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 [ADP2] Avènement des Princes 2

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LuciusLanda
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LuciusLanda


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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Jan - 0:28

TOUR 1 - JANVIER 1513

[ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Tintor10
Milan, touchée par la tonkarite, en flammes. Les troupes romagnoles ont lancé un assaut meurtrier

Musique du tour:

Carte :


L’entrevue de Lyon et l’invasion de Milan (décembre 1512)

Au mois de novembre, Bernardo degli Oddi (Aedhr), ambassadeur romagnol, fut introduit auprès de Louis XII qui était venu séjourner à Lyon afin de superviser le rassemblement des troupes françaises en vue de la conquête du Milanais. L’entrevue dura plusieurs jours. Les échanges et débats furent nombreux, les conseillers du roi de France, le cardinal Briçonnet en tête, assaillant l’envoyé du roi de Romagne de questions et d’invectives afin de juger les réelles ambitions que devaient forcément cacher Astorre Ier. L'envoyé demeurant inflexible, les Français furent finalement convaincus.
À l’issue de ces entretiens, l’ambassadeur italien reprit le chemin de Faenza, galopant à brides abattues pour annoncer la nouvelle à son maître. Dans la salle du trône, le « Terrible Manfredi » le reçut et le pria de lui donner la réponse qu’il attendait ardemment : « Vous l’aurez, sire. Ils ont accepté ! ». Le sceau et la signature du roi de France sur le parchemin, authentiques tous deux, vinrent certifier les paroles de son ambassadeur. Un sourire se dessina sur les lèvres de l’homme le plus craint d’Italie : il amorça la deuxième partie de son plan.

Le tocsin fut sonné et tous les vassaux de Romagne répondirent à l’appel de leur roi. Le marquis de Mantoue (Endwars), chef des armées romagnoles, ainsi que le duc de Ferrare (Aethwulf) et le gonfalonier de Florence (Emileen) envoyèrent leurs troupes rejoindre l’armée royale. L’avant-garde fut confiée à Francesco II Gonzagua (Endwars). Il reçut l’ordre de partir en éclaireur sur les terres milanaises, afin de jauger l’étendue des forces du duché, celui-ci ne devant pas tarder à savoir qu’une monstrueuse colonne armée allait bientôt déferler sur son territoire.

Avant de mettre en branle le reste des bataillons de Romagne, qu’il allait personnellement commander, Astorre Ier, sur son destrier noir, déclama à ses hommes et à la foule réunis devant le palais royal :

« Peuple de Romagne, fidèles vassaux de la couronne, braves soldats de Romagne, aujourd'hui est le jour où Milan devra rendre compte de ses machinations. Brisant les accords menés il y a maintenant 15 ans, ceux qui avaient assurés la paix en Italie, Milan a ourdi un plan visant à coaliser nos voisins contre nous, visant à démembrer l'essence même de notre Royaume. Évitant nos requêtes, nos propositions et nos tentatives d'apaisement, le Duc s'est par la même rendu complice des violences que son duché s'apprête à subir.

Peuple de Romagne, sous mon règne notre région est devenue celle qu'elle est aujourd'hui, de paysans méprisés et écrasés sous diverses allégeances nous sommes devenus le royaume le plus puissant d'Italie. Faites-moi confiance aujourd'hui encore et triomphons ensemble de ceux qui veulent nous mettre à terre.

Potentats d'Italie, prenez exemple, nos actes ne sont que les conséquences des agissements répétés du duc de Milan, malgré nos démarches et propositions pacifiques, il a fait le choix de semer la discorde en Italie et d'avoir voulu notre fin, cela nous ne l'acceptons pas et ne l'accepterons jamais.
». Et les dés furent jetés.

La gigantesque armée romagnole – on dénombra près de 30 000 hommes et chevaux – prit le chemin de la Lombardie, un objectif bien établi en tête, et ne prit même pas la peine de s’arrêter sur le trajet, une fois le Pô franchi pour reposer des hommes ou même assurer ses arrières. Le roi de Romagne n’avait qu’une idée à l’esprit : prendre Milan. Rien ni personne ne pourrait le faire dévier de ce plan. Il fallait couper la tête de l’hydre, montrer que, comme toujours, le monde serait façonné par sa main.

Galeazzo Sanseverino (Tonkar), général des armées milanaises, accourut sur les murailles de sa capitale où ses lieutenants paniqués avaient sonné l’alerte. Les courriers arrivés hors d’haleine de Parme avaient dit vrai : le monstre était là, à quelques lieues. Le général fit sortir les troupes stationnées à Milan et ordonna qu’elles se mettent en rang, en attendant de savoir ce que le duc Sforza allait décider. « Cela n’a aucun sens ! Aucun sens ! Nous attaquer sans déclaration de guerre ! Ce fou n’a même pas pris la peine de s’arrêter ! C’est ma tête qu’il veut, ce rebut de latrines ? ».
Devant la grande supériorité numérique ennemie (c’était du 1 contre 3 à vue d’œil), et face à l’impossibilité de recevoir des secours de Parme (Kevin.A), cela aurait été folie que de se battre sur le champ de bataille. L’armée milanaise se replia à l’intérieur de la ville, et vint garnir les hauts murs de la cité qui était l’une des plus sûres d’Italie, voire d’Europe.

L’armée romagnole se stoppa à quelques centaines de mètres de Milan. Les différents généraux vinrent à la rencontre du roi Astorre, lui demandant s’ils devaient mettre le siège sur la ville. Certains proposèrent même de partir à Bergame ou à Pavie, qui devaient forcément être faiblement défendues vu le nombre de soldats milanais qu’on avait pu apercevoir dans le lointain avant leur repli derrière les murailles. « Prenons la ville, mes amis. Je ne suis pas venu ici pour une proie de seconde main. Ce soir, je dormirai dans le lit de ce sans-couilles de Sforza. ». Le roi de Romagne ne voulait rien entendre, il voulait prendre d’assaut Milan, peu importe le prix, et les protestations (certains diraient couinements) de ses obligés n’y changèrent rien.

Étant donné la rapidité avec laquelle les choses s’étaient déroulées depuis l’arrivée devant Milan, les assaillants ne disposaient que de quelques échelles pour monter à l’assaut des murailles. Les 30.000 hommes attendirent dès lors que les bombardes firent leur œuvre : on passerait par les pans de murs écroulés. C’était précipité, sûrement trop, mais l’amour de leur roi et la peur de le décevoir finirent de convaincre les récalcitrants. Au milieu de l’après-midi, les murs autour de la Porta Vittoria cédèrent. L’assaut fut lancé, les pièces d’artillerie milanaise mitraillèrent les soldats de Romagne qui couraient vers les murailles, des corps déchiquetés gisaient partout, alors qu’un énorme boulet des assaillants vint couper en deux le commandant des arquebusiers qui se trouvait en haut de la muraille. Mais c’est réellement au moment où les combattants romagnols rejoignirent les brèches faites dans les fortifications que le massacre et l’horreur purent commencer.

Les troupes se percutèrent violemment. Les premiers rangs, de chaque côté, furent littéralement piétinés par les suivants qui se battaient comme des fous furieux. Francesco Sforza, frère du duc, et Galeazzo Sanseverino (Tonkar) commandaient les défenseurs au combat, alors que le marquis de Mantoue (Endwars), Pandolfaccio Malatesta et Astorre Ier en personne (Aedhr) menaient leurs propres troupes dans ce cauchemar. Malgré leur large supériorité numérique, les Romagnols ne parvenaient pas à prendre la supériorité sur des Milanais qui se battaient non seulement pour leurs vies, mais aussi pour celles de leurs familles qui se terraient derrière eux. L’étroitesse des brèches firent que les combats se tinrent dans des corridors trop petits pour que la pleine puissance des assaillants puisse réellement s’exprimer.
Au plein cœur du pugilat, Francesco Sforza et Astorre Ier s’affrontèrent en face à face : le duel fut acharné, la fougue du jeune Francesco emportant pendant un temps le roi de Romagne, mais celui-ci, bretteur accompli, surprit son adversaire en lui plantant une dague dans la gorge alors que leurs épées s’entrechoquaient. Ne profitant pas longtemps de son succès, le roi de Romagne prit une balle en plein jarret, poussant sa garde personnelle à l’évacuer de cet enfer.

L’assaut continua pendant des heures, mais les assaillants en vinrent à devoir sonner la retraite, devant l’évidence que Milan ne pourrait pas tomber aujourd’hui. Les pertes des deux côtés étaient colossales, mais la Romagne et ses affidés payaient assez nettement le plus lourd tribut au niveau humain. Leurs pertes étaient au moins deux fois celles de Milan. Mais la disparition du frère du duc (alors que ce dernier devait se rendre en voyage officiel à Lucques avant que l’invasion ne survienne), mort tel Patrocle, pesait chère dans la balance. Les Milanais avaient tous été héroïques, mais à quelle fin ?

Après cet assaut raté, l’armée d’Astorre Ier mit le siège sur la ville, attendant de voir si les preuves de son engagement avaient été à la hauteur de ses promesses.


L'imbroglio de Pise

Alors que le chaos régnait plus au nord, un incident invraisemblable, presque farcesque, se déroula à la frontière géno-lucquoise. En effet, Bernardino Sauli (Labtec), cardinal et évêque de Savone, fut envoyé à Lucques par le doge Andrea Doria pour parler d’une affaire de haute importance.

Les autorités de la petite république de Lucques reçurent l’éminent ambassadeur avec moult emphase, mais les cordialités cessèrent rapidement quand Sauli exposa les raisons de sa visite. En effet, il remit un pli signé de la main du seigneur de Gênes, auquel était adjoint un document à l’allure fort ancienne, au gonfalonier de la ville indiquant que Gênes avait des revendications anciennes et légitimes sur la ville de Pise. En ce sens, la Superbe réclamait qu’on lui restituât la ville, ou à défaut, qu’elle lui fasse un versement de 100 000 ducats pour conserver son autonomie. Le document attestant de cette « revendication » paraissait légitime mais le gouverneur de Pise, avec l’assentiment du seigneur de Lucques, envoya « cordialement son Excellence Doria se faire foutre. Les menaces, quand elles sont insultantes, ne méritent que l’opprobre, vilain ! ».

Outré par ce manque de convenance, le doge Doria mit en marche les forces de la République qui partirent assiéger Pise, pendant que la cavalerie de Franceschetto Cybo ravageait les campagnes environnantes et la flotte mettait un blocus sur le port. La République de Lucques, impuissante devant ce déchaînement d’agressivité, envoya un ambassadeur qui, esquivant le bain de sang plus au nord, parvint à passer les Alpes pour rejoindre la cour de l’Empereur.

Sans l’aide de Maximilien, il semblait en effet y avoir peu de chance que Lucques puisse tenir encore longtemps face à la puissante, mais fourbe, Gênes.


Rome en fête

L’élection du pape Alexandre VII (SergueiBorav), bien qu’accueillie tièdement au moment de son intronisation, vint rapidement à ravir tout le monde dans les États pontificaux. Quel début en fanfare pour le souverain pontife ! Alors que tout le monde le pensait à la botte des Siciliens et de la Romagne, Alexandre VII s’exerça à démontrer qu’à partir de maintenant, il ne répondait plus qu’à Dieu et qu’en ce sens, il n’avait que les intérêts de l’Église pour seuls maîtres.

Sa diplomatie fort habile permit de ramener le duché d’Urbino (Fabian), puissance d’importance parmi celles du centre de l’Italie, dans le giron de l’Église. Il profita certes éhontément des craintes de Michelantonio Ier, roi de Naples (Ozymandias), face aux menaces à peine voilées de ses voisins gloutons, pour opérer ce rattachement, mais tous les chroniqueurs s’accordèrent pour dire que c’était là un fort joli coup.

Par la suite, pour apaiser les tensions de ceux qui s’étaient fait spolier l’élection, et avec l’objectif non feint de grossir le trésor pontifical, il nomma de nouveaux cardinaux parmi les évêques des petits potentats italiens notamment, mais en favorisant surtout de nombreux romains. De cette manière, les grandes familles de l’Urbs en vinrent à accepter ce pontife, que jusqu’à peu elles surnommaient piteusement « le Péquenaud campanien ».

