guerre en Pologne. Choisissant de brûler les villages et les champs plutôt que d’affronter directement les polonais, les autrichiens poussèrent ces derniers à attaquer afin d’éviter une famine terrible qui résulterait de la destruction des récoltes polonaises. Les autrichiens étaient en supériorité numérique, et même si un régiment moldave été venu renforcer leurs flanc est, une armée composée des différents prince du Saint Empire vint déséquilibrer gravement le rapport de force. Les batailles s’étalèrent sur deux mois et firent des dizaines de milliers de morts et autant de blessés graves, jusqu’à ce que finalement le roi de Pologne sonne la retraite vers Varsovie. La frontière nord tenait malgré les assauts teutoniques, mais tout le sud du pays fut abandonné à la dévastation autrichienne. A l’est, plusieurs divisions russes se placèrent à la frontière russo-polonaise, officiellement pour faire des manœuvres. La situation était critique pour la Pologne, mais peut être que son salut viendra de l’ouest, où un événement imprévu pourrait rebattre les cartes…

En cette année 1873, le Saint Empire Romain Germanique semble plus que jamais auparavant au bord de la disparition totale. Des siècles auparavant, la révolte grognait déjà, les combats contre la paysannerie étaient fréquents, meurtriers, et pourtant, les princes des multiples états s’accrochaient fermement à leur pouvoir, appelant à l’aide les armées de leur Empereur autrichien qui massacrèrent les insurgés. Mais cette fois, les autrichiens ne seraient pas là pour réprimer, trop occupés à combattre les polonais à l’Est. Les cercles d’intellectuels se mirent alors à fourmiller, l’agitation était palpable, une telle occasion ne se représenterait pas pour au moins des décennies, autant de temps à subir la persécution, les attaques et l’oppression. Les années de préparation idéologique nationaliste n’auront pas été vaines et, pressés par des ennemis extérieurs qui tuent leurs frères, les allemands étaient prêts à combattre, combattre pour une vie libérée du joug des aristocrates, pour un pays qui réunirait le peuple germanique dans son ensemble, dirigé par ce même peuple. L’étincelle survint à Francfort, alors qu’une usine textile était occupée par les grévistes, un mot fut prononcé par un homme, se répandit alors chez tous les ouvriers à ses côtés, pour être scandé par toute la foule : « Liberté ». Et, les riverains observant, ce terme se propagea de balcon en balcon puis alors ce fut toute la ville qui tonna en cœur leur nouvelle devise. Les canons étaient inefficaces contre l’ardeur révolutionnaire du peuple et, aussi vite qu’à l’usine, la nouvelle fuyait déjà à travers toute l’Allemagne. A Mayence, à Cologne, Dresde, Hanovre, Hambourg ou encore Berlin, les habitants s’embrassaient déjà, voyant la beauté de l’accomplissement qui venait d’être réalisé. Cette joie populaire immense se transforma aussitôt en une haine viscérale envers les princes qui s’étaient reclus dans leurs châteaux, attendant désespérément une aide extérieure. Ces même demeures se transformèrent en leurs tombeaux, tandis que les plus chanceux ne pouvaient que fuir et s’exiler à Vienne. Des combats éclatèrent à travers tout le Nord de l’Allemagne, mais les impériaux, dépassés et découragés, furent rapidement écrasés. Alors que les dernières escarmouches se déroulaient, le soufflé d’une nouvelle ère balaya le territoire insurgé et ce fut dans les larmes de bonheur des ouvriers, des artisans et des paysans que se diluait le sang des princes tortionnaires au son de « Liberté ». Dans les semaines qui suivirent, la République Fédérale d’Allemagne du Nord fut proclamée, mais, déjà, les combats reprirent à la frontière bavaroise, avec l’objectif de libérer du joug princier tyrannique le Sud de l’Allemagne alors qu’à Stuttgart et Munich flottent déjà les nouveaux symboles des républicains

Le Portugal commença à lever des troupes et à les masser à ses frontières, officiellement en prévision du chaos qui se répand dans les territoires espagnols.

Après sa débâcle de l’année précédente, le Royaume-Uni se recentra sur la situation intérieure. Sans avoir pour autant signé la paix avec la France, le statu quo fut de mise entre les deux nations qui ne se livrèrent aucun affrontement ni n’entravèrent la libre circulation des biens et des personnes dans la Manche.

En Méditerrannée cependant, une vague de piraterie s'abattit sur les navires marchands anglais. Des dizaines de navires marchands britanniques furent pris d’assaut par des corsaires marocains, paralysant totalement le commerce anglais en Méditerranée - ce qui se répercuta sur le prix global de certaines marchandises sur le marché mondial.

Le Bénélux en termina définitivement avec ses problèmes internes et commença à retirer les bénéfices de ses réformes économiques, se plaçant dans le haut du panier économique mondial.

L’Aragon attaqua finalement par suprise l’Andalousie, sans grand émoi du duc andalou qui se préparait depuis plusieurs années à ce conflit. Les deux nations entreprirent de normaliser leurs relations avec la République Sociale Espagnole, qui gagna de ce fait un statut légitime sur le plan international. Les aragonais piétinèrent pendant plusieurs semaines contre les positions défensives andalouses, avant qu’une armée française venu de Paris interviennent pour enfoncer le front. Environ un tiers de l’Andalousie fut placée sous occupation, et le duc d’Andalousie appela ses amis à l’aide contre cette invasion.

Profitant de la présence de la majorité des troupes autrichienne en Pologne et de la révolution allemande, les hongrois ainsi que d’autres minorités se soulevèrent contre les réformes jugés “molles et insultantes” de l’Empereur d’Autriche qui mis en place des parlements ethniques sans réelle importance. L’est du pays est en rébellion ouverte et plusieurs régiments de l’armée ont déjà fait sécessions.

En Russie, les politiques du Tsar continuent de stabiliser le pays et d’intégrer les populations non-russophones, la toute nouvelle police politique y étant également pour quelque chose.

Finalisant le processus engagé plusieurs années auparavant, l’Ordre de Rhodes fut officiellement intégré à la République de Venise, pour le plus grand plaisir de Kiki.

La France consolide son pouvoir et se gausse de ses voisins qui sombrent dans la guerre, tandis qu’elle se baigne dans l’argent.

Nous sommes au tour 4, qui marque le milieu de notre aventure. Le MV est mis en pause pour une durée indéterminée. J'ai besoin de ce temps pour faire d'autres trucs et pour pouvoir faire un break. J'ai en effet en ce moment des difficulté pour rédiger les tours. Déjà qu'ils ne sont pas bien longs, si en plus je les raccourcis, on ne va pas s'en sortir. Je fais effectivement parti d'une race étrange de MJ qui éprouvent plus de plaisir à faire les stats qu'à écrire les tours. La durée de cette pause est indéterminée, mais le MV reprendra.