Finalement, toutes les pensées du Vicaire du Christ furent tournées vers l’organisation de somptueuses fêtes qui clôtureraient « divinement » - selon ses termes - l’année 1512. Ces cérémonies devaient notamment marquer l’entrée à Rome de la splendide Garde Corse que le comte Giovan Paolo di Leca (Dodo) avait offerte au Saint-Siège.
Inutile de dire que les festivités furent absolument fantastiques - certains diraient même orgiaques - et Rome, en décembre 1512, loin du sang et de la guerre, fut, entre deux bénédictions, au summum du raffinement et du plaisir. Les poètes, sculpteurs et artistes en tout genre accoururent dans la Cité éternelle pour se délecter du spectacle et raconter avec moult détails les réjouissances et la débauche continue qui débordaient de chaque artère de la ville. Ce fut une grande réussite, indubitablement. On raconte que les Corse en vinrent à adorer le pape, non par piété, mais surtout pour les avoir sortis de leurs montagnes. Le temps où « l’éveil des sens » se faisait avec des brebis peu farouches semblait loin pour ces valeureux soldats.


Les intenses préparatifs d'une croisade à venir ?

Pendant que certains profitaient des plaisirs de la vie et d’autres se savataient méchamment la gueule, un homme s’activait en tous sens pour favoriser les intérêts « d’un homme plus grand que vous » comme il se plaisait à le rappeler lorsqu’on lui demandait des nouvelles de son illustre aîné.

En effet, Giovanni Giorgio Paléologue (Beregil), marquis de Nice, se tuait à la tâche pour trouver des moyens afin de permettre à Constantin XII, son frère, de conserver sa couronne à Constantinople. La gloire et la renaissance de l’empire byzantin avait toujours été le seul et unique objectif de sa famille. Maintenant qu’il avait les moyens d’y œuvrer, il préférait mourir que de ne pas s’y consacrer corps et âme.

Avec l’aval du pape pour son entreprise (qu’on considérait de plus en plus comme des préparatifs à une hypothétique croisade), le marquis envoya son serviteur et ami de toujours, le cardinal nouvellement nommé Jérôme de Capitani d’Arsago, partout en Italie afin de récupérer des fonds et des promesses d’aides ultérieures au cas où Constantinople venait à être menacée à nouveau par les Ottomans. La diplomatie niçoise fit un travail remarquable puisqu’en quelques mois, elle amassa près de 100 000 ducats pour contribuer à la pérennisation de la Constantinople catholique.


Autres nouvelles

La fin de l’année fut également marquée par un phénomène qu’on pourrait presque qualifier d’universel en Italie : l’investissement massif dans la construction de grands ouvrages culturels. Les villes changent !

En Corse, le comte di Leca (Dodo) a entrepris un chantier monumental : la rénovation du port et la construction d’une formidable bibliothèque à Ajaccio. Ces chantiers vont coûter chers. Il va falloir en vendre du fromage !
Par ailleurs, le voyage dans toute l’Italie des enfants di Leca n’est pas passé inaperçu. Chiara, fille du comte, est une créature céleste selon les ragots.

Les relations entre Venise (Hgh) et Naples (Ozymandias) sont au beau fixe ! À la tête d’une ambassade impressionnante, Marguerite de Foix-Candale, la reine-douairière de Naples, a été reçue par les plus éminents patriciens de la Sérénissime. On raconte que les soirées suivants ces rencontres officielles, organisées par le cardinal de Médicis, ont donné une seconde jeunesse à la vénérable matriarche.
Occupée à ses activités nocturnes, la mère du roi de Naples n’a sûrement pas observé le chantier monumental qui occupe une bonne partie de la lagune : la rénovation de l’Arsenal de Venise. Les frais engagés semblent faramineux.

Les concours de poésie et d’éloquence organisés en Sardaigne (Alexandrepilou), à Ferrare (Aethwulf) et dans les Pouilles (Maraud) ont rencontré un franc succès. Les rimes sont douces à nos cœurs quand la réalité est morose.

En Sicile, l’élection d’Olivero Carafa sur le trône de saint Pierre fut reçu avec une allégresse inouïe. Dans le cœur du petit peuple, c’est un signe qui appelle à de grandes choses pour le royaume des Aragon. En ce sens, la reine Jeanne (Silvio) et le cardinal Luigi d’Aragon ont œuvré à l’élévation des âmes en organisant de nombreux pèlerinages, messes et serments près de l’ancienne habitation du pape Alexandre VII. Les retombées sont fabuleuses pour la Sicile et sa famille régnante : la gloire de Sa Sainteté rejaillit sur eux.

À Florence, le gonfalonier Pier Soderini (Emileen) ne chôme pas pour faire rayonner la Seigneurie. Une somme importante a été investie dans la construction d’une université à Arezzo et dans un projet encore plus ambitieux : l’École d’Arts florentine. Le flamboyant passé humaniste de la ville pourrait-il renaître ? C’est en tout cas un espoir non dissimulé chez les dirigeants florentins.

Enfin, dans le duché de Piémont-Savoie, le duc Charles-Jean-Amédée de Savoie (Temud) a lancé la construction de l’Université de Médecine et d’Anatomie de Turin. Elle se veut le pendant italien de la prestigieuse Université de Montpellier.
Par ailleurs, il semblerait que Madame la Duchesse n’ait plus ses pétoches, comme on l’entend beaucoup dire dans les cancans populaires. Une future joie pour le duché ?

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hgh23
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeJeu 28 Jan - 23:51

En ce jour et prenant acte des périls qui menacent les peuples libres d'Italie, Bartolomeo d'Alviano annonce avoir embauché, au nom de Venise, une compagnie de Suisses (la I) pour assurer la sécurité des domaines de la Terrafirme. Cela pour une durée de huit mois (deux tours).


Dernière édition par hgh23 le Sam 30 Jan - 3:16, édité 1 fois
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labtecldlc

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Jan - 12:06

La Superbe république de Gênes embauche les mercenaires suisses II pour une durée de deux tours.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Jan - 19:31

Prenant acte des mesures militaires prises par Gênes, la République de Venise embauche une compagnie d'estradiots italiens (la I) aux mêmes conditions que la compagnie suisse I.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeVen 29 Jan - 23:36

Milan annonce avoir recruté pour les 6 prochains mois les Mercenaires allemands. (Regiments Allemand I et Regiment Allemand II)

Nous lutterons contre l'infâme monstre de Faenza qui est un beau parleur mais dont les fourberies ne cessent jamais. Aucune coalition n'était prévue par Milan, nous sommes un Duché qui souhaitait rayonner par la culture et non pas par la force, mais si on ne nous laisse pas le choix, nous ferons comme nos ancêtres et nous mettrons la Romagne au pas.
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LuciusLanda
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Jan - 16:29

Louis XII a écrit:

Le roi de Romagne par son action contre les Sforza nous a prouvé qu'il était un homme digne de notre confiance et de notre affection, respectant les engagements qu'il avait formulés lors de notre entrevue de Lyon. Nous lui garantissons dès à présent notre indéfectible amitié et le considérons comme l'un des plus chers amis de la France.

En ce sens, Nous, Louis, roi de France, proclamons en ce jour les fiançailles de notre fille Renée, comtesse de Chartres et de Gisors, et de Galeotto Manfredi, fils d'Astorre Ier Manfredi et héritier de la Couronne de Romagne.

Nos armées franchiront les Alpes dans les mois à venir pour marcher sur le duché de Milan, qui nous revient de plein droit de par notre ascendance Visconti. Nous enjoignons tous nos affidés et alliés italiens à se préparer à la guerre pour venir en secours à notre ami romagnol et participer à notre conquête.
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Aedhr
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Jan - 18:30

Le Royaume de Romagne annonce le recrutement des mercenaires gascons I, II, III et des escadriots italiens II.
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Silvio007

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Jan - 22:16

Le Royaume de Sicile décide, face à l'engagement de nombreux mercenaires par la plupart des potentats italiens, de recruter à son tour, pour assurer sa défense, les mercenaires suisses III pour une durée de 2 tours
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeSam 30 Jan - 22:26

Andrea Doria a écrit:
 - Dans sa grande mansuétude, sa majesté l'empereur Maximilien du Saint Empire Romain Germanique a permis de régler le conflit opposant Gênes à Lucques. Aussi, Gênes renonce à ses revendications sur la cité de Pise et retirera ses troupes sans délais des terres pisanes.

  - A titre d'excuse, Gênes s'engage également à dédommager Lucques à hauteur des dégâts occasionnés par la cavalerie de la Spezia à travers le don d'une somme de 12 000 ducats.

Puisse la paix régner à nouveau entre Gênes et Lucques.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Jan - 20:25

De Leonardo Loredan, Doge de Venise, à Astorre Manfredi.

Nonobstant d'avoir attaqué avec félonie les Sforza de Milan, vous menacez de faire entrer en Italie le roi des Français. En attendant que les peuples et les princes italiens prennent mesure de l'énormité de cette menace, la République Sérénissime de Venise portera le fer et le feu contre vous. Jusqu'à ce que votre ombre ne menace plus la sécurité des peuples de la péninsule.

Pour ces raisons, au nom du Conseil des Dix, nous vous notifions la guerre mortelle.
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Ilthanir

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeDim 31 Jan - 21:13

Le recteur de Raguse annonce :

- La mise en place d'un pacte de non agression avec le Royaume de Sicile.
- La mise en place d'un accord commercial entre le Royaume de Sicile et la République de Raguse.
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labtecldlc

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Fév - 11:34

Au nom de l'amitié passée entre Gênes et Milan, nous ne pouvons rester plus longtemps face aux félonies qui se passent à nos frontières. Moi, Andrea Doria, se dressera contre ceux qui voudraient mettre l'Italie sous tutorat étranger !

Nous déclarons donc ainsi que nos soldats se porteront à la rescousse de la population milanaise et que toute armée sur notre route sera considérée comme ennemie !
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SergueiBorav
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Fév - 17:17

La Curie est assemblée, près du trône pontifical, le jeune cardinal Farnese attend, les discussions vont bon train dans les rangs des cardinaux. "Le vieux Carafa devrait annoncer quelque chose" déclare un cardinal jaloux de ne pas avoir été considéré comme candidat au poste lors du dernier conclave. "Il va annoncer le changement de son pot de chambre sans doute hohoho" ricane un jeune et impétueux arriviste romain récemment consacré.

Sa Sainteté entre, le silence se fait néanmoins. Ce n'est pas que le vieux et impotent Alexandre VII soit très respecté par la Curie, mais il est soutenu avec déférence par le cardinal Della Rovere qui lui, impose crainte et respect aux familles romaines. Cette marque de déférence est par ailleurs étrange de la part d'un homme connu pour son ambition et son échec au dernier conclave.

Les deux hommes traversent la pièce d'un pas lent, Della Rovere ne semble pas soucieux d'accélérer, il regarde occasionnellement ses pairs pour faire taire les toussotements.

Aidé par le cardinal Farnese, le Saint Père se place face à la Curie :
"Quo Vadis Domine ?"

Murmures et brouhaha ...

"Ainsi parlait mon prédécesseur Pierre au Christ marchant vers Rome alors que lui même fuyait le martyr qui l'y attendait. Quo Vadis Domine ? Ou vas tu Seigneur ?"

Carafa marqua une petite pause pour apprécier d'avoir fait taire l'assemblée.

"Je vais à Rome pour y être crucifié à nouveau, répondit le Christ."

Nouvelle pause.

"Comme Pierre, les persécutions qui nous sont promises sont nombreuses et nos fautes sont innombrables. Comme Pierre nous sommes les bases de l'Eglise de notre Seigneur Ressucité. Comme Pierre, nous sommes face à nous un choix. Alors que l'Italie est menacée et que l'Eglise même pourrait se retrouver aux mains de puissances temporelles aux intérêts contraires aux enseignements de notre Seigneur, nous avons le même choix que Saint Pierre : la lâcheté, ou le devoir. Les persécuteurs ont changé, l'Empire païen des romains n'est plus. Mais l'ennemi d'aujourd'hui est plus pernicieux, plus proche, plus mielleux ... C'est pourquoi ..."

Silence de mort, le vieux Carafa s'est redressé pour devenir Alexandre VII.

"C'est pourquoi nous annonçons avoir dépêché une missive au roi de Romagne. Nous sommes dès maintenant en guerre contre l'infâme Astorre Manfreddi dont la liste des crimes envers notre Seigneur est trop grande pour être énoncée. En outre, car l'influence néfaste d'un tel homme ne peut être punie que par le sort des armes, nous fulminons à son encontre une excommunication et le déclarons anathème !"

Les cardinaux romagnols se lèvent, ils sont fous de rage, d'autres les prennent à partie pour les faire taire. Inutile, la surprennament puissante voix du pape dépasse toutes les autres alors qu'il harangue à l'attention des cardinaux.

"Pour avoir souillé avec ses sbires le corps du Christ consacré, pour avoir autorisé et même encouragé  l'avortement sur ses terres, pour avoir menacé le trône de Saint Pierre et la Sainte ville de Rome à plusieurs reprises, je maudis ici et maintenant Astorre Manfreddi, tout ceux qui l'aideront dans ses viles entreprises et tout ceux qui lui prodiguent conseil et accueil. Qu'ils soient damnés dans la ville, qu'ils soient damnés dans les champs, que maudites soient leurs propriétés, leurs terres, leurs troupeaux et leurs bêtes, damnés le lieu où ils entrent et sortent, que Dieu leur envoie la faim et la peste, qu'ils soient damnés, veilleurs, voyageurs, dormeurs, reposants. Que Dieu les afflige de misère, de fièvre, de gelée dure, de chaleur brûlante, d'infirmité jusqu'à la mort. Que le délire, la cécité, la folie, la fureur les affligent à tout moment, que leurs enfants deviennent bientôt orphelins et leurs femmes veuves."

Silence dans la Curie, les cardinaux romagnols sont effondrés.

"Moi, Alexandre VII, évêque de Rome, vicaire du Christ et primat d'Italie, je donne à Astorre Manfreddi un mois pour venir se confesser sur ses deux genoux devant notre palais de Saint Pierre et y recevoir l'absolution pour ses nombreux crimes. Viens seul, dépossédé, désarmé, Astorre, et remets le salut de ton corps et de ton âme entre les mains de Dieu et prie, à mes côtés, pour qu'il te pardonne tes errements et tes injures. Et si Notre Seigneur trouve en ton cœur la contrition et la repentance, va en paix, car tu trouvera les portes du royaume du Ciel ouvertes à nouveau, comme les âmes sincères les trouvent au bout du chemin de la rédemption."

Le pape s'asseoit, épuisé par l'exercice. Le cardinal Farnese prend la parole.

"Dans sa grande clairvoyance, notre très Saint Père a décidé de remplacer le cardinal Giovanni Manfredi comme Vice-Chancelier Apostolique par le très estimé cardinal Giuliano Della Rovere."

Le cardinal Manfredi proteste, Della Rovere semble très satisfait.

"Sa Sainteté, après de longues prières et reflexions, a également pris la décision de déclarer la guerre au royaume de Romagne, pour soutenir Milan dans sa défense et empêcher la France de s'emparer à terme de la péninsule ou son influence omniprésente sur les États de l'Église serait insupportable aux troupeau des croyants. Cette tâche ne sera pas aisée et, afin de la mener à bien, nous déclarons l'établissement du duché de Toscane à Frosinone et Terni."

Un nouveau vassal ? Quelle est encore cette annonce ? La Curie murmure à nouveau.

"Pour prendre les rènes de ce duché, nous appellons de nos voeux le seigneur Cesare Borgia à rentrer à Rome prendre ce qui lui revient pour y être le bras armé de notre Seigneur et devenir l'épée de notre Sainte Mère l'Église."

La salle hurle, certains de joie, d'autres de rage. Farnese est obligé de pousser la voix pour se faire entendre.

"CESARE BORGIA, POUR LA PLUS GRANDE GLOIRE DE DIEU, REJOINS ROME OU SON PEUPLE T'APPELLE A LE DEFENDRE."

La salle se fait silencieuse alors que Della Rovere hurle pour ramener le calme.

"Les armées t'attendent Cesare, mène les au triomphe et accomplit la volonté de Dieu." termine le cardinal Farnese.

"Amen" dit Alexandre VII, se signant.

"Amen" reprennent une partie des cardinaux.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Fév - 23:35

TOUR 2 - MAI 1513

[ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 57prhn11
Gênes en flammes, il n’y a plus rien de superbe dans cette ville …

Musique du tour:

Carte :


Milan libérée, l’alliance milano-vénitienne fait cap vers le sud

À Milan, on pansait les plaies des semaines précédentes. L’assaut du royaume de Romagne (Aedhr) avait été d’une violence inouïe, et seuls le courage des soldats milanais et le sacrifice du jeune Francesco Sforza, frère du duc, avaient permis à la cité de tenir debout. Malgré cette victoire à la Pyrrhus, on savait qu’une nouvelle tentative romagnole sonnerait le glas de la famille Sforza et de l’indépendance du duché. L’arrivée programmée de Louis XII et de son armée n’étaient pas du genre à soigner l’inquiétude des Lombards, d’autant plus que les fiançailles entre Galeotto Manfredi et la fille du roi de France, donnaient tacitement à Astorre Ier blanc-seing pour entreprendre ce qui lui chantait – « comme s’il en avait déjà besoin … » couinaient les pisse-froids et autres aigris.

Massimiliano Sforza (Tonkar) se démena donc, avec l’énergie du désespoir, pour trouver des alliés qui pourraient le sortir de cette misère. Évidemment, il se tourna d’abord vers son suzerain, l’empereur Maximilien, qui avait décidément fort à faire en Italie (entre ça et la vile agression de Pise). Ce dernier l’assura de son plein soutien, qu’il convoquerait la diète pour lever les fonds nécessaires à la mobilisation des troupes de l’Empire, mais qu’en attendant – ces choses prenant beaucoup trop de temps pour des hommes d’action – il lui enverrait l’un de ses meilleurs éléments pour commander ses troupes : Charles de Lannoy, un gentilhomme des Pays-Bas. Ce dernier parvint au mois de mars à Bergame, où les troupes levées dans toutes les terres libres du duché et les mercenaires allemands s’étaient réunis pour mener la contre-offensive qui libérerait Milan de la tyrannie (hum).

En plus de Maximilien, les princes italiens furent nombreux à répondre à l’appel milanais : le Pape (SergueiBorav), Venise (Hgh), Gênes (Labtec) et la Sicile (Silvio) dans une moindre mesure. Cela réchauffait le cœur du jeune duc, qui oubliait peut-être volontairement que tous ces puissants avaient l’habitude de « faire floc-floc dans leurs frocs » quand on leur rapportait les nouvelles les plus insignifiantes en provenance de Faenza. Une si belle occasion de mettre la bête à terre était inespérée. « Pour une fois, nous nous entendrons tous et ne flancherons pas ! » disaient-ils tous en cœur.

Les troupes de la Sérénissime, on comptait plus de 11.000 hommes, rejoignirent la nouvelle armée milanaise à Bergame. On se mit d’accord sur le plan et on ne tarda pas à se mettre en marche pour aller libérer la capitale. Les nouvelles parvenant de la forteresse énonçaient que les fortifications des assiégeants demeuraient garnies de nombreux hommes ; mais ça ne bougeait pas depuis des semaines, aucune attaque, aucun raid, aucune filouterie.

Quand ils arrivèrent en vue de la ville, les « libérateurs » firent signe aux assiégés qu’il ne fallait perdre une minute supplémentaire et qu’enfoncer les Romagnols sur-le-champ était la condition sine qua non à une reconquête rapide des terres. Les 30.000 hommes foncèrent comme des beaux diables vers leurs oppresseurs. Leur surprise fut grande quand ils virent que les hommes sur les palissades étaient en train de déguerpir comme des rats à l’approche de l’eau.

Tout fut mis à bas, la victoire n’en était pas une puisqu’il n’y avait eu de combat. On vit une marée de cavaliers romagnols, des milliers, en train de galoper vers le sud, se retournant à l’occasion, tanceurs, vers ceux qui croyaient s’être libérés. « Ces idiots ne se doutent pas du plan de notre roi, ils sont aussi cons qu’il le pensait » lança Jacopo Salviati (Emileen) en ricanant. Tout ce que les coalisés retenaient c’était que Milan était libre. Il fallait à présent marcher vers la Romagne pour frapper au cœur le démon qui n’en avait pas.


La Superbe en proie au chaos le plus total

Astorre Ier (Aedhr) avait assurément prévu de frapper un grand coup. Sachant que tous ses voisins s’étaient ligués contre lui dans le but de le faire tomber, il avait conscience que continuer à assiéger Milan en attendant les renforts français et savoyards ne pourrait que lui être préjudiciable. L'issue était en effet incertaine puisqu’il ne pouvait prévoir quel serait l’état des forces des coalisés qu’il aurait à affronter sur les terres des Sforza. En cela, il convint qu'il était nécessaire de frapper le premier et éliminer de la partie un de ses ennemis, plutôt que de se faire encercler passivement. La roue du destin s’arrêta sur Gênes (Labtec), celle qu’il avait longtemps cru convaincre de rester à ses côtés.

Voulant continuer à mettre en place un simulacre de siège, il laissa sur place une très grande partie de sa cavalerie pour occuper les fortins qu’il avait bâti autour de la ville lombarde. Pendant ce temps, le plus discrètement possible mais avec une célérité fabuleuse, il prit la direction de Gênes avec le plus gros de son armée, près de 30.000 hommes. Auparavant, partie essentielle de la réussite de son dessein, il avait établi le contact avec Borghese Petrucci, le prieur de Sienne. Ce dernier, trop content d’avoir une occasion de rendre sa ville indépendante, se mit d’accord avec lui pour trahir son suzerain, dont la faiblesse avait été à ses yeux exposée par l'affaire pisane. « Croyez-moi, sire, nous vous prouverons que nous embrassons votre cause. Chez nous, les pactes se lient dans les flammes. ».

Alors que les troupes du doge Doria s’était mise en marche vers le nord et avait déjà franchi le Pô pour aller au secours de l’allié milanais, Gênes s’embrasa. La flotte ligurienne, dans la nuit, fut incendiée par des agents siennois. Le feu fut si terrible que le port s’embrasa, et la partie de la ville qui y était contigüe aussi. Le chaos était indicible et alors que les citoyens s’évertuaient à tenter d’éteindre le péril, une rumeur gagna les rues d’une cité qui n’avait vraiment pas besoin de ça. À l’ouest, l’armée savoyarde dirigée par le redoutable Pierre Terrail de Bayard (Temud) se dirigeait vers la ville pour la prendre d’assaut. Dégarnie, en proie aux flammes et à la panique, la perle de Ligurie ne put rien faire pour empêcher les troupes du duc de Savoie de prendre la ville.

Rapidement à l’est, on vit l’armée romagnole poindre dans le lointain, la cavalerie de Franceschetto Cybo fuyant devant l’implacable progression des soldats des Manfredi. Imposant à son nouvel allié savoyard ses plans, le roi de Romagne convainc de prendre des otages parmi toutes les familles nobles de Gênes, pendant que Sienne, de nouveau indépendante, s’était assurée de mettre la main sur Oberto Cattaneo Lazzari, le général génois qui avait été envoyé pour coordonner le mouvement des troupes de la Superbe vers Florence.

Rapidement averti, mais impuissant, Andrea Doria hésita longtemps sur ce qu’il devait faire. Aller mourir en se battant contre la bête à deux têtes qui venait de ravager sa patrie ou fuir vers ses alliés septentrionaux en attendant de voir ce qu’il adviendrait. Gênes était perdue de toute façon et, les larmes aux yeux, le cœur déchiré devant un spectacle qu’il avait toujours cauchemardé, il prit le choix raisonnable de partir.

Bayard et Astorre Ier avait conscience qu’ils avaient très probablement mis à terre définitivement un de leurs ennemis. Charles-Jean-Amédée de Savoie leur fit envoyer un pli : Louis XII venait d’arriver à Turin avec son général Gaston de Foix, qu’on disait absolument prodigieux. Son sourire caractéristique aux lèvres, le roi de Romagne attendait la suite des événements avec impatience.

La Romagne touchée au cœur, mais pas que

Alors que le triomphe était total à Gênes, la Superbe étant réduite en charpie, une grande menace commençait à peser sur les terres d’Astorre Ier et de ses vassaux. L’étau avait été constitué et mûrement réfléchi par les coalisés, il fallait absolument frapper le centre névralgique qui terrorisait toute l’Italie. Sus à la Romagne !

Au nord, les troupes milano-vénitiennes étaient terriblement ralenties par le harcèlement constant de la cavalerie des vassaux romagnols ; on comptait des milliers de chevau-légers et d’estradiots qui rendaient l’avancée des troupes coalisées difficile, d’autant plus qu’elles étaient composées à 95% de soldats à pied et d’arquebusiers. Toutefois, la marée humaine qui déferlait vers leurs terres ne pouvait être stoppée, même avec la meilleure volonté du monde. En accord avec les plans de leur maître, les cavaliers, trop loin pour rejoindre les troupes qui ravageaient les terres de Gênes, se replièrent donc dans les cités du royaume de Romagne pour prêter main forte aux troupes qui préparaient déjà la défense des villes, les sièges n’étant qu’une question de temps.

Les armées de Milan (Tonkar) et de Venise (Hgh) décidèrent donc d'encercler Mantoue (Endwars), cité-capitale du chef des armées de Romagne. Si ce dernier avait pris soin de garnir sa ville à minima, pour s’assurer que les remparts seraient tenus, les 30.000 hommes ne devaient, sur le papier, avoir aucun mal à tenter un assaut et à emporter cette cité ô combien importante dans les esprits romagnoles. Mais … mais … l’improbable se produisit, alors qu’on commençait déjà à se résigner devant l’évidente défaite, les assiégés virent que rien ne se produisait en face. Le siège était mis, certes, mais l’assaut était impossible. Les commandants coalisés, aux abois, se regardaient, vociférant des reproches mutuels : « Mais où sont vos maudits canons, espèce d’imbécile ?! ». Se rendant compte de la situation, hilares, goguenards (certains furent pris à montrer leurs fesses - fort peu propres - à des assiégeants écumant de rage), les Mantouans se félicitèrent que le « fameux coup des canons », une fois n’est pas coutume, les sauva d’une fin tragique.

Plus au sud, les armées du marquis de Parme (Kevin.A) mirent quant à elle le siège sur la ville de Modène, et ce de manière fort mieux organisée et efficace. Alors que l’armée de Filippo-Maria Rossi était plus modeste, elle parvint à faire de nombreux ravages dans les murs de la cité des Gonzagua (Endwars). Les assiégés ne pouvaient rien faire, rien tenter, et seul le faible nombre des forces parmesanes les laissait encore en répit, mais quel piteux répit … Ils ne tiendraient plus longtemps.
Sur les terres du duché de Ferrare, les faibles troupes padouanes, quant à elle, faisaient ce qu'elles pouvaient : piller les terres du comté de Rovigo (Aethwulf).

Si au nord, la situation était chaotique et un peu gênante, elle demeurait dans tous les cas favorable. Au sud, la machine papale s’était mise en marche avec excessivement de zèle.

Alexandre VII (SergueiBorav), promettant monts et merveilles au roi d’Espagne, parvint à le convaincre de le mettre en contact avec Cesare Borgia, fils de feu Alexandre VI et duc de Gandie. Les tractations entre les deux hommes se transformèrent rapidement en une sorte de pugilat d’égos, chacun désirant quelque chose que l’autre se rechignait à donner. Finalement, après plusieurs semaines de joutes, ils se mirent d’accord : Cesare Borgia serait fait duc de Toscane, vassal du pape, et obtiendrait une rente monumentale pour venir exercer ses talents sur la péninsule. Le Valentinois accepta, son désir de gloire étant aussi – voire plus – grand que celui du roi de Romagne. Venger la mort de son père, en combattant ceux qui avaient causé sa ruine finale, était un plus non négligeable.

Les armées papales fraîchement recrutées, habillées et équipées avec soin par un pape décidément de fort bon goût, attendirent l’arme au poing que leur général en chef arrivât. Débarquant d’Ostie, accueilli par le Saint-Père dont il baisa l’anneau, et par les cardinaux Della Rovere et Farnèse qu’il se plût à tancer du regard (il était réellement superbe, il faut le dire), il n’attendit aucunement les ordres du pape pour se mettre en route vers le royaume de Romagne. Faisant jonction avec les armées d’Urbino (Fabian) à la frontière, il ne prit même pas la peine d’attendre les maigres renforts promis par Ferdinand II (Silvio). Les cibles étaient connues : Rimini et Faenza.

Sur le chemin, Francesco-Maria della Rovere (Fabian) informa le nouveau duc de Toscane que la Romagne avait tenté de le corrompre afin qu'il se retourne contre le Saint-Siège. S'il avait feint d'accepter, en aucune façon il n'était dans ses projets de faire ce qu'il avait convenu avec les envoyés du roi Astorre (Aedhr). Espérant que Borgia serait ravi de recevoir une nouvelle qui pourrait leur donner un avantage sur les Romagnols, il fut reçu par une mandale en plein nez : "Merci cher duc pour votre franchise, j'en prends bonne note".

Rimini en vue, la force papale, près de 20.000 hommes, accéléra le pas. L'objectif était de prendre la ville le plus rapidement possible pour ensuite fondre sur Faenza, "la Gomorrhe de l'apostat" comme le pape se plaisait à la nommer. Les troupes pontificales prirent donc d'assaut la ville au bout de quelques jours de canonnades et y entrèrent sans grande difficulté. Le gouverneur de la ville, un fidèle des Manfredi vint se rendre, remettant la ville entre les mains des vainqueurs. C'est au moment où l'armée allait se remettre en marche vers Faenza que la troupe sicilienne (Silvio) arriva, en l'occurence les mercenaires suisses que les Aragon de Palerme avaient recruté. Borgia leur ordonna de garder la ville pendant qu'ils mettaient le cap sur la capitale romagnole, Rimini était une belle prise et quels meilleurs gardiens que des Suisses grassement payés pour l'occuper ?

Si le roi de Romagne (Aedhr) avait peu protégé ses terres, sachant très bien pourtant que les ennemis s'y aventureraient, il n'était pas fou au point de laisser sa magnifique capitale sans défense. Près de 10.000 hommes, parmi les meilleurs soldats d'Europe, avaient été placés pour protéger la ville. Les forces papales, deux fois plus nombreuses, arrivèrent à la mi-avril, quelques jours après la prise de Rimini. Les deux commandements étaient prévenus que divers signes devaient leur permettre de tenter des manoeuvres fort hasardeuses qui avaient été convenues dans les arcanes sombres des palais, mais au bout de quelques jours, on se rendit bien compte qu'aucune trahison n'était en vue et qu'il allait falloir régler cette histoire comme des hommes.

Borgia ordonna l'assaut, après que les bombardes eurent fait leurs oeuvres, et la grosse armée papale se rua à l'assaut des murailles. Les combats furent sanglants, mais la puissance et l'expérience des régiments gascons qui avaient été disposés savamment dans la ville permirent de contrecarrer la large supériorité numérique des assaillants. Le duc de Toscane fut bien obligé d'ordonner la retraite en se rendant compte qu'il ne parviendrait pas à briser les lignes et le moral des Faentois, possédés et exhortés par leur reine à se battre pour le salut de leur glorieuse nation.

À l’est, sur la mer Adriatique, la grosse flotte de la Sérénissime (Hgh) mit le blocus sur les côtes de Romagne, espérant par ce biais éviter toute arrivée de renforts par la mer, et affaiblir le commerce du royaume.

La Romagne vacillait, très dangereusement, pour la première fois peut-être. Mais elle demeurait debout, regardant vers l'ouest, en attente de l'arrivée de son homme providentiel, celui qui n'échouait jamais à obtenir ce qu'il convoitait.


Le succès des expéditions commerciales

Bien que l’Italie fût en proie aux flammes et à la guerre, certains potentats n’hésitèrent pas à se lancer dans l’aventure vers le Nouveau Monde. En effet, ceux qui avaient acheté à un prix prohibitif des licences commerciales au royaume du Portugal mirent le cap vers l’ouest pour rembourser leurs investissements et viser la Lune.

Le duché d’Urbino (Fabian), les républiques de Venise (Hgh) et de Gênes (Labtec), le marquisat de Nice (Beregil), mais aussi Raguse (Ilthanir) – qui avait racheté au Royaume de Romagne (Aedhr) sa licence, ce dernier préférant des fonds immédiats pour financer ses guerres dispendieuses - prirent le risque de tout perdre en envoyant de très grosses expéditions afin de pouvoir gagner gros si la Fortune leur souriait.

Les nouvelles furent particulièrement bonnes et les sourires furent pléthore dans les cours de ces aventureux. Toutes les expéditions furent largement remboursées. On dit même que certains virent leurs investissements doubler. L’America, comme l’a nommé Waldseemüller, a cette fois-ci souri aux audacieux. Jusqu’à quand ?

Autres informations

À Ferrare, malgré la guerre, le duc Alfonso (Aethwulf) s'évertua à renforcer ses relations commerciales avec l'Orient. Par ailleurs, comme Florence (Emileen), Ferrare participa grandement à l'effort de la croisade en envoyant une substantielle somme au marquis de Nice (Beregil).

L'Académie militaire de Parme continua à grandir, le marquis Rossi (Kevin.A) s'évertuant à faire de son armée un bastion solide de la soldatesque italienne. Dans un autre registre, on annonça qu'il aurait trouver un parti pour marier sa soeur Giovanna. C'est inattendu, mais l'amour triomphe toujours !

Du côté de la lagune, l'imbroglio autour du devenir de la reine-douairière de Naples (Psammétique) fit les gros choux ! Le cardinal de Médicis, sous la supervision du doge Loredan (Hgh), mit sous clé Marguerite de Foix-Candale, rendue dans l'impossibilité de partir vers le sud où son fils l'attendait. Décidément, les nouvelles de Venise sont définitivement fort obscures.

Le duc de Piémont-Savoie (Temudh) fut absolu ravi de recevoir Louis XII à Turin. En effet, outre le prestige de recevoir une hôte de si grande marque, il fut ravi de voir avec quelle avancée l'Université de Médecine du Piémont se développer et il ne se pria pas de le montrer à son suzerain. La construction est presque terminée, quelle gloire pour le duché.

Du côté de Nice, le pieux et loyal Jérôme de Capitani d'Arsago (Beregil) continua à préparer l'envoi de tous les moyens pouvant aider à la protection de Constantinople. Le marquis Paléologue est décidément sacrément zélé pour protéger le rêve de son frère.

À Palerme, la dette fut payée : l'Espagne sembla ravie de voir l'argent rentrer, mais Ferdinand d'Espagne était presque surpris de voir avec quelle rapidité les Aragonais de Palerme (Silvio) ont réglé leur dette. C'était peut-être une mauvaise idée de vendre la Sardaigne (Alexandrepillou) à ce prix ? De plus, il fut notable de voir avec quelle efficacité le roi Ferdinand II investit dans le développement de la culture sicilienne, mélange des particularités de l'île et des idées espagnoles.  
Toujours dans le domaine culturel, à Bari (Maraud), une gigantesque université théologique est sortie de terre. Les moyens investis sont énormes et le projet avance plus vite que tout autre.
Chez les Calasetta (Alexandrepillou), on essaya de se placer le plus possible auprès de tout le monde. Ils bouffent à tous les râteliers ceux-là ! Mais ça finit par fonctionner, des mariages s'annoncèrent un peu partout !

Dans le royaume de Naples (Psammétique), Michelantonio Ier s'évertua à favoriser le développement artistique alors que le monde était à feu et à sang plus au nord. S'il envoya des soldats pour aider la Romagne, sous la pression française, il se concentra avant tout, bien que dans une moindre mesure que la Sicile, à développer la culture napolitaine.  

Les Corses (Dodo) continuèrent à investir leurs ducats dans de nombreuses améliorations urbanistiques. L'île évoluait, elle était belle à voir, ce serait presqu'émouvant si on oubliait que son suzerain était en train de se faire éventrer de l'autre côté de la mer. "La Corse est en paix, c'est parfait" comme se plaisait à le raconter Giovan Paolo di Leca.


Dernière édition par LuciusLanda le Mar 9 Fév - 16:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Fév - 23:46

La Romagne reconduit le contrat qu'elle avait avec ses mercenaires.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Fév - 18:25

Une missive arrive dans la cour de tous les princes italiens, deux sont amenés à Turin dont l'une s'adresse au Roi de France et chaque seigneur Romagnol en reçoit 3 exemplaires.

Missive de Padoue a écrit:

Monseigneur LOUIS XII, Roi de France et des Français,

Je viens à vous par cette présente missive pour vous faire part de mes inquiétudes ainsi que de mes réflexions à propos de la situation actuelle en Italie.
Fort des six mois que j’ai passés à l’université de Padoue, de mon éducation chrétienne et de mon érudition, je ne peux m’empêcher de remarquer bien des travers dans la diplomatie Italienne d’aujourd’hui.

Tout d’abord il me faut vous parler du Démon de Faenza, du diable en Romagne, Astore Manfredi en personne. Non content d’être l’homme le plus ambitieux du monde, il est également l’incarnation du malin et de la fourberie. Nul ne peut lui faire confiance, en l’espace de 6 mois il a ourdi plus de complot que quiconque dans toute une vie et il n’en est pas à son coup d’essais, il y a 15 ans il a semé chaos et ravage dans toute l’Italie, marquant l’Italie et l’Europe d’une guerre religieuse meurtrière. Se soumettant à qui lui permettait de réaliser ses ambitions puis en changeant d’allégeances sans craindre les moindres représailles. Servant tour à tour le Pape Alexandre VI, qu’il destitua pour Pie III, Maximilien Ier  Empereur du Saint-Empire, Archiduc d’Autriche, Roi des Romain à qui il avait demandé protection alors même qu’aujourd’hui il attaque un de ses protégés, tous ses vassaux qu’il avait fait exécuter au moindre écart. Combien de temps avant qu’il ne trahisse la parole donnée à la France ?

Nous pouvons vous révéler les projets Romagnoles, les différentes machinations qu’il a mis en place et pourquoi aucune confiance ne peut être donné à la lignée Manfredi. Son premier projet, à la mort de Pie III, fut de nommer Pape un cardinal Sicilien, et ce dans l’objectif à peine voilé de se partager la possession Française de Naples. D’où votre fureur tout à fait justifiée. Les plans de la Romagne n’étant troublés que par la diplomatie efficace de notre Saint-Père. Son second plan était de s’allier à Milan pour contrer votre venue mais aussi faire taire tous les princes italiens, s’assurant par la même occasion la conquête facile de ses voisins. La clairvoyance Sforza évita cet état de fait. Et aujourd’hui, non content d’attaquer par surprise notre duché, il fait exactement l’inverse de ce qu’il avait proposé au Duc de Milan, en l’attaquant pour vous. L’ambition de ce démon doit être arrêtée.

Par ailleurs, n’a-t-il pas failli à sa parole ? J’ignore les termes du contrat qui vous unit, cela dit Milan semble vous êtes promises. Il ne l’a pas conquise alors qu’une attaque surprise avec une force conséquente, il ne l’a pas conquise alors qu’il avait fait une brèche dans les murailles et 30 000 hommes sous celle-ci, il ne l’a pas conquise en ralliant Gênes qui a été prise par vos vassaux.  Le fait est qu’il n’a pas Milan, c’est Massimiliano Sforza qui la possède.

Il a également failli à une autre parole. Etant aujourd’hui Excommunié et Anathème, il ne peut recevoir ni donner les sacrements et cette peine imposé par le Saint-Père rejaillit sur sa descendance qui eux non plus ne peuvent recevoir de Sacrement. Par conséquent, les fiançailles entre Galeotto Manfredi et Renée de France sont impossibles.

Au vu de tous ces éléments, Le Roi de Romagne, cet impie, incapable de vous donner Milan et incapable de s’unir à vous par mariage, honni des italiens, des allemands et De Dieu lui-même mérite-t-il le mal que vous vous donner ?

La réponse est non. Cependant tout ce qu’il a promis nous pouvons vous le donner, nous proposons des fiançailles entre Renée de France et Massimiliano I Sforza Duc de Milan. Votre enfant, Roi Louis XII, sera Duchesse de Milan, vos petits-enfants Duc de Milan. La guerre peut se terminer maintenant et en votre faveur. Le Diable de Faenza sera banni et ne troublera aucunement votre influence. Vos droits sur notre Duché seront assouvis.


Considérez bien tout ceci et réfléchissez à l’opportunité que nous vous offrons, l’obtention de ce que vous voulez, sans un homme dont l’âme est damnée.

Respectueusement,
Le Cardinal Ascanio Sforza.

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:19

Proclamation diplomatique émanant du marquis de Nice Giovanni Giorgio Paléologue a écrit:
En ce jour du 3 juin 1513, le roi Astorre Ier de Romagne, le doge Andrea Doria de Gênes et le duc Charles II de Piémont-Savoie se sont rassemblés en la cité de Nice pour négocier la fin du conflit opposant les royaumes de France et de Romagne et la Superbe République.

Je les remercie de l'honneur qu'ils m'ont accordé lorsqu'ils ont jugé ma personne suffisamment intègre et sûre pour assurer la neutralité de la réunion et la sécurité des participants.

A la suite de ces discussions, il a été convenu d'une paix entre les protagonistes impliqués tels qu'ils sont énoncés au premier paragraphe de cette missive, et cela aux conditions suivantes :

1) La République de Sienne devient indépendante avec effet immédiat. Le Royaume de Romagne s'engage pour une durée de huit mois (deux tours) à garantir son indépendance.
2) La province de Livourne passe sous contrôle du duché de Florence. La province de Savone passe sous le contrôle du Duché de Piémont-Savoie.
2.1) Le Marquisat de Nice achète immédiatement au Duché de Piémont-Savoie la province de Savone pour un montant tenu secret.
3) Un tribut d'un montant de 30.000 ducats sera versé au Royaume de Romagne, chaque trimestre (tour), durant un an (trois tours). Des otages seront pris dans chaque famille patricienne afin de faire respecter l'accord.
4) Les mercenaires suisses actuellement sous contrats génois passeront sous contrat savoyard, leur solde des mois à venir sera donc payé par la Savoie.
5) Une trêve d'un an (trois tours) (et par conséquent un pacte de non-agression) sera signé entre le Royaume de France, le Royaume de Romagne et la République de Gênes, signifiant la fin du soutien génois aux ennemis du Royaume de Romagne, les otages précédemment cités serviront à faire respecter les engagements de la Superbe.
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Temudhun Khan
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:24

Le duc Charles II de Piémont-Savoie signe ce traité.
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labtecldlc

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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:31

Au nom de la République de Gênes, moi Andrea Doria décide de mettre un terme au carnage et aux malheurs qui frappent la populations ligures. Aussi, je signe l'accord de paix énoncé précédemment par mon gendre Giovanni Paléologue. Les souffrances du peuple sont terminées, l'heure est désormais à la reconstruction et au commerce !
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Aedhr
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Fév - 21:34

Le Roi de Romagne signe.
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SergueiBorav
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 3:57

Rome, palais de Saint Pierre. Sa Sainteté Alexandre VII, fatigué et épuisé par les trésors de diplomatie et d'organisation qu'il déploie avec le cardinal Farnese, pour organiser les choses de la guerre, lit les dernières nouvelles.

"Gênes a signé." déclare le cardinal Farnese. "Toutes les missives corroborent que la ville a été brûlée et livrée au pillage et que les familles génoises ont été prises en otage pour contraindre le doge à la paix."

"Voila donc ce qui nous attend tous …" murmure Alexandre VII dans un accès de mélancolie. "Les flammes et la mort. Le pillage et le joug …"

"Votre Sainteté, nous …"

"Laissez Farnese, c'était une réflexion un peu bête." dit le vieux Alexandre VII en souriant tristement "Le Seigneur n'est pas toujours à guider mes paroles et, j'en suis certain, même Lui doit être triste de constater les péchés de Son peuple. Qu'adviendra t-il de nous … les nouvelles sont mauvaises et la France est arrivée en Italie."

"Assez votre Sainteté !" déclare alors le cardinal Farnese un peu sèchement.

Les quelques conseillers privés du pape, réunis dans la pièce, sont interloqués par cette façon fort peu protocolaire de parler au pape, cela ne ressemble pas au courtois et pointilleux cardinal.

"Votre Sainteté, vous souvenez vous de ce que vous nous avez dit au début de tout ceci ? Lorsque tous voyaient en vous un vieillard faible et encrouté dans le confort à l'image de notre Mère l'Eglise ?"

"Je m'en souviens, au fait Farnese." répliqua Alexandre VII, un peu vexé.

"Votre Sainteté, depuis combien de temps n'avez vous pas entendu mes confrères ricaner lors de votre passage ?"

"Rire ? Ils n'oseraient pas !" gronda Alexandre VII.

"Personne n'oserait votre Sainteté, cardinal vous dépassez les bornes." réprimanda un conseiller.

"Allons, moi-même j'ai ri à une boutade à vos dépens qui circulait alors à Rome et je peux citer au moins deux autres personnes dans cette pièce bien pressées de venir me la raconter à nouveau sitôt qu'il l'avait entendue." dit Farnese. "Maintenant, puisque vous ne voulez pas répondre je le ferais : plus personne ne rit.

L'image de ce vieillard de transition, nommé par hasard, qui vous hantait a complètement disparu. Aujourd'hui, la blague qui, il y a cinq mois vous valait une boisson gratuite et de grandes rigolades vaut une bastonnade à qui ose la proférer. Depuis combien de temps n'avez vous plus entendu ricaner mes confrères ? Depuis que vous avez prononcé les mots de Quo Vadis Domine il y a cinq mois, depuis que vous avez tenu bon et fait ce que vous deviez faire, bien que personne ne pensait que vous l'oseriez, depuis que nous sommes en guerre pour une juste cause."


"Soit, et alors ?" grommela Alexandre VII, toujours mécontent, mais habilement flatté.

"Alors ? Vous êtes l'Église, votre Sainteté, et avec vous c'est toute l'Eglise qui rayonne de cette image nouvelle. Nos ennemis prétendaient que rien ne pourrait les empêcher de se saisir d'Urbino, ils prétendaient que jamais votre Sainteté ne pourrait attirer de général suffisamment doué pour mener suffisamment de troupes contre eux, ils clamaient à corps et à cris que jamais nous ne prendrions leurs cités … aujourd'hui, ils doivent prier leur sombre maître de ne pas laisser Faenza être livrée à son juste châtiment. Cette guerre vous l'avez déclarée et vous avez prouvé, à la surprise du monde, que vous pouviez la gagner."

Le silence se fit, Sa Sainteté se leva après quelques secondes, l'air moins fatigué. "Vous avez raison cardinal, je vous remercie de votre franchise et de vos compliments, j'espère toutefois que vous n'aurez plus besoin d'employer pareille rhétorique pour appuyer vos dires à l'avenir.", blagua Alexandre VII.

La salle s'amusa, Farnese s'excusa platement, tout le monde reprit ses activités alors que le souverain pontife contemplait la cour par la fenêtre. Soudain, il appela.

"Votre Excellence Cornaro ? Prenez note je vous prie, je vais vous dicter une lettre, veillez à ce qu'elle soit diffusée aux principaux intéressés bien sûr, mais aussi à la populace dans une plus large mesure."

"Bien votre Sainteté."

Citation :
"Moi, Alexandre VII, Souverain Pontife de l'Église Universelle, n'ayant reçu aucune repentance de la part d'Astorre Manfredi pour les nombreux crimes dont il est accusé, suis très peiné de constater qu'il a choisi de rallonger la liste des horreurs qu'il inflige au peuple d'Italie. Non seulement je confirme la sentence que j'avais fulminée contre lui, mais confirme également, dans le cas ou ceux-ci espèrent encore se faufiler dans les rangs des justes, que tous ceux qui l'aideront dans ses errances, sont privés, jusqu'à leur rédemption sincère, de sépulture décente, de communion et de Saint Sacrements.

Qu'ils soient simples soldats, sujets ou seigneurs, tous seront jugés à leurs derniers moments pour le crime qu'ils sont en train de commettre. Que l'on ne s'y trompe pas, à travers le corps infâme d'Astorre Manfredi, c'est toute la Romagne, le territoire de Florence, de Mantoue et de Ferrare qui sont frappés d'Anathème et maudits.

Par ailleurs, c'est le cœur lourd, mais déterminé, que j'étends aujourd'hui cette sentence à la ville de Gênes et à son territoire, eux qui choisirent la soumission plutôt que la foi en la justice de Dieu. Par la présente, j'affirme que les territoires Corses et Siennois sont maintenant libre de tout serment envers la République de Gênes et les enjoints à rejoindre nos rangs dans cette guerre.

Roi Louis XII, votre campagne vous a mené dans les bras et la famille d'un homme honni et banni de la chrétienté, je vous en conjure cessez de rêver à Milan que vous ne prendrez jamais par les armes, acceptez la proposition honnête et sincère du duc Sforza et coupez tout lien avec Astorre Manfredi. Je sais la force de votre foi et j'ai peur qu'à l'instar de nos routes italiennes, vous ayez moins de facilité à revenir du chemin du mal que vous n'en avez eu pour y entrer.

Enfin, j'appelle à mes côtés les généraux soucieux de leur âme, tous les pécheurs en quête de rédemption, toutes les bonnes âmes en errance qui souhaitent participer à ce combat que nous menons. Le duc Cesare Borgia mène nos troupes à la victoire et l'oriflamme de Saint Pierre flotte fièrement dans les plaines de Faenza. Je n'ai pas de doute que, lorsque Dieu verra nos cœurs purs et notre détermination à faire régner Sa loi, les trompettes de Jericho sonneront et les murs de Faenza tomberont elles aussi. Car, rappelez vous que nos pères ont triomphé de mille épreuves, que nous triompherons de la mille-et-unième et que nos descendants poursuivront cet éternel combat, pour les siècles des siècles."

Alexandre VII se tût, Cornaro cessa de prendre note et fit envoyer la missive aux souverains de Ferrare, Florence, Mantoue, Gênes, aux petits seigneurs de toute la Romagne, aux troupes assiégeant Faenza et au roi Louis XII. Sur ordre d'Alexandre VII, Astorre Manfredi ne reçut pas de lettre, "A quoi bon ? Il ne vaut même pas le papier" dit le souverain Pontife, retourné à ses contemplations.

...

Le soir vint, le cardinal Farnese terminait quelques papiers, dans un coin le Saint Père buvait un verre de vin. "Alessandro ?" appela t-il.

"Oui, votre Sainteté ?"

"Cette blague que vous avez entendue … vous pourriez me la raconter ? Pas plus d'insolence aujourd'hui, vous n'avez qu'à la changer pour qu'elle parle de Della Rovere ..."
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Dodo
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Fév - 4:26

   Salve, Regina, mater misericordiæ. Vita, dulcedo et spes nostra, salve.
   Ad te clamamus, exsules filii Hevæ.
   Ad te suspiramus, gementes et flentes in hac lacrimarum valle.
   Eia ergo, Advocata nostra, illos tuos misericordes oculos ad nos converte.
   Et Jesum, benedictum fructum ventris tui, nobis post hoc exilium ostende.
   O clemens, o pia, o dulcis Virgo Maria ! Amen.



Moi, Giovan Paolo di Leca, comte de Corse par la grâce de Dieu, de Saint François, de Notre Dame et avec l'assentiment des pièves de mon île,

J'écris ces mots d'une main tremblante.
Il y a dix ans encore, j'aurais eu la main tremblante car l'on pensait la Corse lieu d'inculture et de barbarie. Je l'aurais eu tremblante, car j'aurai rédigé ces lettres moi-même, non par choix mais par dépit, abandonné, seul sur une île à la rude beauté.
Ce n'est plus le cas. La Corse, protégée par Gênes, a prospéré. Des navires venus de toute la Méditerranée mouillent à Ajaccio ; ma bibliothèque, si elle n'a pas la beauté de celles des Césars et des anciens, croît, jour après jour. Gênes nous a apporté richesse, gloire, paix et prospérité.
Aujourd'hui, son doge Andrea Doria nous apporte douleur et incompréhension.


C'est le coeur lourd que, au nom des pièves de mon île, et par la grâce du Seigneur, je prends note de la triste décision d'Andrea Doria, et de ses terribles conséquences.
Le doge n'aurait pas pu agir autrement, dira-t-on dans les cours les plus favorables à la Romagne. Il était vaincu, sa cité était tombée,  et ses alliés éloignés. C'est vrai, et nous devons compatir.
Mais lorsque la Corse fut envahie par des gens que nul n'avait frappés d'anathème, elle continua à se battre, gagnant non seulement sa liberté, mais le respect d'amis gênois.


Est-ce ainsi que nos amis, que ceux à qui nous avons offert nos serments, récompensent l'honneur ? En s'acoquinant avec la noirceur du Malin, et en choisissant, de leur plein gré -péché parmi les péchés-, de plier le genou face au Général de Satan ?


Les pièves de mon île ont fait leur choix, et il est le mien.
Alexandre VII a parlé. La Corse ne peut que saluer la dure sagesse de cet homme. Alors même qu'il n'a été élu qu'il y a peu de temps, ses choix sont justice et sa parole est loi.
Vos Eminences Niccolò Fieschi, Bandinello Sauli, Carlo Domenico del Caretto, Achille Grassi, Adriano di Castello, Pietro Accolti, Giovanni Manfredi, Cardinaux, vous fîtes le bon choix, autrefois : autorisez-nous aujourd'hui à faire le nôtre.

Je déclare qu'en application de la décision du Très Saint Père, dans chacune des paroisses de mon île, dans chacune des chapelles, plus aucun serment des Corses faits à Andrea Doria, ou à ceux qui reconnaissent son autorité, n'est encore valide.
Parmi ceux-ci, les liens qui nous unissaient à Gênes, devenus des chaînes qui nous retenaient auprès de séides du Général de Satan, sont brisés.

Je demande, au nom des pièves de mon île, sa protection au Très Saint Père, tout comme les miens lui offrent, à Rome, la protection de la Corse.

Puisse le Seigneur nous pardonner d'avoir servi trop longtemps.
Puisse Saint François nous accorder la compassion de pardonner à ceux qui nous trahirent en se rendant au Démon.
Puisse Saint Jean le Baptiste pardonner un jour à Gênes.


Moi, Giovan Paolo di Leca, j'ai parlé. Qu'il en soit ainsi que je le dis, car par ma voix s'expriment les pièves de mon île et ma volonté est celle de mon peuple.



Ora pro nobis, sancta Dei Genetrix.
Ut digni efficiamur promissionibus Christi.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Fév - 14:26

Marquisat de Parme :

" Moi Fillipo-Maria-Rossi dirigeant d'un petit marquisat italien, montre à ces grands roi qui se prennent pour des Dieu que nous pouvons leur tenir tête ! L'armée de Parme petite soit elle est efficace et ne reculera devant rien pour soutenir son duc Milanais, qui m'a permit de devenir ce que je suis.

Nous félicitons nos vaillants soldat pour leur réussite militaire ! Qui eux au moins ont des canons. Nous approuvons et félicitons Giovan Paolo di Leca Comte de Corse pour sa décision de prendre son indépendance et de rejoindre notre très Saint père Alexandre VII. Gloire à Dieu, gloire aux italiens, mort à la Romagne et ses anges déchus.

Nous annonçons le mariage de Maria Rossi notre soeur avec le frère du Duc de brunswick-lunebourg qui ressent encore plus les liens avec le SERG "
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SergueiBorav
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Fév - 0:59

Rome - Mai 1513, fêtes de la Pentecôte.

La foule des romains, assemblée sur la place Saint Pierre, attendait impatiemment l'apparition de Sa Sainteté Alexandre VII. De vilaines rumeurs, vite démenties, ont annoncé sa mort ses derniers jours et la plèbe, bien que confiante, est toujours prompte à s'emporter au moindre murmure de catastrophe.

"On dit que Della Rovere assure l'intérim, vous verrez, c'est lui qui va apparaître au balcon, il nous dira que le pape est malade ou indisposé ..."
"Ferme la ! Vous autres les Orsini vous voyez le mal partout de toute manière !"
"On ne nous dit pas tout !"
"Il apparaîtra je vous dis."
"Il n'apparaîtra pas, ou ce sera un sosie !"


Une échauffourée éclate entre un groupe de clients Orsini et quelques badauds. La garde Corse intervient, ajoutant au raffut. Soudain, une silhouette apparaît, une clameur légère de soulagement suivi d'un silence total.

"Sumnus Pontifex Ecclesiae Universalis, sanctus Alexandrum Septimum"

Silence. Une seconde silhouette portant les attributs pontificaux apparaît alors. La joie est immense dans la foule, même si le nouvel arrivant semble diminué et affaibli. La petite silhouette demande le silence en levant les deux mains, signe universel d'apaisement.

"Je suis Alexandre VII et je suis vivant."

La place Saint Pierre explose dans des rugissements et des acclamations de joie.

"Dieu, dans Sa grande bonté, m'autorise encore à fouler notre terre et à être le vaisseau de Sa parole. Romains, chrétiens, croyants d'Italie et d'ailleurs, je suis bien la et ma détermination n'a jamais été aussi grande."

La voix puissante de la petite silhouette ne trompe pas, il s'agit bien du pape Alexandre VII, la foule est rassurée et prête à recevoir la messe de la Pentecôte. Le pape se lance dans les célébrations avec un enthousiasme surprenant. Pendant les liturgies, vint le moment que tout le monde attendait, Alexandre VII prononce son homélie :

"Assemblés ici et maintenant, comme les apôtres le furent à l'époque de Notre Seigneur, soyez, vous aussi, baignés du Saint Esprit et de sa sagesse. Ne sombrez pas dans la peur, ne cédez pas au désespoir, fiez vous à Dieu et à ses bénédictions. Le temps viendra ou l'Italie sera libre des jougs et des tyrans, ou le peuple de la Nouvelle Alliance triomphera de ceux qui veulent la pervertir."

L'assemblée écoute religieusement, le pape marque un petit temps d'arrêt.

"Nous sommes le troupeau des croyants et je suis votre humble berger, Cesare Borgia, bras armé de notre Église, fait toujours le siège de Faenza, nos alliés ont emportés de grandes victoires au nord, nos amis nous apportent des soutiens de toutes part."

Les gardes Corses bombent le torse, ils sont évidemment concernés et traité avec tous les honneurs par les citoyens romains et, contrairement aux troupes d'Urbino, ils ont la chance insolente de se balader dans les rues d'une ville qui les adore au lieu d'être sur le front.

"Soyez en sûrs, nous l'emporterons !"

La foule explose à nouveau, elle brandit les bras, en appelle au seigneur, demande pardon pour elle même et mort et désolation pour ses ennemis. Des fâcheux pourraient soulever que ce n'est pas très chrétien mais à Rome personne n'y voit à redire.

"Par ailleurs, j'ai décidé de la nomination au titre de cardinal de notre Église du prince-évêque de Sion Mattheus Schiner pour nous aider dans cette noble cause. Qu'importent les défis, nous saurons les relever et les dépasser."

Le pape enchaîne la suite des célébrations, la foule n'écoute presque plus, elle est déterminée à combattre, ou plutôt à soutenir les efforts du Saint Siège dans le combat et c'est déjà pas mal. Le cardinal Farnese épaule Sa Sainteté et l'emmène se reposer. Le pape, en son fort intérieur, est plutôt content de lui, il n'est pas aussi certain de l'emporter que ne l'est la foule ou le duc de Toscane, mais il sait que Rome se battra pour.
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MessageSujet: Re: [ADP2] Avènement des Princes 2    [ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Fév - 22:11

TOUR 3 - SEPTEMBRE 1513

[ADP2] Avènement des Princes 2  - Page 2 Unname10
Louis XII quittant Turin pour abattre les Sforza

Musique du tour:

Carte :


La conquête du Milanais, l’affrontement décisif ?

Louis XII, enfin arrivé en Italie, attendait le départ de ses troupes stationnées à Turin, où le duc de Savoie (Temudhun) l’avait reçu avec les honneurs dus à sa majesté. Le roi de France avait patiemment attendu que ses affidés italiens aient terminé de décider du sort de la République de Gênes : Savone devint niçoise, Livourne passa sous le contrôle de Florence et Andrea Doria (Labtec) put retrouver sa capitale – pour laquelle il investit immédiatement des sommes importantes afin de lui faire retrouver sa splendeur pré-incendie.

Une fois cette situation réglée, c’est sous la conduite du prodigieux Gaston de Foix, duc de Nemours, que son oncle Louis XII avait fait maréchal de France et commandant-en-chef des forces françaises en Italie, que les armées de France, de la Savoie et de Nice se mirent en marche. L’objectif était simple pour les Français : asphyxier le duché des Sforza avant de s’emparer de Milan. Ainsi, l’armée fut scindée en plusieurs groupes : le corps d’armée de Jacques de Trivulce se dirigea vers Varese, au nord, et prit aisément la ville qui se rendit sans combattre, de peur de la cruauté habituelle des Français lorsqu’ils passaient les monts. Charles-Jean-Amédée de Savoie (Temudhun) accompagna Louis XII en direction de Pavie qui fut annexée aussi facilement que l’avait été Varèse. La première partie du plan français était un succès, l’ouest du duché de Milan était sous le joug du roi Très Chrétien.

Pendant ce temps, Gaston de Foix, Bayard et Massena (Beregil) faisaient route vers Milan, forts d’une armée de près de 25.000 hommes. Tout le monde était au courant que les forces milano-vénitiennes avaient mis le siège à Mantoue, plus au sud. Cependant, pas naïfs, les hommes du roi de France se doutaient que la menace d’une invasion allait forcer les coalisés à revenir en Lombardie, si bien que l’avancée française fut prudente. Finalement, après plusieurs jours de marche, on arriva en vue de la cité milanaise ; les stigmates causés aux murailles par l’armée romagnole étaient visibles à une lieue. Ne voyant pas d’homme d’armes à l’horizon, le siège ne semblait même pas une obligation pour l’envahisseur. Par acquis de conscience, le duc de Nemours fit tout de même canonner les murs pendant une journée entière afin de s’assurer qu’ils seraient dégarnis. Une fois cela fait, on ordonna l’assaut.

En entrant dans la ville, les Français se rendirent compte qu’ils étaient attendus. En effet, nulle trace de population ou de défense, on voyait tout au plus les habitants terrés dans leurs maisons, l’œil méfiant. Mais tout cela semblait bien étrange, la ville la plus puissante du nord de l’Italie ouverte aux conquérants, un silence inquiétant comme seule menace visible, les Français étaient circonspects. Les hommes de Gaston de Foix entrèrent en premier, suivis des régiments niçois, la troupe de Bayard constituant l’arrière-garde. Ils progressaient minutieusement jusqu’à la forteresse de la ville, lieu du pouvoir centenaire des Sforza.

Soudain, un coup de tocsin sonna près des entrées de la ville. Les Savoyards alertaient leurs alliés : les ennemis étaient là, ils s’approchaient rapidement pour attaquer l’arrière-garde française. « Les idiots, nous avons la ville, qu’espèrent-ils ? » railla Gaston de Foix lorsqu’un son tonitruant se fit entendre, bien plus proche celui-ci. Galeazzo Sanseverino (Tonkar), le général milanais, hurla le rassemblement, et ce furent quelques 6.500 hommes qui surgirent sur la Piazza del Duomo. Hargneux, conscients qu’il s’agissait probablement de leurs derniers moments, ces Milanais, qui avaient été si héroïques contre Astorre Ier, allaient affronter le plus grand combattant de ce début de siècle. Ce dernier, téméraire comme à son habitude, lança son avant-garde faite de vétérans pour écraser ce pathétique élan sacrificiel. Tout à coup, ultime élément de la manœuvre du duc Sforza, une multitude de sifflets se firent entendre à travers la cité. À ce signal, des milliers de citoyens sortirent de chez eux, armés de canifs, de gourdins, de piques, et se jetèrent sur les troupes françaises qui étaient coincées dans ces rues devenues de véritables coupe-gorge. À l’arrière, le restant des troupes milano-vénitiennes, plus de 25.000 hommes, se rua sur l’arrière-garde de Bayard (Temudhun), deux fois moins nombreuse. Le génie militaire du général de la Savoie ne pouvait rien contre l’impétuosité et la rage d’hommes trop heureux d’avoir réussi leur stratagème. Petit à petit, les assiégeants devinrent les assiégés, contraints de reculer face à la pression adverse.

Dans la ville-même, les combats étaient tout aussi sanglants : les Français s’étaient repris, Gaston de Foix courant partout à la fois pour mettre en ordre ses hommes. Il ordonna à Masséna (Beregil) et ses troupes de barricader certaines rues afin de circonscrire la folie de la plèbe qui s’abattait sur eux. Des milliers de citoyens furent massacrés par des soldats devenus impitoyables car acculés. Au centre de la ville, près de la forteresse, les quelques dix-mille hommes d’armes du maréchal de France s’escrimèrent – certains parleraient plus objectivement de boucherie – avec les courageux Milanais, le général Sanseverino haranguant ses troupes, au milieu de la mêlée. La puissance des Français était bien supérieure à celle des Milanais mais le chaos total qu’ils avaient causé et la légère supériorité numérique de toutes les forces combinées des coalisés rendaient la lutte âpre et indécise.

Le duc de Nemours en prise avec la cavalerie de Sanseverino se dégagea de l’étreinte mortelle pour se diriger vers le symbole de cette démonerie, œuvrant comme un beau diable au milieu de ses hommes. Chargeant, l’épée au point, le vieux général de Milan, il s’apprêtait à l’atteindre quand l’aide-de-camp du Milanais sacrifia sa monture en percutant directement l’étalon de Gaston de Foix qui tomba à terre au milieu des nombreux cadavres. La garde personnelle de Sanseverino se rua sur le fougueux maréchal de France, mais celui-ci, de nouveau sur ses pieds, en abattit une dizaine avant de voir ses lieutenants l’emporter de ce bourbier. En effet, la forteresse était tombée, les Français l’avaient prise. Les nouvelles dans la ville étaient abominables, Bayard ne pouvait plus contenir l’avancée des coalisés qui les poussaient irrémédiablement vers le centre de la ville. Ainsi, on ordonna la retraite, afin de consolider les positions chèrement acquises aux alentours de la citadelle et de la partie ouest de la ville.  

La bataille s’arrêta ainsi. Les Français étaient parvenus à prendre le point le plus stratégique de la ville, mais à quel prix ? Les morts se comptaient par milliers. Le plan du duc de Milan avait magistralement fonctionné. L’invincible Gaston de Foix, secondé de l’illustre Bayard, n’était pas parvenu à faire tomber la ville alors qu’il était à la tête de la fine fleur de l’armée française. Le château était à lui, comme l’ouest de la ville, mais honnêtement, il n’y avait personne chez les Français pour nier l’évidence : la victoire revenait aux Milanais aujourd’hui.

Par ailleurs, il parvint à Louis XII, toujours à Pavie, des nouvelles peu enthousiasmantes de l’arrière du pays piémontais : les flottes sicilienne (Silvio) et sarde (Alexandrepillou) avaient fait débarquer plusieurs milliers d’hommes à Nice. La ville, bien que garnie d’un régiment d’infanterie, mais sans commandant de valeur pour organiser la défense, avait dû se rendre devant le nombre des assaillants. La capitale du marquisat était prise. Louis XII salua tout de même l’ingéniosité du marquis Giovanni Giorgio Paléologue (Beregil) qui avait anticipé cette éventualité en évacuant sa famille et tout le trésor de son état en prévision d’une telle éventualité.

La conquête du Milanais n’était décidément pas un long fleuve tranquille. Les motifs de mécontentement du roi de France étaient nombreux mais un homme exacerbait sa haine plus que les autres. « Cet incapable fantoche » maugréait-il dans sa barbe.


Le chaos en Romagne, le retour du roi, la fin d’un grand

Alors que les troupes conjointes de Milan (Tonkar) et Venise (Hgh) avaient levé le siège sur Mantoue, l’armée du marquis de Parme (Kevin.A) continua d’assiéger Modène. Au bout de quelques semaines, les citoyens affamés réclamèrent que leur calvaire cessa et prièrent – avec fort peu de piété – l’évêque Battista Spagnoli (Endwars), gouverneur de la ville, de lever le pavillon blanc afin de céder la cité aux mains des assaillants. Ces derniers, par ailleurs, se préparaient à attaquer, forts d’avoir canonné sans relâche les murailles de la ville, qui n’aurait, dans tous les cas, pu faire grand-chose face à un assaut ennemi. Spagnoli se rendit donc et se constitua prisonnier du marquis Filippo-Maria Rossi. Les troupes de Parme investirent la ville et massacrèrent, contre toute mesure, les troupes mantouanes qui n’étaient plus en mesure de combattre. La population épouvantée se plia aux volontés du conquérant, qui tenta de se rattraper en la traitant fort bien. Mais le mal était tout de même fait.

Plus au sud, le vieux pape Alexandre VII (SergueiBorav) avait revu ses plans avec ses généraux. Perspicaces, ils savaient que l’armée du roi de Romagne (Aedhr) allait selon toute vraisemblance revenir vers ses terres pour les défendre face à l’invasion pontificale, la première cible à sauver étant logiquement la capitale romagnole. Ainsi, il fut décidé qu’il serait beaucoup trop compliqué de parvenir à maintenir le siège de Faenza sans s’exposer à des pertes dramatiques, voire à une ruine fatale. En ce sens, le nouveau duc de Toscane, Cesare Borgia, adjoint des troupes de Francesco-Maria Ier della Rovere (Fabian), se mit en route pour assiéger une ville ô combien importante et symbolique pour la Romagne, qu’on soupçonnait de plus excessivement riche : Florence (Emileen).

Parallèlement, et alors que le blocus maritime du royaume était toujours assuré par la flotte vénitienne, il fut convenu que diverses armées iraient assiéger les villes romagnoles méridionales, probablement dégarnies à cause des levées importantes opérées par le roi en vue de sa campagne génoise. Grosseto fut prise par Niccolò Orsini di Pitigliano alors que Pérouse tomba sous les coups de la toute nouvelle Garde suisse pontificale – âprement négocié par le pape. Les mercenaires suisses engagés par la Sicile (Silvio) qui étaient stationnés à Rimini furent quant à eux envoyés vers Ravenne. La magnifique cité se remit entre les mains des impitoyables Suisses, la faute à un manque d’homme, et aux troubles causés par des agitateurs venus du nord, qui avaient mis sens dessus dessous la pauvre seigneurie de Ravenne.

L’armée de Borgia leva donc le siège de Faenza pour aller le mettre sur Florence, seulement protégée par la compagnie personnelle de Pier Soderini (Emileen). La ville ne manquerait pas de tomber si les troupes pontificales la prenaient d’assaut. Cependant, les éclaireurs du Valentinois vinrent donner les nouvelles qu’on attendait. Ils l’informèrent que l’armée du roi de Romagne avait franchi les terres siennoises et se dirigeait directement sur Florence. Astorre n’avait pas eu pour projet de secourir Faenza directement et c’est ce qui lui permit d’aller à la rescousse de la capitale de son vassal avec une si forte promptitude. Les projets pontificaux étaient compromis : que faire ? Se battre contre les près de 30.000 hommes du roi ? Tenter de prendre Florence quitte à y être enfermés par la suite ? Se replier vers les villes prises plus au sud ? Borgia prit une décision rapide : son armée serait scindée en deux. Lui et ses compagnies personnelles iraient prendre Arezzo pendant que le reste de l’armée commandée par le cardinal della Rovere et le duc d’Urbino (Fabian) retournerait à Faenza où l’on disait que des agents leur ouvriraient les portes.

La prise d’Arezzo ne fut pas d’une grande complexité et la ville vint garnir la besace déjà bien remplie du pape. Ce qui se passa près de Faenza fut beaucoup plus tragique. En effet, voyant que les troupes pontificales fuyaient Florence, le roi de Romagne fut dans l’obligation de trancher : poursuivre Borgia qui partait au sud ou s’en retourner à Faenza où il savait que ses mercenaires l’attendaient et allaient en découdre avec della Rovere. Laissant son plus dangereux rival au sud, il se décida à remonter vers Faenza afin de calmer une bonne fois pour toutes les impies qui avaient cru être capables de s’emparer de son fief.  

À Faenza, les troupes de garnison sortirent de la ville quand elles s’aperçurent que le siège avait été levé, se mettant en ordre de marche pour aller poursuivre leurs anciens assiégeants. Leur surprise fut grande quand elles virent l’armée des Della Rovere s’en retourner vers eux. L’affrontement était inévitable. Le vieux cardinal exhorta ses hommes : "Soldats ! Sa Sainteté s'est exclamée 'Quo vadis Domine' quand cette guerre a commencé, aujourd'hui il vous appartient de la terminer. Une seule question pour vous : Ou allez-vous soldats de Dieu ? ... A Faenza !". Les deux forces étaient équivalentes en nombre, d’autant plus que les troupes napolitaines (Psammétique) ne semblaient pas très enclines à se mêler à la lutte, mais l’expérience allait assez largement dans le sens des Faentins qui possédaient une large majorité de mercenaires gascons dans leurs rangs. Le combat était terrible, inexorablement à l’avantage des Faentins malgré le courage incroyable du cardinal della Rovere et de son neveu d’Urbino. Comprenant qu’ils ne gagneraient pas, le vieillard ordonna donc qu’on se replia vers Rimini, ville conquise quelques mois auparavant. Mais alors que la retraite se mettait en marche, la faucheuse apparut sous la forme d’Astorre Ier (Aedhr). Les cavaliers de Mantoue (Endwars), Ferrare (Aethwulf) et Florence (Emileen) furent lâchés par leur maître et le glas fut sonné. Le cardinal ordonna à son neveu de fuir au plus vite, il allait tenter, avec ses hommes et la Garde corse, de retenir le maximum d’ennemis pour qu’il puisse survivre. « L’Église doit toujours vaincre. Elle est notre vie cher ami. Elle a besoin de toutes ses forces vives mon cher neveu, et vous en êtes un élément essentiel. Souvenez-vous de moi et dites au pape que je m’en vais rejoindre notre Sauveur avec joie. Maintenant, filez ! ». Les larmes aux yeux, le visage balafré, Francesco-Maria obéit. À la nuit tombée, les hommes des Manfredi retrouvèrent le corps sans vie de Giuliano della Rovere, mort le glaive à la main, la croix sur le cœur. On dénombra presque huit-mille hommes gisant sur les terres aux alentours de Faenza.

Le pape avait indubitablement affaibli la Romagne en lui prenant de nombreuses villes. Toutefois, la perte du cardinal était une gigantesque défaite pour l’Église. Le cardinal en armure n’avait eu de cesse de se battre au profit de Rome. Qui le remplacerait désormais ?  

La trahison de Raguse, entre malins succès et piteuses déconvenues

L’association iconoclaste entre la Sérénissime (Hgh) et Raguse (Ilthanir), si elle avait surpris la plupart des observateurs qui connaissaient les relations compliquées des deux puissances depuis des siècles, n’en avait pas moins été fructueuse pour les deux républiques. En effet, la réussite de leurs expéditions commerciales communes avait rapporté moult ducats qui ne manqueraient pas d’être savamment investis dans des projets ambitieux.

En ce début d’été de l’année 1513, tout semblait au beau fixe et les flottes commerciales se préparaient à voguer vers le Nouveau Monde. En accord avec le doge Loredan, le recteur de Raguse fit envoyer un de ses frères pour commander des troupes fraîchement formées dans la lagune. Ces dernières devaient aller aider les armées milano-vénitiennes à l’ouest alors que l’affrontement avec les Français semblait plus proche que jamais. Giacomo Bona fut donc reçu à Venise par Domenico Grimani, cardinal vénitien, qui lui fit tous les honneurs d’usage avant de partir lui-même vers Raguse afin de transmettre la partie de la recette des expéditions commerciales qui revenait, au nom de leur accord, à la république dalmate.

Reçu par le recteur Antonio Bona, le cardinal Grimani lui remit la colossale somme envoyé par le doge de Venise. Bona l’en remercia promptement puis soudain, à la grande surprise du Vénitien, le fit mettre aux fers. Le projet de Raguse pouvait maintenant commencer et l’armée ragusaine se mit en marche vers le nord. L’Ottoman avait ordonné que cette infâme entente cessa et les Bona comptaient obéir aux « chaudes recommandations » de leur maître. Bien entendu, les troupes de Venise étant toutes occupées à se battre en Lombardie, les cités de Terre ferme orientales n’étaient pas du tout protégées. Zara tomba immédiatement alors que Pula eut droit à un sursis supplémentaire grâce à ses murailles et au retard des canons ragusains qui ne pouvaient arriver aussi rapidement que les soldats dans cette région escarpée et difficile d’accès.

À Venise, Giacomo Bona, choyé par les patriciens de la lagune qui n’étaient pas encore au courant de la trahison se déroulant de l’autre côté de la Mer Adriatique – les cavaliers de Raguse avaient fait au mieux dans un premier temps pour traquer tous les messagers qui pourraient prévenir la capitale -, finit par se mettre à la tête des troupes qu’on lui avait confiées. Alors qu’il s’apprêtait à les diriger – bien maladroitement - vers l’ouest, la nouvelle commença à se répandre : Raguse avait trahi et les possessions vénitiennes étaient attaquées à l’est. On ordonnait aux capitaines des régiments de s’emparer du « métèque renégat ». Malgré son sourire ravageur et sa tentative de convaincre les soldats que ces nouvelles n’étaient que billevesées, le frère du recteur de Raguse se fit bastonner et on lui brisa les genoux pour l’amener au palais dogal.  

Comment aller réagir la République de Venise face à cette infamie ? Abandonner l’allié milanais au bord du succès pour se sauver elle-même ? Ou tout donner quitte à perdre ses domaines de Terre ferme ?


L’invasion de la Corse, une bonne idée ?

Andrea Doria (Labtec) avait chèrement payé la paix que lui proposait la Romagne. En plus de perdre deux de ses villes, on lui ordonna le paiement d’un tribut important et on garda de nombreux membres des familles patriciennes de Gênes en otages afin que la République puisse demeurer tranquille. En somme, l’objectif de la coalition pro-française était simple : s’enlever l’épine du pied que constituerait une Superbe revancharde.

Cependant, on n’empêchait aucunement Gênes de faire ce qui lui seyait pour se venger des acteurs – passifs – de sa défaite. Sienne, protégée par le roi de Romagne, était intouchable, mais pas l’ancien vassal de Gênes : la Corse. Le valeureux doge Doria était comme tous les Ligures : il avait entendu les quolibets et nombreuses satires que les Corses se plaisaient à répandre dans toute la péninsule. Libérés de l’emprise génoise, les di Leca (Dodo) s’étaient, dans les faits, jetés dans les bras du pape, bien qu’ils voulussent apparaître comme une nation fière et indépendante qui avait échappé au désastre génois. Aujourd’hui, l’heure était à la revanche, la haine – justifiée ou pas – qu’éprouvaient les Génois à l’égard de ces « baiseurs de chèvres » dépassait l’entendement. Il fallait les faire payer pour leur inutilité, leur infamie, l’impudence qui était la leur de s’être moqué d’une grande puissance à qui ils devaient tout depuis des siècles.

Doria réforma donc son armée et s’évertua à rebâtir la flotte qui avait fait la gloire de la Superbe. Une fois cela fait, il fit embarquer plusieurs milliers de soldats et ils mirent le cap vers le sud de la Corse, débarquant près d’Ajaccio. Le comte di Leca avait eu la bonne idée de développer une force de défense en Corse, dotée de peu d’hommes, mais habituée aux combats dans ces terres si particulières. Ainsi, lorsque les troupes plus nombreuses de Gênes s’élancèrent vers la grande ville, l’armée corse parvint à les freiner suffisamment pour les empêcher de prendre la cité, pourtant non-défendue. Si l’objectif principal avait été contrarié par l’intervention des troupes corses, cela n’empêcha pas les troupes génoises de se reporter sur les campagnes environnantes de la ville : ils y semèrent le pillage et la mort. Rien ni personne ne fut épargné : hommes, femmes, enfants, chèvres. Une horreur indicible.


Autres nouvelles

Loin du sang répandu partout sur la péninsule et en dehors, le développement des académies et autres universités continuait bon gré mal gré. À Turin (Temudhun), la formidable Université d’Anatomie et de Médecine était proche d’être achevée. Les Piémontais étaient vraiment les précurseurs en la matière en Italie, les potentats pouvaient être jaloux de la magnificence de cette institution. Seule la toute nouvelle Université scientifique d’Urbino (Fabian) semblait à terme capable de rivaliser, sur le plan des sciences dures, avec celle de Turin.

Du côté de Parme, le marquis Rossi (Kevin.A) continuait à développer son Académie militaire, la plus en avance sur les autres. On espérait que les meilleurs officiers d’Italie sortiraient bientôt de ses rangs.  

À Bari, le duc des Pouilles (Maraud) se félicitait de sa magnifique université théologique qui avait produit ses premiers résultats. L’évêque Giovani Giacomo Castiglione venait d’être nommé cardinal par Alexandre VII et on le félicitait grandement.

Sur les terres du royaume de Naples (Psammétique), fort discret dans les guerres qui ravageaient le nord, on voyait pulluler de multiples opérations de mécénat et des fêtes grandioses un peu partout. Les cercles d’importance semblaient de plus en plus sicilophiles, ce qui inquiétait les plus anciens membres de l’administration, attachés à leurs anciens maîtres français. Par ailleurs, on nota que le roi Michelantonio ne fit rien lorsqu’une forte troupe des Pouilles (Maraud) passa sur son territoire pour se rendre dans les États pontificaux. Mais à quoi jouer le fils de l’ancien marquis de Saluces ?

À noter que Raguse (Ilthanir) et le royaume de Sicile (Silvio) développèrent un projet commun de route commerciale vers l’Empire ottoman. Les catholiques ont sacrément bon dos ces temps-ci.

Pour ce qui étaient des expéditions commerciales, les fortunes furent diverses. Si Nice (Beregil) s’en sortit très bien, les choses furent plus compliquées pour Gênes (Labtec) et Venise (Hgh) qui eurent du mal à rentrer dans leurs frais.
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